OPAT2 - Option Addictions (CC2) Flashcards

1
Q

TD05 : ADDICTIONS AUX SUBSTANCES ILLICITES (1/3)

Depuis quand s’intéresse t’on aux substances spychoactives ? Que permettent-elles ? Quels sont les effets recherchés ?

A
  • L’histoire de l’humanité montre que l’homme a toujours eu une attirance pour les plantes et leurs pouvoirs (coca, opium, ayahuasca, …)
  • Il existe une multitude de substances extrêmement diverses qui ont pour point commun d’agir sur le cerveau et de modifier le fonctionnement mental en intervenant sur les émotions, les cognitions, les perceptions, …
  • Utilisées à des fins différentes, elles peuvent être considérées comme des remèdes, des poisons, ou les deux à la fois. Mais maintenant comme jadis, c’est l’état altéré de conscience qui est recherché
How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
2
Q

TD05 : ADDICTIONS AUX SUBSTANCES ILLICITES (1/3)

Les substances suffisent-elles à développer une toxicomanie ?

A

Les substances, à elles seules, ne suffisent pas à développer une toxicomanie.
Des composantes sociales, culturelles, et individuelles, doivent y être ajoutées : ce n’est pas le produit qui fait la toxicomanie
→ cf. schéma trivarié d’Olievenstein, facteurs de vulnérabilité et facteurs de risques

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
3
Q

TD05 : ADDICTIONS AUX SUBSTANCES ILLICITES (1/3)

Quelle est la définition de la drogue selon Richard Senon (1999) ?

A

Définition de la drogue (Richard Senon, 1999) :
- “Rigoureusement parlant, toute substance pharmacologiquement active sur l’organisme (en ce sens tout médicament est une drogue), au sens usuel, toute substance psychoactive prêtant à une consommation abusive et pouvant entrainer des manifestations de dépendance

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
4
Q

TD05 : ADDICTIONS AUX SUBSTANCES ILLICITES (1/3)

Quelle est l’étymologie du terme “toxicomanie” ?

A

Étymologie de la toxicomanie :
* Étymologiquement, le terme vient du latin toxicum et du grec toxikon qui signifient « poison pour empoisonner une flèche »

(L’image de la seringue, lors de l’injection du produit, en est une parfaite illustration)

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
5
Q

TD05 : ADDICTIONS AUX SUBSTANCES ILLICITES (1/3)

Quelle est la définition de la pharmacodépendance selon l’OMS ?

A

Définition pharmacodépendance (OMS) :
« État psychique résultant de l’interaction entre un organisme vivant et une substance, se caractérisant par d’autres réactions qui comprennent toujours une pulsion à prendre une drogue de façon continue ou périodique afin de retrouver ses effets psychiques et quelquefois éviter le malaise de la privation »

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
6
Q

TD05 : ADDICTIONS AUX SUBSTANCES ILLICITES (1/3)

Quels sont les 4 grands types d’utilisateurs de substances selon l’OFDT ?

A

L’ OFDT distingue 4 grandes catégories d’utilisateurs de substances :
- Les expérimentateurs (ont consommé au moins une fois dans la vie)
- Les occasionnels (consomment au moins une fois dans l’année)
- Les réguliers (consomment de façon quotidienne ou quasi quotidienne)
- Les consommateurs à problème (présentent une problématique d’abus ou de dépendance)

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
7
Q

TD05 : ADDICTIONS AUX SUBSTANCES ILLICITES (1/3)

Quelles sont les interventions du psychologue selon les types d’utilisateurs de substance ?

A

Intervention du psychologue auprès des différents types d’utilisateurs de substances :
- Prévention possible auprès des consommateurs expérimentateurs et occasionnels (interventions dans établissements scolaires, …)
- Prise en charge psychothérapeutique des consommateurs réguliers et à problème

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
8
Q

TD05 : ADDICTIONS AUX SUBSTANCES ILLICITES (1/3)

Quelles sont les 2 principales façons de classer les produits psychoactifs ?

A

Il existe plusieurs façons de classer les produits psychoactifs, en fonction de :
- Leur statut légal (ceux considérés en France comme illégaux sont classés parmi les stupéfiants)
- Leurs effets recherchés

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
9
Q

TD05 : ADDICTIONS AUX SUBSTANCES ILLICITES (1/3)

Quelle est la classification la plus répandue des substances spychoactives ?

(Richard et al., 2000)

A

Classification la plus répandue de substances psychoactives (Richard et coll., 2000) :
- Les psycholeptiques ou dépresseurs de l’humeur : cannabis et ses dérivés, barbituriques, hydroxybutyrate (GHB), opiacés, …
- Les psychoanaleptiques ou psychostimulants : cocaïne et crack, amphétamines et anorexigènes, ecstasy (MDMA), khat, NPS, …
- Les psychodysleptiques ou hallucinogènes : LSD, phéncyclidine, peyotl, champignons hallucinogènes, ayahuasca, kétamine, …

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
10
Q

TD05 : ADDICTIONS AUX SUBSTANCES ILLICITES (1/3)

Quels sont les effets des psycholeptiques ?

(+ en citer 3)

A

Les psycholeptiques sont des dépresseurs de l’humeur (cannabis et dérivés, barbituriques, GHB, opiacés, …)

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
11
Q

TD05 : ADDICTIONS AUX SUBSTANCES ILLICITES (1/3)

Quels sont les effets des psychoanaleptiques ?

(+ en citer 3)

A

Les psychoANAleptiques sont des psychostimulants (cocaïne et crack, amphétamines et anorexigènes, ecstasy / MDMA, …)

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
12
Q

TD05 : ADDICTIONS AUX SUBSTANCES ILLICITES (1/3)

Quels sont les effets des psychodysleptiques ?

(+ en citer 3)

A

Les psychoDYSleptiques sont des hallucinogènes (LSD, champignons hallucinogènes, ayahuasca, kétamine, …)

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
13
Q

TD05 : ADDICTIONS AUX SUBSTANCES ILLICITES (1/3)

Quels sont les 4 niveaux d’usage des substances illicites selon l’OFDT ?

(et à quoi ils correspondent ?)

A

Niveaux d’usage des substances illicites (OFDT) :
- Expérimentation : au moins 1 usage au cours de la vie
- Usage actuel : au moins 1 usage au cours des 12 mois précédant l’enquête
- Usage récent : au moins 1 usage au cours des 30 jours précédant l’enquête
- Usage quotidien : au moins 1 usage par jour au cours des 30 jours précédant l’enquête

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
14
Q

TD05 : ADDICTIONS AUX SUBSTANCES ILLICITES (1/3)

Quelle est la prévalence de l’expérimentation du cannabis, de la cocaïne et du MDMA en France ?

