La Dynamique de la Mondialisation Economique Flashcards

Cours Khârré

1
Q

Vocabulaire utilisé pour la Mondialisation ?

A

▪ Mutation du vocabulaire :
∙ Internationalisation - Classique et Neo-Classique : Etats indépendants qui maximisent leurs gains par l’ouverture aux échanges
∙ Mondialisation : Processus d’integration des territoires sur les Marchés mondiaux - Village planétaire

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2
Q

La Gouvernance de la Mondialisation ?

A

▪ Institutions internationales ont pris le relais des Etats

▪ Mais aucune souveraineté ⇒ 3 voies possibles à la Gouvernance :
∙ Marchés mais non-efficients (dumping, guerre des Monnaies)
∙ Renforcement des Institutions internationales - aujourd’hui trop limitées
∙ Puissance hégémonique

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3
Q

Quelles conceptions des échanges internationaux ?

A

2 visions opposées :

▪ Jeu à somme positive : « Doux Commerce » de Montesquieu, propre aux Classiques et Néo-Classiques. Problèmes d’harmonies liés aux lobbies

▪ Jeu à somme nulle : concurrence et protectionnisme requis

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4
Q

Ouverture Commerciale avant 1940 ?

A

Progression des échanges de 3,8% par an, surtout sous l’égide de l’Etat - 4 facteurs :

▪ Révolution Industrielle ⇒ Problèmes débouchés et Matières Premières ⇒ Colonisation et Ouverture

▪ Assouplissement des Politiques Commerciales - fin du Mercantilisme au profit des Classiques

▪ Etalon-Or : système stable, sans dévaluation, où la monnaie est émise par l’économie dominante
↳ Transparence + ↘︎ Coûts de Transaction

▪ Révolution Transports et Télécoms :
∙ Maillage des continents (1850 : 35 000km - 1913 : + de 1M de km de chemins de fer)
∙ Révolution Maritime (Suez en 1869, Hélice et Coque en fer)
∙ Développement des Communications (Téléphone en 1880, câble Brest-NY)

⇒ 1820-1914 : Exportations ⊗ 8 + ↗︎ Taux d’Ouverture des Pays (France : 1,3 à 8,2% ; Angleterre : 3 à 17%)
↳Convergence Prix et Taux d’Intérêt + Début formation Marché Mondial de marchandises, capitaux et travail

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5
Q

Ouverture Commerciale après 1945 ?

A

Redressement rapide des échanges + Période propice au Libre-Echange - 3 facteurs :

▪ Changement d’attitude des USA, qui ne craignent plus la concurrence

▪ Marshall : 13Ṁ $ d’aides dont 90% de dons (⇒ OECE en 1948)

▪ UEP en 1950 + 1958 : Convertibilité des Monnaies Européennes
↳ à mettre en relation avec le Modèle de Gravité de Krugman

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6
Q

Caractéristiques de l’Ouverture Commerciale après 1945 ?

A

5 caractéristiques :

▪ Dynamisme + Interdépendance des économies mondiales (↗︎ Taux Ouverture)

▪ Structure des Echanges : 80% Marchandises - 20% Services
↳ Marchandises = Produits manufacturés, donc il faut être compétitif pour s’insérer dans le Commerce Mondial

▪ Les échanges entre les blocs (cf : graphique)

▪ Part des pays dans les Echanges mondiaux
↳ focus cas Chinois

▪ Double-Asymétrie :
∙ Nord peut se passer du Sud, mais pas l’inverse (à nuancer toutefois avec l’arrivée des pays émergents)
∙ Asymétrie sectorielle : DIT était présente avant, mais le Nord produisait beaucoup de matières premières. (à compléter)

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7
Q

Comment les échanges sont-ils organisés ?

A

▪ Organisation selon la Dotation factorielle des territoires, qui détermine avec qui il y a échange, et ce qui est échangé

▪ Vision Libérale opposée à la Théorie des Jeux (cf : graphique)

⇒ Institution internationale qui libéralise les échanges et incite à l’ouverture (et non fermeture) - aujourd’hui : contournement par néo-protectionnisme et régionalisme

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8
Q

Les Politiques Commerciales avant 1940 ?

