Radiologie du thorax Flashcards

1
Q

Quelles sont les 2 incidences standard de la la radiographie du thorax?

A

1) Postéro-antérieure (PA) ou antéro-postérieure (AP)

L’incidence idéale est en PA. Le patient est debout ou assis, placé face au film radiologique; les rayons X le traversent donc du dos vers l’avant. Cette incidence est préférable à l’AP, car le cœur et la plupart des structures médiastinales sont en position antérieure dans le thorax; en les plaçant plus près du film, il y a moins de magnification.

Le cliché est effectué en inspiration maximale pour l’expansion des poumons et l’étalement des structures cardio-médiastinales. Les mains sont placées sur les hanches pour déplacer les omoplates latéralement et éviter qu’elles se superposent aux poumons. Lorsqu’on regarde l’incidence PA ou AP, par convention, on place le film comme si on regardait le patient de face : la gauche du patient est donc à votre droite.

2) Latérale (Lat)

Habituellement, le côté gauche du patient est appuyé contre le film et les rayons le traverse de la droite vers la gauche; puisque le cœur est surtout du côté gauche, ceci diminue la magnification. Les bras sont relevés pour déplacer les humérus supérieurement et éviter qu’ils se superposent aux poumons.

Chez les patients alités, cette incidence ne peut habituellement pas être effectuée. Lorsqu’on regarde l’incidence Lat, il n’y a pas de convention établie : la plupart des radiologues placent le film comme si le patient regardait vers la gauche.

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Q

Dans quelles circonstances effectue une incidence AP? Quels sont les désavantages de cette incidence?

A

Dans certaines circonstances, il n’est pas possible d’obtenir une PA et il faudra faire une incidence AP, où les rayons traversent le patient de l’avant vers le dos :

  • Patient incapable de demeurer debout
  • Radiographie au lit (on utilise un appareil radiologique portable et le film est glissé derrière le dos du patient)
  • Jeunes enfants (à cause de la collaboration limitée, il est difficile de les maintenir en position PA)

Cette incidence présente les désavantages suivants, qui limitent son interprétation :

  • Magnification du cœur et du médiastin
  • Volumes pulmonaires plus petits (en position assise ou couché, les organes abdominaux repoussent le diaphragme vers le haut), ce qui contribue aussi à augmenter la taille relative du cœur et du médiastin
  • Omoplates se superposent aux poumons
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3
Q

Quelles sont les 3 incidences complémentaires possibles de la radiographie thoracique? Quelle est l’utilité de chacune de ces incidences?

A

1) Décubitus latéral

Incidences AP avec le patient couché sur le côté. On le fait habituellement des deux côtés.

Utiles surtout pour l’épanchement pleural.

2) Lordotique

Incidence AP avec le dos légèrement basculé vers l’arrière; seules les épaules touchent au film.

Permet de dégager les clavicules des sommets pulmonaires en les projetant vers le haut, donc utile pour mieux évaluer une lésion dans ces régions.

3) Expiration

Incidence PA en expiration forcée.

Utile surtout pour le pneumothorax.

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4
Q

Identifier cette structure anatomique

A

Humérus et scapula

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5
Q

Identifier cette structure anatomique

A

Sternum

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6
Q

Identifier cette structure anatomique

A

clavicules

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7
Q

Identifier ces structures anatomiques

A

Côtes 1, 6 et 10

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8
Q

Identifier cette structure anatomique

A

Vertèbres thoraciques

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9
Q

Identifier cette structure anatomique

A

Trachée et bronches

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10
Q

Identifier cette structure anatomique

A

Aorte

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11
Q

Identifier cette structure anatomique

A

Artères pulmonaires

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12
Q

Identifier cette structure anatomique

A

Veine cave supérieure

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13
Q

Identifier cette structure anatomique

A

Veine cave inférieure

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14
Q

Identifier cette structure anatomique

A

Veine azygos

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15
Q

Identifier cette structure anatomique

A

Oreillette droite

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16
Q

Identifier cette structure anatomique

A

ventricule droit

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17
Q

Identifier cette structure anatomique

A

Oreillette gauche

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18
Q

Identifier cette structure anatomique

A

Ventricule gauche

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19
Q

Identifier les médiastins antérieur, moyen et postérieur à la radiographie latérale

A
20
Q

Savoir identifier les structures de la silhouette cardio-médiastinale

A
21
Q

Identifier cette structure anatomique

A

Hiles pulmonaires

Les hiles pulmonaires sont des pédicules broncho-vasculaires reliant le médiastin et les poumons. C’est à cet endroit, que pénètrent les artères pulmonaires et les bronches principales et sortent les veines pulmonaires

