L'Etat et les politiques de régulation du cycle économique Flashcards

1
Q

Présentation de la politique budgétaire

A

▪ Puissant instrument de la politique conjoncturelle - centrale dans l’analyse Keynésienne

▪ Efficacité aujourd’hui remise en cause

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2
Q

La politique budgétaire et l’effet multiplicateur

A

▪ Politique budgétaire : conséquences sur l’activité économique par l’action sur les dépenses ou recettes de l’Etat (i.e son budget)

▪ Les différents types de multiplicateur :
∙ Politique budgétaire régule l’activité économique : stimulation (relance) ou frein (austérité)
↳ effet contracyclique - stabilisateur économique qui atténue les fluctuations cycliques

∙ Keynes : dépense d’investissement est un composant de la demande globale, moteur de l’économie
↳ Politique budgétaire dépend de l’effet multiplicateur : ΔY=k×ΔI (détail p. 606)

∙ Multiplicateur fiscal, multiplicateur d’investissement

▪ Un budget équilibré peut stimuler l’activité économique :
∙ Haavelmo : Sous-emploi - ↗︎G (financée par ↗︎T, de même valeur) ⇒ Conséquences positives sur la Croissance
↳ Théorème d’Haavelmo : multiplicateur positif de la dépense publique > multiplicateur négatif de la hausse d’impôt

∙ Equilibre budgétaire non-neutre - fondement keynésien car : relance possible sans déficit budgétaire + politique de dépenses à privilégier aux baisses d’impôts

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3
Q

L’efficacité de la politique budgétaire au regard des expériences passées

A

▪ Les Trente Glorieuses correspondent à l’âge d’or de la politique budgétaire :
∙ Entre-deux-guerres : utilisation ponctuelle → Trente Glorieuse : utilisation systématique de la politique budgétaire

∙ Politiques stop and go :
surchauffe (i.e tension inflationniste) ⇒ ↗︎T + ↘︎G - austérité
récession ⇒ ↘︎T + ↗︎G - relance

∙ Déficit budgétaire acceptable à court terme, car sera compensé par la croissance ex post

▪ Les « New Economics » : une politique de relance exemplaire
∙ Kennedy/Johson - 1963 : Pour contrer un taux de chômage de 6% + ralentissement économique, le gouvernement emploiera une politique budgétaire et monétaire (Tax cut, Medicare Act et Medicaid Act)
↳ 1961 à 1966 : 4,4% de croissance annuelle + chômage à 3% + taux de pauvreté divisé par 2 + déficit public résorbé en 1965

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4
Q

La remise en cause de l’efficacité des politiques budgétaires

A

▪ L’ouverture des économies affaiblit l’efficacité du multiplicateur :
∙ 1970 : apparition simultanée d’inflation et chômage [stagflation] remet en cause les politiques budgétaire

∙ Ouverture des économies : Relances isolées (i.e par un seul pays) limitées par la contrainte extérieure - politique budgétaire ⇒ ↗︎M (M = fuite)
↳ OCDE : En économie ouverte, une politique budgétaire peut perdre 40% de son efficacité

▪ Les libéraux nient l’efficacité de la relance budgétaire :
∙ I public ne fait que se substituer à I privé ⇒ ø ΔDemande

∙ Double effet d’éviction :
Marché (éviction indirecte) - Emprunt des Etats sur les marchés ⇒ Drain de S disponible + ↗︎i ⇒ Découragement de I privé ⇒ ø effet de relance
Eviction directe - effet Ricardo-Barro

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5
Q

La politique budgétaire est contrainte dans le cadre de l’UE

A

▪ La discipline budgétaire est indispensable dans le cadre d’une zone monétaire intégrée :

Les politiques budgétaires évitent une fragilisation de la zone - diverses raisons :
∙ Politique budgétaire non-soutenable ⇒ Perte de confiance des I ⇒ ↗︎spread des dettes souveraines ⇒ Financement par les marchés impossible parfois ⇒ Rachat par Banque Centrale ⇒ Inflation sur la zone

∙ Défaut souverain d’un membre ⇒ Faillite d’établissements ⇒ Crise systémique

∙ Déficit public excessif ⇒ Demande trop expansive ⇒ Inflation
↳ Problème : Inflation divergente ⇒ Politique monétaire inopérante

