Constitution et fonctionnement du marché mondial des capitaux - Breal Flashcards
Typologie des marchés de capitaux
▪ Distinction du marché monétaire (capitaux à court terme) et du marché financier (capitaux à long terme)
▪ [Schéma p. 453]
Le marché des actions
▪ Concerne les titres de propriété des SARL (titre de propriété, donne droit aux dividendes)
▪ Action librement vendable - sa valeur dépend des montants attendus des dividendes + évolution du capital de l’entreprise
Le marché des taux d’intérêt
▪ Marché des taux d’intérêt regroupe le marché des titres de court terme et de long terme
▪ Le marché monétaire :
∙ Marché de capitaux à court terme (moins de 1 an strictement/7 ans largement) où s’échange la monnaie
∙ Marché monétaire divisé en 2 compartiments :
Marché interbancaire, ou open market
Marché des titres de créance négociables (titre contre liquidités)
▪ Le marché obligataire :
∙ Créance de longue durée - obligations multiples et distinction des obligations publiques et privées
Le marché des changes et des matières premières
▪ Le marché des changes :
∙ Il assure la cotation des devises - cambistes interconnectés
∙ Acteurs : banques commerciales, banques d’investissement, banques centrales, grandes FMN (par une filiale bancaire)
▪ Le marché des matières premières :
∙ Très proche des marchés de capitaux malgré l’aspect physique des actifs
Marché primaire et secondaire
▪ Distinction d’un marche du neuf, et d’un marché de l’occasion
▪ Marché primaire :
∙ Marché où les agents en besoin de financement émettent les titres
▪ Marché secondaire :
∙ Marché de revente - les titres ont déjà été émis - pour récupérer des liquidités
∙ Un bon fonctionnement du marché secondaire est nécessaire pour rendre les titres attractifs, car garantit leur liquidité [marché doit être profond et liquide]
∙ Valeur d’un titre dépend de nombreux paramètres
Marché au comptant et marché à terme
▪ Marché au comptant : la cotation et le transfert de propriété sont simultanés
▪ Marché à terme : la cotation correspond à des échanges futurs
▪ Marché des produits dérivés : futures, les options d’achat (call) ou de vente (put), les swaps
Marché organisé et marché de gré à gré
▪ Marché organisé : aucune négociation directe - des organismes assurent les ordres de vente ou d’achat pour assurer le bon fonctionnement du marché
↳ transparence, cotation centralisée
▪ Marché de gré à gré : relation bilatérale entre les parties - opérations moins transparente et réglementation plus souple
▪ Quelle que soit leurs formes les marchés sont interconnectés :
∙ Les mêmes opérateurs interviennent sur les marchés - les conséquences sur les uns ont des conséquences sur les autres
∙ Les marchés au comptant et à terme sont liés (cf : couverture et dérivés)
∙ Les événements sur un marché ont des conséquences sur un autre marché (cf : politiques monétaires de grandes banques centrales ⇒ conséquences sur les TdC ⇒ conséquences sur les cours des actifs physiques et financiers)
L’importance des flux internationaux de capitaux au XIXème siècle
▪ XIX : Désarmement douanier + Développement transports et télécommunications ⇒ ↗︎Echanges > ↗︎Production ⇒ Accélération des mouvements de capitaux
↳ Stocks de capitaux détenus à l’étranger : 1825 : 1Ṁ → 1913 : 48Ṁ
▪ Le rôle central de l’Europe dans les flux financiers :
∙ Bairoch : Europe est le principal pourvoyeur de capitaux lors de la première mondialisation (90% des I à l’étranger - dont la moitié sont britanniques)
↳ Investissements en Europe et dans les « pays neufs » pour les grandes infrastructures
∙ L’Europe est essentiel en tant qu’émetteur et destinataire car les marchés financiers s’y organisent tôt et efficacement :
bourses rapidement stabilisés + organisme de régulation [la Compagnie des agents de change - Paris] +
∙ Révolution bancaire du XIX permet un drain de l’épargne de la population + financement de l’investissement
∙ Feldstein, Horioka : convergence des taux d’intérêts et des prix au XIXème siècle par l’intégration mondiale
▪ Une prédominance des investissements de portefeuille :
∙ Bairoch : 80-90% des investissements sont sous la forme d’investissements de portefeuille - IDE encore minoritaires (témoignent de la multinationalisation des firmes)
