Traitement Flashcards

1
Q

Traitement de l’insuffisance cardiaque à fonction d’éjection préservée

A

Aucun traitement à ce jour n’a montré une efficacité sur la morbi-mortalité dans l’insuffisance cardiaque à FE préservée. Les poussées aiguës sont traitées par les diurétiques de l’anse. Le traitement essentiel consiste à prendre en charge les facteurs favorisant : l’hypertension artérielle, l’obésité, la fibrillation atriale, le diabète, l’ischémie myocardique. La réadaptation a pu montrer quelques effets positifs chez ces patients concernant essentiellement la qualité de vie. Enfin, la plupart des auteurs préconisent de très faibles doses de diurétiques entre les décompensations afin d’espacer celles-ci.

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
2
Q

On retient pour l’insuffisance cardiaque à FE altérée :

A

• débuter par IEC et bêtabloquants simultanément (classe I) ; • diurétiques chez tous les patients congestifs avec la dose efficace la plus faible possible (classe I) ; • antagonistes des récepteurs aux minéralo-corticoïdes si classe II NYHA persistante et FE inférieure à 35 % (classe I) ; • en 3 e ligne (persistance des symptômes et FE < 35 %) : changer l’IEC ou ARA2 par un inhibiteur de l’angiotensine 2 et de la néprilysine (classe Ib) et/ou introduction de l’ivabradine en cas de rythme sinusal supérieur à 70 battements/min et FE inférieure à 35 % (classe IIa) ( Fig. 4 ) ; • réadaptation cardiaque à l’effort et prise en charge multidisciplinaire pour toutes insuffisances cardiaques (classe Ia).

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
3
Q

Mortalité comparative selon les associations thérapeutiques

A

réadaptation cardiaque à l’effort et prise en charge multidisciplinaire pour toutes insuffisances cardiaques (classe Ia).

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
4
Q

réadaptation cardiaque à l’effort et prise en charge multidisciplinaire pour toutes insuffisances cardiaques (classe Ia).

A

réadaptation cardiaque à l’effort et prise en charge multidisciplinaire pour toutes insuffisances cardiaques (classe Ia).

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
5
Q

Arbre décisionnel. Insuffisance cardiaque avec fraction d’éjection (FE) altérée symptomatique. Recommandations de l’European Society of Cardiology en 2016. IEC : inhibiteur de l’enzyme de conversion ; ARM : antagonistes des récepteurs minéralo-corticoïdes ; FEVG : fraction d’éjection du ventricule gauche ; ARA2 : antagonistes du récepteur de l’angiotensine 2 ; BPM : battements par minute ; IRAN : inhibiteur du récepteur de l’angiotensine et de la néprilysine ; TV : tachycardie ventriculaire ; FV : fibrillation ventriculaire ; DAI : défibrillateur automatique implantable.

A

Arbre décisionnel.

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
6
Q

Importance des traitements des comorbidités

A

• Recherche de la carence martiale et traitement par du fer injectable en cas de ferritinémie inférieure à 100 mg/l ou de ferritinémie entre 100 et 300 mg/l avec saturation de la transferrine inférieure à 20 %. Le bénéfice est essentiellement clinique. • Diabète : metformine en première intention (classe IIa) et contre-indication des glitazones.

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
7
Q

Fibrillation auriculaire

A

Enfin le problème de la FA et de la surveillance par le BNP : les anticoagulants oraux directs (AOD) sont possibles, voire à privilégier : meilleure balance bénéfice/risque que les antivitamines K (AVK) (classe Ib) en dehors d’une contre-indication (prothèse valvulaire mécanique). Le contrôle du rythme se fait de préférence par les bêtabloquants sauf si insuffisance cardiaque décompensée. La digoxine et/ou l’amiodarone peuvent être utilisés en 2 e intention. L’intérêt d’une réduction est très faible en dehors d’une mauvaise tolérance ou d’un événement causal.

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
8
Q

Place des peptides natriurétiques dans le suivi des patients insuffisants cardiaques chroniques :

A

l’utilisation des peptides natriurétiques de type B dans le suivi de l’ICC reste débattue alors que leur place dans le diagnostic de l’insuffisance cardiaque aiguë et chronique est établie avec des valeurs seuils d’élimination clairement déterminées. Or le dosage de ces marqueurs pour guider le traitement peut être d’un grand intérêt. En effet, ils peuvent aider à optimiser le traitement, à condition d’être toujours confrontés à la clinique afin notamment de diminuer les réhospitalisations. Un algorithme décisionnel peut être mis en place tenant compte de la prise de poids, des symptômes et du dosage du peptide natriurétique pour un patient donné.

