Prévention du suicide Flashcards
Nomme des statistiques du suicide
- Selon les données provisoires les plus récentes, 1 128 suicides ont été enregistrés au Québec en 2019, ce qui correspond à un taux de 13,3 décès par 100 000personnes
- Taux de suicide 3 fois plus élevé chez les hommes
- À l’échelle Canadienne, le Québec a le 3e taux le plus élevé de suicide
- Le taux de suicide est relativement stable dans les dernières années
- Le taux de suicide le plus élevé s’observe chez les hommes âgés de 50 à 64 ans.
- Le taux de suicide le plus élevé chez les femmes
s’observe chez celles âgées de 50 à 64 ans - En 2021, le taux de visites aux urgences et
d’hospitalisation en raison de comportements
suicidaires est plus élevé que les années précédentes pour les jeunes Québécois et Québécoises. - Comparativement au reste de la population, les
jeunes filles et les adolescentes du Québec font
davantage appel aux urgences pour tentative de
suicide ou idées suicidaires. Elles sont aussi
davantage hospitalisées pour ces raisons. - Les hospitalisations et les visites aux urgences pour tentative de suicide ou idées suicidaires sont en essor chez les garçons âgés de 14 à 19 ans.
Nomme les groupes vulnérables (9)
- Personnes souffrant d’un trouble de santé mentale
ou de douleur chronique - Les hommes
- Population autochtone
- Personnes homosexuelles, bisexuelles, transsexuelles
- Les jeunes de 15 à 24 ans
- Personnes de 65 ans et plus
- Personnes incarcérées
- Personnes ayant un problème de dépendance.
- Personnes ayant vécu un ou des épisodes de
blessures auto-infligées
Nomme les facteurs qui peuvent agir sur le suicide
– les facteurs prédisposants
– les facteurs contribuants
– les facteurs précipitants
(facteurs de risques)
– les facteurs de protection
Nomme des facteurs prédisposants (8)
issu du passé, rend + vulnérable suicide
- Antécédents suicidaires dans la famille
- Problématique de santé mentale
- Isolement social
- Problèmes de dépendance
- Une ou plusieurs tentatives passées
- Maltraitance en enfance
- Chômage / pauvreté
- Problème chronique de santé physique
Nomme des facteurs contribuants (8)
dans mmt présent, ++ vulnérabilité suicide
- Idées suicidaires antérieures
- Vivre seul
- Refuser de demande de l’aide
- Augmentation de l’impulsivité
- Deuil récent
- Disponibilité des moyens pour se suicider
- Manque de continuité des soins
- Effritement dans les relations interpersonnelles
* instabilité excessive de substances
* instabilité famililale
Nomme des facteurs précipitants (5)
déclencheur, mmt critique
- Conditions de vie (ex: rupture amoureuse, perte
d’emploi, échec scolaire / professionnel) - Conflits soudains
- Conflits avec la justice
- Difficultés financières
- Pertes (autonomie fonctionnelle, permis de conduire,
deuil du conjoint)
Nomme des facteurs de protection
individuels, familiaux, environnementaux, généraux
Facteurs individuels, dont:
Capacité à demander de l’aide
Résilience et capacités à gérer le stress
Activités valorisantes
Facteurs familiaux, dont:
Relations harmonieuses avec entourage
Ouverture face aux différences au sein de la famille
Stabilité du milieu familial
Facteurs environnementaux, dont:
Accès à des services d’aide
Continuité des services
Nomme les différents trajectoires (6)
ressources
- Centres de prévention du suicide: chaque région a au moins un centre/organisme en
prévention du suicide
(Voir Association québécoise de prévention du suicide pour une liste par
région)
- Centres de crises (santé mentale, psychosociale, consommation…)
- Lignes téléphoniques d’intervention
- Services de clavardage en ligne
- Services d’urgence
- CISSS / CIUSSS (Urgences / Centres hospitaliers)
Comment la prévention du suicide affecte l’ergo? (3)
- La participation quotidienne à des occupations peut avoir une influence sur les pensées et les gestes suicidaires