22
Q

Identifier les scissures des lobes pulmonaires

A
23
Q

Identifier cette structure anatomique

A

Bulle d’air gastrique

24
Q

Identifier cette structure anatomique

A

Foie

25
Q

Décrire l’approche systématique de la lecture d’une radiographie du thorax

A

1) Préparation à la lecture

  • Luminosité adéquate
  • Comparer avec une radiographie antérieure

2) Vérifier l’identification

  • Nom du patient
  • Date
  • ​Marqueurs de position (D ou G)

3) Évaluer la qualité de la radiographie

  • Exposition de la radiographie. Vous devez réussir à percevoir, sans en voir tous les détails, les corps vertébraux et les espaces discaux à travers le cœur.
  • Position du patient. Sur le cliché PA, les distances entre les extrémités médianes des clavicules et l’apophyse épineuse de la vertèbre du même niveau sont égales. ​Sur le cliché Lat, les arcs postérieurs des côtes se superposent.
  • Respiration. L’apex de la coupole diaphragmatique la plus haute, habituellement la droite, devrait être à la hauteur de l’arc postérieur de la 10e côte.

4) Évaluation des structures

  • Tissus mous
  • Structures osseuses
  • Médiastin (trachée et bronches principales, silhouette cardio-médiastinale)
  • Hiles
  • Poumons
  • Plèvre
  • Structures abdominales
26
Q

Quels sont les signes d’épanchement pleural à la radiographie PA et LAT debout?

A
  • Émoussement des récessus costo-diaphragmatiques. Les récessus perdent leur angle aigu habituel. Le liquide s’accumule d’abord dans le récessus postérieur, qui est le plus profond (environ 100 ml), ensuite dans le récessus latéral (environ 200 ml).
  • Courbe de Damoiseau. À cause des propriétés physiques des liquides, l’épanchement forme une ligne en forme de ménisque à sa périphérie.
  • Signe de la silhouette avec la coupole diaphragmatique: puisque le diaphragme se retrouve en contact avec une densité liquidienne (similaire au muscle), il n’est plus visible.
  • Atélectasie passive. Si l’épanchement est au moins modéré, il y aura atélectasie par compression du poumon.
  • Déplacement cardio-médiastinal controlatéral : si l’épanchement est important. Ceci permet de distinguer l’épanchement pleural de l’atélectasie d’un poumon, où le déplacement cardio-médiastinal sera ipsilatéral.
27
Q

Quels sont les signes d’épanchement pleural à la radiographie décubitus latéral

A

Le liquide s’accumule à la portion axillaire de la cavité pleurale. C’est l’incidence la plus sensible pour détecter un épanchement pleural.

Cette incidence est utile :

  • Dans le doute, pour confirmer un épanchement.
  • Pour évaluer si un épanchement est mobilisable ou loculé (ce qui le rend suspect d’infection ou de tumeur).
  • Pour mieux évaluer le poumon sous-jacent (recherche d’une pneumonie, d’une tumeur…). En déplaçant le liquide sur le côté, on peut mieux évaluer la base du poumon qui est souvent masquée par l’épanchement en position debout.
28
Q

Comment mesurer la taille du coeur?

A

Mesurez la taille du cœur = Index cardio-thoracique : normal ≤ 50%.

L’index cardio-thoracique ou ICT se mesure en divisant le diamètre du cœur par le plus grand diamètre du thorax. Cette mesure est valable seulement sur une incidence PA, à cause de la magnification du coeur en AP.

29
Q

Comment évalue-t-on la présence de cardiomégalie à la radiographie?

A

On parle de cardiomégalie chez l’adulte lorsque l’index cardio-thoracique (ICT) > 50% sur un cliché PA.

30
Q

Quels sont les 3 stades radiologiques de l’insuffisance cardiaque?

A

1) Redistribution vasculaire

Début d’extravasation de sérum dans le tissu interstitiel des alvéoles, débutant aux bases (pression hydrostatique plus élevée à cause de la gravité), ce qui occasionne une diminution des échanges gazeux. Ceci crée une hypoxie locale entraînant une vasoconstriction réflexe avec redistribution du sang vers les sommets pulmonaires.

Ce stade est souvent appelé « hypertension veineuse », ce qui porte à confusion puisque l’hypertension veineuse est le mécanisme sous-jacent, qui est évidemment présent aussi dans les stades suivants.

2) Oedème interstitiel

Il y a augmentation de l’extravasation de sérum dans le tissu interstitiel.

3) Oedème alvéolaire

Il y a extravasation de sérum dans les alvéoles.

31
Q

Reconnaître la redistribution vasculaire à la radiographie

A

Redistribution vasculaire vers les sommets : les vaisseaux des sommets apparaissent aussi ou plus proéminents qu’aux bases, ce qui est le contraire de la normale.

