Réticulo-péritonite traumatique & syndrome d’hoflund Flashcards

1
Q

Définition réticulo-péritonite traumatique

A

Inflammation de la paroi du réseau et de son revêtement péritonéal suite à la perforation de sa paroi par un corps étranger vulnérant ingéré par l’animal

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2
Q

fréquence RPT ?

A

TRÈS TRÈS FRÉQUENTE

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3
Q

présentation clinique … et associée à l’atteinte d’organes …

A

polymorphe

divers et variés

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4
Q

RPT du à une forte exposition aux corps étrangers

A

• CE métalliques réticulaires présents jusqu’à 90% des bovins sains
• Lésions de RPT chez jusqu’à 70% des vaches laitières

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5
Q

Pertes économiques (3)

A
  • Baisse de production laitière voire arrêt
  • Réforme voire mort +/- subite
  • Graves complications au pronostic plus que sombre – péricardite, péritonite généralisée, thrombose de la veine cave-caudale, etc.
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6
Q

le développement de la maladie nécessite

A

Une cause déterminante = un CE acéré

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7
Q

caractéristiques communes dès CE responsables de RPT

A

-denses (pour persister dans le réseau)
-pointu et acéré (traverser la paroi réticulaire)
-suffisamment long (5 à 10cm) afin de pouvoir traverser la paroi

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8
Q

matières CE responsables de RPT

A

Métalliques : fils de fers, droits, tordus, clous, vis
mais aussi non métalliques (plus rare)

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9
Q

3 raisons espèce bovine plus touchée

A
  • Comportement alimentaire non sélectif
  • Anatomie du réseau – position déclive, structure alvéolée
  • Physiologie du réseau – contractions puissantes et complètes
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10
Q

2 facteurs favorisant l’implantation du CE

A
  • Fin de gestation, efforts expulsifs lors de la mise bas
  • Transport, descente de plans inclinés, etc.
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11
Q

2 facteurs augmentant le nombre de CE ingérés

A
  • Pica : comportement de léchage excessif
  • Aliment anormalement contaminé par un grand nombre de CE
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12
Q

épidémiologie :
espèce
Âge
Sexe
quelles vaches
quel type d’alimentation
forme

A

essentiellement les bovins
+ important adultes
+ fréquent femelle
+ fréquent vaches laitières
élevages avec distribution d’aliment préparé
sporadique

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13
Q

Pathogénie

A

Ingestion d’un CE
- Tombe en position déclive
- Maintenu par la structure alvéolée

Contractions réticulaires
- Fermeture de la lumière du réseau
- Perforation de la paroi ventralement et crânialement

Suite à la perforation
- Développement d’une inflammation pariétale localisée
- Inoculation de bactéries du réticulo-rumen dans l’abdomen

Péritonite aiguë localisée
- Réaction douloureuse : inhibition de la motricité gastrique

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14
Q

évolution RPT

A
  • Guérison spontanée
  • Péritonite localisée chronique +/- active
  • Péritonite aiguë généralisée : rare
  • Migration du corps étranger vers d’autres organes
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15
Q

Guérison spontanée

A
  • CE étranger « repart »
  • Adhérences minimes
  • Stérilisation du foyer
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16
Q

Péritonite localisée chronique

A
  • Inflammation +/- limitée
  • Abcès froids ou extensifs
  • Développement d’adhérences fibreuses +/- importantes

-> grace a la motilité du réseau
-> risque de pyohémie et atteinte d’autres organes

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17
Q

Atteinte d’autres organes via la migration du CE ou via une extension du foyer inflammatoire par contiguïté ou via une pyohémie

A
  • Péricardite traumatique aigue (cf cours S8)
  • Abcès hépatique +/- TVCC (cf cours S8)
  • Autres abcès : splénique, diaphragmatique…
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18
Q

Deux formes cliniques DISTINCTES car deux évolutions possibles

A

Forme aiguë
- Classique
- Atypique
Forme chronique

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19
Q

3 types de symptômes d’apparition brutale

A

signes généraux
indigestion
douleur rétro-diaphragmatique : transitoire et frustre

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20
Q

signes généraux

A
  • Anorexie totale ou partielle
  • Chute de production laitière voire arrêt
  • Hyperthermie modérée – 39,5°C à 40°C
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21
Q

indigestion

A
  • Hypotonie ou atonie ruminale
  • Météorisme modéré du flanc gauche
  • Constipation ou émission en faible quantité de selles sèches
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22
Q
  • Douleur rétro-diaphramatique : transitoire et fruste
A
  • Regard inquiet, oreilles basses, tremblements
  • Cyphose thoraco-lombaire, abduction des coudes, réticence à se déplacer ou à se coucher
  • Respiration costale, superficielle, plaintes expiratoires possibles
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23
Q

forme aiguë classique

A

Cyphose thoraco-lombaire
Douleur rétro-diaphragmatique à objectiver systématiquement par un test du garrot !