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
9
Q

Bénéfices du réentraînement physique dans l’insuffisance cardiaque Bénéfices physiopathologiques

A

Le réentraînement physique permet de lutter contre les conséquences de l’insuffisance cardiaque : • diminution de la stimulation sympathique, renforcement du tonus vagal ainsi qu’une diminution de production de cytokines pro-inflammatoires et d’hormones natriurétiques (BNP) ; • régression de l’espace mort et amélioration de l’efficience respiratoire ; • amélioration de la compliance des gros vaisseaux dits « conductifs » et des petits vaisseaux dits « résistifs » ; • diminution de l’atrophie musculaire, de l’infiltration graisseuse et amélioration du ratio fibres oxydatives/fibres glycolytique.

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
10
Q

Bénéfices du réentraînement physique dans l’insuffisance cardiaque Bénéfices cliniques

A

Qualité de vie et tolérance à l’effort Une amélioration de la qualité de vie est assez unanimement observée ainsi qu’une amélioration de la tolérance à l’effort objectivée par une augmentation du pic de VO 2 de 12 à 31 %, après un programme de réentraînement physique, et ce quel que soit le protocole utilisé. On note également une diminution de la fréquence cardiaque pour chaque palier et un effort en watt plus important à la fin de la rééducation.

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
11
Q

Effets du réentraînement physique sur le pronostic

A

Le bénéfice du réentraînement physique sur le pronostic des patients est probable mais reste plus discuté. Une étude prospective randomisée contrôlée, Heart Failure and a Controlled Trial Investigating Outcomes of Exercise Training (HF-ACTION) [50] , évaluant l’intérêt pronostique du réentraînement physique dans l’insuffisance cardiaque sur plus de 2000 patients a montré des résultats mitigés, ne montrant un gain sur la réduction de la mortalité globale et sur le taux de réhospitalisation des patients qu’après ajustement des critères préspécifiés. D’autres registres et méta-analyses montraient au contraire un effet bénéfique de la réadaptation sur le pronostic des patients insuffisants cardiaques à FE altérée. Les divergences de résultats peuvent s’expliquer en partie par l’observance du patient dans la période ambulatoire de l’exercice. Il faut insister, en dehors de l’effet sur la qualité de vie, sur l’effet psychologique de la mise en confiance pour pratiquer un exercice. En France, pour encourager les patients à poursuivre une activité physique régulière après la réadaptation, des clubs Cœur et santé ont été mis en place par la Fédération française de cardiologie. Les guidelines recommandent la prescription de réadaptation cardiaque chez tout patient insuffisant cardiaque stable en classe 2 ou 3 de la NYHA. Elle reste actuellement sous-utilisée dans la mesure où l’on considère que moins de 10 % des patients insuffisants cardiaques bénéficient de la réadaptation. Une absence d’amélioration des capacités physiques définie comme une amélioration du pic VO 2 inférieure à 6 % (soit 1,5 à 2 ml/kg/min) après réentraînement physique est un facteur indépendant de mauvais pronostic et donc doit faire considérer ces patients à très haut risque d’événement à court et moyen termes.

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
12
Q

Traitements à visée étiologique

A

Ils doivent toujours être envisagés et discutés, quel que soit le type d’IC, même chez la personne très âgée.

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
13
Q

vaccination

A

Les vaccinations grippale et pneumococcique évitent des facteurs de décompensation de l’IC et sont donc indiquées afin de diminuer le risque de pneumopathie, de décompensation cardiaque et de recours à l’hospitalisation. La vaccination grippale doit être faite tous les ans. La vaccination pneumococcique se fait selon le schéma vaccin à 13 valences (Prévenar®), suivi du vaccin à 23 valences huit semaines plus tard (Pneumovax®), puis une revaccination une seule fois avec le vaccin à 23 valences en respectant un intervalle de cinq ans.

