OPAT2 - Option Addictions (CC1) Flashcards

1
Q

TD01 : LE PROCESSUS ADDICTIF

Comment définir le normal et quels principes lui sont lié ?

3 principes (+ 3 indicateurs)

A

Définition du normal :
- Relativité de la norme : La notion de normalité renvoie à celle de normes. Notion relative qui varie en fonction des époques, des milieux socio-culturels. Pas de définition univoque
- Rémission possible (Campguilhem) « L’homme normal est celui qui reste adapté à son milieu » : pouvoir “être malade” et s’en remettre
- Adaptabilité (Bergeret) « N’importe quel humain se trouve dans un état normal quels que soient ses problèmes quand il arrive à s’arranger avec ceux-là et s’adapter à lui-même comme aux autres sans se paralyser intérieurement dans des conflits obligatoires, ni se faire rejeter par les autres »

Indicateurs : isolement, rapport à la nourriture, rapport au sommeil

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2
Q

TD01 : LE PROCESSUS ADDICTIF

Quels sont les 4 conceptions de la normalité ?

A

Le normal peut être conçu comme :
- Un concept statistique : la normalité renvoie à la moyenne (vision externe). Indépendant de tout système de valeurs
- Une norme sociale : La perception que les personnes ont de leurs rôles et les attentes envers les autres (vision interne)
- Une réalisation de son potentiel : notion d’autonomie et de maitrise de son environnement
- Une absence de maladie : Cf. Ionescu, 2011)

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3
Q

TD01 : LE PROCESSUS ADDICTIF

Quels sont les 4 types de définitions du pathologique ?

(Mac Mahon, 1976)

A

4 types de définitions du pathologique :
- Statistique (fréquence de certains comportements dans la population générale)
- Professionnelle (diagnostique)
- Sociale (relative à la culture)
- Existentialiste (importance de l’environnement et de la société)

(Mac Mahon, 1976)

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4
Q

TD01 : LE PROCESSUS ADDICTIF

Quels sont les 3 indicateurs du pathologique ?

(Buss, 1996)

A

3 indicateurs du pathologique :
- Inconfort
- Bizarrerie
- Inefficacité (veut atteindre des buts mais n’y arrive pas)

(Buss, 1996)

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5
Q

TD01 : LE PROCESSUS ADDICTIF

Quelle composante ajoutent Nevid et al. à la définition du comportement pathologique ?

A

Définition du comportement pathologique :
- Des états sont pathologiques lorsqu’ils ne sont pas adaptés à la situation
- L’aspect pathologique peut aussi se définir par l’intensité du problème (Nevid et al. Psychopathologies, 2009, 7e edition. Pearson)

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6
Q

TD01 : LE PROCESSUS ADDICTIF

Quels sont les 6 critères du comportement pathologique ?

A

6 critères de définition du comportement pathologique :
- Le caractère inhabituel
- La déviance sociale
- De fausses perceptions et interprétations de la réalité
- Une souffrance significative
- Un comportement inadapté ou d’échec
- La dangerosité

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7
Q

TD01 : LE PROCESSUS ADDICTIF

Quelle est la définition de la psychopathologie ?

A

Définition de la psychopathologie :
- Une branche de la psychologie. Étude du trouble quel que soit le degré d’invalidité et de souffrance plus ou moins exprimé. Signifie à la foi le trouble et la science qui l’étudie.
- But : étudier le normal à partir du pathologique

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8
Q

TD01 : LE PROCESSUS ADDICTIF

Quelle est la définition de la psychologie clinique et psychopathologie intégrative ?

A

Définition de la psychologie clinique et psychopathologie intégrative :
- Prend en compte l’individu dans sa globalité biopsychosociale à travers différents modèles théoriques susceptibles d’aider à la compréhension du fonctionnement normal et pathologique de l’individu
- Cette approche permet de proposer des modalités d’intervention adaptées aux besoins et là la spécificité de la personne. Aucune approche théorique n’est exclue dès lors qu’elle présente un caractère utile pour la personne

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9
Q

TD01 : LE PROCESSUS ADDICTIF

Comment définir le processus addictif ?

A

Définition du processus addictif :
- Processus mouvant et marqué dans le temps
- Il se situe entre normalité et pathologie dans le sens où il peut être récréationnel avant d’être pathologique

Le terme d’addiction est utilisé dans un cadre psychopathologique

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10
Q

TD01 : LE PROCESSUS ADDICTIF

Quelle est l’étymologie de l’addiction ?

A

Étymologie de l’addiction :
- Ad-dicere : “dire à”, au sens d’attribuer quelqu’un à une autre personne
- To be addict to : “s’adonner à”

Pas de généralisation du concept d’addiction avant 1995

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11
Q

TD01 : LE PROCESSUS ADDICTIF

Quelle est la définition de l’addiction selon Pedinielli et al. (1997) ?

A

Définition de l’addiction selon Pedinielli et al. (1997) :
- “Répétition d’actes susceptibles de provoquer du plaisir mais marqués par la dépendance à un objet matériel ou à une situation, recherchés et consommés avec avidité

Notion de perte de liberté vis-à-vis de soi

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12
Q

TD01 : LE PROCESSUS ADDICTIF

Quelle est la définition de l’addiction selon Peele (1985) ?