∙ Importance des banques : les « 4D » allemands tissent un réseau mondial ; les Rothschild s’associent aux banques de dépôt pour créer des banques spécialisées
Les raisons des flux internationaux de capitaux au XIXème siècle
▪ La recherche du profit :
∙ Capitaux rares dans les pays neufs - gros différentiels de profits ou de taux d’intérêts avec l’Europe [épargnants individuels comme investisseurs]
▪ La recherche de débouchés et la maîtrise des approvisionnements :
∙ Objectif IDE : sécurisation de la production et du commerce
↳ Contournement du protectionnisme [Colt s’installe à Londres en 1852] + accès à de nouveaux marchés [Nestlé est à l’étroit en Suisse] + création d’infrastructures de transport
▪ Une stratégie de puissance et le rôle de la diplomatie :
∙ Préoccupations stratégiques et diplomatiques des Etats - développement de la zone d’influence
↳ cas français : emprunts franco-russe a permis la création d’une alliance entourant l’Allemagne + guerres de l’opium en Chine
Une globalisation souhaitée à la fin du XXème siècle pour ses effets positifs
▪ Evolution depuis le XIX
∙ Repli lié à la Première Guerre mondiale + fin du SMI + crise de 1929
∙ Eclatement Bretton Woods + libéralisation des capitaux ⇒ Nouvelle globalisation financière
▪ 3 effets positifs attendus :
∙ Réduction du coût de l’intermédiation financière : ↗︎Concurrence entre modes de financements et opérateurs
∙ Elargissement des placements pour les détenteurs de capitaux
∙ Amélioration de l’efficience informationnelle
▪ Les changes flottants permettent de mener des politiques monétaires autonomes, favorisé avec la circulation des capitaux
Les réformes des années 1980
Bourguinat, Finance internationale, présente la règle des 3D :
▪ Décloisonnement et déréglementation - processus conjoints :
∙ Suppression de règles d’encadrement ⇒ Décloisonnement [Allégement dans les années 1980’s puis suppression en 1999 du Glass-Steagall Act + fin de la séparation bancaire française mi-1980’s]
∙ Assouplissement des changes ⇒ Facile la circulation de capitaux entre les pays
∙ Ouverture internationale des marchés + suppression de l’étanchéité des compartiments de marché
∙ L’ouverture du marché monétaire aux entreprises multiplient leurs possibilités de financements
▪ La désintermédiation :
∙ Recul du financement bancaire au profit de la finance des marchés
∙ Les agents non financiers ont de plus en plus recours aux marchés de capitaux pour se financer
Le rôle essentiel des marchés financiers au tournant du XXIème siècle
▪ L’intensification de la circulation internationale des capitaux :
∙ Flux de capitaux entre les pays très importants (surtout dès 1980)
↳ Flux de capitaux : 1970 : 10% du commerce mondial → 2010 : 60% [IDE, DIPP]
∙ FOREX : 5 500Ṁ de $ - 15 × fois le PIB mondial
▪ Le développement du rôle des marchés dans le financement de l’économie :
∙ Hicks : opposition entre économie d’endettement (caractérisé par l’importance du financement bancaire) et économie de marché (financement direct prépondérant)
↳ Développement de l’économie de marché depuis les dernières décennies
∙ ↘︎Taux d’intermédiation : 1994 : 75% → 2011 : 55%
∙ Développement de la titrisation ⇒ Emergence de nouveaux acteurs sur les marchés: fonds de pension, assureurs, fonds d’investissement
▪ L’intensification des transferts internationaux d’épargne :
∙ Années 2000 : explosion des transferts internationaux d’épargne (reflet du déséquilibre international d’épargne)
∙ Confrontation des pays en besoin et en capacité de financement (exemple : Chine et USA)
∙ Bourguinat, La tyrannie des marchés : 3 stades depuis 1970 :
∙ 1970 à début des 1980’s : économie internationale d’endettement, fondée sur le recyclage des capitaux pétroliers (⇒ crises des pays latino-américains en 1982)
∙ 1982-1990’s : économie de marchés financiers liée aux innovations financières (titrisation)
∙ Depuis 1990’s : économie internationale de spéculation avec une prédominance du risque, des opérations à découvert et des positions qui font suite aux variations de prix des actifs (⇒ crises financières nombreuses)