Troubles à symptomatologie somatique

Question 1

Mécanismes de défense impliqués dans la somatisation

Answer 1

Refoulement
Déplacement

Question 2

Critères DSM-5 du trouble à symptomatologie somatique

Answer 2

A. Un ou plusieurs symptômes somatiques amenant détresse ou altération significative de la vie quotidienne.

B. Pensées, sentiments ou comportements excessifs reliés au symptôme ou associés à des préoccupations en lien avec la santé, avec au moins 1 de :

1. Pensées persistantes et disproportionnées par rapport au caractère sérieux du symptôme
2. Anxiété importante et persistante en lien avec le symptôme
3. Temps et énergie excessifs dévoués au symptôme.

C. Maladie qui dure dans le temps (> 6 mois généralement), bien que le symptôme somatique puisse être intermittent

Question 3

Spécificateurs DSM-5 du trouble à symptomatologie somatique

Answer 3

Persistant : symptômes sévères, altération marquée du fonctionnement, longue durée (> 6 mois)

Avec douleur prédominante

Sévérité : léger (1/3 critère B), modéré (2/3 critères B), sévère (3/3 critères B)

Question 4

Prévalence du trouble à symptomatologie somatique

Answer 4

5-7 %

Question 5

Échelles utiles pour le trouble à symptomatologie somatique

Answer 5

PHQ 15, PHQ, PHQ-SADS (Somatic, Anxiety and Depressive Symptoms)
SSD-12 (Somatic Symptom Disorder)
SSS-8 (Somatic Symptoms Scale)

Question 6

Cognitions fréquentes en trouble à symptomatologie somatique

Answer 6

Attention centrée sur symptômes somatiques
Attribution de sensations corporelles normales à la maladie
Crainte que l’activité physique soit dommageable

Question 7

Facteurs de bon pronostic en trouble à symptomatologie somatique

Answer 7

Statut socio-économique élevé
Bonne réponse au traitement des symptômes anxiodépressifs
Absence de TP comorbide
Absence de condition médicale

Question 8

Facteurs de mauvais pronostic (évolution persistante) en trouble à symptomatologie somatique

Answer 8

Sexe féminin
Âge avancé
Moins d'éducation
Statut socio-économique bas
Absence d'emploi
Adversité dans l'enfance
Comorbidité physique ou psychiatrique chronique 
Stress social
Renforçateurs sociaux amenant bénéfices

Question 9

Critères DSM-5 du trouble de conversion (trouble à symptomatologie neurologique fonctionnelle)

Answer 9

A. Un ou plusieurs symptômes d’altération de la motricité volontaire ou des fonctions sensorielles
B. Données cliniques démontrent l’incompatibilité entre les symptômes et une affection neurologique ou médicale reconnue
C. Symptômes ou handicaps pas mieux expliqués par un autre trouble médical ou mental
D. Détresse ou altération du fonctionnement ou nécessité d’une évaluation médicale

Question 10

Spécificateurs DSM-5 du trouble de conversion

Answer 10

Avec faiblesse ou paralysie
Avec mouvements anormaux
Avec symptôme de déglutition
Avec trouble de l'élocution
Avec attaque/crise épileptiforme
Avec anesthésie ou perte sensorielle
Avec symptôme sensoriel spécifique (visuel, auditif, olfactif)
Avec symptômes mixtes

Avec ou sans facteur de stress psychologique

Épisode aigu (< 6 mois) ou persistant (> 6 mois)

Question 11

Prévalence du trouble de conversion

Answer 11

11 à 300 par 100 000

Question 12

Facteurs de risque du trouble de conversion

Answer 12

Traits de personnalité mésadaptés
Abus ou négligence pendant l’enfance
Événement de vie stressant
Maladie neurologique comorbide

Question 13

Comorbidités du trouble de conversion

Answer 13

Trouble dissociatif (45 à 80 %)
Trouble dépressif majeur (50 %)
Trouble anxieux (30 à 50 %)
TP histrionique et dépendant
TP antisocial chez l'homme

Maladie neurologique (30 %)
Anomalies structurales à l'imagerie cérébrale (75 %)
Activité épileptiforme à l'EEG (80 %)

Question 14

Évolution du trouble de conversion

Answer 14

90 % de résolution en 1 mois
Si persistance à 6 mois : < 50 % de résolution des symptômes
20 à 25 % de récurrence à 1 an

25 à 50 % auront éventuellement diagnostic de conditions neurologiques ou médicales qui auraient pu causer les symptômes

Question 15

Facteurs de bon pronostic en trouble de conversion (incluant type de sx)

Answer 15

Apparition rapide
Précipitant facilement identifiable
Bref intervalle entre apparition du symptôme et début du traitement
QI au-dessus de la moyenne
Symptômes : paralysie, aphonie, perte de vision
Acceptation du diagnostic
Jeune enfant

Question 16

Facteurs de mauvais pronostic en trouble de conversion

Answer 16

Comorbidité physique
Convulsion/tremblement
Bénéfice tiré des incapacités

Question 17

Caractéristiques des déficits moteurs (faiblesse ou paralysie) en trouble de conversion

