Signes paracliniques Flashcards

1
Q

Électrocardiogramme

A

L’intérêt de l’électrocardiogramme (ECG) pour le diagnostic de l’insuffisance cardiaque est limité.

Un ECG normal est très rare dans l’insuffisance cardiaque et est associé à une haute valeur prédictive négative de l’insuffisance cardiaque (> 90 %)

L’ECG peut évoquer une étiologie telle que des séquelles d’un infarctus ou une hypertrophie ventriculaire gauche (HVG)

Il peut montrer des troubles du rythme, en particulier fibrillation atriale ou ventriculaire.

Enfin, il peut permettre d’identifier les patients candidats potentiels à une resynchronisation. Le bloc de branche gauche est commun chez les patients en insuffisance cardiaque

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2
Q

Examens biologiques

A

Un bilan complet doit être pratiqué. Ionogramme, créatinine, estimation de la filtration glomérulaire

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3
Q

Sodium

A

L’hyponatrémie (Na + < 135 mmol/l) est fréquemment observée dans l’insuffisance cardiaque chronique.

Il s’agit d’un facteur pronostique puissant de mortalité.

Il est principalement dû à une hémodilution, aux traitements diurétiques, particulièrement quand les diurétiques de l’anse sont associés aux thiazidiques, à une augmentation du taux sanguin d’arginine vasopressine.

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4
Q

Kaliémie

A

L’hypokaliémie (K + < 3,5 mmol/l) est fréquente chez les patients traités par les diurétiques de l’anse ou les thiazidiques, et/ou avec un hyperaldostéronisme secondaire.

L’hypokaliémie favorise les troubles du rythme.

Le taux de potassium peut s’élever avec l’utilisation de supplément potassique, de diurétique épargneur de potassium, d’antagoniste de l’aldostérone, inhibiteurs de l’enzyme de conversion (IEC) ou antagonistes des récepteurs de l’angiotensine II (ARA II).

Ainsi, une élévation du taux de K + peut entraîner une diminution de ces thérapeutiques, voire une interruption.

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5
Q

Créatinine et clairance de la créatinine

A

L’atteinte rénale est fréquente au cours de l’insuffisance cardiaque et on parle alors de syndrome cardiorénal.

L’augmentation de la créatinine est un marqueur d’une dysfonction rénale.

L’atteinte rénale est en rapport avec une hypoperfusion rénale, un traitement par diurétique, IEC, ARA II, antialdostérone, ou lié à une comorbidité telle que le diabète ou l’HTA.

L’estimation de filtration glomérulaire est préférée à la créatinine sanguine pour l’évaluation de la fonction rénale.

L’estimation par le modification of diet in renal disease [14] est préférée actuellement par rapport aux autres estimations dans l’insuffisance cardiaque sévère [5] .

Une clairance de la créatinine inférieure à 60 ml/min/1,73 m 2 est associée à des complications rénales.

La clairance de la créatinine est un facteur prédictif indépendant de la mortalité toute cause, que le patient soit symptomatique ou non

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6
Q

Numération formule sanguine

A

Une anémie (hémoglobine inférieure à 13 g/dl chez l’homme et à 12 g/dl chez la femme) est fréquente dans l’insuffisance cardiaque chronique et la proportion des patients anémiques augmente avec les classes fonctionnelles NYHA.

L’anémie est associée également à une plus grande fréquence des hospitalisations et dans la plupart des études à une augmentation de la mortalité [16 17] .

La cause de l’anémie est multifactorielle : hémodilution ; microsaignements (anticoagulant) ;

diminution de la sécrétion d’érythropoéïtine en rapport avec la dysfonction rénale ;

carence martiale ; inflammation (activation des cytokines) ;

IEC

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7
Q

Fer sérique

A

Ce déficit est fréquent dans l’insuffisance cardiaque chronique. Le déficit en fer peut conduire à une anémie et/ou à une dysfonction musculaire sans anémie.

