Item 85 Flashcards

0
Q

Physiopathologie du VIH

A

. VIH
- Rétrovirus à ARN / 2 types: VIH 1 (mondial) et VIH 2 (Afrique de l’Ouest)
- Enveloppe (gp120 / gp41) / capside (p24) / protéines (RT / intégrase / protéase)
. Cycle de réplication
1. fixation sur CD4 (par gp120 sur R-CD4) / modification conformationnelle de la gp120 capable alors de se fixer au co-récepteur membranaire CXCR4 ou CCR5 / fusion (par gp41) / décapsidation
2. réplication: reverse transcriptase (RT): ARN → ADN mono puis bicaténaire
3. intégration de l’ADN viral (intégrase) / transcription puis protéines (protéase)
→ nouveaux virions: bourgeonnent puis infectent d’autres LT CD4 +++
. Histoire naturelle
- Primo-infection: réponse humorale (Ac anti-gp120) et cellulaire (LT CD8)
- Phase de latence: contrôle partiel de l’infection / réservoir VIH lymphoïde
- Phase SIDA: CD4 infectés détruits (par CD8): ID et infections opportunistes

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1
Q

Épidémiologie du VIH

A

. Pandémie: 34 millions de personnes infectées par le VIH, dont 69 % en Afrique subsaharienne et près de 10 % en Asie.
. 2M d’enfants dans le monde, 90% en Afrique sub-saharienne
. En France: 150 000 séropositifs (!! 1/3 l’ignorent) / 7000 cas/an
-> Modes de contamination : rapports hétérosexuels (60 %), rapports homosexuels masculins (38 %), usage de drogues intraveineuses (2 %).

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2
Q

Modes de transmission du VIH

A

. Transmission sexuelle (90%)
- Facteurs de risque: anal > vaginal / réceptif > insertif / trauma ou règles / CV ↑
- Varie de 0.03% (rapport vaginal non traumatique) à 3% (anal réceptif)
- Prévention =
* Incitation aux modifications de comportement par campagnes d’information collectives,
ƒ * Le seul moyen d’éviter la transmission sexuelle à 100 % est l’utilisation de préservatifs.
ƒ * Autres moyens permettant de diminuer le risque de transmission : traitement des infections sexuellement transmissibles associées, circoncision masculine, microbicides, traitement antirétroviral post-exposition
* Le traitement antirétroviral du partenaire VIH+ permet une réduction de la transmission dans un couple séro-différent.
. Transmission sanguine
- Toxicomanie IV +++ / tatouage-pierçing / transfusion (avant 1985) / AES
- Prévention:
* Chez les usagers de drogue IV : seringues stériles à usage unique, stratégies de substitution des drogues opiacées.
ƒ * Dépistage systématique des dons de sang et d’organes, inactivation des dérivés sanguins.
ƒ * Mesures de précautions universelles vis-à-vis du risque d’AES (port de gants, technique des gestes, réservoirs spéciaux pour aiguilles usagées…). ƒ
* Traitement antirétroviral post-exposition
. Transmission mère-enfant
- Fin de grossesse et per-partum ++ / risque sans Tt = 20% (avec: 0,3%..)
- Prévention:
* Traitement antirétroviral efficace chez la mère.
* Césarienne indiquée à visée prophylactique en cas de charge virale plasmatique supérieure à 400 cp/ml avant l’accouchement.
* Traitement prophylactique systématique de l’enfant pendant 4 à 6 premières semaines de vie.
* Proscrire l’allaitement lorsque cela est possible (pays développés).