(au cours de la vie selon l’OFDT en 2023)

A

Prévalence de l’expérimentation actuelle en France :
- Cannabis (1 personne sur 2)
- Cocaïne (1 personne sur 10)
- MDMA (1 personne sur 12)

Opiacés (héroïne) = 0,3% des expérimentations

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
15
Q

TD05 : ADDICTIONS AUX SUBSTANCES ILLICITES (1/3)

Quelles sont les 6 fonctions principales de l’usage de substances ?

(= à quoi cela sert ?)

A

6 fonctions des drogues :
- Les substances apportent du plaisir
- Les substances peuvent avoir une fonction de médiateur dans les relations interpersonnelles (ex : supporter contexte familial tendu / violent)
- Les substances peuvent parfois être considérées comme un véritable traitement face à un malaise profond, des difficultés existentielles, des souffrances telles les angoisses, les phobies, la mésestime de soi (fonction d’automédication)
- Les substances illicites signent un rapport au risque particulier, besoin de transgression et interroge sur le rapport à la loi (en particulier dans le cas des personnalités antisociales)
- Une fonction autodestructive (mais à nuancer avec béquille qui renverrait à un certain instinct de survie et permettrait au contraire d’affronter la vie)
- Une fonction identitaire (surtout à l’adolescence, mais également à l’âge adulte : se présenter pour un RDV en consultation par “je suis toxicomane” plutôt que “je suis M.me X”)

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
16
Q

TD05 : ADDICTIONS AUX SUBSTANCES ILLICITES (1/3)

Quelles sont les 5 phases de consommation dans l’addiction aux substances ?

A

5 phases de consommation de substances :
1. Plaisir à la consommation
2. Diminution du plaisir (tolérance)
3. Absence ou quasi absence de plaisir (pour éviter le manque)
4. Modification ou arrêt de la conso.
5. Plaisir sans substance (capacité à éprouver du plaisir sans la conso.)

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
17
Q

TD05 : ADDICTIONS AUX SUBSTANCES ILLICITES (1/3)

Quelles sont les caractéristiques de la toxicomanie chez l’adolescent ?

(5)

A

Caractéristiques de la toxicomanie chez l’adolescent :
- Difficulté liées au remaniement identitaire (période importante dans le processus de séparation-individuation (M. Mahler), terrain d’entrée à une dépendance pour plus fragiles
- Notion de rite initiatique et attrait pour la prise de risque (défis pour se tester, volonté d’expérimenter tous types de drogues) qui si trop exacerbée peut devenir pathologique
- Importance du rôle des pairs (cf. théorie apprentissage social de Bandura) : rare de commencer tout seul, souvent avec les autres avant de consommer seul
- Place du corps et de l’agir (corps en changement devenant sexué, transformation corporelle) : la place du produit peut venir calmer cela

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
18
Q

TD05 : ADDICTIONS AUX SUBSTANCES ILLICITES (1/3)

Quelles sont les caractéristiques de la toxicomanie chez la femme ?

A

Caractéristiques de la toxicomanie chez la femme :
- Souvent lié à un parcours de vie traumatique voire poly-traumatique (violences sexuelles, prostitution, troubles psychopathologiques fortement ancrés)
- Moins de femmes toxicomanes que d’hommes
- S’inscrit souvent dans relations de domination avec hommes ayant un rôle dans l’apport du produit
- Nécessité d’une prise en charge à part, hors de groupes de paroles avec présence d’hommes
- Possibilité de grossesse et phénomène de sevrage du nourrisson (risque d’abandon + contre-transfert soignant négatif)

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
19
Q

TD05 : ADDICTIONS AUX SUBSTANCES ILLICITES (1/3)

En quoi consiste l’approche systémique de la toxicomanie ?

A

Approche systémique de la toxicomanie :
- Place de la substance dans les interactions familiales
- Notion de “patient désigné” qui serait porteur d’un symptôme, révélateur d’un dysfonctionnement familial

Plutôt pertinent avec des adolescents ou les couples

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
20
Q

TD05 : ADDICTIONS AUX SUBSTANCES ILLICITES (1/3)

En quoi consiste l’approche cognitive de la toxicomanie ?

A

Approche cognitive de la toxicomanie :
- Schémas cognitifs dysfonctionnels chez les toxicomanes (mauvaise organisation des représentations, Beck)
- Croyances anticipatoires (attente positive liée à la drogue)
- Croyances soulageantes (attente de la réduction d’un malaise ou d’un manque)
- Croyances permissives (« autorisation » de consommer du fait d’une circonstance)

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
21
Q

TD05 : ADDICTIONS AUX SUBSTANCES ILLICITES (1/3)

En quoi consiste la théorie de l’escalade et de la porte d’entrée de la toxicomanie ?

(Kandel et al., 2002)

A

Théorie de l’escalade et de la porte d’entrée (Kandell et al., 2002) :
- La consommation d’une substance augmente les risques de consommer d’autres substances

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
22
Q

TD05 : ADDICTIONS AUX SUBSTANCES ILLICITES (1/3)

En quoi consiste l’approche biopsychosociale / intégrative de la toxicomanie ?

A

Approche biopsychosociale / intégrative :
- L’ensemble des facteurs biologiques et de personnalité ainsi que l’environnement social et familial sont à prendre en considération

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
23
Q

TD05 : ADDICTIONS AUX SUBSTANCES ILLICITES (1/3)

En quoi consiste le schéma trivarié des addictions ?

(Dr. Claude Olievenstein, 1970)

A

Schéma trivarié des addictions (Olievenstein, 1970) :
- Triangle multifactoriel (produit, personnalité, contexte) permettant d’appréhender l’addiction sous le prisme de différents courants d’influence (approche médicale, psychologique et sociologique) et apportant un éclairage plus global et plus nuancé sur la question des dépendances

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
24
Q

TD05 : ADDICTIONS AUX SUBSTANCES ILLICITES (1/3)

Quelles sont les 5 classes du DSM-5 concernées dans le cas des substances illicites ?

A

5 classes du DSM-5 concernées dans le cas des substances illicites (sur 10) :
- Troubles liés au cannabis
- Troubles liés aux hallucinogènes
- Troubles liés aux substances inhalées
- Troubles liés aux opiacés
- Troubles liés aux stimulants
→ 5 autres troubles liés à des substances licites : Caféine, Tabac, Alcool, Sédatifs hypnotiques / anxiolytiques, Substance autre / inconnue

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
25
Q

TD05 : ADDICTIONS AUX SUBSTANCES ILLICITES (1/3)

Quels sont les critères de l’addiction de Goodman ?