A

Définition de l’addiction selon Peele (1985) :
- Conduites de dépendance à des situations au sens large, impliquant des processus et mécanismes communs qui se ressemblent (dépendance amoureuse)

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13
Q

TD01 : LE PROCESSUS ADDICTIF

Quels sont les 4 critères diagnostiques principaux de l’addiction selon Goodman (1990) ?

A

4 critères diagnostiques principaux de l’addiction selon Goodman (1990) :
- Impossibilité de résister aux impulsions
- Sensation croissante de tension précédent le début du comportement
- Plaisir ou soulagement
- Sensation de perte de contrôle

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14
Q

Bonne chance !

A

Merci 🙂

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15
Q

TD02 : REPERES THEORIQUES ET CLINIQUES

Quelle est la définition de l’addictologie selon Richard Senon (1999) ?

A

Définition de l’addictologie (Richard Senon, 1999) :
- “Science des comportements de dépendance, envisageant leurs causes et leurs conséquences à la fois sous l’angle de la physiologie et de la génétique, de la psychologie et de la sociologie”

Les hôpitaux publics ont l’obligation d’avoir un service d’addictologie

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16
Q

TD02 : REPERES THEORIQUES ET CLINIQUES

Quelle est la définition de la dépendance selon le sociologue Memmi ?

A

Définition de la dépendance (Memmi) :
- “La dépendance est une relation contraignante, plus ou moins acceptée avec un être, un objet, un groupe ou une institution, réels ou idéels, et qui relève de la satisfaction d’un besoin

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17
Q

TD02 : REPERES THEORIQUES ET CLINIQUES

A quel processus est lié la dépendance en psychopathologie ?

(Margaret Mahler, 1973)

A

La dépendance en psychopathologie :
- Processus de séparation-individuation (Margaret Mahler, 1973)
- Dépendance psychologique et dépendance physique défaillante ou menaçante

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18
Q

TD02 : REPERES THEORIQUES ET CLINIQUES

Quelles sont les spécificités de l’adolescence dans les relations de dépendance et l’addiction ?

A

Spécificités de l’adolescence :
- Période charnière problématique où l’individu ne veut plus être comme ses parents sans savoir encore qui il est
- Accès à la sexualité en dehors de la sphère familiale
- Détachement des parents mais affiliation importante à un groupe (phénomène de déplacement de la dépendance)
- Période propice à l’initiation aux substances, rite masquant un mal-être et des difficultés à trouver sa propre voie
- Impression de contrôle (de “gérer”) mais mécanisme de dépendance installé, venant (paradoxalement) répondre à un sentiment de liberté

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19
Q

TD02 : REPERES THEORIQUES ET CLINIQUES

Comment la dépendance devient pathologique ?

A

Pathologisation de la dépendance :
- Processus pathologique dans le cas d’une dépendance à quelque chose qui n’est pas nécessaire à la survie

Différence entre dépendance psychologique et dépendance physique

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20
Q

TD02 : REPERES THEORIQUES ET CLINIQUES

Quelle est la spécificité de la dépendance physiologique ?

A

Spécificité de la dépendance physiologique :
- La dépendance physiologique est présente même dans les addictions sans substance (ex : dopamine dans comportements de jeu)

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21
Q

TD02 : REPERES THEORIQUES ET CLINIQUES

Quelles sont les 2 grandes familles d’addictions ?

A

2 grandes familles d’addiction :
- Les addictions à une substance (acte d’incorporation d’un produit psychoactif)
- Les addictions à un comportement (TCA, jeux, achats, travail, sport, sexualité, …)

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22
Q

TD02 : REPERES THEORIQUES ET CLINIQUES

Quels sont les 2 types d’addiction à une substance ?

A

2 types d’addiction à une substance :
- licite (tabac, caféine, médicaments, alcool, …)
- illicite (opiacés, cocaïne, LSD, …)

Addictions à substance : acte d’incorporation d’un produit psychoactif

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23
Q

TD02 : REPERES THEORIQUES ET CLINIQUES

Quelle est la spécificité des addictions aux substances illicites ?

A

Spécificité des addictions aux substances illicites :
- Prise en charge possible de patient avec problématiques judiciaires, obligation de soin (injonction thérapeutique), hospitalisation sous X, …

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24
Q

TD02 : REPERES THEORIQUES ET CLINIQUES

Comment nomme t-on le fait d’avoir plusieurs addictions ?

A

Possibilité d’addictions multiples : poly-addiction (alcool + tabac, …)

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25
Q

TD02 : REPERES THEORIQUES ET CLINIQUES

Quels sont les 6 types d’addiction à un comportement ?

A

6 addictions à un comportement :
- TCA : différence boulimie et hyperphagie (dans la boulimie, il y a une technique compensatoire : vomissement, laxatif, …) ; syndrome de Pica : ingestion d’une substance non comestible
- Jeux : jeux à gratter, de casino, de hasard, en ligne, jeux vidéo, paris sportifs
- Achats compulsifs : risque de surendettement / crédits à la consommation ; compensation d’un manque (affectif), notion de puissance qui vient valoriser l’image de soi (comorbidité et diag. différentiel : trouble bipolaire phase maniaque)
- Travail : Rapport au travail (avec ou sans objectif) toujours intense (appréhension des week-ends) valorisation narcissique, sens donné à sa vie, statut professionnel, tendance à se remettre des objectifs ; consultations dans le cadre de burn-outs, licenciements, départs à la retraite, accidents cardio-vasculaires
- Sport : n’organise ses journées qu’autour de ses activités physiques (hors cadre professionnel) : consultations dans le cadre de blessures
- Sexualité : pornographie, …

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26
Q

TD02 : REPERES THEORIQUES ET CLINIQUES

Quelle est la différence entre trouble clinique et trouble de la personnalité ?