Il est associé à un mauvais pronostic.

Les critères de déficit absolu ou relatif en fer sont définis par une ferritine inférieure à 100 μg/ml ou une ferritine entre 100 et 300 μg/ml avec une saturation de la transferrine inférieure à 20 % avec ou sans anémie [1] .

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8
Q

Transaminases

A

L’augmentation des transaminases est fréquente dans l’insuffisance cardiaque chronique avec congestion hépatique. Cette augmentation est souvent associée à une augmentation de la bilirubine et une altération des facteurs de la coagulation (taux de prothrombine). L’atteinte hépatique peut être en rapport avec une toxicité médicamenteuse.

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9
Q

Albumine

A

Un taux d’albumine bas (< 30 g/l) est un signe de dénutrition. Un taux élevé d’albumine peut se voir en cas de déshydratation ou en cas de myélome associé.

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10
Q

Troponine

A

Une élévation de la troponine I ou T indique une nécrose myocardique et est observée dans le syndrome coronarien aigu (SCA) et les myocardites.

Une faible élévation de la troponine est fréquente dans l’insuffisance cardiaque avancée ou durant des épisodes de décompensation.

La persistance d’une élévation de la troponine est associée à une dilatation ventriculaire gauche, une diminution de la FE et une augmentation du risque de mortalité [19] .

Une élévation de la troponine est un facteur pronostique particulièrement puissant chez les patients ayant une élévation chronique du taux de peptide natriurétique (BNP) [20] .

Enfin, la troponine est un bon marqueur dans la détection des cardiomyopathies aux anthracyclines.

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11
Q

Peptides natriurétiques

A

Il s’agit de l’examen biologique essentiel. Le BNP ou NT pro-BNP (le fragment inactif du pro-BNP) augmente chez les patients en insuffisance cardiaque symptomatique et asymptomatique [21 22] .

Son augmentation est proportionnelle à la gravité de l’insuffisance cardiaque chronique.

Il peut être mesuré facilement et rapidement ( rapid assay ) ; il augmente peu au cours de l’exercice ; enfin son taux est relativement stable sur trois jours dans les formes chroniques.

Le BNP est sécrété par les ventricules en réponse à une surcharge de pression ou de volume.

Il a une action vasodilatatrice et natriurétique. Il inhibe le système rénine–angiotensine et le système sympathique.

Il existe une bonne corrélation du taux de BNP avec la sévérité de l’insuffisance cardiaque, la fraction d’éjection et le pression télédiastolique du VG.

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12
Q

L’intérêt du dosage du BNP

A

L’intérêt du dosage du BNP est multiple :

  • dans le dépistage de l’insuffisance cardiaque (diagnostic étiologique d’une dyspnée aiguë ou chronique) et de la dysfonction VG asymptomatique ;
  • pour le suivi et l’optimisation de la thérapeutique ;
  • comme valeur pronostique.
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13
Q

Il existe de nombreuses pathologies cardiovasculaires et non cardiovasculaires pouvant entraîner une élévation des peptides natriurétiques ; parmi celles-ci,

A

la FA

l’âge

et l’insuffisance rénale sont les plus importantes.

À l’opposé les obèses peuvent avoir un taux anormalement bas

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14
Q

De nombreuses études ont porté sur le seuil des peptides natriurétiques,

A

De nombreuses études ont porté sur le seuil des peptides natriurétiques, qui permettraient d’exclure une insuffisance cardiaque pour les deux principaux : BNP et le NT pro-BNP [20 23] .

Le seuil d’exclusion diffère selon que l’on a affaire à des patients présentant des symptômes initiaux aigus s’aggravant rapidement ou à des patients présentant des symptômes stables s’aggravant progressivement.

Dans les recommandations de l’ESC 2016, le seuil optimal est de 300 pg/ml pour le NT pro-BNP et de 100 pg/ml pour le BNP pour les patients présentant des symptômes aigus, le but étant de rendre peu probable le diagnostic d’insuffisance cardiaque si le taux est inférieur au seuil.