A

▪ Politiques commerciales dépendent des Etat : négociation des traités commerciaux + traités politiques enrichis de clauses économiques + décisions uni-bilatérales (exit Zollverein et Corn Laws)

▪ Bairoch : 5 grandes périodes depuis 1815 :
∙ 1815-1846 : Protectionnisme généralisé
∙ 1846-1860 : Abolition des Corn Laws et Navigation Acts ⇒ Exode rural ⇒ ↘︎ Coût Travail ⇒ Favorise Prospérité Britannique (cf : modèle de Ricardo)
∙ 1860-1879 : Traité Cobden-Chevalier ⇒ Multiplication des Accords commerciaux par effets Domino
↳ Désindustrialisation + Concurrence : premières difficultés liées à la mondialisation
∙ 1879-1913 : Retour massif au Protectionnisme (cf : 3 types de Protectionnisme) et repli sur les colonies
∙ EDG : Echec SDN + renforcement protectionnisme - 4 mesures vont provoquer la chute du commerce mondial

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9
Q

Les Politiques Commerciale après 1945 ?

A

▪ Contexte : Fonder un ordre économique nouveau autour d’une nouvelle économie dominante ⇒ Encadrement des politiques commerciales par accords internationaux (GATT, FMI, Banque Mondiale notamment)

▪ GATT

▪ OMC

▪ Banque Mondiale + FMI : imposent aux états des mesures radicales (consensus de Washington) contre l’octroi d’aide+ incitent à Ouverture des frontières (PAS)

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10
Q

Le GATT ?

A

▪ GATT :
∙ Initiative de 23 pays, pour libéraliser les échanges (multilatéralisme doit remplacer bilatéralisme)
∙ fair trade and free trade : ↘︎ obstacles non-tarifaires + code de bonne conduite
∙ 4 principes fondamentaux : clause de la nation la plus favorisée + transparence + réciprocité + consolidation
∙ Culture du consensus, négociations multilatérales sous forme de rounds (focus sur 3 derniers rounds)

▪ Bilan du GATT :
∙ Succès institutionnel : 1947 : 23 pays → 1994 : 123 pays
∙ Succès à l’origine d’un échec : entente globale plus difficile à atteindre
↳ Krugman : Mercantilisme éclairé : jeu à somme nulle, dans lequel les pays s’efforcent de tous gagner un peu par les concessions mutuelles
∙ Principale réalisation = abaissement des droits de douanes + ne repose que sur bonne-volonté des Etats + ignore de nombreux secteurs + échappe aux Marchés régionaux

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11
Q

OMC ?

A

▪ 1994 : Conférence de Marrakech, OMC succède au GATT

▪ Tous les 2 ans, conférence ministérielle fondée sur consensus

▪ 2 apports :
∙ ORD
∙ Elargissement champ de négociations

▪ Bilan OMC :
∙ Succès institutionnel (158 pays)
∙ Mais difficultés croissantes à la régulation par le multilatéralisme
↳ Cycle de Doha (ø accord) + accords régionaux ou néo-protectionnistes privilégiés

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12
Q

Qu’est-ce qu’une FMN ?

A

▪ Distinction des Investissements de Portefeuille et IDE

▪ 3 caractérisations d’une FMN : création de filiale, acquisition d’une entreprise locale, participation au capital d’une entreprise locale

▪ Etudes des FMN :
∙ Flux : 1980-2010 : IDE ⊗ 28, 2 fois supérieur au PIB mondial - mais IDE très sensible à la conjoncture internationale
∙ Stocks : 1980 : IDE = 5,8% PIB mondial → 2010 : 33,3% du PIB mondial
∙ Géographie : Tableau flux entrants et sortants

▪ FMN : Firme qui fabrique tout ou partie d’un produit à l’étranger par le biais d’une unité de production - constitué d’une holding, d’une maison-mère et de ses filiales.
1960 : 7 000 FMN → 2010 : 80 000 FMN à la tête de 900 000 filiales

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13
Q

Les étapes de l’Ouverture des Systèmes productifs ?

