M4S5 Comportement cinétique des enzymes Flashcards

• Comprendre et analyser la cinétique des enzymes • Citez les effecteurs physico-chimiques des réactions enzymatiques et leurs effets

1
Q

Quelles sont les différentes étapes d’une réaction enzymatique ?

A
  • Fixation
  • Catalyse
  • Libération des produits

E + S ⇄ ES ⇄ EP → E + P

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2
Q

A quoi correspond l’étape de fixation ?

A

L’enzyme (notée E) et ses substrats (notés S) s’associent au niveau du site actif.

Le complexe enzyme-substrat (noté ES) ainsi formé est stabilisé par des liaisons de faible énergie.

Cette étape de la réaction est réversible.

E + S ⇄ ES

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3
Q

A quoi correspond l’étape de catalyse ?

A

Le substrat est transformé en produit sous l’action de l’enzyme.

Cette étape peut être réversible, selon le type de réaction.

ES ⇄ EP

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4
Q

A quoi correspond l’étape de libération des produits ?

A

Les produits formés lors de la catalyse se dissocient de l’enzyme, celle-ci retrouve son état initial et peut effectuer une nouvelle catalyse.

Cette étape est irréversible.

EP → E + P

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5
Q

Pourquoi peut on simplifier la réaction enzymatique comme suit : E + S ⇄ ES → E + P ??

A

La vitesse de libération des produits est très supérieure à la vitesse de la catalyse.

Ainsi, la vitesse des deux réactions successives (catalyse et libération) correspond quasiment à la vitesse de la catalyse.

On peut donc regrouper ces deux réactions en une seule.

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6
Q

A quoi correspond la vitesse d’une réaction chimique ?

A

La quantité de substrat transformé (ou de produit formé) par unité de temps au cours de la réaction.

Elle est proportionnelle à la quantité de substrat présent et elle est caractérisée par une constante de vitesse notée k.

Une constante de vitesse est exprimée en nombre de réactions par unité de temps (unité : s-1 ou min-1).

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7
Q

Quelles sont les 3 constantes qui caractérisent une réaction enzymatique ?

A

k1 : constante de vitesse d’association (vitesse de formation du complexe ES)

k-1 : constante de vitesse de dissociation du complexe ES

k2 = kcat : constante catalytique (vitesse de formation du produit)

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8
Q

Qu’est ce que la constante de michaelis et menten ?

A

Km = (k-1 + k2)/k1

La constante de Michaelis, Km, est une constante propre à l’enzyme.
C’est une constante d’affinité qui donne une valeur de l’affinité de l’enzyme pour son substrat.

Le Km est inversement proportionnel à l’affinité.

Plus le Km est élevé, plus l’enzyme a une faible affinité pour le substrat (la dissociation du complexe ES est plus rapide que l’association).

À l’inverse, plus le Km est petit, plus l’affinité de l’enzyme pour le substrat est grande (l’association du complexe ES est plus rapide que la dissociation).

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9
Q

Comment calcule t-on la vitesse d’une réaction ?

A

Il est impossible d’étudier séparément la formation du complexe ES et la catalyse enzymatique.

On s’intéresse donc à la vitesse globale de la réaction, qui correspond à la quantité de produit formé par unité de temps, ou à la quantité de substrat transformé par unité de temps.

V = [S]/ t = [P]/ t

V : vitesse de réaction en mol.L-1.s-1
[S] : concentration de substrat transformé en mol.L-1
[P] : concentration de produit formé en mol.L-1
t : temps en s

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10
Q

Quelle type de courbe obtient on en reportant les résultats sur un graphique (produit /temps) en présence d’enzymes michaeliennes ?

A

On obtient une courbe de type hyperbolique (graphique produit/temps)

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11
Q

Comment détermine t-on la vitesse de réaction sur un graphique ?

A

Elle correspond au coefficient directeur de la tangente à temps donné.

Pour déterminer le coefficient directeur d’une droite, il suffit de lire les coordonnées de deux points A et B de la droite.

La valeur du coefficient directeur sobtient par l’expression :

a = (yb - ya) / (xb - xa)

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12
Q

Comment varie la vitesse de réaction au cours du temps ?

A
  • la vitesse est maximale au début de la réaction ;
  • elle diminue progressivement ;
  • elle est nulle en fin de réaction (tangente horizontale).

En début de réaction, la vitesse est maximale car il y a une quantité importante de substrat.

Ensuite, au fur et à mesure de la disparition du substrat, la vitesse diminue et s’annule lorsque tout le substrat a été transformé en produit.

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13
Q

Qu’est ce que la vitesse initiale Vo ou Vi ?

A

La vitesse maximale en début de réaction. Elle est caractéristique d’une réaction donnée.

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14
Q

De quoi est dépendante la vitesse initiale ?

A
  • elle est proportionnelle à la concentration en enzyme lorsque le substrat est en excès (droite passant par l’origine).
  • Elle est fonction de la concentration initiale en substrat.

On détermine la vitesse initiale d’une réaction enzymatique avec des concentrations initiales de substrat variables.

On obtient une nouvelle courbe, également d’allure hyperbolique.

Remarque : attention, cette courbe ressemble fortement à la courbe permettant de déterminer la vitesse initiale, il faut donc bien faire attention au type de courbe [P] = f(t) ou Vi = f[S]).