A

Trouble clinique vs trouble de la personnalité :
- Trouble clinique : transversal, pouvant se manifester dans chaque structure de personnalité
- Trouble de la personnalité : manifestions symptomatiques en lien avec la structure de personnalité

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27
Q

TD02 : REPERES THEORIQUES ET CLINIQUES

Quel facteur peut peser et influer dans les addictions ?

A

Poids et influence de la culture dans les addictions (contrairement à la catégorie socio-professionnelle)

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28
Q

TD02 : REPERES THEORIQUES ET CLINIQUES

Quelles sont les 9 caractéristiques communes aux différentes conduites addictives ?

A

9 caractéristiques communes aux différences conduites addictives :
- Reconnaissance du phénomène de dépendance (pathologique, physiologique et psycho.)
- Notion de contrainte
- Répétition de la conduite
- La fréquence des passages d’une addiction à une autre
- L’association de plusieurs conduites addictives
- La place centrale occupée par la conduite addictive (centration, saillance)
- Certaines similitudes dans les propositions thérapeutiques (même si spécificités en fonction de la conduite addictive et des conséquences qu’elle peut avoir)
- Mécanismes biologiques communs (cf. circuit de la récompense dopaminergique)
- Facteurs de vulnérabilités similaires (facteurs environnementaux et génétiques qui favorisent l’installation de la dépendance)

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29
Q

TD02 : REPERES THEORIQUES ET CLINIQUES

Comment traiter plusieurs addictions chez un patient ?

A

Traiter les poly-addictions :
- Distinguer celle qui pose le plus de problèmes et qui est la plus invalidante pour prioriser (d’autres équipes pensent qu’il faut traiter toutes les addictions en même temps)

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30
Q

TD02 : REPERES THEORIQUES ET CLINIQUES

Que signifie la notion de saillance dans une addiction ?

A

Saillance : force du surinvestissement d’une action (place de la conduite addictive occupée dans la vie de l’individu : temps consacré, …)

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31
Q

TD02 : REPERES THEORIQUES ET CLINIQUES

Qu’est-ce q’un facteur de vulnérabilité ?

A

Facteurs de vulnérabilités : facteurs environnementaux et individuels qui favorisent l’installation de la dépendance

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32
Q

TD02 : REPERES THEORIQUES ET CLINIQUES

Quels sont les 2 types de facteurs de vulnérabilité ?

A

2 types de facteurs de vulnérabilité :
- Environnementaux (sociaux) : proximité avec des pairs
- Individuels (génétiques et psychologiques) : Traumatismes (ex : maltraitance durant l’enfance. Att : la réciproque n’est pas vraie), traits de personnalités, troubles psychiques (dépression, anxiété, …)

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33
Q

TD02 : REPERES THEORIQUES ET CLINIQUES

Qu’est-ce qu’un facteur de risque ?

A

Facteur de risque : plutôt environnemental (disponibilité du produit dans une soirée par exemple)

34
Q

TD02 : REPERES THEORIQUES ET CLINIQUES

A quoi sert de connaitre les facteurs de vulnérabilité d’un patient ?

A

Connaitre les facteurs de vulnérabilité d’un patient permet de mieux cibler le traitement qui sera le plus adéquat

ex : trauma d’inceste non traité chez une patiente alcoolique de 50 ans

35
Q

TD02 : REPERES THEORIQUES ET CLINIQUES

Quelle est la spécificité des facteurs expliquant les conduites addictives ?

A

Il n’y a pas un seul facteur explicatif dans les conduites addictives (plusieurs couches venant masquer des thématiques sous-jacentes)

36
Q

TD02 : REPERES THEORIQUES ET CLINIQUES

Quelles sont les 5 grandes approches théoriques de compréhension des addictions ?

A

5 grandes approches théoriques de compréhension des addictions :
- l’approche systémique
- l’approche cognitivo-comportementale
- l’approche psychanalytique
- l’approche biopsychocomportementale
- l’approche intégrative

37
Q

TD02 : REPERES THEORIQUES ET CLINIQUES

Qu’est-ce que l’approche systémique ?

(Coleman, Angel S. & Angel P.)

A

L’approche systémique :
- Étude des interactions familiales (non spécifique aux addictions)
- École de communication de Palo Alto : les stratégies de communication dysfonctionnelles reposent sur le fait de ne pas savoir ce que l’on pense (non-dits, non-respect de la parole d’autrui, mensonges, malentendus, …)
- L’approche systémique repose sur les problèmes de communication dans le système familial : investigation autour des problèmes de communication qui pousseraient le patient à se distinguer de sa famille en adoptant une conduite addictive (phénomènes de cécité psychique familiale)
- Thérapie familiale systémique pas accessible pour tous les patients (absence ou refus de la famille, marginalisation, …)

(Coleman, Angel S. & Angel P.)

38
Q

TD02 : REPERES THEORIQUES ET CLINIQUES

Qu’est-ce que l’approche cognitivo-comportementale ?