(4 principaux + 9 complémentaires dont au moins 5 valides)

A

Critères de Goodman :
1. Impossibilité de résister aux impulsions
2. Sensation croissante de tension précédent le début du comportement
3. Plaisir ou soulagement
4. Sensation de perte de contrôle
5. Préoccupation fréquente
6. Intensité et durée des épisodes augmentent
7. Tentatives répétées pour réduire, contrôler ou abandonner le comportement
8. Temps important consacré au comportement
9. Survenue des épisodes alors que le sujet doit accomplir des obligations
10. Activités sociales, professionnelles sacrifiées
11. Perpétuation du comportement bien que le sujet connaisse les effets négatifs
12. Tolérance
13. Agitation ou irritabilité

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
26
Q

TD05 : ADDICTIONS AUX SUBSTANCES ILLICITES (1/3)

Quelle est la principale échelle de mesure de l’addiction aux substances ou de l’addiction comportementale ?

(par qui a-t-il été conçu en 1980, puis adapté en français en 1990 ?)

A

ASI - Addiction Severity Index :
- Instrument destiné à l’évaluation multifactorielle des comportements addictifs avec et sans substances
- Entretien d’environ 45 minutes, semi-structuré et qui peut se répéter, conçu pour recueillir de nombreuses informations sur les aspects de la vie du patient qui fait usage de substances ou qui présente une addiction comportementale

→ Conçu en 1980 par McLellan et O’Brien, puis adapté en français en 1990 par Auriacombe et Daulouède

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
27
Q

TD05 : ADDICTIONS AUX SUBSTANCES ILLICITES (1/3)

Quel est l’objectif du diagnostic ?

A

L’objectif du diagnostic est d’adapter la prise en charge du patient

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
28
Q

TD06 : ADDICTIONS AUX SUBSTANCES ILLICITES (2/3)

Comment définir les facteurs de vulnérabilité ?

A

Les facteurs de vulnérabilité (individuels et liés à la personne) se définissent comme l’ensemble des déterminants propres à un individu qui favorisent les dommages liés à l’usage d’une ou plusieurs substances
Il s’agit de l’ensemble des facteurs qui, associés entre eux constituent une vulnérabilité au développement d’une addiction

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
29
Q

TD06 : ADDICTIONS AUX SUBSTANCES ILLICITES (2/3)

Quels sont les 3 grandes catégories de facteurs de vulnérabilité ?

A

3 grandes catégories de facteurs de vulnérabilité :
- Facteurs liés aux substances consommées (pas toutes le même potentiel addictif en fonction de leurs propriétés psychoactives et de leur pouvoir addictogène)
- Facteurs individuels (réceptivité biologique différente à chaque drogue en fonction du capital génétique et d’autres facteurs propres à chacun -pas tous connus-)
- Facteurs environnementaux

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
30
Q

TD06 : ADDICTIONS AUX SUBSTANCES ILLICITES (2/3)

Quels sont les 4 principaux facteurs de vulnérabilité individuels pouvant favoriser l’addiction ?

A

4 facteurs de vulnérabilité individuels :
- Le genre
- La génétique et la biologie
- Principaux aspects dimensionnels de la personnalité (traits de personnalité)
- Comorbidité de troubles mentaux

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
31
Q

TD06 : ADDICTIONS AUX SUBSTANCES ILLICITES (2/3)

Que dire du genre comme facteur de vulnérabilité individuel ?

A

Le genre comme facteur de vulnérabilité individuel :
- Les hommes sont plus à risque de développer une addiction que les femmes. Part de culturel et de biologique de cet effet de genre mal connus : ex : TCA plus prégnants chez les femmes et usage de substances illicites plus prégnants chez les hommes)

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
32
Q

TD06 : ADDICTIONS AUX SUBSTANCES ILLICITES (2/3)

Que dire de la génétique et de la biologie comme facteur de vulnérabilité individuel ?

A

La génétique et la biologie comme facteurs de vulnérabilité individuels :
- Facteurs individuels héréditaires ou non (cf. études réalisées sur des cohortes de jumeaux monozygotes)

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
33
Q

TD06 : ADDICTIONS AUX SUBSTANCES ILLICITES (2/3)

Quels sont les 6 principaux traits de personnalité considérés comme des facteurs de vulnérabilité individuels dans l’addiction ?

A

6 traits de personnalité comme facteurs de vulnérabilité individuels de l’addiction :
- Recherche de sensation (Zuckerman) : niveau d’attrait plus grand pour la recherche de sensation et la prise de risque. Engage le corps. Échelles de mesure de recherche de sensation
- Recherche de nouveauté (Cloninger) : Élan à aller vers quelque chose de nouveau, lien avec le fait d’être plus susceptible de se diriger vers de nouveaux produits
- Alexithymie : Incapacité à identifier ses émotions. Soit mécanisme de défense de tentative de mise à distance de l’émotion vs. trait de personnalité plus stable
- Anhédonie : Incapacité à éprouver du plaisir (caractéristique de la dépression), risque de rechercher du plaisir dans la consommation de substance
- Impulsivité : Le recours à l’agir permet de ne pas penser (pratique), il devient alors difficile de refuser et/ou de ne pas prendre de substance
- Hyperactivité / TDAH : Incapacité à pouvoir se réfréner. Pb secondaire : effet potentialisant de la substance (est-ce parce qu’on consomme qu’on ne parvient à maintenir son attention ?)

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
34
Q

TD06 : ADDICTIONS AUX SUBSTANCES ILLICITES (2/3)

Que dire de la comorbidité de troubles mentaux comme facteur de vulnérabilité individuel ?

A

La comorbidité de troubles mentaux comme facteurs de vulnérabilité individuels :
- Trouble de la Personnalité (borderline, antisociale, narcissique, schizophrénie, …)
- Stress Post Traumatique (lié à la capacité d’un individu à pouvoir rebondir face à un trauma, plus à risque dans la consommation de substances car tentative pour réduire les flashback : importance de traiter les traumas dans ces cas d’addiction)

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
35
Q

TD06 : ADDICTIONS AUX SUBSTANCES ILLICITES (2/3)

Quelle réflexion peut-on avoir autour des comorbidités des addictions aux substances ?

(sens et force de la causalité)

A

Réflexion sur les comorbidités des addictions aux substances :
- Le trouble mental est la conséquence directe de la consommation de drogues (syndrome confusionnel, amotivationnel)
- Le trouble mental est modifié ou accentué par la consommation de drogues (idées délirantes schizophrènes)
- Le trouble mental modifie l’évolution de la consommation de drogues (trouble bipolaire)

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
36
Q

TD06 : ADDICTIONS AUX SUBSTANCES ILLICITES (2/3)

Quels sont les 5 principaux facteurs de vulnérabilité environnementaux favorisant l’addiction ?