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15
Q

Quelles sont les trois phases de l’augmentation de la vitesse initiale liée à la concentration en substrat ?

A
  • phase linéaire : la vitesse initiale est proportionnelle à la concentration initiale en substrat ;
  • phase décroissante : l’augmentation de la Vi n’est plus linéaire et devient moins rapide ;
  • phase de saturation : la vitesse initiale atteint une valeur maximale.
    À partir d’une certaine concentration initiale de substrat, la vitesse initiale n’augmente plus car tous les sites catalytiques des enzymes sont occupés.

La vitesse initiale maximale Vmax est une constante pour une enzyme donnée.

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16
Q

Que permet l’équation de Michaelis et Menten ?

A

Elle permet de relier la vitesse initiale à la concentration de substrat initiale :

Vi = (Vmax x [S]i) / (Km + [S]i)

L’équation montre que Km correspond à la concentration initiale de substrat pour laquelle la vitesse initiale est égale à Vmax/2.

La valeur de Km peut donc être déterminée graphiquement

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17
Q

Que peut on déduire d’une réaction qui a une Km faible et une Vmax élevée ?

A

Celle-ci sera très active.

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18
Q

Qu’est ce que l’équation de Lineweaver Burk ?

A

Si on inverse l’équation de Michaelis et Menten, on obtient l’équation suivante :

1/Vi = (Km / Vmax) x (1/ [S]i) + (1/ Vmax)

Cette équation correspond à une fonction affine (ax+b), représentée graphiquement par une droite.

Ce qui implique que le coefficient directeur = Km/Vmax, l’ordonnée à l’origine = 1/Vmax).

On peut ainsi déterminer graphiquement les valeurs de Vmax et de Km.

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19
Q

Comment détermine t-on graphiquement les valeurs de Vmax et de Km avec l’équation des double inverse?

A

On calcule les inverses des valeurs des vitesses initiales et des concentrations initiales de substrat, et on trace la courbe 1/Vi = f(1/[S]).

On obtient une droite qui coupe les deux axes du repère.

L’ordonnée à l’origine est égale à 1/Vmax.

L’abscisse du point d’intersection avec l’axe des abscisses est égale à -1/Km.

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20
Q

Quels sont les deux effecteurs physiques ?

A

Température et pH

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21
Q

Sur quel paramètre influe la température dans une réaction enzymatique ?

A

La vitesse initiale

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22
Q

A quoi ressemble la courbe représentant la vitesse initiale en fonction de la température ? Pourquoi ?

A

Elle comprend deux parties :

  • Dans un premier temps, la vitesse augmente linéairement avec la température, jusqu’à une valeur maximale.
  • Ensuite, la vitesse diminue assez rapidement et s’annule.

La partie croissante (entre 0 et 40 °C le plus souvent) s’explique par l’énergie thermique croissante fournie au système.

Cette énergie entraîne l’agitation des molécules et facilite leur rencontre. L’énergie d’activation de la réaction est ainsi diminuée, ce qui augmente la vitesse.

Lorsque la vitesse initiale maximale est atteinte, on parle de température optimale.

Au-delà de cette température, la protéine est rapidement dénaturée : elle subit des modifications structurales, ce qui l’empêche de se lier au substrat, et elle perd son activité catalytique.

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23
Q

Quelle est la température optimale des enzymes corporelles ?

A

Entre 35 et 40 °C.

L’activité du métabolisme cellulaire est donc dépendante de la température.

L’homme maintient sa température corporelle à 37 °C, car cette température est optimale pour l’activité enzymatique et donc pour le métabolisme.

Toute variation de la température corporelle entraîne des perturbations du métabolisme qui peuvent être graves (hypothermie < 35 °C, fièvre > 40 °C).

Remarque : certaines enzymes sont adaptées à des conditions de température élevée (bactéries thermophiles).

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24
Q

Comment le pH perturbe t-il l’activité enzymatique ?

A

Il perturbe rapidement l’activité enzymatique, avant même que la structure protéique ne soit dénaturée.

Il peut entraîner des modifications du degré d’ionisation de certains groupements fonctionnels au niveau de l’enzyme (acides aminés acides ou basiques) et de son substrat.

La modification des charges empêche la formation du complexe enzyme-substrat.

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25
Q

Qu’est ce que le pH optimal ? Quel est le pH optimal de enzyme corporelle?

A

Dès que l’on s’écarte de cette valeur, la vitesse diminue rapidement. (courbe de gausse)

La plupart des enzymes corporelles ont il est voisin de 7 (pH des liquides physiologiques), mais certaines enzymes présentent un pH optimal différent.

Exemple
La pepsine est une enzyme gastrique spécialisée dans l’hydrolyse des liaisons peptidiques. Elle a un pH optimal voisin de 2 adapté au pH acide de l’estomac.

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26
Q

Comment le pH influe t-il sur les réaction réversibles ?

A

Pour certaines enzymes catalysant des réactions réversibles, le pH optimal peut être différent selon le sens de la réaction.

Le pH agit donc comme un effecteur capable de moduler l’activité enzymatique.

Exemple
La lactate déshydrogénase (LDH) est une enzyme du cytoplasme qui catalyse la transformation réversible du pyruvate en lactate.

Pyruvate + NADH + H+ ⇄ Lactate + NAD+

Le pH du cytoplasme de la cellule varie en fonction des circonstances physiologiques. Le pH optimal de l’enzyme est différent pour la réaction avec le pyruvate comme substrat (7,2) ou pour la réaction inverse avec le lactate (9).