▪ L’évolution de la discipline budgétaire au sein de la zone euro :

3 étapes :
∙ Traité de Maastricht (1992) : Etats doivent éviter les déficits excessifs - critères de convergence : Déficit public < 3% PIB + Dette publique < 60% PIB + Sanctions prévues

∙ PSC (1997) : Equilibre budgétaire assuré à moyen terme - assoupli en 2005

∙ Pacte Budgétaire Européen (TSCG en 2013) : Contrainte budgétaire - déficit structurel < 0,5% PIB (voire 1%)
↳ Problème : TSCG jugé procyclique + pas adapté à l’hétérogénéité des membres + Difficulté d’estimation du déficit structurel

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6
Q

Les principaux objectifs et instruments de la politique monétaire

A

▪ Les différents objectifs de la politique monétaire :
∙ Distinction entre objectifs finaux et objectifs intermédiaires

∙ Instrument de politique économique ⇒ Objectif de régulation macroéconomique ⇒ Atteinte du carré magique de Kaldor

∙ Banques centrales : objectif de stabilité des prix
↳ Instruments : Suivi et contrôle des agrégats monétaires (optique monétariste) ou Taux d’intérêt (optique keynésienne)

▪ Les instruments de la politique monétaire utilisés pendant les Trente Glorieuses :

∙ Jusqu’aux années 1970 : interventions monétaires directes et réglementaires :
Encadrement du crédit - contrôle du volume alloué par les banques, qui pénalise la concurrence

∙ Taux d’escompte pour le refinancement fixé selon les objectifs de la BC

∙ Réserves obligatoires

▪ L’évolution du contexte institutionnel a profondément renouvelé les conditions d’exercice de la politique monétaire :

Dès les années 1970, passage à la finance libéralisée ⇒ Actions des autorités monétaires indirectes et appuyées par le marché :
∙ Open market (schéma) - politique conventionnelle

∙ Subprimes ⇒ Taux directeurs proches de 0% + Risques déflationnistes ⇒ Développement d’instruments non-conventionnels - 3 types :
_ Assouplissement quantitative (⇒ Facilite octroi de crédits)

_ Qualitative easing : BC modifient la structure de bilan en acceptant des titres plus risqués (⇒ Soutien des banques en difficulté)

_ Credit easing : BC joue sur la taille et la composition de son bilan
↳ Politiques non-conventionnelles jusque là peu efficaces et dangereuses (alimentation d’une bulle par une facilité d’octroi des crédits)

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7
Q

Politique discrétionnaire versus politique de règle

A

▪ Règle ou discrétion : les différentes options :
∙ BC peut adopter plusieurs positions : agir de manière discrétionnaire ou adopter une règle (systématique - cas des règles passives ou règles de Friedman - ou selon les circonstances - règle active ou contingente) [graphique des règles p. 612]

∙ Friedman : nécessite d’une règle systématique intangible : ↗︎H selon la croissance nominale à long terme

∙ règle de Taylor - active - qui guide les BC pour les mises en œuvre de politiques monétaires (p. 613)

▪ La ligne de conduite des banques centrales :
∙ Politique monétaire discrétionnaire : flexible
↳ Permet le fine tuning (réglage fin de l’économie)

∙ Keynésiens en faveur des politiques conjoncturelles : action sur î efficace (multiplicateur d’investissement) + effet d’annonces démultiplie les effets sur l’économie réelle [controversé : Neo-classique mettent en avant la rationalité des agents et la crédibilité]

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8
Q

Le débat sur l’indépendance et la crédibilité de la banque centrale

A

▪ L’indépendance de la banque centrale, une condition de sa crédibilité ?
∙ L’indépendance d’une BC se mesure sur 3 critères :
_l’autonomie organique : mandat des gouverneurs long et désynchronisé des échéances politiques
_l’autonomie fonctionnelle : capacité de la BC à définir et atteindre ses objectifs
_l’autonomie financière : ressources suffisantes pour la mise en place de ses politiques

∙ Indépendance + transparence sont des conditions de crédibilité : la politique monétaire est jugée crédible si les agents savent qu’elle peut maintenir la stabilité des prix
↳ Crédibilité liée à la durée (d’où la rigueur de la BCE comparée à celle de la FED)

▪ Les enjeux de la crédibilité pour les banques centrales :
∙ Marchés financiers très sensibles aux anticipations ⇒ Autorités monétaires doivent avoir des décisions pleines de conséquences sur le comportement des agents

∙ Problème d’incohérence temporelle - Kydland et Prescott

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9
Q

Une banque centrale indépendante lutte-t-elle plus efficacement contre l’inflation ?