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3
Q

Quels sont les stades cliniques du VIH chez l’adulte

A

. Primo-infection (stade A)
. Phase chronique asymptomatique (stade A)
. Phase chronique symptomatique pré-sida (stade B)
. Phase chronique symptomatique avec événements majeurs (stade C = Sida)

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4
Q

Description clinique / paraclinique de la primo-infection VIH

A

. Première phase de l’infection, survenant entre 2 et 6 semaines après la contamination
ƒ. C’est une phase de réplication virale intense
. Examen clinique
- Asymptomatique ++ (50%) / incubation: 15J / durée ~ 15J en général
- Signes généraux: fièvre / syndrome pseudo-grippal (myalgies, asthénie)
- Polyadénopathie: S2 / Gg < 1cm / mobiles / indolores / cervicaux ++
- Cutanéo-muqueux: exanthème morbiliforme (maculeux) / angine-pharyngite ++
- Autres: diarrhée / toux / douleur abdominale / méningite lymphocytaire / pneumopathie interstitielle / paralysie faciale / neuropathie périphérique
- Disparition spontanée en quelques semaines
. Examens complémentaires
- NFS-frottis: leuco-neutropénie, lymphopénie, thrombopénie / Sd mononucléosique +++
- BH : cytolyse
- PCR ARN VIH: à partir de J10 / pic à S6 / plateau pendant 6M
- Antigénémie p24: à partir de J15 / !! n’est positif que jusqu’à J30
- Sérologie VIH: ELISA positif à partir de J21 (fenêtre sérologique)

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5
Q

Description de la phase chronique asymptomatique dans l’infection à VIH

A

. Peut durer plusieurs années
ƒ. Risque de contamination car réplication virale active
. Signes d’appel :
- adénopathies superficielles (cervicales, axillaires, inguinales) dans 20 à 50 % des cas
- thrombopénie périphérique (PTI) parfois
. Découverte souvent fortuite (dépistage systématique)

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6
Q

Description clinique / paraclinique de la phase chronique symptomatique pré-Sida (stade C) dans l’infection à VIH

A

. Examen clinique
- Manifestations cutanéo-muqueuses : candidose (oro-génitale) / zona récurrent / folliculite / leucoplasie chevelue de la langue / dermite séborrhéique de la face / prurigo / verrues / condylomes
- Manifestations générales : altération de l’état général, fébricule persistante, sueurs nocturnes abondantes, diarrhée trainante sans cause identifiable
. Examens complémentaires
- NFS-P, EPP : leuco-neutropénie, thrombopénie, anémie, hypergammaglobulinémie polyclonale
- Sérologie: ELISA sur 2 prélèvements confirmés par western blot
- PCR ARN VIH: évaluation de la charge virale

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7
Q

Description du stade SIDA

A
  • > Événements majeurs classant sida : Ensemble des manifestations opportunistes (infections et tumeurs) liées à l’immunodépression induite par le VIH : DO
    • Infections opportunistes
      • Candidose bronchique, trachéale, pulmonaire ou œsophagienne
      • Coccidioïdomycose disséminée ou extrapulmonaire
      • Cryptococcose extrapulmonaire
      • Cryptosporidiose accompagnée de diarrhées pendant plus d’1 mois
      • Infection à CMV (rétinienne ou viscérale)
      • Infection herpétique avec ulcérations cutanées chroniques > 1 mois, ou ulcérations bronchiques, pulmonaires ou œsophagiennes
      • Histoplasmose disséminée ou extrapulmonaire
      • Isosporose intestinale chronique (> à 1 mois)
      • Mycobactériose atypique généralisée.
      • Infection à Mycobacterium tuberculosis, quel que soit le site (pulmonaire ou extrapulmonaire)
      • Pneumonie à Pneumocystis jiroveci (ex-carinii)
      • Pneumopathie bactérienne récurrente
      • Leucoencéphalopathie multifocale progressive
      • Septicémie à Salmonella non Typhi
      • Toxoplasmose cérébrale
    • Tumeurs
      • Cancer invasif du col
      • Maladie de Kaposi
      • Lymphome
    • Syndrome cachectique dû au VIH
    • Pathologies liées directement au VIH
      • Encéphalite à VIH
      • Neuropathie périphérique
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8
Q