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24
Q

test du garrot

A

si on appui sur le garrot et que l’animal se pousse au lieu de se baisser : malade

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25
formes aiguës atypiques (3)
**Forme hyperesthésique** - Comportement de défense exacerbé à l’exploration d’une douleur rétro- diaphramatique - Hyperthermie souvent sévère >40°C **Forme pseudo- paraplégique** - Refus au relever **Forme fruste** - Mêmes signes cliniques mais irréguliers et d’intensité modérée - « Elle bricole »
26
forme chronique
-Dégradation progressive de l’état général - Perte de poids, diminution durable de la production laitière, poil piqué et terne - Appétit capricieux, rumination irrégulière - Alternance constipation/diarrhée possible - Météorisme chronique possible - Température souvent normale - Rares signes de douleur - Elle «bricole» aussi, mais depuis plus longtemps
27
tableau synthèse des signes cliniques
:)
28
examen nécroscopique
**Directement liées à l’évolution** - Aiguë vs chronique - Migration or not migration **Mise en évidence du CE** - Pas toujours retrouvé (au milieu des litres et des litres de pus...) - Perforant la paroi du réseau, parfois libre dans la lumière ou attaché à un aimant, ailleurs si migration... **Autres lésions** - Péricardite exsudative aiguë/chronique - Pleurésie focale/unilatérale/généralisée - Abcès hépatique/splénique/diaphragmatique...
29
Lésions réticulaires
- CE perforant la paroi du réseau - Abcès réticulaires ou péri- réticulaires - Cicatrice de la muqueuse parfois visible
30
Lésions du péritoine
- Péritonite localisée aigue / chronique - Péritonite généralisée (rare)
31
autres lésions
péricardite exsudative pleurésie pleurésie symphisaire pleuro-péricardite
32
diagnostic facile ou difficile ?
difficile : pas de signes spécifiques, maladie fruste, en particulier la forme chronique
33
Pourtant le diagnostic doit être le plus … possible pour prévenir le développement d’une … et éviter les complications
précoce forme chronique
34
diagnostic épidémio-clinique : Forme aiguë
Signes d’appel : apparition brutale et concomitante : - D’une chute de la production laitière - D’une anorexie - D’une indigestion : constipation ou diarrhée Rechercher - Une hypotonie ou une atonie ruminale - Un léger tympanisme abdominal gauche dorsal - Une hyperthermie modérée - Une douleur rétro-diaphragmatique spontanée ou provoquée
35
tableau diagnostic différentiel forme aiguë
:)
36
diagnostic épidémio-clinique forme chronique
Signes d’appel : persistance, intermittence et récurrence de troubles digestifs non spécifiques d’intensité légère à modérée - Dégradation lente de l’état général - Dysorexie - Hypotonie ruminale - Tympanisme abdominale gauche variable Rechercher - Une hyperthermie légère intermittente - Une douleur rétro-diap
37
diagnostic différentiel forme chronique tableau
:)
38
diagnostic paraclinique
- Mise en évidence du corps étranger - Mise en évidence de l’inflammation associée à la perforation
39
mise en évidence du CE
**Détecteur de métaux** Erreurs par défaut : - Si CE non métallique - Si CE «reparti» après avoir ponctionné Erreurs par excès : - Si CE non perforants dans le réticulo-rumen - Si présence d’un aimant **Radiographie du réseau** - Seul examen permettant la visualisation d’un CE - Erreurs par défaut si radio- opacité insuffisante - Réservé à certaines structures hospitalières
40
mise en évidence d’une inflammation
 Méthodes non spécifiques d’une RPT - **Dosage du fibrinogène** : marqueur d’une inflammation récente si >10 g/mL [3-7] - **Numération formule sanguine** : leucocytose neutrophilique - **Biochimie** : élévation franche des protéines totales >90 g/mL [59,5-70] associée à une hyperglobulinémie  Méthode peu spécifique d’une RPT - Paracentèse abdominale crâniale - Mise en évidence d’un liquide d’ascite de type exsudat – dense, riche en protéines et en cellules de l’inflammation  Méthode plus spécifique d’une RPT - Echographie du réseau (inflammation et non CE) - Laparotomie, souvent refusée
41
échographie réseau
Aspect échographique identique du réseau et du rumen : - Paroi hyperéchogène glissant librement sur le péritoine et au contact de celui-ci au repos - Image en « mouette d’enfant » Organe mobile : - contractions biphasiques
42
Anomalies échographiques
- Liquide péri-réticulaire +/- fibrine - Abcès - Défaut de rétraction du réseau à cause des adhérences
43
pronostic
 Affection toujours grave  Pronostic médical réservé - Guérison spontanée rare - Complications graves et fréquentes - Efficacité du traitement liée à sa précocité de mise en œuvre  Pronostic économique réservé également - Retour à la production optimale rarement obtenu - Perte de poids plus ou moins importante - Séquelles irréversibles
44
Traitement
• Neutraliser le corps étranger -aimant voie orale + diète hydrique -chirugie • Contrôler l’infection : antibiothérapie large spectre -pénicilline A + / - acide clavulanique • Contrôler l’inflammation et la douleur : AINS • Soutenir l’état général : drenchage + / - fluidothérapie IV