A

5 facteurs de vulnérabilité environnementaux :
- Facteurs familiaux (séparation douloureuse, problématique addictive et initiation au sein du cercle familial, atmosphère dysfonctionnelle et conflictuelle : facteurs d’organisation, modalités de communication, rapport aux produits des parents ? …)
- Entourage de la personne (rôle de l’influence de certaines connaissances)
- Attitude des proches à l’égard des drogues
- Précocité de l’initiation et son contexte
- Évènements de vie (harcèlement scolaire, …)

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
37
Q

TD06 : ADDICTIONS AUX SUBSTANCES ILLICITES (2/3)

A quoi sert de comprendre les facteurs de vulnérabilité ?

(liés aux substances consommées, aux individus et à leur environnement)

A

La compréhension de ces facteurs de vulnérabilité, liés aux substances consommées, à l’individu et à son environnement, permet de réaliser une prise en en charge plus efficace

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
38
Q

TD06 : ADDICTIONS AUX SUBSTANCES ILLICITES (2/3)

Quels sont les 3 principaux agents permettant de mettre fin à l’addiction ?

A

3 agents permettant de mettre fin à l’addiction :
- Soins (professionnels du champ de la santé)
- “Maturing out” (Prins, 1995) : processus de “rétablissement naturel” ou de “rémission spontanée” désignant la résolution par elle-même de la problématique de dépendance par un individu
- Résilience assistée (Ionescu, 2004) : capacité à pouvoir rebondir après une expérience de vie traumatique via une aide, sans avoir recours à des structures de soin (groupes d’entraide, associations, proches)

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
39
Q

TD06 : ADDICTIONS AUX SUBSTANCES ILLICITES (2/3)

Quels sont les 3 éléments à prendre en compte dans le soin de l’addiction ?

A

Le soin, quel que soit sa forme, ne peut s’envisager sans prendre en compte :
- Le cycle de l’addiction
- Le sens que l’on donne au mot “soin”
- Les éventuelles prises en charge antérieures (pour analyser ce qui a amené la rechute et ne pas reproduire ce qui n’a pas fonctionné auparavant)

40
Q

TD06 : ADDICTIONS AUX SUBSTANCES ILLICITES (2/3)

Quelles sont les 4 principales implications du soin ?

A

Implications du soin :
- Transformer de la façon de concevoir le monde et de se percevoir soi-même (pensées, sensations, affects, cptmts, …)
- Favoriser un changement et une dynamique personnelle (dans le support d’une relation et à partir du concret de la situation du sujet)
- Restaurer suffisamment de liberté de pensée et d’action
- Comprendre et modifier les facteurs qui ont précédé l’usage

41
Q

TD06 : ADDICTIONS AUX SUBSTANCES ILLICITES (2/3)

Quelles sont les 3 différentes méthodes de soin des addictions aux substances ?

A

3 différentes “méthodes” de soins :
- Abstinence : En ambulatoire (pratique et utile pour ceux qui travaillent) ou en milieu hospitalier (pas de parasitage de l’environnement et signification du fait d’être malade). Entre 8 et 10 jours sont nécessaires pour ne plus avoir de traces d’alcool dans le sang (sevrage).
- Post-cures : Hospitalisations plus longues pour venir consolider le sevrage, possiblement hors de la ville et dans la continuité d’une cure (plutôt dans les structures privées et plus chères)
- Thérapies : Individuelles / Familiales / Groupales (soutien dans la lutte contre le “craving”)

42
Q

TD06 : ADDICTIONS AUX SUBSTANCES ILLICITES (2/3)

Quelles sont les 2 principales aides dans la prise en charge des addictions aux substances ?

A

2 aides dans la prise en charge des addictions aux substances :
- Les groupes d’entraide (ex : Narcotiques Anonymes)
- La substitution (TSO = trait. de subst. aux opiacés : méthadone, buprénorphine → Subutex®)

43
Q

TD06 : ADDICTIONS AUX SUBSTANCES ILLICITES (2/3)

Que peut-on dire sur la substitution ?

A
  • La substitution peut avoir du sens pour les personnes qui n’arrivent pas à décrocher par elles-mêmes
  • Elle peut représenter un moindre mal et aider à davantage se stabiliser socialement
  • Il peut y avoir une appréhension à arrêter un traitement médicamenteux supplémentaire venant soutenir l’abstinence
  • Mise en place des traitements de substitution en France à partir de 1995
  • Déjà vu : demande d’aide de sevrage au Subutex de la part de certains patients
  • Manque de visibilité sur l’impact des substances de substitution
  • Possibilité de mésusage des traitements de substitution
  • Peut constituer un outil transitoire de soutien de l’abstinence (moindre mal)
  • La substitution n’est pas forcément un soin
44
Q

TD07 : ADDICTIONS AUX SUBSTANCES ILLICITES (3/3)

Quels sont les 2 principes essentiels permettant d’amener au changement ?

A
  • La notion de changement est inhérente à la vie humaine
  • 2 principes essentiels pour amener au changement :
    Valoriser les ressources de l’individu (patient comme partenaire du soin et partie prenante) faire appel à ce qu’il a pu réaliser dans le passé (notion de potentiel)
    Approche “stepped care” (approche progressive du soin, par paliers d’intensité, adaptée au rythme du patient)
45
Q

TD07 : ADDICTIONS AUX SUBSTANCES ILLICITES (3/3)

Quelles sont les 4 notions liées au changement ?

A

4 notions liées au changement :
- Balance décisionnelle
- Evaluation des conséquences
- Estimation du degré de confiance
- Ambivalence

46
Q

TD07 : ADDICTIONS AUX SUBSTANCES ILLICITES (3/3)

En quoi consiste la balance décisionnelle ?

A

Balance décisionnelle :
- Établissement et mise en balance par le sujet des bénéfices de l’addiction ainsi que des bénéfices à arrêter l’addiction
- Établissement et mise en balance par le sujet des inconvénients à être abstinent ainsi que des inconvénients à poursuivre l’addiction

47
Q

TD07 : ADDICTIONS AUX SUBSTANCES ILLICITES (3/3)

En quoi consiste l’évaluation des conséquences ?

A

Evaluation des conséquences :
- Evaluation de 0 à 10 de l’importance des conséquences négatives de la consommation et de la nécessité d’y remédier

48
Q

TD07 : ADDICTIONS AUX SUBSTANCES ILLICITES (3/3)

En quoi consiste l’estimation du degré de confiance ?