Apprentissage cognitif (Beck, 1993) & Prévention des rechutes (Marlatt)

A

L’approche cognitivo-comportementale :
- Conditionnement classique (Wilker) +
- Conditionnement opérant (Skinner) +
- Apprentissage social (Bandura) =
- Apprentissage cognitif (Beck, 1993) : adaptation de l’approche thérapeutique aux troubles cognitifs. Notion de « pensée soulageante » et mise en place de schémas mentaux venant rationnaliser l’addiction
- Modèle de prévention des rechutes (Marlatt, Gordon) : Importance de la transparence et de l’honnêteté envers le patient avec avertissement du risque de rechute(s) probable(s) et du travail thérapeutique qui sera fait sur ces “reconsommation” (terme à privilégier). Objectif : diminuer le sentiment de honte associé à la rechute et conduisant au fait de ne plus vouloir revoir son thérapeute précédent
- Thérapies proposées : TCC (Thérapies Cognitivo-Comportementales)

39
Q

TD02 : REPERES THEORIQUES ET CLINIQUES

Qu’est-ce que l’approche psychanalytique ?

A

L’approche psychanalytique :
- Capacités d’introspection nécessaires, prend beaucoup de temps
- Apport de Joyce Mc Dougall (1982) :
– Symptôme psychosomatique du registre de l’agir immédiat et répétitif lié à une incapacité à internaliser et fantasmer l’objet
– Court-circuitage de l’activité psychique du fait de la menace représentée par l’affect
– Objet d’addiction = objet transitionnel transitoire

40
Q

TD02 : REPERES THEORIQUES ET CLINIQUES

Qu’est-ce que l’approche biopsychocomportementale ?

A

L’approche biopsychocomportementale :
- Modèle de recherche de sensations (Zuckermann, 1983) : activation forte de l’amateur de sensations pour maintenir le niveau optimal de stimulation. Trait de personnalité + facteur physiologique
- Modèle de renversement psychologique (Apter, 1993) : Coexistence d’états opposés dont la recherche d’activation vs l’évitement d’activation. Etat de recherche d’activation permanente chez certains sujets
- Modèle de gestion hédonique (Brown, 1997) : Addiction comme phénomène motivationnel et stratégie de gestion des niveaux de plaisir / déplaisir (acquise selon la gestion des expériences vécues dans l’enfance)
- Modèle général d’addiction et du système d’actions (Loonis, 2000) : Théorie Générale des Addictions (TGA) basée sur le concept de systèmes d’actions

41
Q

TD02 : REPERES THEORIQUES ET CLINIQUES

Qu’est-ce que l’approche intégrative ?

A

L’approche intégrative :
- Approche qui intègre les autres en y ajoutant le volet comportemental

42
Q

TD02 : REPERES THEORIQUES ET CLINIQUES

En quoi consiste le schéma trivarié d’Olivenstein ?

A

Schéma trivarié d’Olivenstein :
L’addiction est liée à :
- Substance(s)
- Contexte
- Individu

43
Q

TD02 : REPERES THEORIQUES ET CLINIQUES

Quels sont les 4 types d’outils permettant d’établir un diagnostic de conduite addictive ?

A

4 types d’outils permettant d’établir un diagnostic de conduite addictive :
- L’entretien et les dires du patient
- Les 11 critères diagnostics des troubles de l’usage du DSM-V de l’APA
- Les critères de Goodman (4 principaux + 9 complémentaires dont au moins 5 valides)
- Échelles spécifiques pour chaque type d’addiction (auto-évaluation et hétéro-évaluation)

44
Q

TD02 : REPERES THEORIQUES ET CLINIQUES

Quels sont les critères diagnostiques de l’addiction de Goodman ?

(4 principaux + 9 complémentaires dont au moins 5 valides)

A

Critères de Goodman :
1. Impossibilité de résister aux impulsions
2. Sensation croissante de tension précédent le début du comportement
3. Plaisir ou soulagement
4. Sensation de perte de contrôle
5. Préoccupation fréquente
6. Intensité et durée des épisodes augmentent
7. Tentatives répétées pour réduire, contrôler ou abandonner le comportement
8. Temps important consacré au comportement
9. Survenue des épisodes alors que le sujet doit accomplir des obligations
10. Activités sociales, professionnelles sacrifiées
11. Perpétuation du comportement bien que le sujet connaisse les effets négatifs
12. Tolérance
13. Agitation ou irritabilité

(4 principaux + 9 complémentaires dont au moins 5 valides)

45
Q

TD03 : L’ALCOOLISME (1/2)

Qu’est-ce que l’alcool et comment est définie sa concentration en éthanol ?

A
  • L’alcool éthylique, éthanol ou alcool, résulte du processus de fermentation des fruits ou des légumes qui transforme les sucres en alcool éthylique par l’action des bactéries.
  • La distillation extrait l’alcool pur des boissons fermentées
  • La concentration en éthanol d’une solution est définie par son “degré alcoométrique centésimal (°C)» càd son pourcentage en alcool pur exprimé en « volume pour cent (vol%) »
46
Q

TD03 : L’ALCOOLISME (1/2)

Quelle est le dosage en alcool pur d’un verre d’alcool servi dans un restaurant ou un bar ?

A
  • Même si les volumes absorbés sont différents, la quantité d’alcool absorbée est la même, soit environ 10 g d’alcool pur
  • Il y a autant d’alcool dans un verre de bière, un verre de vin, un verre de whisky-coca, … servi dans un bar
47
Q

TD03 : L’ALCOOLISME (1/2)

Pourquoi l’alcool a-t-il un statut particulier en France ?