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27
Q

Quels inhibiteurs enzymatiques distingue t-on ?

A
  • compétitif
  • inhibiteur non compétitif
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28
Q

Qu’est ce qu’un inhibiteur compétitif ?

A

Ces effecteurs présentent une analogie de structure avec le substrat normal de l’enzyme et sont reconnus par le site actif de l’enzyme.

Leur fixation sur le site actif empêche la formation du complexe E-S.

La présence simultanée de l’inhibiteur et du substrat entraîne une compétition pour occuper le site actif de l’enzyme.

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29
Q

Quelles sont les possibilités pour une enzyme en présence d’un inhibiteur compétitif ? De quoi va dépendre l’orientation cers telle ou telle possibilité ?

A

Deux possibilités s’offrent à l’enzyme : fixer le Substrat ou l’Inhibiteur

L’orientation vers telle ou telle possibilité dépend :

  • des concentrations en substrat et en inhibiteur,
  • de l’affinité de l’enzyme pour le substrat et pour l’inhibiteur.
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30
Q

Comment les paramètres cinétiques sont ils impactés par l’addition d’un inhibiteur compétitif ?

A

Cela favorise la dissociation du complexe ES.

Km augmente, donc l’affinité pour le substrat est diminuée.

Pour contrecarrer l’effet de l’inhibiteur, il faut augmenter la concentration de substrat.

La Vmax n’est pas affectée : elle sera seulement plus longue (+ de [S]i ) à atteindre.

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31
Q

Qu’est ce que la rétro-inhibition ou rétrocontrôle négatif ?

A

Lorsque le produit de la réaction enzymatique sert d’inhibiteur compétitif.

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32
Q

Qu’est ce qu’un inhibiteur non compétitif ?

A

L’inhibiteur se fixe sur un site effecteur distinct du site actif.

Il n’y a pas compétition entre le substrat et l’inhibiteur.

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33
Q

Comment les paramètres cinétiques sont ils impactés par l’addition d’un inhibiteur non compétitif ?

A

L’affinité de l’enzyme pour le substrat n’est pas modifiée : Km ne varie pas.

Seul le couple E-S peut aboutir à une activité catalytique, la Vmax est donc diminuée.

Une augmentation de la concentration de substrat ne peut pas s’opposer à l’effet de l’inhibiteur.

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34
Q

Que peut on déduire d’une courbe vitesse / substrat sigmoïde ?

A

il s’agit d’une enzyme ne correspondant pas au modèle michaelien : Elle est allostérique

L’allure de la courbe est caractéristique d’une enzyme possédant une structure quaternaire : c’est-à-dire une enzyme oligomérique constituée de plusieurs sous-unités.

Elle possède autant de sites actifs que de sous-unités.

L’occupation d’un des sites actifs par le substrat modifie l’affinité des autres sites pour le substrat (comme l’hémoglobine avec l’O2).

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35
Q

Qu’est ce que l’effet coopératif d’une enzyme allostérique ?

A

La fixation d’une première molécule de substrat entraîne une légère modification conformationnelle de la protéine, qui facilite la fixation d’une deuxième molécule de substrat sur un deuxième site.

Plus l’enzyme a fixé de substrat, plus son affinité pour celui-ci augmente, ce qui explique l’allure de la courbe.

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36
Q

Qu’est ce que la transition allostérique ?

A

C’est le passage de la forme T à R et inversement.

L’enzyme présente deux types de conformations : une forme tendue T présentant peu d’affinité pour le substrat, une forme relâchée R présentant une forte affinité pour le substrat.

La fixation du substrat sur l’une des sous-unités favorise le passage de la forme T vers la forme R.

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37
Q

Comment se présent la courbe vitesse / substrat d’une enzyme allostérique ?Pourquoi y a t-il différente phase ?

A

Elle est sigmoïde :

  • Partie 1 : avec peu de substrat, l’affinité de l’enzyme pour le substrat est faible. La vitesse initiale augmente lentement.
  • Partie 2 : dès que l’enzyme commence à fixer le substrat, son affinité augmente. La vitesse initiale augmente rapidement.
  • Partie 3 : la vitesse initiale augmente moins rapidement. L’enzyme est presque saturée.
  • Partie 4 : l’enzyme est saturée. La vitesse initiale est maximale.
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38
Q

Comment agissent les effecteurs des enzymes allostériques ? De quel type de contôle s’agit dans la plupart du temps ?

A

Les enzymes allostériques possèdent très souvent des sites de régulation.

La fixation d’un activateur facilite la transition T vers R.

À l’inverse, la fixation d’un inhibiteur facilite la transition R vers T.

Ainsi, les effecteurs allostériques influencent essentiellement l’affinité de l’enzyme pour le substrat.

Très souvent, le produit de la réaction enzymatique devient inhibiteur allostérique, ce qui permet un rétrocontrôle et un ajustement de l’activité enzymatique.

39
Q

A quel niveau s’effectue la régulation des enzymes ?

A
  • en fonction de la disponibilité en substrat
  • régulation allostérique
  • régulation hormonale
  • activation par hydrolyse de proenzyme
40
Q

Exemple d’enzyme stimuler par la disponibilité du substrat :

A

Lorsque la glycémie est élevée (état postprandial), une quantité importante de glucose entre dans l’hépatocyte via un transporteur membranaire spécifique.