A

Estimation du degré de confiance :
- Estimation de 0 à 10 de la capacité à modifier durablement sa consommation

49
Q

TD07 : ADDICTIONS AUX SUBSTANCES ILLICITES (3/3)

En quoi consiste l’ambivalence ?

A

L’ambivalence :
- Conflit entre “gains et pertes” qui parfois empêche toute forme d’action (lien avec la notion de bénéfice secondaire dans le maintien du statut quo : effet positif d’un symptôme)
- L’ambivalence est souvent étiquetée comme du déni ou du manque de volonté (mais ≠)

50
Q

TD07 : ADDICTIONS AUX SUBSTANCES ILLICITES (3/3)

Qu’est-ce que l’Entretien Motivationnel ?

(Miller & Rollnick, 2002)

A

Entretien Motivationnel (Miller & Rollnick 2002) :
- Type d’entretien centré sur la personne, visant à augmenter la motivation intrinsèque au changement par l’exploration et la résolution de l’ambivalence

51
Q

TD07 : ADDICTIONS AUX SUBSTANCES ILLICITES (3/3)

Quels sont les 3 objectifs de l’EM ?

A

3 objectifs de l’EM :
- Reformuler
- Augmenter la confiance
- Déstabiliser la balance décisionnelle

52
Q

TD07 : ADDICTIONS AUX SUBSTANCES ILLICITES (3/3)

Quelles sont les 4 techniques principales de l’EM ?

A

4 techniques principales de l’entretien motivationnel :
- Exploration des habitudes du patient
- Présentation de la situation actuelle
- Comparaison avec la situation antérieure
- Anticipation avec la situation future

53
Q

TD07 : ADDICTIONS AUX SUBSTANCES ILLICITES (3/3)

Quels sont les 6 stades du modèle du changement ?

(Prochaska et DiClemente, 1983)

A

6 stades du modèle du changement (Prochaska et DiClemente, 1983) :
1. Pré-contemplation (ou pré-intention)
2. Contemplation (ou intention)
3. Préparation
4. Action
5. Maintien
6. Rechute

54
Q

TD07 : ADDICTIONS AUX SUBSTANCES ILLICITES (3/3)

En quoi consiste la phase de pré-contemplation (ou pré-intention) ?

(attitude du patient + objectif du suivi thérapeutique)

A

Phase de pré-contemplation (ou pré-intention) :
- Patient nie le problème, évite l’information sur le sujet, justifie et rationalise son comportement, est sur la défensive, projette ou déplace le problème sur les autres, consulte uniquement pour faire taire les critiques de l’entourage
- Soulever le doute : aborder le problème, faire le bilan de la consommation, donner des informations, laisser la porte ouverte

55
Q

TD07 : ADDICTIONS AUX SUBSTANCES ILLICITES (3/3)

En quoi consiste la phase de contemplation (ou intention) ?

(attitude du patient + objectif du suivi thérapeutique)

A

Phase de contemplation (ou intention) :
- Patient indécis, conscient de l’existence d’un problème, réflexion sur comment le résoudre mais pas de mise en action
- Explorer l’ambivalence : faire ressortir les contradictions et faire pencher la balance décisionnelle

56
Q

TD07 : ADDICTIONS AUX SUBSTANCES ILLICITES (3/3)

En quoi consiste la phase de préparation (ou prise de décision) ?

(attitude du patient + objectif du suivi thérapeutique)

A

Phase de préparation (prise de décision) :
- Patient décidé et cherchant comment réaliser son changement en pratique
- Renforcer la motivation : présenter les ressources existantes, aider le sujet à trouver des solutions et à planifier son changement, aborder les attentes et peurs liées au changement

57
Q

TD07 : ADDICTIONS AUX SUBSTANCES ILLICITES (3/3)

En quoi consiste la phase de d’action ?

(attitude du patient + objectif du suivi thérapeutique)

A

Phase d’action :
- Patient engage des modifications de comportement qui visent le changement attendu. Ces modifications sont perceptibles, visibles et peuvent être reconnues
- Aider le sujet à effectuer et consolider ses premiers pas : établir un plan d’action avec des étapes progressives

58
Q

TD07 : ADDICTIONS AUX SUBSTANCES ILLICITES (3/3)

En quoi consiste la phase de maintien ?

(attitude du patient + objectif du suivi thérapeutique)

A

Phase de maintien :
- Patient tente de résister pendant plusieurs mois, aux diverses tentations de retour au comportement problématique. Il inscrit les nouveaux comportements dans ses habitudes et les intègre à sa vie
- Identifier les acquis : envisager les stratégies de prévention de la rechute

59
Q

TD07 : ADDICTIONS AUX SUBSTANCES ILLICITES (3/3)

En quoi consiste la phase de rechute ?

(attitude du patient + objectif du suivi thérapeutique)

A

Phase de rechute :
- Patient reprend sa conduite addictive
- Déculpabiliser le patient : reconstruire la motivation (réutiliser les mêmes techniques en s’appuyant sur les réussites antérieures), explorer le contexte et les raisons de la rechute

60
Q

TD07 : ADDICTIONS AUX SUBSTANCES ILLICITES (3/3)

Quelles sont les 2 résultantes principales des mécanismes de la rechute ?

(Marlatt & Gordon)

A

2 résultantes principales des mécanismes de la rechute (Marlatt & Gordon) :
- Déterminants intrapersonnels : émotions négatives, positives, problème de santé, vouloir se tester, craving, etc.
- Déterminants interpersonnels : conflits familiaux, professionnels, pression sociale, contexte, etc.

61
Q

TD07 : ADDICTIONS AUX SUBSTANCES ILLICITES (3/3)

Quelles sont les 4 stratégies d’intervention spécifiques à l’accompagnement des rechutes selon Marlatt ?

A

Marlatt distingue 4 stratégies d’intervention spécifiques à l’accompagnement des rechutes :
- Reconnaissance des SHR (Situations à Haut Risque)
- Évaluation des stratégies de coping disponibles (stratégies d’adaptation pour faire face)
- Apprentissage de nouvelles stratégies
- Restructuration cognitive (Beck)

62
Q

TD07 : ADDICTIONS AUX SUBSTANCES ILLICITES (3/3)

Quels sont les 5 éléments caractéristiques d’un premier entretien ?