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
14
Q

Les autres traitements

A

Les autres traitements étiologiques peuvent s’avérer utiles : prise en charge d’un syndrome d’apnée du sommeil, d’une hyperlipidémie, d’un diabète, d’une hyperthyroïdie, d’une anémie, etc.

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
15
Q

Traitement médicamenteux Insuffisance cardiaque aiguë

A

Le traitement médicamenteux de l’IC aiguë ne présente pas de particularité chez les PA et une hospitalisation est le plus souvent nécessaire. Elle permet de rechercher et traiter les facteurs étiologiques et déclenchants. Le traitement symptomatique fait appel à l’administration d’oxygène par voie nasale, aux diurétiques de l’anse administrés par voie veineuse (par exemple, furosémide en bolus intraveineux ou en perfusion continue à la seringue électrique) et la trinitrine à la dose de 1 mg/h à la seringue électrique. Les patchs de trinitrine n’ont pas d’intérêt dans ce contexte d’urgence. La trinitrine est contre-indiquée en cas d’hypotension. L’héparine, et notamment l’héparine de bas poids moléculaire, peut être utilisée à dose préventive en raison du risque de thrombose veineuse, avec certaines précautions lorsque la fonction rénale est altérée. Dans certains cas résistants à cette première approche, le traitement peut être renforcé par des agents inotropes positifs comme la dobutamine, administrée par voie veineuse en seringue électrique. Dans des cas d’insuffisance respiratoire aiguë (OAP), il est possible de recourir à une ventilation non invasive (VNI), qui réalise une assistance ventilatoire administrée à l’aide d’un masque facial et d’un appareil générant une pression positive (CPAP) associée ou non à une aide inspiratoire dans des contextes de médecine d’urgence ou de réanimation.

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
16
Q

Traitement médicamenteux Insuffisance cardiaque chronique

A

Insuffisance cardiaque chronique Les grandes classes thérapeutiques utilisées dans l’IC chronique sont les diurétiques, les inhibiteurs du système rénine-angiotensine et les bêtabloquants, auxquels il faut ajouter les tonicardiaques, les anticoagulants et les antiarythmiques et deux molécules ayant récemment montré leur intérêt dans l’IC : l’ivabradine et le sacubitril. Ces classes thérapeutiques ont été évaluées surtout dans le cadre de l’IC à fraction d’éjection altérée de l’adulte d’âge moyen, mais elles peuvent aussi être utilisées chez les PA en veillant à adapter la prescription et la surveillance.

17
Q

Insuffisance cardiaque à fraction d’éjection préservée

A

Son traitement est mal codifié car les quelques études cliniques randomisées réalisées se sont avérées négatives. Il n’existe pas actuellement de médicament ayant de propriété lusitrope pure (c’est-à-dire qui améliore la relaxation et le remplissage du cœur) ni de médicament améliorant la distensibilité du VG. Le traitement est donc empirique, fondé sur les connaissances physiopathologiques, et a pour objectifs la diminution du volume sanguin par les diurétiques en cas de surcharge hydrosodée, l’amélioration de la relaxation du ventricule ou la facilitation de la régression de l’hypertrophie ventriculaire chez les personnes hypertendues, ainsi que le maintien de la contraction atriale et le contrôle de la cadence ventriculaire.

18
Q

Traitement de la carence en fer

A

La carence martiale (associée ou non à une anémie) est fréquente au cours de l’IC. Des essais randomisés ont montré que la supplémentation en fer par voie intraveineuse dans l’IC à fraction d’éjection altérée avec carence martiale améliore les symptômes et la qualité de vie et réduit le risque d’hospitalisation. L’apport de fer par voie intraveineuse (perfusion veineuse de fer carboxymaltose) est donc recommandé chez ces malades lorsque la ferritine est inférieure à 100 μg/l ou lorsqu’elle est comprise entre 100 et 299 μg/l avec une saturation de la transferrine inférieure à 20 %, mais doit se faire en milieu hospitalier (hospitalisation classique ou hospitalisation de jour). La dose de fer à administrer est calculée en fonction du taux d’hémoglobine et du poids, et en général elle est de 1 à 2 perfusions de 1000 mg de fer espacées d’au moins une semaine.

19
Q

Resynchronisation

A

Resynchronisation La mise en place d’un stimulateur multisite peut être discutée chez des insuffisants cardiaques à FEVG altérée ayant un bloc de branche large (QRS ≥ 130 ms), en rythme sinusal ayant des symptômes persistants malgré un traitement médicamenteux optimal. La décision est à prendre avec les cardiologues.

