Asthme et MPOC Flashcards
Quels sont les facteurs déclencheurs de l’asthme?
Quelle est la présentation clinique de l’asthme?
Les asthmatiques bien contrôlés sont normalement asymptomatiques, et symptomatiques seulement lors des crises.
LES SYMPTÔMES :
- Épisodes transitoires de dyspnée
- Sillements (wheezing) qui peuvent être présents pendant les 2 phases ou seulement à l’expiration. En cas de bronchospasme sévère ils peuvent être absents car pas de flux d’air
- Sensation d’oppression thoracique
- Toux le plus souvent sèche, mais avec expectorations mucoïdes (mucus) possibles (peut parfois être le seul symptômes)
- Symptômes typiquement variables accentués par les irritants respiratoires
- Symptômes prédominant la nuit OU matin tôt (+ si asthme instable). Les formes plus sévères peuvent présenter de l’asthme nocturne (qui réveille la nuit)
*** En cas de crise sévère, il est possible de retrouver le patient penché vers l’avant, les mains sur les cuisses ***
Décrire les trouvailles à l’examen physique en présence d’asthme
1) SV
- Tachycardie
- Tachypnée
2) MEGACV
- Tirage intercostal / sous-claviculaire
- Utilisation des muscles respiratoires accessoires
- Battement des ailes du nez (enfants)
- Temps expiratoire prolongé (Rapport inspiratoire : expiratoire de > 1 : 3)
- Bruits expiratoires (wheezing)
3) Auscultation
- ↓ MV
- Sibilances (signe de bronchoconstriction sévère)
- pouls paradoxal
*** Patients avec aggravation sévère et insuffisance respiratoire iminente :
- Altération de l’état de conscience
- Cyanose centrale
- Pouls paradoxal >15 mmHg
- ↓ saturation <90%
- PaCO2 >45 mmHg
- Hyperinflation ***
Quels sont les 9 critères de maîtrise de l’asthme?
Une surutilisation des soins de santé est aussi un indicateur d’asthme non maîtrisé
Comment se pose le diagnostic de l’asthme?
Le diagnostic repose sur l’anamnèse et l’examen clinique. Il est confirmé par les épreuves fonctionnelles respiratoires. Le diagnostic des causes sous-jacentes et l’exclusion des autres causes de wheezing sont également importants.
1) Spirométrie avant et après bronchodilatateurs de courte durée d’action
- L’asthme est confirmé par un rapport VEMS/CVF abaissé, et une amélioration du VEMS >12% + 200cc post bronchodilatateurs.
2) Courbes débit-volume
- Doivent être contrôlées pour diagnostiquer ou exclure une dysfonction des cordes vocales
3) Test de provocation à la méthacholine
- L’inhalation de méthacholine (ou de ses alternatives, telles que l’histamine, l’adénosine, ou la bradykinine, inhalées, ou des tests d’effort) sont utilisés pour déclencher une bronchoconstriction
- Ils sont indiqués si on suspecte un asthme et que les résultats de la spirométrie et la courbe débit-volume sont normaux
4) La capacité de diffusion du monoxyde de carbone (DLCO)
- La mesure de la DLCO permet de distinguer l’asthme de la MPOC. Les valeurs sont normales ou élevées dans l’asthme et habituellement diminuées dans la MPOC, en particulier en cas d’emphysème.
5) Radiographie thoracique
- La rx thorax permet d’exclure les causes sous-jacentes d’asthme ou certains diagnostics différentiels, tels que l’insuffisance cardiaque ou une pneumonie
- En cas d’asthme, la rx thorax est habituellement normale.
6) Tests allergologiques
- peuvent être indiqués chez l’enfant dont l’anamnèse est en faveur de médiateurs allergiques
- Peuvent être envisagés chez l’adulte dont l’anamnèse indique une disparition des symptômes avec l’éviction de l’allergène
7) Les mesures du débit expiratoire de pointe (DEP)
- Les mesures du DEP avec des débitmètres de poche peu coûteux sont recommandées pour la surveillance à domicile de la gravité de la maladie et pour guider le traitement.
Quels sont les principes (5) et objectifs (6) du traitement de l’asthme?
Les 5 étapes du traitement :
1) Contrôle des déclencheurs
2) Traitement médicamenteux
3) Surveillance
4) Formation du patient
5) Traitement médicamenteux de la crise d’asthme
L’objectif du traitement est de :
- minimiser le handicap et les risques,
- d’éviter les aggravations
- de minimiser les symptômes chroniques, y compris les réveils nocturnes;
- de minimiser les consultations aux urgences ou les hospitalisations;
- de maintenir une fonction pulmonaire et des niveaux d’activité normaux;
- d’éviter les effets indésirables des traitements.
Comment peut on contrôler les facteurs déclenchant de l’asthme?
1) Éliminer les irritants respiratoires allergéniques domestiques
- Utilisation d’oreillers en fibres synthétiques et d’alèzes imperméables
- Lavage fréquent des draps, des taies d’oreiller et des couvertures dans de l’eau chaude.
- Éliminer les meubles rembourrés, les peluches, les tapis, les rideaux et les animaux domestiques doivent être supprimés au moins dans la chambre à coucher pour réduire les acariens et poils d’animaux.