A

5 caractéristiques d’un premier(s) entretiens :
- Lieu (hôpital, service spécialisé, cabinet libéral, …)
- Cadre (individuel, en binôme, bureau, chambre d’hospitalisation, …)
- D’où vient la demande (patient, médecin, juge, …)
- Objectif / visée (diagnostic, soutien, …)
- Place du corps (conséquences physiques de l’addiction)

63
Q

TD07 : ADDICTIONS AUX SUBSTANCES ILLICITES (3/3)

Qu’est-ce que l’empathie et ses 6 composantes ?

A

Empathie = capacité à penser ce que l’autre peut ressentir :
- Acceptation de l’autre
- Compréhension du point de vue de l’autre
- Croyance en l’autre
- Intérêt et respect (écoute)
- Disponibilité (dont mentale)
- Authenticité (dire les choses telles qu’elles sont dans un souci d’honnêteté avec soi-même et avec l’autre “j’ai l’impression que vous ne me dites pas tout, est-ce que je me trompe ?”)

64
Q

TD07 : ADDICTIONS AUX SUBSTANCES ILLICITES (3/3)

Quelles sont les questions à poser en entretien lors d’une consultation en addictologie ?

(15)

A

Questions à poser en entretien d’addicto. :
- Le type de substances consommées, la quantité et le rythme des prises
- La ou les substance(s) préférée(s)
- Le mode principal d’administration du produit (voie nasale, orale, intraveineuse, …)
- Le mode préféré d’administration du produit
- À quel moment de la journée et dans quelles circonstances le patient a-t-il le plus envie ou besoin de consommer
- Les lieux de consommation (consommation isolée ou en groupe, dans des lieux de rencontre, au domicile)
- Depuis quand le sujet s’est rendu compte de ses difficultés avec la ou les substance(s)
- Ce que les drogues lui ont apporté ou lui apportent encore
- Les débuts de la toxicomanie et le repérage d’éventuels évènements de vie
- L’âge de la première consommation de substances psychoactives
- Les effets des premières consommations
- L’âge du début de la consommation de la substance préférée
- Le contexte dans lequel a été utilisée la première substance
- L’âge et le contexte de la première injection (si recours à ce mode d’administration)
- Les éventuels antécédents familiaux

65
Q

TD08 : LES ADDICTIONS COMPORTEMENTALES

Quelle est la définition des addictions comportementales ?

(Varescon, 2022)

A

Définition des addictions comportementales (Varescon, 2022) :
- “Les addictions comportementales sont le résultat d’un processus interactionnel entre un individu et un objet externe, banal, à disposition de tous, qui conduit à une expérience sur laquelle se développe une dépendance principalement psychologique en raison des effets qu’elle procure et des fonctions qu’elle remplit. Cette dépendance, qui se traduit par la répétition de la conduite, la perte de contrôle, la centration et le besoin, peut entrainer des conséquences négatives pour le sujet et son entourage”

66
Q

TD08 : LES ADDICTIONS COMPORTEMENTALES

Quelles sont les 6 principales addictions comportementales ?

(Varescon, 2022)

A

6 principales addictions comportementales :
- Achats
- Jeux (hasard et argent ou le trouble lié au jeu d’argent)
- Sexe et cybersexe (dont pornographie)
- Troubles des conduites alimentaires (TCA)
- Travail
- Activité physique

67
Q

TD08 : LES ADDICTIONS COMPORTEMENTALES

Qu’est-ce qui distingue les addictions comportementales des addictions aux substances psychoactives ?

A

Distinction entre addictions comportementales et addictions aux substances psychoactives ?
- Les addictions comportementales se distinguent des addictions aux substances par leurs objets : absence de consommation de produits psychoactif mais présence d’un comportement addictif
- Elles se distinguent en ce qu’elles n’impliquent pas de phénomène de dépendance physique tel que cela peut être la cas avec les addictions aux substances. Néanmoins, la dépendance psychologique et pathologique à un comportement est bien présente.
- Les addictions comportementales concernent des comportements répétitifs et compulsifs qui procurent du plaisir ou soulagent une tension interne, mais entraînent une perte de contrôle et des conséquences négatives sur la vie de l’individu.

68
Q

TD08 : LES ADDICTIONS COMPORTEMENTALES

Les addictions comportementales doivent-elles être considérées comme des maladies ?

A

Addictions comportementales = maladies ?
- Oui, les addictions comportementales sont reconnues comme des troubles psychopathologiques. Elles impliquent une perte de contrôle, une dépendance et des conséquences néfastes sur la vie personnelle, sociale et professionnelle de l’individu.
- Leur reconnaissance en tant que maladies permet une meilleure compréhension et prise en charge thérapeutique

69
Q

TD08 : LES ADDICTIONS COMPORTEMENTALES

Quel regard porte-t-on sur les addictions comportementales ?

A
  • Le regard sur les addictions comportementales a évolué au fil du temps. Initialement moins reconnues que les addictions aux substances, elles sont désormais considérées comme des troubles sérieux nécessitant une attention clinique.
  • Cette reconnaissance a conduit à une meilleure sensibilisation du public et des professionnels de santé, ainsi qu’à une augmentation des recherches et des ressources dédiées à leur traitement.
70
Q

TD08 : LES ADDICTIONS COMPORTEMENTALES

Peut-on évaluer les addictions comportementales en général ?

A

L’évaluation des addictions comportementales à l’aide d’outils diagnostiques spécifiques. Ces outils permettent d’identifier la présence d’une addiction comportementale, d’en évaluer la sévérité et d’orienter vers une prise en charge adaptée. L’évaluation repose sur des critères diagnostiques établis (tels que ceux du DSM-5) et des questionnaires validés scientifiquement (tel que l’ASI - Addiction Severity Index de McLellan et O’Brien)

71
Q

TD08 : LES ADDICTIONS COMPORTEMENTALES

Existe-t-il un traitement unique pour toutes les addictions comportementales ?

A

Non, il n’existe pas de traitement universel pour toutes les addictions comportementales. La prise en charge doit être individualisée en fonction du type d’addiction, de sa sévérité, des comorbidités associées et des caractéristiques propres à chaque individu. Les approches thérapeutiques peuvent inclure des interventions cognitivo-comportementales, des thérapies de groupe, des traitements pharmacologiques ou une combinaison de ces méthodes.

72
Q

TD08 : LES ADDICTIONS COMPORTEMENTALES

Quelles fonctions principales a l’alimentation (3) ?

A

3 fonctions principales de l’alimentation :
- Fonction nutritionnelle
- Dimension sociale (convivialité, échanges interpersonnels, etc.)
- Expression de troubles psychopathologiques

73
Q

TD08 : LES ADDICTIONS COMPORTEMENTALES

Quelles sont les 4 caractéristiques des troubles du comportement alimentaire (TCA) ?

