THEME 1 ADMIN L3 Flashcards
principe crée par la jp du CC
CC, décision n°80-119 DC du 22 juillet 1980, Validation d’actes administratifs
il résulte des dispositions de l’article 64 de la Constitution en qui concerne l’autorité judiciaire et
des principes fondamentaux reconnue par les lois de la République en ce qui concerne, depuis la
loi du 24 mai 1872, la juridiction administrative, que l’indépendance des juridictions est garantie
ainsi que le caractère spécifique de leurs fonctions sur lesquelles ne peuvent empiéter ni le
législateur ni le Gouvernement ; [qu’]ainsi il n’appartient ni au législateur ni au Gouvernement de
censurer les décisions des juridictions, d’adresser à celles-ci des injonctions et de se substituer à
elles dans le jugement des litiges relevant de leur compétence ».
En tirant partie du procédé des principes fondamentaux reconnus par les lois de la
République (P.F.R.L.R.), l
le Conseil constitutionnel a pu consacrer une indépendance
de la juridiction administrative analogue à celle reconnue s’agissant de l’autorité
judiciaire.
principe d’indépendance des compétences de la juridiction administrative
c’est une création du CC, CC, décision n° 86-24 DC du 23 janvier 1987, Conseil de la Concurrence : nouveau PFRL
« à l’exception des matières réservées par nature à l’autorité judiciaire, relève en dernier ressort de
la compétence de la juridiction administrative l’annulation ou la réformation des décisions prises
dans l’exercice de prérogatives de puissance publique, par les autorités exerçant le pouvoir exécutif,
leurs agents, les collectivités territoriales de la République ou les organismes publics placés sous
leur autorité ou leur contrôle ».
le critère de la puissance pb devient un critère constitutionnel de la compétence des juridictions administratives
le JA ne dispose cependant pas d’une plénitude de compétences Néanmoins,
l’intervention ponctuelle du législateur permet de remédier à cette insuffisance. Par exemple,
l’article 1er de la loi du 11 décembre 2001 dispose que les marchés publics sont des contrats
administratifs. En conséquence, le contentieux de ces contrats ressort seulement de la compétence
de la juridiction administrative.
confirmation de réserve de compétences des juridictions administratives dans la loi :
Article L. 431-1 du code des relations du public avec l’administration
Sous réserve des compétences dévolues à d’autres juridictions, les recours contentieux contre les
décisions administratives sont portés devant les juridictions administratives de droit commun, dans
les conditions prévues par le code de justice administrative.
double atténuation de la compétence minimale reconnue à la juridiction admin dans la décision Conseil de la concurrence
D’un côté, certaines matières sont réservées par
nature à l’autorité judiciaire. C’est le cas de la liberté individuelle, en application de l’article 66 de la
Constitution, ou de la propriété privée immobilière (C. Constit. décision n°89-526 DC :
P.F.R.L.R.). De l’autre côté, le Conseil constitutionnel a précisé dans la décision n°89-260 DC du
28 juillet 1989, Commission des opérations de bourse, que dans un souci de bonne administration
de la justice, il est possible de constituer des blocs de compétence dévolus à l’un ou à l’autre des
ordres juridictionnels. Ainsi, certaines matières, qui devraient normalement échoir à un ordre de
juridiction, lui échappent pour relever de la compétence de l’autre ordre de juridiction.
Article L. 1 du code de justice administrative (CJA)
Le présent code s’applique au Conseil d’Etat, aux cours administratives d’appel et aux tribunaux
administratifs.
l’organisation du CE article
Article L. 121-1 du code de justice administrative
La présidence du Conseil d’État est assurée par le vice-président.
L’assemblée générale du Conseil d’État peut être présidée par le Premier ministre et, en son
absence, par le garde des sceaux, ministre de la justice.
le vice président du CE est nommé
par décret pris en conseil des ministres sur la
proposition du garde des Sceaux, ministre de la Justice (article L. 133-1 CJA). Il est choisi parmi les
présidents de section ou les conseillers d’État en service ordinaire. C’est le premier fonctionnaire
de France.
composition du CE
Article L. 121-1 CJA
Le Conseil d’État est composé d’une section du contentieux et de sections administratives
Il existe six sections administratives et donc sept sections au total.