A

▪ Indépendance des banques centrales et lutte contre l’inflation :
∙ Théoriquement : Barro et Gordon, Kydland et Prescott : une banque centrale non indépendante peut conduire des politiques monétaires plus inflationnistes

∙ Causalité : les pays qui stabilisent le mieux l’inflation sont ceux qui ont garanti le plus précocement l’indépendance de leur banque centrale (car de possibles actions monétaires discrétionnaires)

▪ L’indépendance des banques centrales est une condition ni nécessaire ni suffisante pour lutter contre l’inflation :
∙ Années 1980 : objectifs de lutte contre l’inflation dans les pays industrialisés atteints, alors que les banques n’étaient pas indépendantes
↳ France : Banque de France dépendante du pouvoir politique, mais a procédé à une modification de la répartition de la valeur ajoutée (désindexation salariale)

∙ BC indépendantes ⇒ jeux non-coopératifs entre autorité monétaires et budgétaires
↳ Nordhaus : Coopération entre ces autorités insuffisantes ⇒ « jeu destructeur »

∙ Exemple pour Nordhaus :
BC indépendante avec une politique très restrictive (î élevé, contre l’inflation) ⇒ Politique budgétaire expansive pour contrebalancer les effets récessifs de la politique restrictive ⇒ policy-mix (i.e politique monétaire + budgétaire) radicalisé : durcissement monétaire + déficit budgétaire
↳ Zone euro des années 2000 : Nouveaux entrants (PECO) avec de forts taux d’inflation ⇒ Politique monétaire de la BCE trop restrictives pour les pays les moins inflationnistes ⇒ Conséquences négatives sur la croissance et l’emploi

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10
Q

La politique de change et le choix du régime de change

A

▪ Politique de change : action sur la valeur externe de la monnaie pour corriger les déséquilibres et/ou stimuler la croissance

▪ Pour les flexibilistes, un système de changes flottants ne présente que des avantages :
∙ Friedman présente les avantages d’un système de changes flottants
↳ Rééquilibrage automatique des balances courantes

∙ Sans nécessité de défendre le TdC, le pays peut se consacrer aux objectifs internes de régulation
↳ Politique monétaire autonome (Friedman cite les performances du Canada, qui n’a connu que 8 années de changes fixes - entre 1962 et 1970)

▪ Système de changes fixes ou unions monétaires ?
∙ Vertus du système de change flottant démenti par les faits ⇒ création de l’€ en 1999

∙ Avantages des changes fixes : ø coût de transaction de change + ↘︎Incertitude des entreprises + ↘︎Inflation (car plus d’importation de l’inflation) + ↗︎Confiance dans la monnaie + Contrainte de compétitivité aux producteurs

∙ Inconvénients des changes fixes : défense de la parité de la devise (⇒ réserves en devises coûteuses) + perte de souveraineté monétaire + incapacité de faire face à de multiples crises de change

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11
Q

La politique de change et la gestion des taux de change

A

▪ La politique de dévaluation :
∙ Effets d’une dévaluation décrits par la courbe en J

∙ Point de vue macroéconomique : ↗︎Croissance par effet de substitution qui favorise la production nationale (car ↘︎Prix des exportations)
↳ Conséquences dépendent des capacités de production disponibles et de la sensibilité de l’investissement aux variations de production
[Cercle vicieux des monnaies faibles]

▪ La politique de monnaie forte :
∙ Objectif : Desserrer la contrainte extérieure et sortir du cercle vicieux des monnaies faibles
∙ Conséquences : ↘︎Coût des importations + ↗︎Coût des exportations ⇒ Entreprises à la recherche de compétitivité structurelle ⇒ Excédent commercial ⇒ Renforcement de la monnaie [Cercle vertueux des monnaies fortes]