A

3 étapes :
▪ Jusque 1940 : Forte mobilité des facteurs de production liée à la première mondialisation
↳ Information non transparente ⇒ domination des Investissements de portefeuille

▪ 1945-1980 : forte domination des IDE américains (1960 : 50% du stock mondial, 22% aujourd’hui) + forte domination des flux Nord-Nord (Pays industriels accueillent 2/3 des IDE)

▪ Depuis 1980, 5 évolutions majeures :
∙ Forte accélération des flux IDE : ouverture + libéralisation des économies, désir des Etats d’attirer les FMN par ZES, exemptions fiscaux (changement radical)
∙ Retour de l’Europe + émergence de nouveaux pays + cas japonais
∙ Diversification croissante des activités
∙ Nouvelles formes de multinationalisations (détailler)
∙ Nouvelles stratégies d’Entreprise (Berger, Bouba-Olga) : dictature des coûts et compétences + 3 types de stratégie possibles

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14
Q

L’analyse théorique des FMN ?

A

▪ Vernon : Premier ouvrage à traiter des FMN. Mais de nombreuses théories sur les entreprises déjà avant (Classique, Néo-Classique).

▪ Dans les années 1960 : 3 niveaux d’études :
∙ Micro-économique
∙ Méso-économique
∙ Macro-économique

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15
Q

L’analyse micro-économique de l’Entreprise ?

A

▪ Pour entrer sur marché étrange, entreprise peut faire (IDE), faire faire (licence) ou recourir au Marché (exportation)

▪ Coase et Williamson - Les Institutions de l’économie : 3 types d’institution :
∙ Marché qui intègre des coûts de transactions faibles, mais des coûts de coordination élevés
∙ Entreprise qui intègre des coûts de transactions élevés
∙ Solutions intermédiaires (partenariat, franchise, etc.)
↳ Arbitrage Coûts/Avantages : multinationalisation permet à l’entreprise de réduire les coûts de production, assurer l’approvisionnement
⇒ Améliore conditions Offre et Demande

▪ Dunning - Les Entreprises multinationales de l’économie globale : Paradigme O.L.I :
∙ Ownership Advantage - tout ce qui relève des compétences tacites de l’entreprise
∙ Location Advantage - avantages liés à la localisation (coûts de production, conglomérats d’activités, télécoms, etc.)
∙ Internalisation Advantage : éléments qui fait que l’entreprise internalise sa production (brevets)
↳ 3 avantages réunis ⇒ IDE bénéfique

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16
Q

L’analyse méso-économique de l’entreprise ?

A

▪ Stratégie des firmes conditionnées par la nature des marchés - notamment les oligopoles

▪ Les FMN sont en interdépendance conjoncturelle
⇒ Délocalisations en grappes + Investissements croisés ⇒ ø retard (1970 : Implantation miroir des entreprises américaines et européennes sur les marchés européens et américains)

17
Q

L’analyse macro-économique de l’entreprise ?

A

▪ Politiques d’attractivité du territoire ⇒ attraction

▪ Krugman : effets d’agglomération (cf : pôles de compétitivité)

18
Q

Les conséquences de la multinationalisation des firmes sur l’économie mondiale ?

A

▪ Relation à double sens :
∙ Développement des Marchés ⇒ Réorganisation des firmes (DIPP)
∙ Réorganisation des firmes ⇒ Approfondissement des firmes (DIPP)
↳ FMN agissent sur les productions et la géographie des activités

▪ Reich - L’Economie mondialisée : 15% des emplois industriels sont sous contrôle étranger + délocalisations négatives à ct mais positives à lt

▪ Avantage à la grande taille avec Oligopolisaiton - tous les secteurs concernés (certaines FMN ont un CA supérieur au PIB de certains pays - WalMart/Belgique)

▪ Nature des échanges, géographie et valeur des échanges également affectées. Les produits échangés sont majoritairement des composants ou des produits intermédiaires. Certains pays sont devenus exportateurs alors qu’ils ne l’étaient pas avant - Vietnam + Prix des échanges intra-firme ne reflète pas les prix mondiaux

▪ Dotation factorielle n’est plus valable, la spécialisation d’un pays est liée aux stratégies des firmes - états n’ont plus une totale souveraineté

19
Q

L’analyse économique de l’échange ?