Particularités du VIH chez l’enfant

A

. Évolution sévère (15-20%) : spécificité pédiatrique
- Survenue rapide, dès les premiers mois de vie, d’infections opportunistes sévères telle que la pneumocystose
- Possible forme neurologique avec encéphalopathie : retard, troubles moteurs
- DD : déficit immunitaire combiné sévère d’origine héréditaire
. Forme lente (80-85%) : idem adulte

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9
Q

Tuberculose du patient VIH : ce qu’il faut savoir

A

. Seuil de CD4 à risque
- Pas de seuil (risque x7 lié au VIH)
. Agent responsable : mycobacterium tuberculosis
. Clinique
- Atteinte extra-pulmonaire dans 50 % des cas : ganglionnaire, hépatique, splénique, pleurale, osseuse, méningée…
- Proportion élevée de patients avec une RT normale surtout si CD4 bas
. Diagnostic
- Mise en évidence du bacille de Koch (expectorations, tubages gastriques, liquide de lavage bronchiolo-alvéolaire, prélèvement de moelle, urine, hémocultures spécifiques, prélèvements tissulaires) :
* à l’examen direct (mise en évidence de BAAR)
* en culture sur milieu de Ziehl- Neelsen (identification de la mycobactérie)
* Examen anatomopathologique (biopsie tissulaire) : granulome épithélioïde gigantocellulaire, particulièrement évocateur de Mycobactérium tuberculosis en présence de nécrose caséeuse
. Traitement
- Quadrithérapie en l’absence de résistance (rifampicine + isoniazide + pyrazinamide + éthambutol) pendant 2 mois, suivie de 4 à 10 mois de bithérapie suivant la localisation
- ATTENTION aux :
* interactions avec le traitement antirétroviral
* risque de syndrome inflammatoire de restauration immunitaire (IRIS) dans les semaines- mois suivant l’introduction d’un traitement antirétroviral efficace

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10
Q

Pneumococcies invasives et VIH : ce qu’il faut savoir

A
. Seuil de CD4 à risque
   - Pas de seuil (risque x50 à100 lié au VIH)
. Agent responsable
  - Streptococcus Pneumoniae 
. Clinique
   - Pneumonie / Septicémie
. Diagnostic 
   - Hémocultures
. Traitement 
   - Amoxicilline / C3G
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11
Q

Pneumocystose pulmonaire du patient VIH : ce qu’il faut savoir

A

. Seuil de CD4 à risque
< 200/mm3
. Agent pathogène
- Pneumocystis jiroveci (ex-carinii)
. Clinique
- I.O. la plus fréquente en France
- Tableau d’apparition progressive
- Toux sèche, dyspnée, fébricule ou fièvre, voire cyanose
- Souvent révélée comme une pneumopathie interstitielle ne répondant pas à une antibiothérapie “classique”
- Rares formes extra-pulmonaires (oculaires…)
. Diagnostic
- Dissociation clinico-biologique : hypoxémie plus importante que ne le laisse supposer le tableau clinique.
- Syndrome interstitiel bilatéral radiologique, à prédominance péri-hilaire et aux apex.
- Crachats induits ou LBA : mise en évidence de kystes ou trophozoïtes de Pneumocystis jiroveci à l’examen direct (diagnostic de certitude)
. Traitement
- En 1re intention :
. cotrimoxazole (fortes doses) pendant 3 semaines
. corticothérapie générale si PaO2 < 70mmHg : prednisone voire methylprednisone
- En cas d’allergie aux sulfamides :
. atovaquone PO
. ou aérosols quotidiens de pentamidine
. ou pentamidine IV ou IM (formes sévères)
- Prophylaxie secondaire en relais :
. cotrimoxazole à faibles doses jusqu’à CD4 > 200/mm3 pdt 3mois