Cette arrivée massive de glucose stimule l’activité de la glucokinase qui catalyse la formation de glucose 6-phosphate, qui peut ensuite être utilisé par la cellule (glycolyse, synthèse de glycogène ou autre).

La disponibilité des cofacteurs (ATP, NAD…) conditionne également l’activité enzymatique.

41
Q

Qu’est ce que la régulation allostérique ?

A

Elle repose sur la transition allostérique.

Le terme régulation allostérique regroupe généralement la régulation des enzymes (michaeliennes ou allostériques) par des effecteurs, les enzymes oligomériques étant les plus nombreuses.

Les inhibiteurs sont souvent les produits de la réaction, ou d’une chaîne de réactions.

Ils permettent une rétro-inhibition évitant l’accumulation des produits dans la cellule.

La régulation allostérique se met rapidement en place (en quelques secondes ou minutes).

Elle est importante pour la coordination intracellulaire des différentes réactions métaboliques.

42
Q

Comment agit la régulation hormonale ? Quels sont les 2 mécanismes possibles ?

A

Elle nécessite la fixation d’une hormone sur un récepteur spécifique de la cellule et fait intervenir deux types de mécanismes :

  • la régulation par modification covalente, c’est-à-dire la phosphorylation ou la déphosphorylation ;
  • la régulation transcriptionnelle, c’est à dire la modification de l’expression des gènes.
43
Q

Que se passe t-il lors d’une régulation hormonale par modification covalente ?

A

La fixation de l’hormone sur son récepteur spécifique active les signaux de transduction qui aboutissent à l’activation d’enzymes qui vont déphosphoryler ou phosphoryler d’autres enzymes.

Certaines enzymes sont actives sous forme phosphorylée et inactives sous forme déphosphorylée.

D’autres enzymes sont au contraire actives sous forme déphosphorylée et inactivées par phosphorylation.

44
Q

Qu’est ce qu’une transduction de signal ?

A

Le mécanisme (chimique, physique ou bioélectrique) permettant à une cellule de réagir à l’information qu’elle reçoit.

Cette réaction cellulaire déclenche des signaux secondaires dans l’organisme.

45
Q

Exemple de régulation transcriptionnelle :

A

Certaines hormones sont capables d’induire ou d’inhiber la biosynthèse d’enzymes en agissant sur l’expression de leurs gènes.

Exemple : l’insuline stimule la biosynthèse de la lipoprotéine lipase dans le tissu adipeux.

Cette régulation est plus longue à se mettre en place (plusieurs heures).

46
Q

Qu’est ce que l’interconversion d’une enzyme ?

A

Le passage entre les formes phosphorylée et déphosphorylée.

La mise en place de cette régulation est de l’ordre de la minute ou de l’heure.

47
Q

En quoi consiste l’activation par hydrolyse de proenzyme ? Exemples

A

Il s’agit d’une maturation de l’enzyme qui va passer du stade de précurseur à celui d’enzyme active après élimination d’une partie de sa chaîne polypeptidique et réarrangement des parties restantes.

Ce type d’activation est irréversible.

Exemples : protéases du suc pancréatique, enzymes de la coagulation sanguine.

48
Q

Exemple de régulation : pyruvate déshydrogénase

A

Cette enzyme catalyse la transformation du pyruvate en acétylCoA, qui est la réaction intermédiaire entre la glycolyse et le cycle de Krebs.
La pyruvate déshydrogénase est activée par la présence de son substrat : le pyruvate.
Elle est inhibée par certains produits de la réaction (rétroinhibition) : l’acétylCoA et le NADH + H+.
Elle est régulée de façon hormonale :

· l’insuline entraîne la déphosphorylation de l’enzyme, qui est alors activée ;

· à l’inverse, le glucagon provoque la phosphorylation de l’enzyme et donc son inactivation.

49
Q

Qu’est ce qu’une métalloenzyme ?

A

Les enzymes à cofacteur métallique.

Ces cofacteurs contribuent à l’activité catalytique et parfois à la stabilisation de la structure protéique.

50
Q

Qu’est ce qu’une coenzyme ?

A

Les coenzymes sont des composés organiques qui facilitent le travail des enzymes et qui peuvent se lier de façon temporaire ou permanente à une enzyme.

Les coenzymes peuvent être considérés comme des cofacteurs organiques.

Les principaux coenzymes sont d’origine vitaminique, ce sont des dérivés des vitamines hydrosolubles (vitamines du groupe B et vitamine C).

51
Q

Qu’est ce qu’un cofacteur ?

A

Une substance dont la présence est nécessaire à une enzyme pour catalyser une réaction donnée

Ces cofacteurs contribuent à l’activité catalytique et parfois à la stabilisation de la structure protéique.

52
Q

Quels types de coenzymes distingue t-on ?

A

On distingue :

  • les coenzymes de transfert, chargés de prendre en charge un atome ou un groupement d’atomes pour le donner à une molécule acceptrice (pyridoxal phosphate) ;
  • les coenzymes d’oxydoréduction (ou cosubstrat) : NAD+, FAD…
53
Q

Qu’est ce que la thiamine ? Quelle est sa structure ? Où la retrouve t-on dans l’alimentation ?

A

La vitamine B1

La thiamine a une structure hétérocyclique soufrée et azotée.