Answer 17

Trouvailles incompatibles avec voies neurales normales
Absence de fasciculations et d’atrophie musculaire (sauf si paralysie de conversion à long terme)
ROT normaux
EMG normal
Contraction des muscles antagonistes
Atteinte distale >proximale

Question 18

Caractéristiques des mouvements anormaux en trouble de conversion

Answer 18

Types retrouvés : mouvements anormaux, tremblement ou mouvement dystonique, anomalie de la démarche, anomalie de posture
Tremblement augmenté lorsque le patient tient un poids
Tremblement unilatéral qui s’arrête ou se modifie avec distraction (“entrainment test”)

Question 19

Trouvailles en troubles visuels en trouble de conversion

Answer 19

Pupilles réactives à la lumière
Marche sans se blesser
Potentiels évoqués normaux

Question 20

Trouvailles en troubles auditifs en trouble de conversion

Answer 20

Préservation du réflexe de clignement des yeux en lien avec bruit fort et inattendu

Question 21

Trouvailles en troubles sensitifs en trouble de conversion

Answer 21

Incompatible avec maladie neurologique
Pas de dermatome spécifique / ne concorde pas avec distribution des dermatomes
Si hémianesthésie : division exactement sur la ligne centrale
Pattern “gants et chaussette”
Pattern clairement délimité
Potentiels corticaux évoqués normaux

Question 22

Trouvailles en troubles de déglutition ou d’élocution en trouble de conversion

Answer 22

Toux préservée durant l’auscultation pulmonaire

Question 23

Fréquence de l’épilepsie chez les patients avec pseudoconvulsions

Answer 23

1/3

Question 24

Trouvailles en pseudoconvulsions

Answer 24

Absence de : aura, incontinence urinaire, cyanose, morsure de langue, blessure avec chute, confusion postictale
Absence d’anomalie à l’EEG
Absence d’augmentation de la prolactine
Pas de crise nocturne
Réflexes pupillaires et gag préservés après la pseudoconvulsion

Peut inclure : crise à début graduel, durée prolongée, tremblements des membres généralisés atypiques avec apparente altération ou perte de conscience, yeux fermés, affecté par suggestion

Question 25

Traitement du trouble de conversion

Answer 25

Réassurance (condition connue et traitable, ne pas dire que le symptôme est imaginaire)
Programme graduel de physiothérapie
Réadaptation (utiliser la suggestibilité, en disant s’attendre à un retour à la normale)
Traitement des comorbidités
Explorer les précipitants après la résolution des symptômes (TCC ou IPT, pas en aigu)
Hypnose possiblement utile

Question 26

Examen physique pour paralysie/parésie en trouble de conversion

Answer 26

Faire tomber main au visage (tombe à côté)
Test de Hoover : faire plier la jambe lorsque patient couché avec main MD sous les talons ; si vrai effort, extension de la jambe controlatérale avec pression sur le bas ressentie dans la main
Examen des forces musculaires
Si faiblesse à la flexion plantaire, faire marcher sur la pointe des pieds

Question 27

Examen physique pour coma en trouble de conversion

Answer 27

Tenter d’ouvrir les yeux => résistance à l’ouverture des yeux, regard à l’opposé de l’examinateur

Question 28

Critères DSM-5 de la crainte excessive d’avoir une maladie

Answer 28

A. Préoccupation concernant le fait d’avoir ou de développer une maladie grave
B. Symptômes somatiques absents ou mineurs. Si un autre problème médical est présent, la préoccupation est clairement excessive ou disproportionnée
C. Degré important d’anxiété concernant la santé et la personne s’inquiète facilement de son état de santé personnel
D. Comportements excessifs (p. ex. examen répétitif du corps) par rapport à sa santé ou présente un évitement inadapté (p. ex. refus d’aller à des RV médicaux)
E. Durée > 6 mois (la maladie crainte peut avoir changé)

Question 29

Spécificateurs DSM-5 de la crainte excessive d’avoir une maladie

Answer 29

À type demande de soins

À type évitant les soins

Question 30

Prévalence de la crainte excessive d’avoir une maladie

Answer 30

4 à 6 % dans la population médicale ambulatoire

Jusqu’à 15 % dans la population générale

Question 31

Facteurs de risque de crainte excessive d’avoir une maladie

Answer 31

Stresseur majeur récent
Problème de santé sérieux mais ultimement bénin
Maladie physique dans l’enfance
Abus dans l’enfance

Question 32

Comorbidités de la crainte excessive d’avoir une maladie

Answer 32

Très associé à troubles anxieux (TAG, trouble panique) et TOC
Dépression
Trouble à symptomatologie somatique
Trouble de personnalité

Question 33

Facteurs de bon pronostic de la crainte excessive d’avoir une maladie

Answer 33

Statut socio-économique élevé
Symptômes anxiodépressifs répondant bien au traitement
Apparition soudaine des symptômes
Absence de TP
Absence de comorbidité médicale