32
Q

Reconnaître l’oedème interstitiel à la radiographie

A
  • Infiltration interstitielle plus marquée aux bases
  • Lignes de Kerley
  • Épaississement péri-bronchique
  • Épaississement des scissures
33
Q

Reconnaître l’oedème alvéolaire à la radiographie

A

Infiltration alvéolaire; elle prédomine souvent aux bases et/ou en périhilaire (aspect classique en « batwing »).

34
Q

Quels sont les autres signes radiologiques associés à une insuffisance cardiaque? (2)

A

Épanchement pleural : l’épanchement pleural est fréquent. Il peut être bilatéral ou unilatéral, le plus souvent à droite. Il survient en phase subaiguë ou chronique.

Cardiomégalie : il y a fréquemment une cardiomégalie associée, puisque la cause la plus fréquente est une insuffisance cardiaque systolique entraînant une dilatation. Si le cœur est de taille normale, il faut suspecter :

  • Insuffisance cardiaque diastolique
  • Surcharge volumique.
35
Q

Quels sont les signes de pneumothorax à la radiographie PA?

A

*** L’air s’accumule d’abord à l’apex pulmonaire (portion non déclive). Il est donc important de rechercher attentivement le pneumothorax dans cette région.

ATTENTION : la superposition des côtes peut facilement masquer un pneumothorax. ***

1 ) Croissant aérique (« trop noir ») : il n’y a pas de vaisseaux pulmonaires visibles dans ce croissant.

2) Décollement pleural : une fine ligne blanche délimite ce croissant aérique. Elle représente la plèvre viscérale bordée d’air des deux côtés. Encore une fois, comme cette ligne marque la limite du poumon, il n’y a pas de vaisseaux distalement à cette ligne.

3) Déplacement cardio-médiastinal controlatéral si pneumothorax sous tension.

Deux éléments peuvent mimer un pneumothorax:

  • Côtes : le rebord d’une côte peut simuler une ligne de décollement pleural. Il suffit de remarquer que cette ligne suit la côte et qu’il y a des vaisseaux distalement à cette ligne, donc au poumon.
  • Repli cutané : la superposition d’un repli de peau peut aussi simuler une ligne de décollement pleural. Il faut remarquer que cette ligne a une extension dans les tissus mous latéralement au poumon et qu’il y a des vaisseaux distalement à cette ligne.
36
Q

Nommer 3 signes radiologiques d’infiltration alvéolaire en pneumonie

A

- Bronchogramme aérique : signe pathognomonique, mais souvent absent

  • Opacités floues et mal délimitées, sauf si elles sont adjacentes à une scissure

- Signe de la silhouette si l’infiltration est adjacente à une structure dont les limites sont normalement visibles

37
Q

Savoir identifier les lobes pulmonaires sur la radiographie

A
38
Q

Dans quel lobe se trouve l’infiltration alvéolaire?

A

Lobe Supérieur Droit

39
Q

Dans quel lobe se trouve l’infiltration alvéolaire?

A

Lobe moyen

40
Q

Dans quel lobe se trouve l’infiltration alvéolaire?

A

Lobe inférieur droit

41
Q

Dans quel lobe se trouve l’infiltration alvéolaire?

A

Lingula

42
Q

Dans quel lobe se trouve l’infiltration alvéolaire?

A

Lobe inférieur gauche

43
Q

Identifier cette pathologie

A

Hemothorax

Accumulation de sang dans la cavité pleurale, entre la cage thoracique et le poumon

44
Q

Quels sont les signes radiologiques de la contusion et de l’hématome pulmonaire?

A

Extravasation de sang dans le tissu pulmonaire. Elle peut être dans les alvéoles (contusion) ou elle peut former une collection (hématome).

Du point de vue radiologique, la contusion se manifeste par une infiltration alvéolaire qui apparaît rapidement après le traumatisme et se résorbe en quelques jours.

L’hématome se manifeste comme une masse qui se résorbe plus lentement.

45
Q

Quels sont les signes radiologiques du traumatisme aortique?

A

Le traumatisme aortique est habituellement situé à la hauteur du ligament artériel, soit à la jonction entre l’arc aortique et l’aorte descendante. La lacération occasionne un saignement, le plus souvent massif et rapidement fatal.

Les signes radiologiques sont en relation avec l’hématome médiastinal secondaire :

  • Arc aortique mal défini (hématome à proximité du site de saignement)
  • Élargissement du médiastin
  • Cap apical G (suffusion de l’hématome médiastinal en sous-pleural à l’apex pulmonaire)
46
Q

Quels sont les signes radiologiques d’une rupture diaphragmatique?

A

Le plus souvent, la rupture diaphragmatique survient du côté gauche

Cela se caractérise, en radiologie, par :

  • Pseudo-surélévation de l’hémi-coupole diaphragmatique ipsilatérale
  • Herniation des viscères abdominaux dans le thorax
  • Estomac ou intestin dans thorax
  • TNG dans le thorax
  • Déplacement cardio-médiastinal controlatéral par effet masse