La thiamine est synthétisée en partie par la flore intestinale, mais en quantité insuffisante pour couvrir les besoins.

Dans l’alimentation, elle existe sous deux formes :

  • une forme libre, présente surtout dans les aliments d’origine végétale ;
  • une forme phosphorylée (thiamine pyrophosphate, TPP), plutôt dans les aliments d’origine animale.
54
Q

Métabolisme de la thiamine :

A

Elle est absorbée dans l’intestin grêle par les entérocytes.

Dans l’entérocyte, la TPP est déphosphorylée, puis sa forme libre passe dans la circulation sanguine et elle est transportée par les cellules sanguines (hématies, leucocytes).

Elle est ensuite distribuée aux cellules consommatrices (foie, coeur, reins et cerveau) où elle est phosphorylée, prenant ainsi sa forme coenzymatique active.

Cette vitamine ne peut être stockée.

Son élimination se fait par voie rénale, sous forme de métabolites (forme dégradée de l’enzyme).

55
Q

Quels sont le rôle de la vitamine B1 ?

A

La TPP joue le rôle de coenzyme de transfert, en particulier dans les réactions de décarboxylation :

  • décarboxylation des acides a-cétoniques au niveau de la matrice mitochondriale : pyruvate en acétyl-CoA, a-cétoglutarate en succinylCoA (cycle de Krebs) ;
  • décarboxylation de certains acides aminés.

La carence en vitamine B1 est responsable du béribéri :

dysfonctionnements des systèmes nerveux, circulatoire et gastro-intestinal.

56
Q

Qu’est ce que la riboflavine ? De quoi est elle formée ? Dans la composition de quel coenzyme entre t-elle?

A

Vitamine B2

Elle résulte de la condensation d’une flavine (hétérocycle azoté à trois noyaux) et d’un alcool, le ribitol.

Elle entre dans la composition de deux coenzymes d’oxydoréduction : le FMN (flavine mononucléotide) et le FAD (flavine adénine dinucléotide).

57
Q

Métabolisme de la riboflavine :

A

La biosynthèse par la flore intestinale est possible, mais insuffisante pour couvrir les besoins de l’organisme.

Grâce à un transport actif, la vitamine B2 passe dans les entérocytes où la plus grande partie est phosphorylée en FMN.

Elle est ensuite transportée dans le sang sous forme libre et sous forme de FMN grâce à l’albumine et aux hématies.

Au niveau des cellules consommatrices, la vitamine B2 est transformée en FMN et surtout en FAD, sa principale forme active.

Le FMN et le FAD sont le plus souvent localisés dans le foie, le cœur et les reins, ce qui constitue une réserve permettant une autonomie de quelques semaines.

L’élimination se fait par voie urinaire, sous forme libre essentiellement.

58
Q

Où retrouve t-on la riboflavine et sous quelle forme ?

A

La vitamine B2 est présente principalement dans les aliments d’origine animale et en quantité plus limitée dans les végétaux.

Elle s’y trouve sous forme libre, et sous forme de FMN et FAD.

Seule la forme libre peut être absorbée au niveau de l’intestin.

Les formes coenzymatiques sont d’abord hydrolysées au cours de la digestion.

59
Q

Quel est le rôle du FMN et la FAD

A

Le FMN et le FAD jouent le rôle de coenzymes d’oxydoréduction en association avec des déshydrogénases ou des oxydases.

Le FMN intervient au niveau de la chaîne respiratoire (complexe 2).

Le FAD intervient dans de nombreux métabolismes :

  • catabolisme des acides gras (b-oxydation), en association avec l’acétylCoA déshydrogénase,
  • cycle de Krebs, en association avec la succinate déshydrogénase (oxydation du succinate en fumarate),
  • chaîne respiratoire,
  • catabolisme des acides aminés,
  • catabolisme des bases puriques, en association avec la xanthine oxydase.

La carence en vitamine B2 est relativement rare et entraîne des symptômes peu spécifiques.

60
Q

Sous quelles formes existe la niacine ?

A

Acide nicotinique et nicotinamide.

La nicotinamide entre dans la composition de deux coenzymes d’oxydoréduction d’une grande importance sur le plan biochimique :

  • le NAD+ (nicotinamide adénine dinucléotide)
  • le NADP+ (NAD phosphorylé).
61
Q

Métabolisme de la niacine :

A

La vitamine B3 peut avoir une origine endogène : synthèse à partir du tryptophane (un acide aminé indispensable), mais cette possibilité ne couvre pas les besoins.

Dans les aliments, la niacine est surtout présente sous forme de NAD+ et NADP+.

Grâce au suc intestinal, les formes coenzymatiques sont hydrolysées, permettant l’absorption par transport facilité de la vitamine B3.

Le transport sanguin est facilité par les hématies.

Une fois dans la cellule utilisatrice, la vitamine B3 est transformée en NAD+ ou NADP+ dans le cytosol et la matrice mitochondriale.

L’élimination se fait par voie urinaire, sous forme de métabolites.

62
Q

Quels sont les rôles du NAD+ ?

A

Il intervient dans de nombreux métabolismes en association avec des déshydrogénases :
il sert d’accepteur ou de donneur de protons (2) et d’électrons (2) dans les réactions d’oxydoréduction :

  • glycolyse,
  • décarboxylation oxydative du pyruvate,
  • cycle de Krebs,
  • chaîne respiratoire,
  • catabolisme des acides gras,
  • fermentation lactique.
63
Q

Quels sont les rôles du NADP+ ?

