BdP, TdC et Systèmes de change - Breal [Complément] Flashcards
L’évolution des principales composantes de la BdP française
▪ Le solde des transactions courantes :
∙ Nette amélioration durant les années 1990 mais détérioration depuis le XXIème siècle - structurellement déficitaire de 2005 à 2015 (mais 2015 : ↘︎Facture énergétique)
∙ Echanges de services stables et excédentaires
↳ Déficit BTC résulte du déficit structurel des biens (entre -40 et -60Ṁ ces dernières années)
∙ Solde des revenus proche de l’équilibre : excédents des revenus primaires (liés aux revenus des investissements à l’étranger) + déficit des revenus secondaires (transfert de revenus de travailleurs : contribution aux institutions UE ou prestations sociales)
∙ Approches en termes de valeur ajoutée à nuancer : cas du parfum
▪ IDE :
∙ Sortie de capitaux depuis les années 2000 (sauf 2015 : ou solde négatif)
↳ Record dans les années 1990 (bulle Internet + transitions PECO)
∙ Dégonflement dans les années 2000 mais flux entrants < flux sortants [lié en partie à la DIPP source de désindustrialisation française]
↳ Déficit transactions courantes + déficit ID ⇒ sorties de capitaux - Financement par investissement de portefeuille, les avoirs de réserve et les opérations de crédit
▪ Investissements de portefeuille :
∙ Acquisition ou cessions de titres français par des non-résidents (ou l’inverse)
↳ Entrée net de capitaux ⇒ Financement de la dette publique
Equilibre macroéconomique et BdP
Déséquilibres internes à la BdP peuvent se replacer dans le cadre général de l’équilibre macroéconomique :
Y + M = C + I + X
X - M = Y - C - I
[X - M : solde des biens et services]
⇒ X - M + Rr- Rv + Tr - Tv = Y + Rr - Rv + Tr - Tv - C - I
[à gauche : Composantes des transactions courantes
à droite : Revenu National Brut, et non plus PIB]
⇒ Solde des transactions courantes = RNB - C - I
⇒ Solde des transactions courantes = S - I
Et
RNB = C’ + I’ + G + STC
or
RNB = C’ + S’ + T
d’où : STC = (S’ - I) + (T- G)
↳ STC lié à l’écart entre épargne et investissement et situation des finances publiques :
(S’ - I) : capacité de financement privé
(T - G) : capacité de financement publique
Taux de change et mécanismes de cotation
▪ Taux de change : prix relatif d’une monnaie par rapport à une autre
↳ Distinction nécessaire :
∙ Cours : formation et évolution du taux de change
∙ Parité : valeur externe de la monnaie par rapport à l’or ou une autre monnaie (valable qu’en cas de changes fixes)
▪ Taux de change observable selon les 2 côtés :
∙ TdC au certain : valeur monnaie nationale → valeur monnaie étrangère (↗︎e ⇒ appréciation de la monnaie)
∙ TdC à l’incertain : l’inverse (↗︎e ⇒ dépréciation de la monnaie)
▪ Monnaies européennes cotées à l’incertain jusqu’à l’euro. Depuis son lancement en 1999, l’euro est coté au certain
▪ Les cotations se scindent en un cours vendeur et un cours acheteur [N.B : les cambistes sont à la fois vendeurs et acheteurs]
Les déterminants des TdC liés aux biens et services
▪ Premières analyses de la formation des TdC à une époque où les échanges étaient surtout marchands
▪ TdC et BTC :
∙ Keynésiens - années 1960, cadre économique ouvert : IS-LM-BP (de Mundell et Fleming) - possibilité de combiner l’équilibre interne (IS-LM) et l’équilibre de la BdP (BP)
↳ TdC intervient dans la détermination de la Balance Courante et les mouvements de capitaux
∙ ΔTdC : remède aux déséquilibres de la Balance Courante
∙ Pays aux monnaies faibles (i.e tendance à la dépréciation) ⇒ Balance des Transactions déficitaires
↳ ↗︎ Déficit ⇒ Dépréciation de la monnaie ⇒ ↘︎ Déficit (↗︎X + ↘︎M)
↳ exceptions : Japon et Allemagne des années 1970
Taux de Change et BTC
▪ Premières analyses de la formation des TdC à une époque où les échanges étaient surtout marchands
▪ TdC et BTC :