A

Statut particulier de l’alcool en France du fait des représentations socio-culturelles et de la banalisation de la consommation d’alcool :
- Industrie vaste et lobbying très puissant des alcooliers
- Importance de la production de vin en France
- Représentation valorisée de la consommation d’alcool
- Place forte culturellement parlant (lien religion catholique)

48
Q

TD03 : L’ALCOOLISME (1/2)

Comment l’alcool s’élimine t-il de l’organisme ?

Quels sont les pathologies somatiques associées à l’alcoolisme à LT ?

A

L’élimination de l’alcool :
- Processus d’élimination par le foie (95%), les reins avec l’urine (2,5%), l’air expiré (2,5%), la peau (infime)
- Tout le monde n’a pas le même seuil de tolérance à l’alcool

Somatisation : cirrhose du foie, cancer du sein et du colon

49
Q

TD03 : L’ALCOOLISME (1/2)

Quelles sont les recommandations principales de l’OMS concernant la consommation d’alcool ?

A

Recommandations principales alcool (OMS) :
- Pas plus de 2 verres par jour mais pas tous les jours
- Pas plus de 10 verres par semaine

50
Q

TD03 : L’ALCOOLISME (1/2)

Quelles sont les 4 recommandations lors de la consommation d’alcool ?

A

Pour chaque occasion de consommation, il est recommandé de :
- réduire la quantité totale d’alcool bue
- boire lentement, en mangeant et en alternant avec de l’eau
- éviter les lieux et les activités à risque
- s’assurer d’avoir des personnes connues près de soi et de pouvoir rentrer chez soi en toute sécurité

51
Q

TD03 : L’ALCOOLISME (1/2)

Quelles sont les 5 situations dans lesquelles la consommation d’alcool est déconseillée ?

A

Ne pas consommer d’alcool en cas de :
- conduite automobile
- manipulation d’outils ou de machines (bricolage, etc.)
- pratique de sports à risque
- consommation de certains médicaments
- existence de certaines pathologies

52
Q

TD03 : L’ALCOOLISME (1/2)

Quels sont les 3 niveaux de mésusage de l’alcool ?

A

Les 3 niveaux de mésusage de l’alcool :
- Usage à risque (10 millions de consommateurs) → mésusage :
Consommation excédant les repères de consommation à faible risque ou usage dans des situations à risques majorés, par exemple la conduite de véhicule ou la consommation conjointe de plusieurs substances psychoactives
- Usage nocif (5 millions de consommateurs) → trouble dû à l’usage d’alcool :
Consommation définie par l’apparition d’au moins un dommage médical, psychologique ou social, et non par un niveau de consommation
- Alcoolo-dépendance (2 millions de consommateurs) → trouble dû à l’usage d’alcool : Perte de contrôle de la consommation

53
Q

TD03 : L’ALCOOLISME (1/2)

Quels sont les données et chiffres-clés liés à l’alcoolisation en France ?

A

En France :
- 6 millions de personnes auraient une consommation problématique d’alcool. Environ 10 millions de personnes dépassent les repères de consommation à faible risque
- 41 000 décès / an
- Alcool au volant : 1ère cause de décès chez les 18-24 ans
- Causes de cancers
- Conséquences négatives sur la sphère privée, publique et professionnelle
- Coût social estimé à 102 milliards d’euros
- SAF : Syndrome d’Alcoolisation Fœtale lié à la consommation de la mère durant la grossesse provoquant un retard mental (le seul qu’il est possible d’éradiquer si la mère ne consommait pas d’alcool)

54
Q

TD03 : L’ALCOOLISME (1/2)

Quelle est la définition de l’alcoolisme par Fouquet ? (1951)

A

Définition de l’alcoolisme par Fouquet (1951) :
- est alcoolique tout homme ou femme qui a perdu la liberté de s’abstenir de boire
- L’alcoolisme est défini aujourd’hui comme un trouble clinique, d’installation plus ou moins progressive et dont l’arrêt est le plus souvent émaillé de rechutes.
- Son développement résulte de l’interaction entre des facteurs individuels (personnalité, aspects génétiques) et environnementaux

55
Q

TD03 : L’ALCOOLISME (1/2)

Quels sont les effets à court terme de l’alcoolisation ?

(3)

A

Effets à CT de l’alcoolisation :
- Euphorie
- Levée de l’inhibition (“le surmoi est soluble dans l’alcool”)
- Libération de la dopamine dans la voie méso-corticolimbique (depuis l’aire tegmentale ventrale jusqu’au cortex frontal ventro-médian, en passant par le noyau accumbens et l’amygdale) → système de récompense

56
Q

TD03 : L’ALCOOLISME (1/2)

Quels sont les effets à long terme de l’alcoolisation ?

(6)

A

Effets à LT de l’alcoolisation :
- Atteintes cognitives : mémoire, déficit des fonctions exécutives, déficits visuo-spatiaux
- Carences nutritionnelles
- Dommages neurologiques
- Dommages hépatiques
- Dommages psychologiques (alcool = substance dépressogène)
- Conséquences sociales, familiales

57
Q

TD03 : L’ALCOOLISME (1/2)

Quels sont les effets de l’alcool sur le cerveau ?