A
  • au niveau de la voie des pentose-phosphate en association avec des déshydrogénases,
  • dans la biosynthèse des acides gras et du cholestérol, en association avec des réductases.
64
Q

Qu’entraîne une carence en B3 ?

A

La pellagre : troubles cutanés, lésion des muqueuses, troubles psychiques.

65
Q

Qu’est ce que l’acide pantothénique ?

A

“pan” = partout car dans presque tout les aliments

La vitamine B5 résulte de la condensation entre l’acide pantoïque et la b-alanine grâce à une liaison amide.

La vitamine B5 entre dans la composition d’un coenzyme de transfert d’une grande importance sur le plan métabolique : le coenzyme A, noté CoASH.

66
Q

Quelle est la structure du coenzyme A ?

A

Il correspond à l’association:

  • d’une molécule d’acide pantothénique
  • avec une molécule d’ATP particulière (troisième groupement séparé des deux autres)
  • et d’une cystéamine (cystéine décarboxylée).

La fonction thiol de la cystéamine peut se condenser avec un substrat, le plus souvent une fonction carboxylique, conduisant à la formation d’une liaison thioester à haut potentiel énergétique, ce qui facilite les réactions ultérieures.

67
Q

Sous quelle forme retrouve t-on la vitamine B5 dans l’alimentation ? Quel est son métabolisme ?

A

La vitamine B5 est présente dans l’alimentation sous forme de CoASH.

Son absorption au niveau de l’intestin grêle nécessite une hydrolyse de la forme coenzymatique.

Grâce à un transport actif, l’acide pantothénique est capté par les entérocytes et transporté dans le sang sous forme libre.

Cette vitamine est transformée en CoASH dans le cytosol et dans la matrice mitochondriale des cellules utilisatrices.
Il n’y a pas de stockage possible.

L’élimination se fait par voie urinaire sous forme libre.

68
Q

Quels sont les rôles du CoASH ?

A

Il participe à la formation de nombreux intermédiaires métaboliques :

  • acétylCoA : cycle de Krebs, métabolisme des acides gras, des corps cétoniques, catabolisme des acides aminés…
  • malonylCoA : biosynthèse des acides gras,
  • succinylCoA : cycle de Krebs, catabolisme des corps cétoniques, biosynthèse de l’hème, néoglucogenèse,
  • HMG-CoA : cétogenèse, biosynthèse du cholestérol.

L’acide pantothénique (sous une forme phosphorylée) entre également dans la composition de l’acyl synthase, complexe enzymatique qui catalyse la biosynthèse des acides gras.

L’état de carence est très rare et révélateur d’une grande dénutrition globale.

69
Q

Quelles formes vitaminiques regroupe la vitamine B6 ?

A
  • Pyridoxol,
  • pyridoxal
  • et pyridoxamine,

selon la fonction portée par la molécule (alcool, aldéhyde ou amine).

70
Q

Qu’est ce que la pyridoxine ? Où la retrouve t-on ?

A

Le vitamine B6 sert de coenzyme de transfert sous la forme de phosphate de pyridoxal (ou pyridoxal phosphate, noté PALP).

Elle est présente sous ses différentes formes dans l’alimentation, mais la forme pyridoxamine prédomine chez les végétaux et le pyridoxal est majoritaire dans les aliments d’origine animale.

71
Q

Métabolisme de la Pyridoxine ?

A

L’absorption n’est possible que sous forme déphosphorylée.

La vitamine B6 est transportée dans le sang jusqu’au foie qui convertit les différentes formes en pyridoxal.

Celui-ci est distribué aux différents tissus par le sang, par transport facilité avec l’albumine.

La phosphorylation a lieu dans la cellule utilisatrice.

Le stockage est possible, mais très limité, au niveau du muscle strié.

L’élimination se fait par voie urinaire sous forme de métabolites.

72
Q

Quels sont les rôles de la Pyridoxine ?

A

La vitamine B6 intervient comme coenzyme dans de nombreuses réactions du métabolisme azoté :

  • en association avec les transaminases,
  • lors des réactions de désamination oxydative des acides aminés,
  • avec les décarboxylases,
  • lors de la transformation du tryptophane en vitamine B3 ou en sérotonine,
  • lors de la biosynthèse de l’hème.

Les carences sont rares et souvent liées à un état carentiel général : troubles cutanéomuqueux, digestifs et neurologiques.

73
Q

Qu’est ce que la biotine ? Comment est elle métabolisée ?

A

La vitamine B8 est constituée d’un double cycle azoté et soufré portant une fonction carboxylique, qui permet sa liaison à l’apoenzyme.

Cette vitamine est synthétisée par la flore intestinale, mais sans couvrir les besoins.
Dans les aliments, elle est souvent liée à une apoenzyme par une liaison amide.

Une enzyme pancréatique, la biotinidase, assure l’hydrolyse de la liaison.

La vitamine B8 est absorbée dans le jéjunum et passe dans le sang où son transport est facilité par une protéine plasmatique spécifique.

Une fois dans la cellule utilisatrice, elle s’associe à l’apoenzyme par liaison covalente pour jouer son rôle de coenzyme de transfert.