- La participation aux occupations peut être interrompue par des idées suicidaires
- Nous avons un rôle à jouer autant dans la détection de facteurs de risque, que dans l’intervention
Nomme des guides de pratique disponibles (3)
- Voir ceux du Gouvernement québécois dont le plus
récent en 2024 et un autre en 2010 (voir références) - Aussi, programme sentinelle en milieu de travail
- Organismes en prévention du suicide
o – Suicide Action Montréal
o - Association québécoise en prévention du suicide
Nomme des approches pouvant être utilisées (5)
- Approche orientée vers les solutions
- Approches cognitivo-comportementale
- Approche comportementale-dialectique
- Approche de résolution de problèmes
- Approche de psychothérapie individuelle
Nomme les compétences transversales
- Susciter l’espoir
- Mobiliser les proches
1- identifier les types de soutien
2- construire la relation avec les proches
3- soutenir les proches
Posture d’intervention et stratégies tirées de l’Approche orientée vers les solutions - Composer avec ses émotions et ses croyances
1- reconnaître
2- accepter
3- comprendre
4- se recentrer
Nomme les attitudes à avoir pour l’alliance thérapeutique (5)
- Parler de façon calme et rassurante
- Reconnaître l’ampleur de la détresse de la personne
- Établir et maintenir un climat de confiance
- Écouter activement la personne et éviter de tenter de fournir des solutions trop rapidement
- Reconnaître ses limites et ses barrières personnelles
Que faire pour le début de l’intervention? (5)
- Accueillir le vécu
- Repérer la personne vulnérable au suicide
- Signes de détresse
- Moments critiques
- Vérifier la présence d’idées suicidaires
Nomme des propos inquiétants (4)
- Parler du suicide (ex: « Je ne peux plus vivre comme ça »)
- Se dévaloriser
Sentiments de honte et de culpabilité verbalisés - Désespoir (ex: « je n’y arriverai jamais », « ça ne changera jamais »)
- Faire des adieux
Sous-entendre dans un moment inattendu que nous n’allons pas le revoir
Nomme des signes inquiétants (8)
- Repli sur soi et abandon des activités habituelles
- Rédiger des documents de dernières dispositions, faire des dons, des leg
- Avoir un intérêt marqué pour ce qui est en rapport avec la mort
- Faire des recherches sur les moyens de se suicider
- Augmentation des comportements à risque
- Modifications du comportement (ex: sautes d’humeur)
- Changements physiques (ex: trouble du sommeil, hygiène négligée, etc)
- Sérénité et détachement soudain
Nomme des moments critiques (12)
- Pertes significatives
- Problèmes disciplinaires
- Enjeux de santé physique ou mentale
- Enjeux de problèmes de dépendance
- Violence et situations traumatiques
- Conséquences de l’homophobie ou de la transphobie
- Événement pouvant engendrer de la honte
- Tentative de suicide dans son milieu de vie ou son milieu de travail
- Échecs touchant les raisons de vivre
10.Enjeux liés à la médication
- Enjeux relationnels
- Perte d’une structure encadrante
Nomme ce qui est au coeur de l’intervention
estimation risque suicidaire
Nomme l’évaluation du plan
COQ
C: Comment – moyen (incluant l’accès au moyen)
O: Où - lieu
Q: Quand – moment déterminé
estimation risque suicidaire
Qu’est-ce que les facteurs de protection et de risque? (6)
- Tentative de suicide
- Capacité à espérer un changement
- Usage de substances
- Capacité à se contrôler
- Présence de proches
- Capacité à prendre soin de soi
Objectif ; des actions qui alimentent l’espoir
Objectif de cette étape: ‘amener la personne à cibler des gestes concrets pour raviver la partie d’elle qui veut vivre et se protéger à partir de ce qui fonctionne déjà dans sa vie’
Approche centré sur les solutions (6)
met acent sur …
- la recherche de solutions
- les compétences (personne)
- les forces et les ressources de la personne
- les buts à atteindre (personne)
- l’écoute empathique
- l’utilisation de questions.