∙ Cas de la monnaie surévaluée : ↗︎TdC ⇒ Dégradation de la compétitivité prix ⇒ Dégradation de la balance commerciale ⇒ Désindustrialisation

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12
Q

Les enjeux de la politique fiscale

A

▪ La politique fiscale est une composante essentielle de la politique économique :
4 objectifs :
∙ Financer la production de biens collectifs pour lesquels le marché est défaillant : financement des biens non-exclusifs par l’impôt (car entreprises ont peur des passages clandestins)

∙ Corriger les inégalités dans la répartition des revenus : objectif d’optimum optimorum - allocation optimale des ressources selon les préférences des citoyens

∙ Stabiliser l’activité économique : caractère procyclique ou contracyclique

∙ Agir sur les comportements des agents économiques : incitations fiscales incitent ou découragent les comportements des agents - cas des externalités [taxes pigouviennes]

▪ La politique fiscale est soumise à des contraintes :
∙ Les coûts : coûts administratifs liés au recouvrement de l’impôt (cf : taux d’intervention : 1,2% en France)

∙ Effets distorsifs sur les agents : modification du comportement des agents
↳ Dupuit au XIX : l’introduction d’une taxe conduit souvent à une perte sèche (i.e ↘︎Bien-être collectif) : Taxe ⇒ ↗︎Prix ⇒ Décourage les agents
↳ Courbe de Laffer (comparer substitution loisir-travail et effet revenu)

∙ Règle de Ramsey : Principes pour réduire les pertes d’efficacité de la fiscalité : faible niveau de taxe + bases imposables larges et faiblement élastiques au prix
↳ Problème d’équité : implique une taxation de la matière peu mobile (consommation, immobilier) ≠ faible taxation de la matière la plus mobile (travailleurs mobiles, actifs financiers)- qui est la plus rémunérée

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13
Q

Une concurrence fiscale en Europe ?

A

▪ Une présomption de concurrence fiscale en Europe :
4 raisons de cette présomption :
∙ Intégration économique de l’UE avec le Marché Unique ⇒ Mobilité des facteurs de production

∙ L’outil fiscal est l’un des derniers sur lesquels les nations peuvent agir, pour améliorer leur compétitivité

∙ Subsidiarité ⇒ Fiscalité ne relève que des Etats
↳ Harmonisation nécessite l’unanimité du soutien des Etats

∙ Elargissement de l’UE ⇒ ↗︎Hétérogénéité de la zone ⇒ Développement des stratégies non-coopératives
[les petits pays modulent leur fiscalité pour favoriser les exportations au détriment de la demande intérieure, faible moteur de croissance ; et inversement pour les grands pays qui doivent protéger la demande intérieure]

▪ Constate-on une concurrence fiscale en Europe ?
∙ Evolution des taux de prélèvements obligatoires en Europe n’indiquent aucune course vers le bas fiscale - race to the bottom (dans la moyenne des pays de l’OCDE)

∙ Cependant, déformation de la structure des prélèvements depuis quelques années : ↗︎Impôts indirects sur la consommation mais ↘︎Impôts directs sur les revenus et patrimoines
↳ IS (impôt sur les sociétés) + IR (impôt sur le revenu) ont diminué en moyenne de 10points depuis mi-1990
Allemagne : +3% TVA et -28% IS en 2007, France : fin de la taxe professionnelle et ↗︎TVA

▪ Faut-il s’inquiéter de la concurrence fiscale ?
∙ Avantages de la concurrence fiscale : facteur d’efficacité car émergence de systèmes de gouvernance étatique efficaces + limite la capacité d’un Etat à prélever et donc dépenser (Public Choice)

∙ Effets négatifs :
_↘︎T ⇒ ↘︎O de Biens publics : sous-optimal avec les choix collectifs
_ Allocation sous-optimale des acteurs (exemple : fiscalité avantageuse mais conditions de production défavorables)
_↘︎Pression fiscale sur les plus mobiles ⇒ Système moins redistributif

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