- Utilisation de déshumidificateurs dans les sous-sols et autres pièces mal aérées et humides pour réduire les moisissures.
2) Éviter les irritants respiratoires non allergéniques
- La fumée de cigarette
- Les odeurs fortes
- Les gaz irritants
- Les températures basses
- L’humidité élevée.
3) Limiter l’exposition aux sujets qui ont des infections virales des voies respiratoires supérieures
*** l’asthme induit par l’exercice n’est pas traité par l’évitement de l’exercice parce que l’exercice est important pour la santé. Au lieu de cela, un bronchodilatateur à courte durée d’action est administré à titre prophylactique avant l’effort et au besoin pendant ou après l’effort (inhalateur de sauvetage)***
Quelles sont les 2 grandes classes de médicaments utilisées dans le traitement pharmacologique de l’asthme?
1) Anti-inflammatoires
- Corticostéroïdes inhalés
- Antagonistes des récepteurs des leucotriènes
- Corticostéroïdes oraux
- Biologiques (anti-IgE, anti-IL5, anti-IL4/IL3)
2) Bronchodilatateurs
- B2 agonistes (courte et longue durée d’action)
- Anticholinergiques
Décrire l’algorithme de traitement de l’asthme
- L’asthme léger intermittent peut être traité à l’aide de B2 agonistes à courte action (BACA) au besoin, mais il a été récemment démontré que la combinaison CSI/formotérol (BALA) au besoin est plus efficace.
- Les corticostéroïdes inhalés réguliers sont introduits comme traitement d’entretien dès que les symptômes surviennent plus de 2 fois par mois ou que le patient présente une exacerbation de son asthme.
- Lorsque l’asthme n’est pas bien maîtrisé avec une faible dose de CSI, un B2 agoniste à longue action (BALA) est ajouté.
Chez les enfants de 6 à 11 ans, il est plutôt recommandé d’augmenter la dose de CSI avant d’ajouter le BALA.
- La dose de CSI est finalement augmentée jusqu’à atteindre une forte dose.
- Si le patient demeure mal contrôlé malgré une haute dose de CSI et un BALA, il présente un asthme sévère et doit être référé en spécialité. La sélection des traitements subséquents se fera selon le phénotype identifié.
*** Combinaisons possibles :
- Formétérol + budesonide = Symbicort
- Salmétérol + fluticasone = Advair
- Formétérol + mométasone = Zenhale
Comment se traite l’asthme d’effort?
L’asthme induit par l’effort peut généralement être prévenu par l‘inhalation préventive d’un bêta-2-agoniste à courte durée d’action ou de stabilisateurs des mastocytes avant de débuter l’exercice physique.
Si les bêta-2-agonistes ne sont pas efficaces ou si l’asthme induit par l’effort provoque des symptômes quotidiennement ou plus fréquemment, le patient doit être traité par un contrôleur.
Comment traite-t-on un asthme sensible à l’aspirine
Le traitement principal de base de l’asthme sensible à l’aspirine est l‘évitement de l’aspirine et des autres AINS. Le célécoxib ne semble pas être un élément déclencheur.
Les modificateurs des leucotriènes peuvent réduire la réponse aux AINS. Comme alternative, la désensibilisation peut être effectuée en milieu hospitalier ou ambulatoire en fonction de la gravité de la sensibilité à l’aspirine et la sévérité de l’asthme; la désensibilisation a été efficace chez la majorité des patients en mesure de poursuivre le traitement de désensibilisation pendant plus d’un an.
Quels sont les plans d’action possibles lors de la perte rapide de maîtrise de l’asthme?
Comment classifier l’asthme selon l’intensité des symptômes?
Stades de gravité :
- Intermittent
- Persistant léger
- Persistant modéré
- Persistant sévère
*** la catégorie de gravité ne prédit pas la gravité d’une aggravation donnée. Par exemple, un patient qui souffre d’asthme léger et connaît de longues périodes sans symptômes ou qui a des symptômes bénins et une fonction pulmonaire normale, peut présenter une aggravation qui engage le pronostic vital. ***
Les indices de gravité :
- Cyanose
- Thorax silencieux
- Hypoxémie
- Hypercapnie
- Tachycardie > 120
- Anomalies ECG
- Trouble de l’état de conscience et fatigue extrême
- Hyperinflation sévère à la Rx pulmonaire
- Pneumomédiastin
- Pneumothorax
- Pouls paradoxal
Nommer 7 comorbidités souvent associées à l’asthme
- Apnée du sommeil
- Infection respiratoire
- MPOC
- Obésité
- RGO
- Psychopathologie
- Rhinite allergique
- Sinusite chronique
Quelles sont les principales complications de l’asthme?
- Non compliance aux traitements
- Effets délétères de la corticothérapie PO (hypercorticisme à Cushing). Par contre la corticothérapie inhalée n’a pas beaucoup d’effets systémiques.
- Hypercapnie, hypoxémie, insuffisance respiratoire à potentiel létal
- Status asthmaticus : crise prolongée ou sévère qui résiste au traitement
- Aspergillose broncho-pulmonaire allergique (ABPA) : réaction d’hypersensibilité à l’Aspergillus
- souvent chez le sujet asthmatique
- Aussi si mucoviscidose : peut contribuer aux bronchestasies