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12
Q

Toxoplasmose cérébrale du patient VIH : ce qu’il faut savoir

A

. Seuil de CD4 à risque
< 200/mm3
. Agent pathogène
- Toxoplasma gondii
(réactivation endogène de kystes latents)
. Clinique
- Déficit neurologique focal dans environ la moitié des cas
- Tout tableau neurologique fébrile ou non dans ce contexte d’immunodépression doit faire évoquer le diagnostic (épilepsie, céphalées tenaces…)
- Fièvre inconstante
- Quelques rares formes extra-cérébrales notamment oculaires
. Diagnostic
- Imagerie cérébrale en urgence :
. abcès cérébraux multiples
. aspect typique en cocarde après injection de produit de contraste, entouré d’un halo hypodense d’œdème (diagnostic présomptif)
- Sérologie toxoplasmique :
. si négatif = diagnostic peu
probable
. si positif = non contributif
- PCR toxoplasma dans le LCR : peu sensible mais très spécifique
- Test thérapeutique : en l’absence d’amélioration clinique ou radiologique après 10 à 15 jours de traitement : biopsie cérébrale stéréotaxique (diagnostic de certitude)
. Traitement
- Traitement d’attaque :
. pyriméthamine + sulfadiazine pendant 6 semaines (évolution normalement favorable dès les premiers jours)
. + acide folinique pour limiter l’hématotoxicité
- Alternatives :
. cotrimoxazole IV à forte dose + acide folinique
. en cas d’intolérance sévère à la sulfadiazine : pyriméthamine
+ clindamycine ou atovaquone
- Prophylaxie secondaire en relais du traitement d’attaque (mêmes molécules à demi-dose)

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13
Q

Candidose œsophagienne du sujet VIH : ce qu’il faut savoir

A

. Seuil de CD4 à risque
< 200/mm3
. Agent pathogène : Candida
. Clinique
- Candidose orale associée à dysphagie ± douleurs rétrosternales
- Nausées, vomissements
- Inappétence, amaigrissement
. Diagnostic
- Prélèvements (oraux, œsophagiens per FOGD) positifs à Candida
- Aspects endoscopiques évocateurs (dépôts blanchâtres œsophagiens, muq. érythémateuse)
. Traitement
- En 1re intention : fluconazole (7 à 10 jours)

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14
Q

Cryptococcose du sujet VIH : ce qu’il faut savoir

A

. Seuil de CD4 à risque
< 100/mm3
. Agent pathogène
- Cryptococcus neoformans (réactivation)
. Clinique
- Méningite ou méningo- encéphalite d’installation progressive
- Céphalées, fièvre, syndrome méningé, syndrome d’HTIC
- Parfois, atteinte disséminée (pulmonaire, urinaire, cutanée)
. Diagnostic
- LCR:
. cellularité faible, hyperprotéinorachie et hypoglycorachie inconstantes
. coloration à l’encre de chine pour mise en évidence du parasite à l’examen direct puis culture
- Antigène cryptococcique dans le sang et le LCR
- IRM cérébrale :
. normale le plus svt
. prise de contraste méningée, hydrocéphalie obstructive
. Traitement
- En 1ere intention : amphotéricine B IV associée à la flucytosine IV ou PO pendant au moins 2 semaines
- Relais après évolution clinique favorable et négativation des cultures du LCR, par fluconazole 400 mg/jour pendant au moins 8 semaines supplémentaires
- Traitement d’entretien : fluconazole 200 mg/jour jusqu’à CD4 > 200/mm3

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15
Q

Cryptosporidiose, microsporidiose, isosporose et VIH : ce qu’il faut savoir

A

. Seuil de CD4 à risque
< 100/mm3
. Agents pathogènes
- Cryptosporidium
- Microsporidies
- Isospora belli
. Clinique
- Diarrhée chronique d’importance variable (de quelques selles à plusieurs litres par jour)
. Diagnostic
- Mise en évidence des parasites dans les selles par des techniques spécifiques
. Traitement
- En 1re intention pour les microsporidies et Cryptosporidium:
. restauration immunitaire par l’introduction d’un traitement
antirétroviral
- Traitements spécifiques :
. cryptosporidiose : nitazoxanide d’efficacité très relative
. microsporidiose : albendazole pour Encephalitozoon intestinalis fumagilline pour Enterocytozoon bieneusii
. Isospora belli :
* traitement spécifique indispensable et doit précéder l’introduction du traitement antirétroviral : cotrimoxazole