A

▪ Echange car gains > pertes

▪ 2 gains :
∙ Ouverture ⇒ Concurrence ⇒ Spécialisation ⇒ ↘︎ Prix
∙ Ouverture ⇒ Concurrence ⇒ Innovation + Meilleure allocation des ressources

▪ Pertes : emplois + salaires + inégalités + dépendance pour certains pays

20
Q

L’analyse classique de l’échange ?

A

▪ 3 apports de l’analyse classique :
∙ Richesse d’un pays liée à sa production - Echange ⇒ Division du Travail ⇒ ↗︎ Production
∙ Echange = jeu à somme positive - ↘︎ Prix prime sur le Solde Commercial
∙ Existence de rééquilibrages automatiques de la BC par mouvements d’entrée et sortie d’or

▪ Point de départ : Traité de Commerce sur le Vin et le Tissu entre l’Angleterre et le Portugal

▪ Smith : Théorie des avantages absolus
∙ cf : cours
∙ Actualité du modèle ? Modèle toujours actuel si les coûts absolus différent entre les pays (ex : coûts salariaux).
∙ Mais modèle limité aux avantages absolus ⇒ Pays sans avantage absolu ⇒ frontières fermées

▪ Ricardo : Théorie des avantages comparatifs :
∙ Libre-Echange est dans tous les cas avantageux (≠ Smith) : Important = Coût d’opportunité
∙ Mill : Détermination du Prix de l’échange selon intensité de la demande mondiale
∙ Actualité du modèle de Ricardo : coûts d’opportunité prime sur les différences de productivité - spécialisation dépend de la productivité du travail dans un domaine
↳ 4 limites : hypothèses très simplificatrices + Vin et Textile différents + Dotations construites + Problèmes des pays à bas salaires et à capacité technologique

21
Q

L’analyse néo-classique des échanges ?

A

▪ Modèle ricardien enrichi du marginalisme et de l’utilité, avec différences de dotations factorielles (et non techniques)

▪ Modèle HOS :
∙ cf : cours
∙ Spécialisation ⇒ Convergence Prix des Facteurs + Allocation optimale des ressources
∙ Critique : Spécialisation donnée et définitive + Convergence non-généralisée (cf : Baghwati) + Paradoxe de Leontief
↳ Convergence plus tardive + Diffusion technologie par FMN + IDE + ↗︎Spécialisation capital ⇒ ↗︎Y capital ⇒ ↘︎Y travail ⇒ Chômage

22
Q

Les analyses critiques de l’échange ?

A

▪ Marx - Le Capital : 2 visions contradictoires du libre-échange :
∙ Libre-échange = Facteur d’exploitation car destruction de l’économie interne
∙ Libre-échange = Destruction du Capitalisme par le processus de concurrence

▪ Lénine - L’Impérialisme, stade suprême du capitalisme : Impérialisme permet de rentabiliser le capital, usé par la surproduction et la baisse tendancielle du taux de profit

▪ Raoul Prébish : Théorie de la dégradation des termes de l’échange - spécialisation pê bonne ou mauvaise

▪ Emmanuel : Loi de répartition des revenus - 2 cas :
∙ Pays industriels : ↗︎ Productivité ⇒ ↗︎ Salaires
∙ Pays en développement : ↗︎ Productivité ⇒ ↘︎ Prix
↳ Nord et Sud échangent des produits de nature différente ⇒ entretient exploitation des travailleurs du Sud

▪ Amin - L’Accumulation à l’échelle mondiale (1970) : Développement ⇒ Sous-Développement (car hiérarchisation de l’économie mondiale) ⇒ politiques auto-centrées de certains pays du Sud (Cuba, Chine, Vietnam, Algérie)

23
Q

Pourquoi une remise en cause des théories du commerce international ?