∙ Keynésiens - années 1960, cadre économique ouvert : IS-LM-BP (de Mundell et Fleming) - possibilité de combiner l’équilibre interne (IS-LM) et l’équilibre de la BdP (BP)
↳ TdC intervient dans la détermination de la Balance Courante et les mouvements de capitaux
∙ ΔTdC : remède aux déséquilibres de la Balance Courante
∙ Pays aux monnaies faibles (i.e tendance à la dépréciation) ⇒ Balance des Transactions déficitaires
↳ ↗︎ Déficit ⇒ Dépréciation de la monnaie ⇒ ↘︎ Déficit (↗︎X + ↘︎M)
↳ exceptions : Japon et Allemagne des années 1970 - appréciation des monnaies et excédents (ou à l’inverse, la dépréciation du franc ou dollar, n’a pas permis de résorber les déficits croissants)
▪ Conditions de succès d’une dépréciation : Distinction effet prix (immédiat) et effet volume (longue mise en place) :
∙ Court terme : Dépréciation ⇒ Déficit se creuse - Effet Prix sans Effet Volume
∙ Moyen terme : Variable - les effets volumes peuvent prendre le relais et permettre la réduction de déficit (ou non)
∙ Long terme : Atténuation de la dépréciation - inflation importée ⇒ Compétitivité prix restaurée
∙ Rétablissement de la balance prévisible selon le théorème des élasticités critiques de Marshal-Lerner-Robinson
↳ Conditions d’efficacité pê assouplies : comportement de marge des entreprises
∙ Bienfaits à nuancer avec tensions inflationnistes + offre nationale doit satisfaire la demande (intérieure et extérieure)
La Parité de Pouvoir d’Achat
▪ Théorie de la PPA : la variation des prix relatifs nationaux et étrangers est le principal déterminant du TdC (à long terme)
▪ Pour simplifier - modèle absolu : différence entre la valeur des biens et services entre deux économies - sur un marché international concurrentiel, sans obstacle à l’échange, sans coût de transport et transaction, il n’y a qu’un seul prix
↳ Les taux de change reflètent donc à long les termes les différences de niveau de prix (cf : indice Big Mac, the Economist)
▪ Modèle relatif : ΔTdC ⇒ ΔP (exemple de l’évolution de prix de biens p. 426)
Δe/e = ΔP/P - ΔP/P
TdC et parité de taux d’intérêt
▪ Parité de taux d’intérêt : Keynes - le taux de change (à court terme) résulte d’un arbitrage entre des placements financiers
↳ les arbitrages réalisés par les épargnants vont égaliser les rendements de placements entre les pays
▪ Taux d’intérêt national < Taux d’intérêt étranger ⇒ Dépréciation de la monnaie nationale ⇒ Anticipation de ↗︎Taux d’intérêt national ⇒ Retour à l’équilibre
▪ Différentiel durable de taux d’intérêt impossible sauf si :
∙ Marchés imparfaits et mouvements de capitaux non-libres - les agents acceptent les différences de rémunération
∙ Anticipation d’un dépréciation durable du change (Franc faible par rapport au Deutsch Mark, il y avait nécessité de forts taux d’intérêts, pour contrer le risque de change)
TdC et fonctionnement des marchés financiers
▪ Tobin et Roper : offre et demande des actifs financiers à prendre en compte
↳ dépend des taux d’intérêts, mais surtout des politiques économiques menées
▪ Tobin : mouvements spéculatifs ⇒ amplification des fluctuations des taux de change [1972 - Tobin veut une taxe sur les transactions financières]
↳ Prophétie auto-réalisatrice, fausse le fonctionnement du marché (↗︎P ⇒ ↗︎D)
▪ Dornbush : surréaction (cf : Kh)
▪ Meese et Rogoff : 1983 : les modèles traditionnels ne peuvent prévoir les TdC avec 1 an d’avance - ils expliquent la formation des changes, mais sont hasardeux
▪ Facteurs très nombreux : instabilité des marchés, contagion, arbitrages permanents des acteurs, capitaux déconnectés de la sphère réelle
▪ Changes flottants : importance des politiques des BC - peuvent agir sur les cours pour modifier le TdC de leur monnaie
Changes fixes
▪ Régime où les parités doivent demeurer constantes dans le temps - les parités sont définies par une grandeur extérieure [or, autre devise, panier monétaire, etc.]