Article R. 123-2 CJA
Les sections administratives du Conseil d’État sont :
- la section de l’intérieur,
- la section des finances,
- la section des travaux publics,
- la section sociale,
- la section de l’administration,
- la section du rapport et des études.
section la plus importante du CE
section contentieux la 7eme . C’est la section chargée d’exercer la fonction de juger.
- Son président est assisté par trois présidents adjoints.
- La section est elle-même divisée en dix chambres spécialisées qui assurent l’instruction des
affaires.
- Chacune de ces chambres compte trois conseillers en service ordinaire.
Il existe depuis 1980 quatre types de formations de jugements. Le choix d’une formation de
jugement pour trancher un litige résulte de la difficulté et l’importance de l’affaire pour le
développement du droit administratif.
art L122-1 CJA
En application de cet article : les formations spécialisées du Conseil d’État sont, de la moins
importante à la plus importante :
La chambre : C’est la formation usuelle de jugement des affaires au Conseil d’État. Il existe
10 chambres qui connaissent de matières qui leurs sont propres (chacune a sa spécialité
► Les chambres réunies : formation compétente lorsqu’une affaire relève de la compétence DES DEUX CHAMBRES
La section du contentieux en formation de jugement. La section ne réunit pas tous les
membres de la section. Cette formation de jugement comprend dix-sept membres : le
président de la section, les trois présidents adjoints, les dix présidents de sous-sections, le
rapporteur et deux conseillers représentant les sections administratives. Elle juge les affaires
qui, « par les problèmes juridiques qu’elles soulèvent ou par les implications politiques,
exigent que la décision soit prise par une formation suffisamment étoffée pour que son
autorité soit indiscutable ».
► L’Assemblée du contentieux : c’est la formation de jugement la plus importante de
l’ensemble des juridictions administratives. Elle comprend douze membres : le viceprésident du Conseil d’État, le président de la section du contentieux, les présidents
adjoints, le président de la sous-section d’instruction et le rapporteur ainsi que les présidents
des cinq sections administratives (article R. 122-20 CJA). Elle ne se réunit que de façon
exceptionnelle pour résoudre des questions de principe (environ une douzaine de fois par
an). Signalons, en outre, que le président de la section du contentieux est juge des référés
(en qualité de juge de cassation ou d’appel des ordonnances de référé prises en première
instance).
Le Conseil d’État comprend environ 300 membres répartis dans trois corps (dans l’ordre
décroissant de leur carrière) :
- les conseillers d’État.
- les maîtres des requêtes
- les auditeurs (les plus jeunes). Ces auditeurs sont recrutés parmi les meilleurs étudiants de l’INSP
Institut national des services publics, école qui a remplacé l’École nationale d’administration –
ENA).
Environ la moitié des membres du Conseil d’État exercent leurs fonctions au Conseil. Les autres
membres exercent des fonctions politiques ou d’autres fonctions administratives par la voie du
détachement ou de la mise en disponibilité.
Lutte contre les éventuels conflits d’intérêts : Loi n° 2016-483 du 20 avril 2016 relative à la
déontologie et aux droits et obligations des fonctionnaires
Article L. 131-3 CJA les membres du CE veillent a faire cesser immédiatement les situations de conflits d’interets
constitue un conflit d’interets toute situation d’interférence entre un intérêt public et des intérêts
publics ou privés qui est de nature à influencer ou à paraître influencer l’exercice indépendant,
impartial et objectif d’une fonction.
mesures pour permettre le respect de la déontologie
Création du collège de déontologie du Conseil d’État ;
- Définition d’une charte de déontologie du Conseil d’État énonçant les principes
déontologiques et les bonnes pratiques propres à l’exercice des fonctions de membre de la
juridiction administrative ;
- Déclaration d’intérêts de chaque membre du CE dans les deux mois qui suivent leur
affectation ; obligation renouvelée en cas de nomination comme vice-président, président
de section ou secrétaire général ; remise de la déclaration avec entretien déontologique ;
- Déclaration de situation patrimoniale ;