Pour les patients ne présentant pas de symptôme aigu, le seuil est de 125 pg/ml pour le NT pro-BNP et seulement de 35 pg/ml pour le BNP.

La sensibilité et la spécificité du BNP et du NT pro-BNP pour le diagnostic de l’insuffisance cardiaque sont plus faibles chez les patients non aigus ( Fig. 5 ).

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15
Q

Radiographie

A

Il s’agit encore d’un temps important du diagnostic devant un patient dyspnéique.

Une radiographie normale n’exclut pas le diagnostic d’insuffisance cardiaque.

Un index cardiothoracique (ICT) normal est retrouvé dans plus de la moitié des insuffisances cardiaques [24] .

la radiographie pulmonaire évoque le diagnostic d’atteinte cardiaque quand on retrouve une cardiomégalie (ICT> 0,50) ou en présence de signe de congestion veineuse, d’épanchement pleural bilatéral, ou d’œdème interstitiel et/ou alvéolaire ( Fig. 6, 7 ).

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16
Q

la congestion pulmonaire peut être divisée en

A

Ainsi, la congestion pulmonaire peut être divisée en trois stades :

  • stade 1 : redistribution vasculaire vers les sommets ;
  • stade 2 : œdème interstitiel avec stries B de Kerley et comblement du cul-de-sac ;
  • stade 3 : œdème alvéolaire avec opacités micronodulaires à prédominance périhilaire confluentes.

La radiographie peut ainsi aider à identifier ou exclure d’autres causes de dyspnée telles qu’un épanchement péricardique, une infection pulmonaire, un pneumothorax, un emphysème, un cancer du poumon.

L’absence de cardiomégalie n’exclut pas une dilatation du VG même sévère (cf. supra).

17
Q

autre bilan

A

Échocardiographie

Échographie de stress

Ergométrie métabolique

Biopsie endomyocardique

Test génétique

Enregistrement de l’électrocardiogramme sur 24 heures (Holter)

Imagerie par résonance magnétique

Tomographie à émission de positons

Coronarographie

18
Q

Test génétique

A

Les tests peuvent être utiles chez les patients porteurs d’une cardiomyopathie dilatée (CMD) « idiopathique » familiale ou de cardiomyopathie hypertrophique.

En fait, ces tests sont recommandés essentiellement chez les patients présentant une CMD et un bloc auriculoventriculaire (BAV), ou des antécédents familiaux de mort subite, dans le but de l’implantation prophylactique de défibrillateur automatique implantable.

19
Q

Enregistrement de l’électrocardiogramme sur 24 heures (Holter)

A

Le Holter peut être utile chez les patients pour lesquels les symptômes peuvent être reliés à des épisodes paroxystiques de FA ou de bradycardie (palpitation, syncope).

Il permet d’identifier le type, la fréquence et la durée des arythmies auriculaire et ventriculaire, des épisodes d’ischémie silencieuse ou de BAV pouvant également être détectés.

20
Q

Biopsie endomyocardique

A

Chez les patients suspectés de myocardite ou de cardiopathie infiltrative (amylose, hémochromatose), la biopsie peut être nécessaire pour affirmer le diagnostic.

21
Q

Imagerie par résonance magnétique

A

L’imagerie par résonance magnétique (IRM) est un examen qui fournit des informations anatomiques et fonctionnelles.

Actuellement, c’est le gold standard pour l’évaluation des volumes, de la masse et du mouvement des parois.

C’est donc le gold standard pour l’évaluation de la FE (bonne reproductibilité).

L’IRM est une alternative à l’échographie dans le cas de mauvaise échogénicité et de besoin de précision.

L’IRM est particulièrement utile pour la détection d’une zone inflammatoire ou infiltrative avec une valeur pronostique certaine ( Fig. 13 ).