A

Effets de l’alcool sur le cerveau :
- Il n’existe pas de récepteurs spécifiques à l’alcool dans le cerveau mais il agit sur de nombreuses cibles dont il modifie l’activité (perturbation au niveau de la transmission de plusieurs signaux nerveux excitateurs et inhibiteurs. Stimulation de la libération de dopamine, NT du plaisir, impliqué dans la dépendance)
- À forte dose : remodelage des connexions entre les neurones (cela permet au cerveau de s’adapter à cette consommation et d’en amoindrir les effets ce qui crée un appel à la consommation)

58
Q

TD03 : L’ALCOOLISME (1/2)

Qu’est-ce que l’Alcoolisation Ponctuelle Importante (API)

= binge drinking

A

Le binge drinking est une conduite d’alcoolisation :
- Ingestion d’une quantité importante d’alcool dans un laps de temps court dont l’objectif est d’atteindre rapidement un état d’ébriété
- Consommation en moins de 2 heures d’au moins six verres pour les femmes (60gr d’alcool pur) et sept pour les hommes (70 gr d’alcool pur) (NIAAA, 2005)
- Ivresses répétées

59
Q

TD03 : L’ALCOOLISME (1/2)

Citer une seconde conduite d’alcoolisation ainsi que la conséquence possible de ces conduites

A

L’alcoolorexie est une autre conduite d’alcoolisation (ne pas manger avant de consommer de l’alcool pour ne pas prendre de poids)
Les conduites d’alcoolisation constituent une voie d’accès possible vers l’alcoolisme

60
Q

TD03 : L’ALCOOLISME (1/2)

Quelles sont les 4 caractéristiques du “discours de l’alcoolique” ?

A

4 caractéristiques du “discours de l’alcoolique” :
- Discours « plaqué » (lissé et peu élaboré, faisant appel à de nombreuses justifications pour rationaliser la conduite, et sans remise en question)
- Déni (malgré des résultats sanguins catastrophiques et autres preuves flagrantes du fait de l’habituation au produit alcool et de sa banalisation)
- Minimisation (surtout si le patient ne vient pas de lui-même, peur du changement et de ne pas réussir à changer)
- Honte (culpabilisation, surtout chez les femmes du fait des représentations sociales et de l’image de la mauvaise mère par exemple)

61
Q

TD03 : L’ALCOOLISME (1/2)

Quelles sont les 2 principales comorbidités de l’alcoolisme ?

A

Comorbidités de l’alcoolisme :
- Dépression :
– Symptômes dépressifs isolés dans 90% des cas (tristesse, découragement, …)
– EDM (Episode Dépressif Majeur : risque suicidaire très élevé)
– Notion de dépression primaire et secondaire
- Troubles anxieux (élevés) : Phobie(s), …
→ Souvent plusieurs troubles associés

62
Q

TD03 : L’ALCOOLISME (1/2)

Quels sont les 2 principaux effets négatifs des comorbidités dans l’alcoolisme ?

(et des conduites addictives en général)

A

Les comorbidités sont une des causes principales de rechute et la plus importante source d’échec thérapeutique

63
Q

TD03 : L’ALCOOLISME (1/2)

Quels sont les 2 questionnaires d’hétéro-évaluation de l’alcoolisme ?

A

2 questionnaires d’hétéro-évaluation de l’alcoolisme :
- Questionnaire CAGE- DETA (Steinberg et al., 1993)
- Questionnaire FACE

64
Q

TD03 : L’ALCOOLISME (1/2)

Quels sont les 2 questionnaires d’auto-évaluation de l’alcoolisme ?

A

2 questionnaires d’auto-évaluation de l’alcoolisme :
- Questionnaire AUDIT (Barry, 1993 ; Conigrave et al., 1995)
- Questionnaire des Habitudes de Prise de Boissons Alcoolisées (Bouvard & Cottraux, 2002)

65
Q

TD03 : L’ALCOOLISME (1/2)

En quoi consiste le questionnaire d’évaluation de l’alcoolisme CAGE- DETA ?

(Steinberg et al., 1993) - Hétéro-évaluation

A

Questionnaire CAGE-DETA :
- CAGE = Cut, Annoyed, Guilty, Eye-Opener
- Il a été traduit en français sous l’acronyme DETA (Diminuer, Entourer, Trop et Alcool) par Rueff en 1989
- Le CAGE-DETA comprend 4 questions orientées vers la recherche d’un mésusage d’alcool :
– Besoin de diminuer la consommation ressentie par le sujet
– Remarques de l’entourage
– Impression d’une consommation trop importante
– Besoin de consommer de l’alcool dès le matin

(Steinberg et al., 1993) - Hétéro-évaluation

66
Q

TD03 : L’ALCOOLISME (1/2)

En quoi consiste le questionnaire d’évaluation de l’alcoolisme FACE ?

Hétéro-évaluation

A

Questionnaire FACE :
- FACE = Formule pour Approcher la Consommation d’alcool par Entretien
- Il repose sur l’analyse des consommations au cours des douze mois qui précèdent
– À quelle fréquence vous arrive-t-il de consommer des boissons contenant de l’alcool ? (sur les 12 derniers mois)
– Votre entourage vous a-t-il déjà fait des remarques au sujet de votre consommation d’alcool ?
– Avez-vous déjà eu besoin d’alcool le matin pour vous sentir en forme ?
– Vous arrive-t-il de boire et ne plus vous souvenir de ce que vous avez dit ou fait ?

67
Q

TD03 : L’ALCOOLISME (1/2)

En quoi consiste le questionnaire d’évaluation de l’alcoolisme AUDIT ?