45
Prophylaxie
• Administration préventive d’un aimant -1 an d’âge • Contrôle de l’environnement : -rechercher la source de contamination de la nourriture (pneus, CE dans les concentrés, …) -désireuse / mélangeuse équipée d’un aimant
46
Syndrome d’Hoflund
Indigestion chronique caractérisée par le développement progressif d’une distension abdominale secondaire à une distension du réticulo-rumen
47
synonyme syndrome d’Hoflund
indigestion chronique, indigestion vagale
48
2 classifications Hoflund
- Arrêt ou ralentissement du transit à travers **l’orifice réticulo-omasal (ORO)** - Arrêt ou ralentissement du transit à travers **l’orifice pylorique**
49
signes cliniques syndrome d’hoflund (6)
- Des signes cliniques communs quelle que soit l’étiologie - Température rectale normale - Dysorexie et hypotonie ruminale - Distension abdominale marquée, profil abdominal en « pomme-poire » - Perte de la stratification du contenu ruminal & contenu ruminal pâteux semi-liquide, mousseux ou écumeux - Sensation liquidienne uniforme à la succussion
50
profil abdominal d’Hoflund
Pomme (G) - Poire (D)
51
tableau signes cliniques syndrome d’hoflund
:)
52
pathogénie ORO Toute lésion à l’origine d’une diminution du transit à travers l’ORO
- Vidange du réticulo-rumen devient moins efficace - Sac ventral du rumen devient plus volumineux et déborde sur la droite - Sac dorsal du rumen distendu par du gaz (variable) - Disparition à terme du contenu stratifié du rumen aggravant le défaut de motricité - Flore ruminale devient moins active - Le jus de rumen devient mousseux, écumeux
53
Défaut de motricité d’origine nerveuse ORO
- Lésions à proximité du trajet du nerf vague dans sa partie cervicale, thoracique ou abdominale - Pneumonie, hypertrophie des nœuds lymphatiques médiastinaux - Péritonite crâniale ventrale (RPT) - Etirement du nerf vague, suite à un volvulus de caillette à droite par exemple
54
Défaut de transport d’origine mécanique ORO
Obstruction / compression / déformation de l’ORO : corps étranger, abcès, tumeurs, adhérences réticule diaphragmatiques
55
pylorique : Toute lésion à l’origine d’une diminution de la capacité de vidange de la caillette
Distension de la caillette qui déforme la partie ventrale du flanc droit : consistance pâteuse - Reflux de contenu abomasal dans le réticulo-rumen - Vomissements internes de HCl - Vidange du RR devient moins efficace à son tour - Sac ventral plus volumineux - Distension du sac dorsal par des gaz - Disparition du contenu stratifié du rumen
56
Diminution de la motricité du pylore : causes
- Lésion vagale : primitive ou suite à un volvulus - Lésions de la paroi : ulcères de caillette - Péritonite locale : ulcère perforé, RPT
57
Obstruction à la vidange
- Par un CE - Par une dilatation-déplacement de caillette à G ou à D - Compression du pylore, par un beau fœtus par exemple
58
Anomalies de contenu
- Impaction de la caillette : rations riches en fibres de mauvaise qualité associée à une prise de boisson insuffisante - Augmentation de la viscosité du contenu de la caillette
59
diagnostic différentiel H : Autres maladies responsables d’amaigrissement progressif et d’un appétit capricieux
- RPT forme chronique - Déplacement de caillette à gauche, récurrent ou non - Pyélonéphrite
60
Diagnostic différentiel H Autres maladies responsables d’un profil abdominal anormal
- Météorisation ruminale – gazeuse ou spumeuse - Déplacement de caillette à gauche (rarement) - Hydropysie des annexes fœtales - Rupture de la vessie, ascite...
61
difficulté diagnostic clinique H ?
simple
62
formes syndrome d’H
:)
63
syndrome d’H : diagnostic paraclinique
- Diagnostic étiologique toujours difficile - A minima pour savoir de quel côté opérer - Pronostic très souvent sombre - Echographie : rechercher anomalies type RPT - Analyses sanguines : Hématologie à la recherche d’un foyer infectieux Ionogramme : alcalose métabolique hypochlorémique et hypokaliémique très en faveur d’un défaut de vidange de la caillette - Dosages de chlores ruminaux : marqueur d’un reflux abomasal de HCl dans le rumen : Elévation >30 mmol/L signe un Hoflund lié à une atteinte de la caillette
64
traitement syndrome d’H
Dépend de l’étiologie Mais, le plus souvent, traitement symptomatique d’une indigestion éventuellement associée à une RPT chronique
65
Arrêt ou ralentissement du transit O.R.O
- Retrait des corps étrangers - Drainage des abcès par ruminotomie si abcès réticulaire - Vidange du contenu du réticulo-rumen par ruminotomie puis réensemencement - Fistulisation du rumen
66
Arrêt ou ralentissement du transit pylorique
- Si dû à une impaction de la caillette : Huile de paraffine Gastrokinétiques, mais prescription difficile chez les bovins - Si dû à une gestation avancée : déclenchement du part césarienne car a priori gros veau - Si lésions de paroi ou lésions vagales suspectées suite à un volvulus de caillette : aucun traitement, réforme si suffisamment en état
67
pronostic syndrome H
sombre