A

2 motifs principaux :

▪ Critique des hypothèses sur lesquelles se fondaient les théories :
∙ CPP non vérifiée, concurrence oligopolistique - grande taille ⇒ barrières à l’entrée ⇒ économies d’échelle
∙ Remise en question de l’immobilité des facteurs de production (libre-échange permet de se passer des mouvements de facteurs) - mais libre-échange et investissements étrangers complémentaires (et donc non substituables).

▪ Conclusions remises en question :
∙ Paradoxe de Leontief et modèle HOS - spécialisation n’apparaît pas spontanément à partir de la dotation factorielle
∙ Convergence remise en question - limitée et non observée pour prix des facteurs ou revenu
∙ Classique étudie commerce de différences, or il y a essor du commerce intra-branche (produits similaires entre pays industriels)
∙ spécialisation est le résultat d’acteurs (Etats, FMN), n’est pas ex ante

24
Q

Les nouvelles approches du commerce international ?

A

3 thèmes prédominants :
▪ Rôle de la technologie - Vernon aborde les écarts technologiques, qui donne un monopole provisoire aux nations avancées - Théorie du cycle du produit appliqué au commerce international

▪ Rôle de la demande - Linder développe la Thèse de la demande représentative [du marché d’un pays] (pq les pays similaires échangent entre eux) :
Marché intérieur d’un pays = tremplin pour la conquête de marchés d’autres pays riches. Or, ↗︎ Richesse d’un pays ⇒ ↗︎ sophistication et diversification de la demande
↳ Echanges intra-branches car produits de qualité ou variétés différentes

▪ Rôle des Marchés et de la Concurrence Imparfaite - Krugman :
Fin CPP + Firme prime dans l’échange (et non plus l’Etat)
↳ Spécialisation ⇒ ↗︎ Taille Marchés + ↗︎ Barrières à l’entrée ⇒ Marché oligopolistique (et donc incontestable) ⇒ Mise en place de politiques commerciales stratégiques par les Etats (pour amener de nouveaux concurrents)

25
Q

Les formes de protectionnisme ?

A

4 grandes formes de protectionnisme :
▪ Protectionnisme tarifaire : Taxes à la frontière ⇒ ↗︎ Prix des produits étrangers ⇒ ↘︎ Demande des produits étrangers
↳ Arme dominante du XXème siècle, mais progressivement encadrée après 1945 (Taxation moyenne passe de 40 à 4%)

▪ Restrictions quantitatives (quotas, prohibition) - aujourd’hui interdit par l’OMC car obstacle majeur au commerce
↳ contourné par des arrangements, comme les accords d’auto-limitation (AMF en 1973, abandonnés en 2005)

▪ Barrières techniques ou sanitaires + subventions (cf : plan de relance automobile en France - soutien des entreprises)

▪ Protectionnisme monétaire : la sous-évaluation monétaire ou dévaluation augmentent la compétitivité (↘︎ Prix des exportations)

26
Q

Comment justifier le protectionnisme ?

A

3 types de justification :
▪ Approche traditionnelle : justification par la protection des entreprises naissantes ou vieillissantes
↳ List : le protectionnisme est un facteur de compétitivité (protectionnisme offense) + Kaldor : protectionnisme britannique des années 1960 pour rénover les vieilles industries

▪ Concurrence déloyale des pays émergents : forte réserve de main d’œuvre ⇒ salaire très compétitifs mais non représentatifs de la productivité
↳ Samuelson + Allais, malgré au début leur soutien du libre-échange

▪ Politiques commerciales et stratégiques : Spencer et Brander : Très grands marchés ⇒ Rendements d’échelle très importants ⇒ Remise en cause de la concurrence ⇒ Protectionnisme pour permettre une concurrence nationale (cf : Krugman et le soutien européen d’Airbus)

27
Q

Quelles sont les conséquences du protectionnisme ?