(Barry, 1993 ; Conigrave et al., 1995) - Auto-évaluation

A

Questionnaire AUDIT :
- Développé avec le concours de L’Organisation Mondiale de la Santé (OMS)
- Explore les 12 derniers mois de la vie du sujet. Les items de l’AUDIT ont été construits
– pour aider à la détection des personnes dont le mode de consommation risque d’entrainer des dommages dans l’avenir
– et des personnes pour lesquelles la consommation entraine déjà des problèmes
- 10 items dont le score peut s’étendre de 0 à 40. L’OMS a retenu qu’un score supérieur ou égal à 8 chez l’homme et à 7 chez la femme est évocateur d’un mésusage actuel d’alcool

(Barry, 1993 ; Conigrave et al., 1995) - Auto-évaluation

68
Q

TD03 : L’ALCOOLISME (1/2)

De quel type est le questionnaire des Habitudes de Prise de Boissons Alcoolisées ?

(Qui l’a conçu et en quelle année ?)

A

Questionnaire des Habitudes de Prise de Boissons Alcoolisées :
- Questionnaire d’auto-évaluation
- Bouvard & Cottraux, 2002
- Protocoles et échelles d’évaluation en psychiatrie et psychologie

(Bouvard & Cottraux, 2002) - Auto-évaluation

69
Q

TD03 : L’ALCOOLISME (1/2)

Quels sont les 11 critères du DSM-5 concernant le TUA ?

TUA = Trouble de l’Usage de l’Alcool

A

Troubles de l’Usage de l’Alcool (TUA) – DSM-5 :
1. L’alcool est souvent pris en quantité plus importante ou pendant une période plus longue que prévue
2. Désir persistant de diminuer ou de contrôler l’usage d’alcool ou efforts infructueux.
3. Beaucoup de temps est consacré à des activités nécessaires pour obtenir ou utiliser de l’alcool
4. Envie, ou fort désir ou besoin de consommer de l’alcool
5. L’usage récurrent d’alcool résulte en un manque à des obligations majeures, au travail, à l’école ou à la maison (par exemple, interférence avec le travail)
6. Poursuite de l’utilisation d’alcool malgré des problèmes sociaux ou interpersonnels, persistants ou récurrents, causés ou exacerbés par les effets de l’alcool (par exemple, conflits avec d’autres concernant l’usage d’alcool)
7. Des activités sociales, professionnelles ou de loisirs importantes sont abandonnées ou réduites à cause de l’usage d’alcool
8. Usage récurrent d’alcool dans les situations dans lesquelles il est physiquement dangereux (par exemple, conduite automobile)
9. L’usage d’alcool est poursuivi bien que la personne sache avoir un problème physique ou psychologique persistant ou récurrent qui est susceptible d’avoir été causé ou exacerbé par l’alcool.
10. Une tolérance, telle que définie par l’un des éléments suivants :
– Besoin de quantités notablement plus grandes d’alcool pour atteindre l’effet désiré
– Effet notablement diminué avec l’utilisation continue de la même quantité d’ alcool
11. Un sevrage, tel que manifesté par un des éléments suivants :
– Un sevrage d’alcool
– L’alcool est pris pour soulager ou éviter les symptômes de sevrage

70
Q

TD03 : L’ALCOOLISME (1/2)

Quelle est la nouveauté du DSM-5 concernant la définition du TUA ?

TUA = Trouble de l’Usage de l’Alcool

A

Notion de sévérité du TUA depuis le DSM-V (approche dimensionnelle intégrant le niveau d’intensité) :
- Trouble léger : présence de 2 ou 3 de ces symptômes
- Trouble modéré : 4 ou 5 symptômes
- Trouble sévère : 6 ou plus de ces symptômes

TUA = Trouble de l’Usage de l’Alcool

71
Q

TD04 : L’ALCOOLISME (2/2)

En quoi consiste l’appproche systémique de l’alcoolisme ?

A

Approche systémique de l’alcoolisme :
- Une conception interpersonnelle : resitue le problème de l’alcool dans le contexte de difficultés familiales ou de couple
- Hypothèse soutenue : l’alcool devient, avec le temps, un objet nécessaire à la stabilité du système familial. L’alcool constitue dans un couple ou dans une famille un élément adaptatif qui contribue au maintien de l’équilibre du système et qui par sa présence même s’oppose à tout changement
- L’alcool peut être considéré comme un produit liant (conjugaison de la codépendance et de l’alcoolisme)

72
Q

TD04 : L’ALCOOLISME (2/2)

En quoi consiste l’approche cognitivo-comportementale de l’alcoolisme ?

A

Approche cognitivo-comportementale de l’alcoolisme :
- Comportement appris (et qui, par conséquent, peut se désapprendre)
- Pensées automatiques (répétitions d’habitudes)
- Croyances dysfonctionnelles :
Pensées soulageantes (boire un verre pour se détendre)
Pensées permissives (boire pour se récompenser d’une dure journée)
Pensées anticipatoires (boire avant une prise de parole en public)

73
Q

TD04 : L’ALCOOLISME (2/2)

Quelles sont les 3 formes de thérapies proposées aux patients alcooliques ?