Il n’y a pas de stockage et l’élimination se fait sous forme libre par voie urinaire.

74
Q

Quels sont les rôles joués par la biotine ?

A

La Vitamine B8 agit comme coenzyme de transfert du CO2 dans les réactions de carboxylation :

  • pyruvate décarboxylase : néoglucogenèse, navette citrate-malate-pyruvate, biosynthèse des acides gras et du cholestérol,
  • acétylCoA carboxylase : biosynthèse des acides gras,
  • propionylCoA carboxylase : transformation du propionylCoA en succinylCoA qui peut ensuite rejoindre le cycle de Krebs ou la néoglucogenèse.

Il n’existe pas de carence chez l’adulte. Chez l’enfant, une maladie génétique entraînant un déficit en biotinidase (malabsorption) entraîne des troubles cutanéomuqueux et neuropsychiatriques.

75
Q

Qu’est ce que l’acide folique ?

A

La vitamine B9 est une molécule complexe composée d’un noyau ptéridine, d’une molécule d’acide para-aminobenzoïque et d’une molécule d’acide glutamique.

La vitamine B9 est le précurseur de nombreux dérivés regroupés sous le terme folates.

Elle peut porter plusieurs résidus glutamate pour former l’acide folique polyglutamate.

C’est essentiellement sous cette forme qu’elle est présente dans l’alimentation.

76
Q

Métabolisme de l’acide folique :

A

L’absorption se fait au niveau du jéjunum sous la forme d’acide folique monoglutamate après l’intervention de protéases digestives.

Une fois dans le sang, la vitamine B9 gagne le foie où elle est transformée en tétrahydrofolate (fixation de quatre protons sur le noyau ptéridine), sa forme active.

Il y a possibilité de stockage dans le foie, avec une autonomie de trois mois.
La forme active repasse dans le sang et son transport est facilité par l’albumine.

L’élimination se fait par les selles (via la bile) et les urines.

Une fois dans la cellule utilisatrice, le tétrahydrofolate est substitué par cinq résidus glutamate, pour former le coenzyme actif.

77
Q

Quels sont les rôles joués par l’acide folique ?

A

Les enzymes fonctionnant avec des coenzymes foliques participent au métabolisme des acides aminés, grâce notamment aux réactions d’interconversion :

  • catabolisme de l’histidine, amenant à la formation de l’acide glutamique,
  • transformation de la sérine en glycine.
    Il intervient également dans la biosynthèse des protéines et des bases azotées.

La carence en acide folique se traduit par des problèmes d’anémie, d’asthénie, d’anorexie ainsi que des retards de croissance chez l’enfant.

78
Q

Qu’est ce que la cobalamine ? Quel est son métabolisme ?

A

La vitamine B12 est une macromolécule très complexe de formule :
C63 H88 O14 N14 PCo.

Elle est présente exclusivement dans les aliments d’origine animale, liée à des protéines.

Dans l’estomac, grâce à l’action de l’acide chlorhydrique et de la pepsine, la vitamine B12 est libérée et prise en charge par une glycoprotéine spécifique : le facteur intrinsèque, fabriqué dans la muqueuse gastrique par les cellules pariétales.

Le complexe facteur intrinsèque-vitamine B12 passe ensuite dans l’intestin grêle.

L’absorption a lieu dans l’iléon grâce à un récepteur membranaire localisé dans la membrane apicale des entérocytes.

Une fois fixé au récepteur, le complexe est dissocié et la vitamine B12 est absorbée.

Dans le sang, elle est liée à une protéine de transport, la transcobalamine.

Une partie importante est récupérée par le foie qui offre une possibilité de stockage important (autonomie de plusieurs mois).

Son élimination se fait par la bile et les selles, et un recyclage par le biais d’un cycle entéro-hépatique (similaire à celui des sels biliaires) est possible.

79
Q

Quels sont les rôles joués par la cobalamine ? Qu’induit une carence ?

A

La Vitamine B12 sert de coenzyme de transfert dans les réactions de méthylation et d’isomérisation :

  • catabolisme des acides aminés (Val, Ile, Met, Tyr),
  • biosynthèse de l’ADN : réduction du ribose en désoxyribose.

La carence en vitamine B12 se caractérise par des troubles hématologiques (anémie), cutanéomuqueux et nerveux (perte de sensibilité périphérique).

80
Q

Qu’est ce que l’acide ascorbique ?

A

C’est la vitamine C et elle existe sous deux formes (oxydée et réduite) qui lui confèrent des propriétés oxydoréductrices.

On retrouve la vitamine C en quantité importante dans l’alimentation végétale, et en petite quantité dans certains aliments d’origine animale (foie, viande).

81
Q

Métabolisme de la vitamine C :

A

Elle est absorbée grâce à un transport actif dans l’iléon.

Une fois dans le sang, elle est distribuée aux différents tissus consommateurs.

Il n’y a pas de stockage possible et son élimination se fait par voie urinaire, avec possibilité de réabsorption tubulaire.

82
Q

Quels sont les rôles joués par l’acide ascorbique ? Qu’engendre une carence ?