Elle peut être utile également dans la détection de tumeur et de cardiomyopathie par non-compaction.

Les limites de l’examen sont la disponibilité, le coût et l’impossibilité de pratiquer l’examen quand le malade est porteur d’implants métalliques.

En outre, la précision est moins bonne si le patient est en FA. Enfin, certains patients sont claustrophobes et ne supportent pas l’examen.

L’injection de gadolinium est contre-indiquée quand la clairance de la créatinine est inférieure à 30 ml/min/m 2 [26] .

22
Q

Coronarographie

A

Pour beaucoup d’auteurs, la coronarographie est systématique dans le bilan d’une cardiomyopathie, même en l’absence de toute manifestation angineuse ou d’antécédent d’infarctus.

Cette approche est encouragée par la faible fiabilité d’un trouble de la cinétique d’un ou de plusieurs segments du VG à l’échocardiographie (authentique CMD à coronaires saines avec hypokinésie segmentaire et vice versa authentique coronaropathie pour une CMD avec hypokinésie globale à l’échocardiographie) et devant les conséquences thérapeutiques qui peuvent en découler.

La seule limite peut être l’âge physiologique. Si une atteinte coronaire est trouvée, une recherche d’ischémie ou de viabilité est entreprise.

Celle-ci peut se faire en urgence chez les patients présentant une décompensation cardiaque (état de choc, OAP), particulièrement bien sûr s’il existe un SCA

23
Q

Ergométrie métabolique

A

L’ergométrie avec mesure des échanges gazeux ou ergométrie métabolique permet d’évaluer la capacité fonctionnelle du patient.

Celle-ci est pratiquée sur cycloergomètre ou tapis roulant avec classiquement des paliers de 10 watts pendant 1 minute. La VO 2 max pendant l’exercice ou pic de VO 2 ou VO 2 limité par les symptômes est mesurée ainsi que la quantité de gaz carbonique (CO 2 ) rejeté.

Le seuil anaérobie est déterminé de manière indirecte par les graphiques (seuil ventilatoire), ainsi que par la pente Ve/VCO 2 .

La valeur normale du pic VO 2 est égale ou supérieure à 25 ml/kg/min et celle de la pente Ve/VCO 2 de 20–25

24
Q
A

Électrocardiogramme avec bloc de branche gauche.

25
Q

Arbre décisionnel.

Diagnostic d’insuffisance cardiaque aiguë et chronique avec le dosage des peptides natriurétiques.

IC : insuffisance cardiaque ; ICC : IC chronique ;

ECG : électrocardiogramme ;

RX : radiographie ;

BNP : peptide natriurétique ;

NT pro-BNP : fragment inactif du pro-BNP.

A
26
Q
A
27
Q
A

radiographie pulmonaire d’œdème interstitiel.

28
Q
A

Pic de consommation en oxygène (VO 2 ).

29
Q

interet d’ergonometrie

A

L’intérêt est une mesure objective de la capacité fonctionnelle à l’effort, une différenciation d’une dyspnée d’origine cardiaque ou pulmonaire, une surveillance thérapeutique, une évaluation avant la réadaptation à l’effort et surtout une valeur pronostique fondamentale qui permet entre autres examens (FE, BNP) de déterminer le moment de la décision de pratiquer une transplantation cardiaque (pic VO 2

Il faut signaler en outre que cet examen peut être fort utile dans le diagnostic d’ICFEP ou peu altérée :

en effet, dans ce cas le diagnostic repose essentiellement sur l’interrogatoire du patient (dyspnée, essentiellement).

Celui-ci est très subjectif.

L’ergométrie métabolique permet de l’évaluer de manière plus objective (surtout avec les paramètres récents tels que la pente VE/VCO 2 dont l’interprétation ne nécessite pas un effort maximal).

La diminution de la capacité fonctionnelle complète ainsi les informations fournies par l’échocardiographie et la biologie (BNP ou NT pro-BNP).