16
Q

Leuco-encéphalopathie multifocale progressive (LEMP) et VIH : ce qu’il faut savoir

A

. Seuil de CD4 à risque
< 100/mm3
. Agent pathogène
- Polyomavirus : Virus JC principalement
. Clinique
- Affection démyélinisante de la substance blanche
- Troubles neurologiques d’apparition progressive, selon les localisations cérébrales des lésions :
. déficit moteur (65 %)/sensitif (10-20 %)
. troubles du comportement, déficit cognitif (35 %)
. syndrome cérébelleux (30 %)
. comitialité
. classiquement, pas de céphalée ni HTIC, pas de fièvre
. Diagnostic
- IRM cérébrale :
. lésions de la substance blanche sous corticales, pariéto-occipitales
. hypo-intenses en T1
. hyper-intenses en T2
. pas d’œdème ni effet de masse
. pas de prise de contraste le plus souvent
- Détection du virus JC par amplification génomique (PCR) dans le LCR
- Biopsie cérébrale si doute diagnostique
. Traitement
- Pas de traitement spécifique
- Seul traitement : restauration immunitaire par l’introduction d’un
traitement antirétroviral
- Malgré la restauration immunitaire, l’évolution de la LEMP peut rester défavorable et fatale

17
Q

Infection à CMV et VIH : ce qu’il faut savoir

A

. Seuil de CD4 à risque
< 50/mm3
. Agent pathogène : CMV
. Clinique
- Rétinite
. la plus fréquente des manifestations à CMV
. nécrose hémorragique : troubles visuels dépendant de l’extension et de la localisation des lésions (cécité si atteinte de la macula)
- Localisations digestives :
. œsophagite, gastroduodénite, colite, cholangite
. douleurs, crampes, diarrhée, fièvre et altération de l’état
général
- Atteintes neurologiques :
. encéphalite, ventriculite, myéloradiculite, névrite, méningite
. Diagnostic
- Mise en évidence d’une virémie CMV soit par antigénémie pp65 soit par PCR plasmatique.
- Rétinite
. fond d’œil ± angiographie en cas de doute diagnostique
- Localisations digestives :
. endoscopie avec présence de lésions inflammatoires ulcérées macroscopiquement, présence de cellules à inclusions virales intranucléaires évocatrices de CMV à l’examen anatomo-
pathologique.
- Atteinte neurologique :
. isolement du CMV dans le LCR par amplification génomique (PCR)
. Traitement
- Traitement d’attaque intraveineux pendant 15 à 21 jours
. foscarnet, et/ou ganciclovir
- Traitement d’entretien
. traitement d’attaque à demi dose intraveineux, ou
. traitement oral : valganciclovir
. des injections de ganciclovir dans le corps vitré peuvent être proposées pour la rétinite

18
Q

Mycobactérioses atypiques et VIH : ce qu’il faut savoir

A

. Seuil de CD4 à risque
< 50/mm3
. Agent pathogène
- Mycobacterium avium intracellulaire (MAI)
. Clinique
- Le plus souvent infection disséminée
- Fièvre, altération de l’état général, sueurs nocturnes
- Cytopénies
- Localisations : ganglionnaire, moelle osseuse, hépatique, splénique…
. Diagnostic
- Isolement de la mycobactérie : . hémocultures sur milieu spécifique,
. prélèvement biologique (moelle osseuse, ganglion…)
- Granulomatose à l’examen anatomopathologie d’une biopsie tissulaire
. Traitement
- Association clarithromycine + éthambutol + rifabutine
- Pendant 3 à 6 mois selon les résultats cliniques, microbiologiques et la restauration immunitaire
- ATTENTION aux interactions avec traitement antirétroviral