A

4 caractéristiques des TCA :
- Troubles en rapport à l’alimentation
- Conduites alimentaires différentes de celles habituellement adoptées (même env. nutritionnel et socioculturel)
- Conduites alimentaires ayant un retentissement négatif sur la santé physique et mentale
- Conduites alimentaires ne sont pas secondaires à un désordre somatique ou psychique

74
Q

TD08 : LES ADDICTIONS COMPORTEMENTALES

Quels sont les 4 principaux TCA ?

A

4 principaux TCA :
- Anorexie mentale (anorexia nervosa)
- Boulimie (bulimia nervosa)
- Accès hyperphagiques (hyperphagie boulimique ou BED - Bing Eating Disorder)
- Syndrome d’alimentation nocturne (Night Eating Disorder)

75
Q

TD08 : LES ADDICTIONS COMPORTEMENTALES

En quoi consiste l’anorexie mentale (brièvement) ?

A

L’anorexie mentale est un trouble restrictif des conduites alimentaires dont la persistance et la sévérité contrastent avec l’absence apparente de troubles psychiatriques majeurs
Refus de s’alimenter intervenant comme un mode de réponse à des conflits psychiques, un refus de maintenir un poids minimum normal, une peur intense de prendre du poids et une altération significative de la perception de la forme ou de la taille de son propre corps
→ notion de restriction et de dysmorphophobie

76
Q

TD08 : LES ADDICTIONS COMPORTEMENTALES

En quoi consiste la boulimie (brièvement) ?

A

La boulimie se caractérise par des épisodes répétés de crise de boulimie suivies de comportements compensatoires inappropriés tels que : vomissements provoqués, emploi abusif de laxatifs, diurétiques, exercices physiques, …
3 caractéristiques majeures : pulsions irrépressibles à manger avec excès, stratégies de contrôle de la prise de poids, peur morbide de grossir

77
Q

TD08 : LES ADDICTIONS COMPORTEMENTALES

En quoi consiste les accès hyperphagiques (brièvement) ?

A

Le comportement alimentaire des accès hyperphagiques est mesuré en journées de suralimentation et non en nombre de crises par semaine, sur une durée d’au moins six mois

78
Q

TD08 : LES ADDICTIONS COMPORTEMENTALES

En quoi consiste le syndrome d’alimentation nocturne (brièvement) ?

A

Le syndrome d’alimentation nocturne se caractérise par une anorexie matinale, une alimentation nocturne et une insomnie

79
Q

TD08 : LES ADDICTIONS COMPORTEMENTALES

Quel est le rôle de l’IMC dans les troubles du comportement alimentaire ?

A

Rôle de l’IMC dans les troubles du comportement alimentaire :
- L’IMC (Indice de Masse Corporelle) est une mesure standardisée permettant d’évaluer la corpulence d’une personne
- L’indice de masse corporelle (IMC) est un indicateur important dans l’évaluation et la prise en charge de certains TCA (ex : anorexie mentale, hyperphagie boulimique) mais pas tous (ex : boulimie avec technique compensatoire)
- Il doit être interprété avec une extrême prudence et toujours en complément d’autres éléments cliniques

80
Q

TD08 : LES ADDICTIONS COMPORTEMENTALES

Quel est la formule du calcul de l’indice de masse corporelle (IMC) ou Body Mass Index (BMI) ?

A

Calcul de l’indice de masse corporelle (IMC) :
- Poids corporel en kg / Taille en m2

81
Q

TD08 : LES ADDICTIONS COMPORTEMENTALES

Quelle est la classification du poids corporel en fonction de l’IMC ?

A

Classification du poids corporel (IMC ; BMI ; kg/m2) :
- Anorexie mentale : BMI < 17.5
- Sous-poids : BMI < 18.5
- Poids normal : BMI 18.5-25
- Surpoids : BMI > 25
- Surpoids sévère : BMI > 30

82
Q

TD08 : LES ADDICTIONS COMPORTEMENTALES

En quoi les TCA constituent-ils des addictions ?

A

Les TCA sont des addictions :
- Pour l’anorexie mentale : dépendance à l’absence de prise de nourriture, jouissance de la faim, chronicisation de la restriction
- Pour la boulimie : compulsion à manger, apaisement d’un état de tension, perte de contrôle dans l’ingestion de la nourriture (quantité)

Dépendance psychologique, soit sur le versant de la restriction, soit sur le versant de la compulsion.
Excès de contrôle ou perte de contrôle dans la prise de nourriture

83
Q

TD08 : LES ADDICTIONS COMPORTEMENTALES

Quels sont les 8 Troubles de l’Alimentation et des Conduites Alimentaires (TACA) du DSM-5 ?

A

8 TACA du DSM-5 :
- Anorexie mentale
- Boulimie nerveuse
- Accès hyperphagiques
- Pica
- Mérycisme
- Restriction ou évitement de l’ingestion d’aliments
- Autres troubles des conduites alimentaires spécifiés (syndrome d’alimentation nocturne)
- Troubles des conduites alimentaires non spécifiés

Catégorie “Feeding & Eating Disorders” dans le DSM-5

84
Q

TD08 : LES ADDICTIONS COMPORTEMENTALES

Quels sont les critères du DSM-5 de l’anorexie mentale ? (3)

A

L’anorexie mentale selon le DSM-5 :
- Restriction des apports énergétiques par rapport aux besoins conduisant à un poids significativement bas compte tenu de l’âge, du sexe, du stade de développement et de la santé psychique. Est considéré comme significativement bas un poids inférieur à la norme minimale
- Peur intense de prendre du poids ou de devenir gros, ou comportement persistant interférant avec la prise de poids ou de la forme corporelle sur l’estime de soi, ou manque de reconnaissance persistant de la gravité de la maigreur actuelle
- Altération de la perception du poids ou de la perception de son propre corps, influence excessive du poids ou de la forme corporelle sur l’estime de soi, ou manque de reconnaissance persistant de la gravité de la maigreur actuelle

85
Q

TD08 : LES ADDICTIONS COMPORTEMENTALES

Quels sont les 2 types d’anorexie mentale ?

A

2 types d’anorexie mentale :
- Type restrictif : pendant les 3 derniers mois, la personne n’a pas présenté d’accès récurrents d’hyperphagie ni recouru à des vomissements provoqués ou à des comportements purgatifs
- Type accès hyperphagique / purgatif : pendant les 3 derniers mois, la personne a présenté des accès récurrents d’hyperphagie et/ou a recouru à des vomissements provoqués ou à des comportements purgatifs

86
Q

TD08 : LES ADDICTIONS COMPORTEMENTALES

Quels sont les seuils de sévérité de l’anorexie ?