20
Q

Défibrillateur automatique implantable

A

L’implantation d’un défibrillateur automatique implantable peut être proposée par les cardiologues dans certaines formes sévères d’IC à FEVG altérées résistantes au traitement médical optimal pour réduire le risque de mort subite et la mortalité.

21
Q

IC à fraction d’éjection altérée

A

En cas d’IC à fraction d’éjection altérée, l’ordre d’introduction des différentes classes médicamenteuses est codifié ( Fig. 2 ). Un médicament bloquant le système rénine-angiotensine (IEC ou ARA 2 en cas d’intolérance des IEC) est toujours nécessaire quel que soit le stade de l’IC. Dans un premier temps (stade I de la NYHA), le traitement est fondé sur un IEC (ou un ARA 2 en cas de mauvaise intolérance des IEC). Ce traitement peut être remplacé par un bêtabloquant en cas d’insuffisance coronarienne. Les bêtabloquants sont toujours indiqués, sauf au stade I. Les diurétiques sont indiqués à partir du stade II, notamment s’il existe une rétention hydrosodée. Les antagonistes des minéralocorticoïdes sont indiqués aux stades III et IV en l’absence d’insuffisance rénale mais sont d’utilisation complexe chez la personne âgée polypathologique. Les posologies cibles sont les posologies maximales tolérées, ce qui impose une titration ( Tableau 1 ). En cas de persistance des symptômes, l’IEC peut être remplacé par un ARNI. Si la fréquence cardiaque reste supérieure à 70/min, l’ivabradine est indiquée (en cas de rythme sinusal). La digoxine n’est ajoutée qu’en dernier recours, à dose réduite et soigneusement ajustée en s’aidant du dosage de digoxinémie.

22
Q

IC à fraction d’éjection préservée

A

La thérapeutique de l’IC à fraction d’éjection préservée est particulière par certains aspects. Les malades sont très sensibles aux effets de l’hypovolémie, qui induit une baisse prononcée du débit cardiaque. Aussi, la marge d’utilisation des diurétiques est faible. Les études avec les digitaliques, les IEC et les ARA 2 n’ont pas apporté à ce jour de résultat concluant. Les résultats obtenus avec les bêtabloquants sont discutables et le traitement est donc empirique. L’utilisation des digitaliques n’est pas logique dans cette indication. Certains inhibiteurs calciques qui ont un effet inotrope négatif et ralentissent la fréquence cardiaque, comme le vérapamil et le diltiazem, ont été proposés dans cette indication, car ils sont capables d’améliorer le remplissage des ventricules. Pour des raisons analogues, les bêtabloquants ont aussi été proposés. En pratique la stratégie thérapeutique de la prise en charge de l’IC cardiaque à fraction d’éjection préservée s’appuie sur nos connaissances physiopathologiques : éducation, régime pauvre en sel, diurétiques, ralentissement de la fréquence cardiaque et contrôle des facteurs déclenchants.

23
Q

Suivi

A

Les malades âgés ayant une IC sont particulièrement fragiles et exposés à la survenue de complications. L’objectif de la prise en charge est de contrôler les symptômes, de préserver ou d’améliorer la qualité de vie et de diminuer le risque de complications et de réhospitalisation. Leur suivi repose sur la surveillance de l’état fonctionnel, du poids (le malade doit être pesé 2 fois/semaine, le poids noté et le médecin prévenu en cas de variation > 1 kg), l’importance des œdèmes et le degré de turgescence des veines jugulaires. Il faut aussi rechercher des signes de mauvaise tolérance aux traitements : signes de déshydratation, troubles digestifs ou troubles visuels évoquant une intoxication digitalique, malaises évoquant des épisodes d’hypotension orthostatique, mauvaise acceptation du régime alimentaire, notamment d’un régime sans sel trop strict, et des signes de bas débit (troubles de la vigilance, hypotension, oligurie), toux faisant suspecter le rôle des IEC. L’examen doit aussi évaluer avec soin la progression ou le contrôle des pathologies associées. Une certaine éducation du malade et de son entourage ainsi que les visites régulières de personnel formé à cette prise en charge semblent capables de réduire le taux d’hospitalisation.