Postulats de l’approche centrée sur les solutions (3)
L’approche se base sur trois postulats :
- si ça fonctionne, ne le changez pas
- une fois que vous savez ce qui fonctionne, refaites-le
- si ça ne fonctionne pas, ne recommencez pas : faites autre
chose.
Nomme des questions de l’approche centrée sur les solutions (6)
- Question miracle: Aide la personne à se projeter dans un avenir meilleur
- « Comment aimeriez-vous vous sentir »
- Recherche d’exceptions (ex: moments dans la dernière semaine où il s’est senti bien;
moments dans le passé où il a cru qu’il méritait de vivre; moments où il s’est senti utile,
etc) - Qu’est-ce que votre meilleur ami (* ou toute personne pertinente de son entourage)
dirait de vous? (on veut faire ressortir les forces de la personne) - « Il y a une partie de toi qui veut mourir, et une partie de toi qui veut vivre.
J’aimerais que tu me parles d’un moment où la partie de toi qui veut vivre a pris le
dessus » - « Parle-moi d’un moment où tu avais plus d’espoir »
Que faire pour la fin de l’intervention? (3)
- Estimer la dangerosité
Attribuer une cote finale selon le niveau de danger - Appliquer les mesures de sécurité
Selon l’estimation de la dangerosité, guider et accompagner la personne vers les mesures visant à assurer sa sécurité - Offrir un suivi adapté aux besoins
Prévoir les rencontres de suivi (avec soi ou d’autres intervenants)
Réutiliser le processus clinique
Adapter ses interventions à la clientèle
Envisager la transition (vers d’autres ressources par exemple)
Nomme les actions possibles pour l’intervenant en cas de danger imminent (5)
accepet/refuse plan
personne accepte aide/plan
- Établir un plan de sécurité avec la personne
- Essayer d’anticiper des moments critiques pour élaborer un plan
- Nommer à la personne notre estimation du danger
Si la personne refuse l’aide ou le plan…
- Évaluer la pertinence d’une évaluation médicale ou d’une garde en établissement (garde préventive, garde provisoire ou garde autorisée) au regard de la Loi sur la protection des personnes dont l’état mental présente un danger pour elles-mêmes ou pour autrui.
- Communiquer avec les services policiers (911) si le danger est imminent
Que faire en ergo? (7)
- Travailler avec les clients et leur famille afin d’identifier les occupations et les activités qui donnent un sens à la vie
- Aider les clients à planifier, initier et faire le suivi des objectifs à court terme et à long terme qui favorisent la participation à ces activités
- Identifier une personne à risque de suicide et aborder les facteurs de risque
- Diriger les clients vers un réseau de soutien communautaire
- Prévenir les services d’urgence si le client présente un comportement suicidaire aigu
- Aider les clients à structurer leur vie et à organiser des activités quotidiennes afin d’établir un équilibre entre ce qu’ils veulent ou doive faire et ce que l’on attend d’eux
- Élaborer des stratégies cognitives en vue de minimiser les idées suicidaires
Nomme des exemples d’interventions (5)
- Aider la personne à se bâtir un kit d’espoir (Hope Kit)
- Élaborer un plan de crise en étapes, qui est adapté aux intérêts et aux capacités de la personne
- Utiliser l’horaire occupationnel pour amener la personne à insérer des activités significatives pour prévenir la réapparition des idées suicidaires
- Appeler avec la personne aux ressources pour les personnes ayant des idées suicidaires
- essayer de nouvelles activités (autres)
C’est quoi la tolérance au risque?
def; vous acceptez qu’il y ait toujours un certain niveau de risque même lorsque vous faites de votre mieux pour aider une personne, notamment dans le suicide.
- Vous avez la responsabilité d’intervenir du mieux que vous pouvez, mais vous n’avez pas la responsabilité ultime du résultat.
- En travaillant en santé, vous intervenez déjà auprès de clientèles vulnérables ou à risque.
- Vous devrez tolérer un certain risque parfois, tout en élaborant le meilleur plan possible.