Question 34

Traitement de la crainte excessive d’avoir une maladie

Answer 34

Similaire à celui des troubles anxieux (surtout TAG)
TCC avec exposition
ISRS

Question 35

Critères DSM-5 des facteurs psychologiques influençant une affection médicale générale

Answer 35

A. Présence d’un symptôme ou d’une condition médicale (autre qu’un trouble mental)

B. Facteurs psychologiques ou comportementaux qui influencent la condition médicale avec 1 de :

1. Association temporelle entre le facteur psychologique/comportemental et le développement/exacerbation/retard dans la résolution de la condition médicale
2. Interfèrent avec le traitement de la condition médicale
3. Constituent un facteur de risque additionnel pour la santé
4. Influencent la pathophysiologie, précipitent ou augmentent les symptômes

C. Pas mieux expliqué par autre trouble mental

Question 36

Spécificateurs des facteurs psychologiques influençant une affection médicale générale

Answer 36

Léger : augmente le risque médical (p. ex. inobservance au traitement antihypertenseur)
Modéré : aggrave la condition médicale (p. ex. anxiété aggrave asthme)
Sévère : résulte en hospitalisation ou consultation à l’urgence
Extrême : résulte en risque sévère et menaçant pour la vie (p. ex. ignorer symptômes d’infarctus)

Question 37

Critères DSM-5 du trouble factice auto-induit

Answer 37

A. Falsification de signes ou symptômes physiques ou psychologiques, ou induction de blessures ou de maladies, associée à une tromperie identifiée
B. Se présente aux autres comme malade, invalide ou blessé
C. Comportement de tromperie évident, même en l’absence de bénéfices externes évidents (absence de gains secondaires)

Question 38

Spécificateurs DSM-5 du trouble factice auto-induit

Answer 38

Épisode unique

Épisodes répétés

Question 39

Étiologies possibles du trouble factice

Answer 39

Recherche d’une relation avec soignants qui viendrait combler carences dans l’enfance
Désir de réunification avec un proche malade (en imitant sa maladie ou ses symptômes)
Désir d’être puni pour péchés antérieurs en recherchant investigations ou traitements invasifs/douloureux

Question 40

Principes de traitement en trouble factice

Answer 40

Documentation et communication avec l’équipe de soins:

• Identification précoce du diagnostic
• Travailler de concert avec les autres MD/professionnels
• Rencontres multidisciplinaires régulières pour éviter clivage / plan de soins cohérent
• Psychoéducation pour les autres soignants
• Comité d’éthique PRN
• Judiciarisation/DPJ PRN

Confrontation soutenante:

• Diriger le patient vers soins psychiatriques de façon empathique, non confrontante et permettant de sauver la face
• Souligner au patient que ses comportements reflètent un besoin d’aide

Soutenir les mécanismes d’adaptation plus appropriés

Psychothérapie (familiale, TCC)

Traitement des comorbidités

Question 41

Autres troubles à symptomatologie somatique spécifiés

Answer 41

Pseudocyèse
Trouble à symptomatologie somatique bref (< 6 mois)
Crainte excessive d’avoir une maladie (sans le comportement excessif relié à la santé)
Crainte excessive d’avoir une maladie brève (< 6 mois)

Question 42

Prévalence de la simulation chez les patients en santé mentale

Answer 42

1 %

Question 43

Signes pouvant laisser suspecter une simulation

Answer 43

Contexte d’évaluation médicolégale
Discordance marquée entre plainte subjective et évaluation objective
Manque de collaboration à l’évaluation diagnostique et/ou au traitement proposé
Présence d’un TP antisocial

Question 44

Principes de prise en charge de la simulation

Answer 44

Éliminer soigneusement autres étiologies possibles
Conserver attitude professionnelle
Aborder avec tact notre impression diagnostique avec le patient
Clarifier gains secondaires
Explorer alternatives possibles aux problèmes du patient
Traiter comorbidités psychiatriques

Question 45

PEC TSS

Answer 45

• Identifier intervenant central, plus souvent MD fam
• Objectif de réadaptation fonctionnelle plus qu’éliminer les sx
• Éviter invalidité prolongée, investigations à potentiel nuisible
• ISRS peuvent avoir une place si sx anxiodépressifs mais peu utiles pour les sx somatiques
• TCC
• Exercice physique

Question 46

Signes de tr factice

Answer 46

• Profession médicale ou connaissances médicales
• Sx qui répondent mal au tx habituel
• Nouveaux sx que résolution des anciens
• Demande ++ de tests/procédures
• Pseudologia fantastica
• Hx inconstante
• Hx médicale longue et complexe

Question 47

Sx psychotiques suggestifs de simulation

Answer 47

• Délire rapporté de manière dramatique
• Contenu bizarre, science fiction
• EM peu compatible
• Hallucinations constantes, toujours terrifiantes
• Pt qui obéit toujours aux voix
• Voix inaudible, dans sa tête, exlusivement d’homme ou de femme