A

3 formes de thérapies proposées aux patients alcooliques :
- Thérapie individuelle
- Thérapie collective (réassurance des patients sur la communauté de l’expérience vécue)
- Groupe de parole (entraide entre pairs animé par quelqu’un ayant un vécu similaire)

74
Q

TD04 : L’ALCOOLISME (2/2)

En quoi consistent les thérapies individuelles dans le cadre de l’alcoolisme ?

A

Thérapies individuelles dans le cadre de l’alcoolisme :
- Psychothérapie privilégiée : Thérapie cognitivo comportementale (TCC)
- Apport de soin psychique à des personnes par un thérapeute formé (psychothérapeute = médecin ou psychologue ayant une formation complémentaire en psychothérapie) – agréé auprès de l’Agence Régionale de Santé (ARS)
- Un psychologue n’est pas forcément psychothérapeute (ce titre nécessite un certain nombre d’heures de stages)
- Une psychothérapie n’est pas forcément longue (le temps n’est pas un indicateur systématique d’efficacité)

75
Q

TD04 : L’ALCOOLISME (2/2)

En quoi consistent les thérapies collectives dans le cadre de l’alcoolisme ?

A

Thérapies collectives dans le cadre de l’alcoolisme :
- La thérapie de groupe comprend un plan de traitement concret qui est toujours dirigé par un thérapeute agréé, par exemple une psychologue
- Le(s) thérapeute(s) veille(nt) à ce que les séances soient structurées dans le but d’améliorer des compétences spécifiques, ou de modifier un comportement

76
Q

TD04 : L’ALCOOLISME (2/2)

En quoi consistent les groupes d’entraide ou de parole dans le cadre de l’alcoolisme ?

A

Groupes d’entraides ou de parole dans le cadre de l’alcoolisme :
- Les groupes d’entraide sont des communautés qui rassemblent des personnes présentant le même problème (toutes les personnes participantes vivent ou ont vécu une expérience de conduite alcoolique)
- Le bien-fondé de ces groupes repose sur la prémisse qu’un groupe d’individus partageant un comportement commun, qu’ils identifient comme problématique, peuvent mutuellement se soutenir les uns et les autres, et contrôler ou éliminer ce comportement
- Le principe des groupes d’entraide est l’identification (Magura et al., 2003; Hiernaux, 2019)

77
Q

TD04 : L’ALCOOLISME (2/2)

En quoi consistent les mécanismes d’identification et de vécu expérientiel dans les groupes d’entraide et de parole ?

A
  • Mécanisme d’identification : Caractère pathogène de la comparaison aux pairs de situation similaire vs. levier thérapeutique de l’identification à ceux qui sont devenus abstinents (“modèle” ; identification = “prendre pour image le comportement de”)
  • Vécu expérientiel : Système de parrainage et rôle de tuteur avec notion de soutien et de disponibilité de l’autre ainsi que de transmission d’un savoir expérientiel
78
Q

TD04 : L’ALCOOLISME (2/2)

Quelles sont les 8 principales spécificités des groupes d’entraide ?

A

Principales spécificités des groupes d’entraide :
- Notion de spiritualité (puissance supérieure : religion, philosophie ou idéologie)
- Action gratuite et libre
- L’égalité (s’accepter et se comporter comme des égaux, en sachant mettre de côté ses différences, considérées comme superficielles et non pertinentes à la situation)
- Entraide (système de parrainage avec un entraidant privilégié)
- Anonymat
- Vécu commun et résonnance (ressentir des émotions semblables à celles de l’autre)
- Modèles identificatoires
- Centrage sur le présent

79
Q

TD04 : L’ALCOOLISME (2/2)

Que dire des Alcooliques Anonymes (AA) ?

A

Les Alcooliques Anonymes (AA) :
- groupe d’entraide créé à Akron (Ohio, US), en 1935 par Bill, courtier en valeurs immobilières et Bob, médecin
- Bill en rémission d’un TUA depuis 6 mois
- Groupes d’Oxford (protestants) :
– Examen de soi, reconnaissance de ses défauts, torts causés aux autres, …
– “Inventaire moral”
- AA importé en France en 1960 par Manuel M. :
– Plusieurs réunions chaque jour à Paris
– Alcoolisme = maladie chronique à vie (“alcoolique abstinent depuis 10 ans”)
- Programme en 12 étapes

80
Q

TD04 : L’ALCOOLISME (2/2)

Quelles sont les 4 traitements médicamentaux prescrits dans le cadre du traitement de l’alcoolisme ?

A

4 traitements médicamenteux prescrits dans le cadre de l’alcoolisme :
- Disulfirame (Esperal®) : aversion
- Naltrexone (Revia®) : France - antagoniste des récepteurs cérébraux aux endorphines
- Acamprosate (Aotal®) : France - dérivé d’un acide aminé interagissant avec les récepteurs du système glutamatergique
- Baclofène (Lioresal®) : décontractant musculaire qui agit sur le récepteur GABA

81
Q

TD04 : L’ALCOOLISME (2/2)

Quelles sont les 6 principales co-addictions possibles de l’alcoolisme ?

A

6 co-addictions possibles de l’alcoolisme :
- Alcool & tabac
- Alcool & cannabis
- Alcool & cocaïne / psychostimulants
- Alcool & opiacés
- Alcool & médicaments psychoactifs
- Alcool & addiction comportementales

82
Q

TD04 : L’ALCOOLISME (2/2)

Quelle particularité doit avoir le traitement thérapeutique proposé au patient alcoolique ?

A

Traitement et programme de soins “sur-mesure” et dépendant du contexte du patient