A

Conséquences à 2 échelles :
▪ Conséquence mondiale : Modification de l’équilibre mondial (pondéré par le poids du pays qui use d’une telle politique - d’où importance UE ou USA dans les négociations) - cf : graphique

▪ Echelle nationale : ↘︎ Importations ⇒ Favorise Entreprises nationales ⇒ Transferts de richesses entre producteurs (du ⊕ au ⊖ compétitif), et des consommateurs aux producteurs - cf : graphique
↳ Frein déversement sectoriel ⇒ Perte sociale

28
Q

Qu’est-ce la spécialisation ?

A

▪ G. Lafay - spécialisation : capacité à s’adapter à la demande mondiale par une valorisation des points forts

▪ Dépend de la dotation factorielle + stratégies des entreprises + politiques des états

▪ Toutes les spécialisations ne se valent pas - bonne spécialisation : spécialisation dans produits à forte demande mondiale, à prix progressifs (≠ dégressifs)

29
Q

Comment mesurer la spécialisation ?

A

▪ Degré d’engagement dans la production d’un bien : formule en carton
↳ Indicateur > 1 ⇒ pays spécialisé dans cette branche

▪ Indicateur d’avantage comparatifs : donne points forts et points faibles d’une nation dans le commerce mondial

30
Q

Quelles sont les formes de la spécialisation ?

A

Spécialisation ⇒ DIT - 2 formes :

▪ DIT traditionnelle : post-colonialiste - complémentarité des pays exportateurs de produits manufacturés et exportateurs de matières premières
↳ Défavorable pour économie mondiale : dégradation des termes de l’échange (certains pays du Sud sont encore dépendants de leurs exportations de matières premières)

▪ Nouvelle DIT : 2 allusions :
∙ Sud toujours plus exportateur de produits manufacturés (1970 : 14% → 2010 : 80%) - conséquence de remontée de filière + forte mobilité du capital et technologie + extension par vagues
↳ Modèle des 4E est la clef
∙ Nord fait toujours plus d’échanges intra-branche

31
Q

Quelles sont les conséquences de la DIT ?

A

▪ P-N Giraud : Concurrence des pays à bas salaires et à haute capacité technologique ⇒ Désindustrialisation ⇒ Innovations défensives (substitution capital au travail, innovations de procédés)

▪ F. Bourguignon : Aggravation des inégalités au sein des pays industriels + ↘︎ Inégalités mondiales
↳ Maintien compétitivité ⇒ Limitation du déficit extérieur ⇒ Politique de demande interne ultra-restrictives nécessaires
(cf : taux de Grubel-Lloyd)

32
Q

Qu’est-ce la compétitivité d’une nation ?

A

▪ Compétitivité - M. Porter : propre à l’entreprise, maintien de l’avance et gain de parts de marché

▪ À mettre en relation : Krugman : Commerce ⇒ ↗︎ Spécialisation ⇒ ↗︎ Insertion dans l’économie mondiale

▪ Distinction compétitivité
∙ Prix : coûts salariaux, fiscalité, temps de travail
↳ difficile aujourd’hui avec la concurrence des pays à bas salaires + plus forcément compatible avec les objectifs de bien + politiques de change peuvent intervenir (Franc et Mark en 1983)

∙ Hors-prix : résulte des stratégies des firmes et des politiques des états
↳ Modèle de Croissance du pays (Allemagne : faible demande intérieure mais grosse exportation) + stratégies des firmes qui délocalisent (cas de production Peugeot en Roumanie ou Maroc)

▪ Compétitivité hors-prix (ou non commerciale) ⇒ ↗︎ Recherche + création d’emplois + politiques publiques (infrastructure, éducation) + innovation
↳ Paradoxe de Lucas : Le capital ne va pas où il serait le ⊕ productif (car rare), mais où capital est déjà abondant (banane bleue européenne) - Krugman : polarisation jusqu’à l’engorgement

33
Q

Qu’en est-il de l’attractivité de la France ?

A

▪ Aspect commercial moyen

▪ Aspect non-commercial paradoxal :
∙ Mauvaise place de la France auprès des PDG : fiscalité, réglementation du travail, coûts sociaux, etc.
∙ Philippon - Le Capitalisme d’héritiers : faible méritocratie des entreprises françaises (≠ USA) + « triangle infernal » des relations sociales (patronat réactionnaire, syndicat contestataire, Etat arbitre)

▪ France est encore attractive aujourd’hui, mais attractivité en déclin

34
Q

Comment gouverner sans gouvernement ?