A

Seuils de sévérité de l’anorexie :
- Léger : IMC ≥ à 17 kg/m2
- Moyen : 16 à 16,99 kg/m2
- Grave : 15 à 15,99 kg/m2
- Extrême : IMC ≤ 15 kg/m2

87
Q

TD08 : LES ADDICTIONS COMPORTEMENTALES

En quoi l’anorexie est un défaut de mentalisation ?

A

L’anorexie mentale est une manifestation d’un défaut de mentalisation et intervient comme une tentative pour combler cette incapacité
- Mentalisation : capacité à se représenter et interpréter ses comportements (et ceux d’autrui), en se basant sur les états mentaux (besoins, désirs, croyances, sentiments)
- La faculté de mentalisation permet de comprendre son état (y mettre un sens) et ainsi mieux appréhender les moyens de le réguler (élaboration et introspection, notamment émotionnelle). Si incapacité de mentalisation : symptômes liés à l’agitation et/ou le recours à l’action (clinique de « l’agir » : passages à l’acte, conduites auto et hétéro-agressives, tendances addictives, …)

88
Q

TD08 : LES ADDICTIONS COMPORTEMENTALES

Quelles sont les 3+9 caractéristiques cliniques de l’anorexie ?

A

3 + 9 caractéristiques cliniques de l’anorexie :
- La règle des 3A (Lasègue, 1873) : anorexie, amaigrissement, aménorrhée
- Potomanie (ingestion massive d’eau pour se remplir, couper la faim + effet diurétique)
- Mérycisme (conduites de régurgitations avec ou sans réingestion)
- Déni des troubles
- Hyperactivité physique (au début fonctionne bien puis les forces s’amenuisant, la pratique sportive devient difficile)
- Dysmorphophobie (perturbation de l’image du corps)
- Hyperactivité intellectuelle
- Perfectionnisme (autodiscipline stricte, volonté d’atteinte d’un idéal)
- Faible estime de soi
- Ascétisme (déni des désirs et besoins physiques et psychologiques, austérité et privation de plaisirs matériels)

89
Q

TD08 : LES ADDICTIONS COMPORTEMENTALES

Quels sont les 5 autres troubles psychologiques associés à l’anorexie mentale ?

A

5 autres troubles souvent associés à l’anorexie mentale :
- Anxiété
- Dépression
- Trouble Obsessionnel Compulsif
- Phobie Sociale
- Personnalité Borderline (tableaux souvent graves et complexes)

90
Q

TD08 : LES ADDICTIONS COMPORTEMENTALES

Quels sont les 6 impacts du trouble anorexique ?

A

6 impacts du trouble anorexique :
- Santé physique / développement (estomac se rétrécit, dentition se détériore, …)
- Santé psychologique
- Activités sociales
- Activités scolaires, universitaires, professionnelles, …
- Relations interpersonnelles (aversion pour les relations sexuelles notamment)
- Dynamique familiale

91
Q

TD08 : LES ADDICTIONS COMPORTEMENTALES

Quels sont les critères du DSM-5 de la boulimie ? (5)

A

La boulimie selon le DSM-5 :
- Survenue récurrente d’accès hyperphagiques (crises de « binge eating » ou « gloutonnerie »)
- Comportements compensatoires inappropriés et récurrents visant à prévenir la prise de poids, tels que : vomissements provoqués, emploi abusif de laxatifs, diurétiques ou autres médicaments, jeûne, exercice physique excessif
- Les accès hyperphagiques et les comportements compensatoires inappropriés surviennent tous les deux, en moyenne au moins une fois par semaine pendant 3 mois
- L’estime de soi est influencée de manière excessive par le poids et la forme corporelle
- Le trouble ne survient pas exclusivement pendant les épisodes d’anorexie mentale

92
Q

TD08 : LES ADDICTIONS COMPORTEMENTALES

Quelles sont les 2 caractéristiques d’un accès hyperphagique ?

A

Un accès hyperphagique répond aux deux caractéristiques suivantes :
- Absorption, en une période de temps limitée (par exemple moins de 2 heures) d’une quantité de nourriture largement supérieure à ce que la plupart des gens absorberaient en une période de temps similaire et dans les mêmes circonstances
- Sentiment de perte de contrôle sur le comportement alimentaire pendant la crise (ne pas pouvoir s’arrêter de manger ou de contrôler ce que l’on mange, la quantité

93
Q

TD08 : LES ADDICTIONS COMPORTEMENTALES

Quels sont les seuils de sévérité de la boulimie ?

A

Seuil de sévérité de la boulimie :
- Léger : 1 à 3 comportements compensatoires inappropriés par semaine
- Moyen : 4 à 7 comportements compensatoires inappropriés par semaine
- Grave : 8 à 13 comportements compensatoires inappropriés par semaine

94
Q

TD08 : LES ADDICTIONS COMPORTEMENTALES

Quelles sont les 3 caractéristiques cliniques de la boulimie ?

A

Caractéristiques cliniques de la boulimie :
- Récurrence d’accès de surconsommation alimentaire, sous forme de crise boulimique
- Rapidité de l’ingestion
- Crise boulimique le plus souvent cachée

95
Q

TD08 : LES ADDICTIONS COMPORTEMENTALES

Quelles sont les 4 étapes de la crise boulimique ?

A

4 étapes de la crise boulimique :
- Réponse à une tension
- Début de la crise : procure des sensations agréables
- Pour laisser place à un sentiment d’inconfort, de pénibilité, de honte, de désespoir
- Fin de la crise : malaise physiques, peur d’être surpris.e, stratégies de contrôle du poids, sommeil

96
Q

TD08 : LES ADDICTIONS COMPORTEMENTALES

Quels sont les 6 autres troubles souvent associés à la boulimie ?

A

6 troubles souvent associés à la boulimie :
- Impulsivité
- Évitement social
- Consommation de substances
- Anxiété
- Dépression
- Personnalité Borderline

97
Q

TD08 : LES ADDICTIONS COMPORTEMENTALES

Quels sont les critères du DSM-5 des accès hyperphagiques ?

A

Les accès hyperphagiques selon le DSM-5 :
Au moins 3 des 5 caractéristiques suivantes :
- Manger beaucoup plus rapidement que la normale
- Manger jusqu’à éprouver une sensation pénible de distension abdominale
- Manger de grande quantité de nourriture en l’absence de sensation physique de faim
- Manger seul parce que l’on est gêné de la quantité de nourriture que l’on absorbe
- Se sentir dégoûté de soi-même, déprimé ou très coupable après avoir mangé

+ détresse marquée +
non association à des comportements compensatoires inappropriés