A

Dans la cellule, la vitamine C joue un rôle de coenzyme dans de nombreuses réactions d’oxydoréduction et d’hydroxylation :

  • biosynthèse du collagène,
  • biosynthèse des catécholamines (dopamine, adrénaline),
  • biosynthèse de la carnitine (transport des acides gras dans la mitochondrie),
  • biosynthèse des sels biliaires,
  • inhibition de la transformation des nitrites en nitrosamine (molécule cancérigène),
  • activité du cytochrome P450 (détoxication hépatique),
  • absorption et distribution tissulaire du fer,
  • neutralisation des radicaux libres,
  • réponse immunitaire : augmente la résistance aux infections bactériennes et virales.

La carence en vitamine C (scorbut) se manifeste par des troubles cutanéomuqueux, des troubles de la croissance osseuse chez l’enfant, une asthénie.

83
Q

Dans quels domaines l’efficacité de la catalyse enzymatique est exploitée ?

A
  • industrie agroalimentaire (très nombreuses applications),
  • biologie moléculaire (enzymes de restriction, ligases…),
  • médecine (thérapie et analyses),
  • industrie des détergents (hydrolases),
  • industrie textile,
  • énergétique (biocarburants).
84
Q

Quelles sont les applications médicales de la catalyse enzymatique ?

A

Elles sont utilisées pour le diagnostic comme marqueurs de certaines lésions pathologiques dans des organes spécifiques.

Elles jouent également un rôle en thérapeutique : on peut utiliser des médicaments inhibiteurs de certaines enzymes pour freiner des réactions dont le produit peut être nuisible pour l’organisme.

85
Q

Sur quoi est basé le diagnostique enzymatique ?

A

La plupart des enzymes se trouvent à l’intérieur des cellules.

Lorsque des lésions tissulaires surviennent, s’accompagnant de la destruction de cellules, leur contenu enzymatique se retrouve en partie dans la circulation sanguine.

On peut alors détecter dans le sang une activité enzymatique anormale témoignant d’une lésion tissulaire dans l’organisme.

Si l’enzyme est spécifique d’un tissu, on peut identifier le tissu atteint.

86
Q

Quelles sont les enzymes spécifiques du foie ?

A
  • ALAT (alanine aminotransférase),
  • ASAT (aspartate aminotransférase),
  • gamma-glutathion transférase (gamma GT),
  • phosphatase alcaline.
87
Q

Quelles sont les enzymes spécifiques du muscle cardiaque ?

A
  • créatine kinase CKMB (infarctus du myocarde)
88
Q

Quelles sont les enzymes spécifiques du pancréas ?

A
  • amylases,
  • lipases.
89
Q

Quelles enzymes sont utilisées comme médicaments ?

A
  • protéases et lipases : enzymes digestives utilisées pour les maladies pancréatiques ;
  • lysozyme : bactéricide ;
  • streptokinase : dissolution des caillots sanguins ;
  • thrombase : antihémorragique ;
  • urate oxydase : traitement de la goutte.
90
Q

Quelles médicaments sont des inhibiteurs d’enzymes ?

A
  • aspirine et anti-inflammatoires non stéroïdiens : inhibition de la cyclo-oxygénase, enzyme impliquée dans la réaction inflammatoire ;
  • certains antibiotiques (pénicilline) : inhibition d’enzymes bactériennes ;
  • inhibiteurs de l’enzyme de conversion de l’angiotensine : traitement de l’hypertension artérielle.
91
Q

Quelles utilisation est faite des enzymes dans IAA ?

A
  • faciliter le procédé de préparation (hydrolyse des macromolécules en suspension avant filtration d’un liquide) ;
  • améliorer la texture (hydrolyse de la pectine) ;
  • provoquer la précipitation de certaines molécules (coagulation de la caséine du lait grâce à la présure) ;
  • clarifier et stabiliser certains liquides en vue de la conservation (cellulases et de pectinases pour clarifier le vin et les jus de fruits) ;
  • améliorer les qualités organoleptiques (ajout de lipases à certains fromages pour améliorer leur saveur) ;
  • augmenter le rendement (addition d’amylases au cours de la préparation de la bière) ;
  • améliorer la digestibilité (hydrolyse enzymatique du lactose du lait pour éviter l’intolérance au lactose) ;
  • permettre la production de nouveaux produits ou la mise au point de nouveaux procédés de fabrication (valorisation du lactosérum, préparation de sirops ou d’alcools à partir d’amidon de céréales ou de cellulose…).
92
Q

D’où proviennent les enzymes utilisées dans l’industrie agroalimentaire ?

A

Les enzymes utilisées peuvent être d’origine animale ou végétale, mais la majorité est d’origine microbienne.

93
Q

Quelle est la principale industrie alimentaire qui utilise des enzymes ? Exemple

A

Qui transforme l’amidon en de nombreux produits (amidons modifiés, glucose, fructose).

Exemple :
production de sirop de glucose et de fructose

L’amidon est d’abord chauffé en milieu aqueux pour former un empois d’amidon : les chaînes d’amylose et d’amylopectine se séparent.

Ensuite, une alpha-amylase d’origine bactérienne résistant à 100 °C est utilisée pour hydrolyser l’amidon : on obtient un mélange de maltose, d’isomaltose et de dextrines.

On utilise finalement une glucoamylase d’origine fongique qui coupe les liaisons osidiques (a1,4) et (a1,6) : on obtient une solution de glucose (sirop de glucose).

Le glucose peut être transformé en fructose grâce à une isomérase bactérienne (sirop de fructose).

Les sirops de glucose et de fructose sont très largement utilisés dans les produits alimentaires industriels.

94
Q
A