A

▪ Nécessité d’élaborer des règles communes pour réguler l’économie mondiale

▪ 2 cas extrêmes :
∙ Régulation par le marché ⇒ Démantèlement des obstacles au marché (état, services publiques, etc.)
∙ Gouvernement mondial instauré par des institutions gouvernementales (modèle depuis 1918, aujourd’hui remis en question)

▪ Régulation : production de biens publics mondiaux qui assurent le bien de tous (paix, stabilité monétaire, etc.)
↳ Problème : actuellement, régulation par nombre croissants d’acteurs (institutions aux objectifs différents cohabitation difficile) + marché

▪ Rodrick - Nations et mondialisation : mondialisation + souveraineté des états + démocratie ne peuvent coexister
↳ Nécessité rec états + institutions qui les remplacement - impossible de gouverner la mondialisation sans gouvernement

35
Q

Quels sont les succès et limites du multilatéralisme ?

A

▪ Multilatéralisme répond après WWII au bilatéralisme et unilatéralisme antérieur (équilibre de Nash, sous-optimal)
↳ Création d’institutions (GATT, FMI, etc.)

▪ Succès : pacification des relations internationales + hausse du nombre de membres + élargissement des champs de négociation

▪ Limites :
∙ Libéralisation des échanges incomplètes (néo-protectionnisme, tensions monétaires)
∙ Culture du consensus n’aboutit plus (cf : cycle de Doha)
∙ Clause de la nation la plus favorisée ⇒ comportements clandestins

36
Q

Distinction régionalisme et régionalisation ?

A

▪ Régionalisation : modèle naturel du commerce - tendance historique

▪ Régionalisme : institutionnalisation des échanges régionaux, en réponse à la stagnation du multilatéralisme

37
Q

L’évolution historique du régionalisme ?

A

▪ Zollverein de 1834 : premier accord régional, finalité économique et politique pour exclure l’Autriche de la formation allemande

▪ Forte évolution du régionalisme depuis 1950
↳ Nombre des accords commerciaux selon OMC :
1960 : 10 → 1990 : 70 → 2010 : 280

▪ 3 grandes vagues :
∙ 1950-1960 : seule l’Europe est concernée : UEP, CECA, CEE, COMECON
∙ 1980-1990 : d’autres zones s’ajoutent en plus de l’Europe : Marché Unique, ALENA, MERCOSUR
∙ 2000 : emballement, mais développement du régionalisme en réponse à la stagnation du multilatéralisme

38
Q

L’analyse théorique des accords ?

A

▪ Siroen : régionalisme = mini-latéralisée

▪ Belassa : Typologie des modèles d’intégration (cf : graphique)

▪ Viner en 1950 : 2 effets contradictoires de la régionalisation sur le commerce mondial :
∙ effet de création de trafic : approvisionnement à coût plus faible
∙ effet de détournement de trafic : remplacement d’un échange international moins cher par un échange régional plus cher (cas du RU et de la CEE)
↳ Généralement : effet de création > effet de détournement - conditions : droits de douanes élevés + taux de commerce entre les pays échangeurs élevé + faible protection aux frontières + complémentarité des membres

▪ Régionalisme évite les contraintes du multilatéralisme :
∙ Régions ont des intérêts communs, accords plus simples
∙ Considéré comme étape intermédiaire entre unilatéralisme et multilatéralisme

39
Q

Quelles sont les difficultés pour gouverner l’économie mondiale sans gouvernance ?

A

JPF + Jacquet : 4 caractéristiques de la mondialisation qui rendent difficile la gouvernance :

▪ Intégration internationale incomplète - existence d’effet de frontière
▪ Préférence collective des sociétés resteront identiques
▪ Emergence de problématiques globales (SIDA, Ebola, etc.)
▪ Emergence conscience civique globale - explique le succès de certaines ONG en faveur d’une médiation collective