↳ Modification de la parité possible, mais la dévaluation/réévaluation dépend des autorités
▪ La banque centrale doit assurer la fixité du TdC nominal (approvisionnement illimité dans la parité souhaitée)
↳ Nécessite cependant des réserves suffisantes [sinon mouvements spéculatifs ⇒ modification de la parité]
▪ Etalon-or et Bretton-Woods sont des systèmes de changes fixes [BW : 1% de fluctuations]. SME fondé sur des parités fixes, mais les marges de fluctuations sont plus importantes
▪ Currency board : ancrage d’une monnaie sur une autre monnaie ⇒ Perte autonomie monétaire + permet double circulation monétaire
↳ Permet à un pays de sortir de dévaluations ou d’hyperinflations (Argentine : peso/dollar en 1991) ou de se reconstruire (Bosnie : mark/euro en 1998)
▪ Union monétaire : TdC irrévocablement fixés
Changes flexibles ou flottants
▪ Libre fluctuation des changes les uns par rapport aux autres (distinction pur - ø intervention des autorités sur les marchés monétaires [rare] - et impur)
↳ une fluctuation correspond à une appréciation ou dépréciation de la monnaie
▪ TdC nominal déterminé par l’offre et la demande de monnaie au FOREX
▪ Développement de régimes de changes flottants impurs dès les années 1970 : 1972 : Serpent monétaire + 1985 : Accords du Plaza + 1987 : Accords du Louvre [pour ces 2 derniers : objectif de stabilisation du dollar - on fait baisser le $ puis on stoppe la baisse]
↳ Impur car coordination des banques centrales et l’envoie de signaux permet d’indiquer les valeurs souhaitables
▪ Williamson : théorie des « zones cible » - calcul d’un TdC fondamental d’équilibre (meilleure croissance, sous contrainte d’équilibre externe (Balance des Paiements) et interne (inflation/chômage)) autour duquel les banques centrales doivent maintenir l’équilibre
▪ Parités glissantes : changes fixes aux parités régulièrement modifiées pour prendre en compte des paramètres prédéterminés (Amérique latine des années 1990 pour lutter contre l’inflation)
Les contraintes imposées aux pays par les décisions internationales en termes de régime de change
▪ Mundell : Triangle d’incompatibilité
▪ Les ajustements en changes fixes :
∙ Politique monétaire expansionniste ⇒ ↘︎i ⇒ Dépréciation monétaire (si libre-circulation monétaire) ⇒ Banque centrale rachète sa monnaie ⇒ Annule la politique expansionniste
↳ Politique inefficace avec libre-circulation des capitaux ou faible mobilité
∙ Politique budgétaire expansive sopo, si intéressé voir p. 430
▪ Les ajustements en changes flottants :
∙ Politique monétaire expansive ⇒ ↘︎i ⇒ ↗︎Croissance + ↗︎I
↳ Parallèlement : Dépréciation ⇒ ↗︎X + ↘︎M ⇒ Réduction du déséquilibre extérieur
∙ Perte d’efficacité de la politique budgétaire (idem, sopo)
Taux de change bilatéral et taux de change effectif
▪ Taux de change bilatéral : taux de change observé sur le marché entre deux monnaies
↳ Vision partielle de l’évolution de la compétitivité (évolution entre A/B et A/C pê radicalement différente) - dépend de la monnaie des principaux partenaires d’échange
▪ Taux de change effectif : pondération du taux de bilatéral par rapport au poids des pays dans le commerce extérieur
Taux de change nominal et taux de change réel
▪ Taux de change nominal : valeur d’une monnaie par rapport à une autre monnaie
▪ Taux de change réel : permet de rendre compte de la compétitivité-prix des produits nationaux sur les marchés extérieurs
↳ Combine variations des prix et variations du TdC pour analyser la compétitivité extérieure
q = e×(P/P*)