19
Q

Infections opportunistes et VIH selon le taux de CD4

A
. Risque augmenté sans seuil
   - Tuberculose
   - Pneumococcies invasives
. CD4 < 200/mm3
   - Pneumocystose pulmonaire
   - Toxoplasmose cérébrale
   - Candidose œsophagienne 
. CD4 < 100/mm3
   - Cryptococose
   - Cryptosporidiose, microsporidiose, isosporose
   - Leuco-encéphalopathie multifocale progressive (LEMP)
. CD4 < 50/mm3
   - CMV
   - Mycobactérioses atypiques
20
Q

Maladie de Kaposi et VIH : ce qu’il faut savoir

A

. Observée quasi exclusivement chez les homosexuels masculins dans la population caucasienne.
En Afrique, touche les hétérosexuels et enfants
- liée au pouvoir oncogène vasculaire du virus HHV-8
. Clinique
- lésions cutanées infiltrées, violacées, nodulaires ou en plaques
- lésions muqueuses (palais) fréquentes
- extension cutanée et diffusion viscérale (poumon, tube digestif…) favorisée par le déficit immunitaire
. Diagnostic clinique et histologique (montrant une prolifération angiomateuse et fibroblastique)
. Traitement :
• forme strictement cutanéo-muqueuse peu étendue : le contrôle de la réplication VIH et restauration immunitaire par un traitement antirétro- viral efficace suffit le plus souvent
• atteinte sévère et/ou viscérale : chimiothérapie systémique (anthracycline liposomale – doxorubicine, daunorubicine – ou taxanes)

21
Q

Lymphome et VIH : ce qu’il faut savoir

A

. Lymphomes non Hodgkiniens :
- A un stade précoce de la maladie (CD4 > 200 ou même 400/mm3), ils sont de type Burkitt et associés à EBV dans 30-40 % des cas.
- A un stade avancé (CD4 < 100/mm3), ils sont le plus souvent immunoblastiques et quasiment toujours liés à EBV
. Maladie de Hodgkin : non reconnue comme manifestation du Sida, son incidence est cependant augmentée chez les patients infectés par le VIH et ne semble pas décroître avec l’introduction des trithérapies antirétrovirales. Elle est constamment liée à EBV dans ce contexte. Les formes les plus graves, disséminées avec atteinte viscérale (stade IV) sont les plus fréquentes.

22
Q

Encéphalite à VIH : ce qu’il faut savoir

A

. manifestation tardive
- syndrome démentiel progressif sous-cortical
. diagnostic :
• IRM : atteinte de la substance blanche et de la substance grise
• LCR : protéinorachie modérément élevée et charge virale VIH élevée.
. traitement =
- contrôle de la réplication VIH dans le système nerveux et dans le plasma en privilégiant les antirétroviraux qui passent bien la barrière hémato-encéphalique.

23
Q

Neuropathie périphérique du VIH : ce qu’il faut savoir

A
  • essentiellement sensitive, douloureuse et de progression ascendante
  • EMG ou biopsie neuromusculaire : signes d’atteinte neurogène périphérique
  • majorée par atteinte toxique ou médicamenteuse
24
Q

Diagnostic biologique du VIH

A

. Indications
- Après information et accord éclairé du patient (PMZ)
- Dans le cadre d’un bilan IST: associer [VDRL-TPHA / VHB / VHC]
- Systématique si: IST / lymphome / tuberculose / zona / infections récidivantes
- Proposer si: 1ère Cs de grossesse / examen prénuptial / FdR (homosexuel, toxico..)
. Modalités
- Dépistage par un test ELISA combiné (= Ac VIH + Ag p24) :
* si résultat négatif = absence d’infection par le VIH,
* sauf dans le cas d’une exposition supposée au VIH datant de moins de 6 semaines.
ƒ - Un test de dépistage positif doit toujours être complété par une analyse de confirmation sur le même prélèvement.
ƒ - Analyse de confirmation = Western-Blot ou Immuno-Blot.
* En cas de positivité de l’analyse de confirmation, un second prélèvement devra obligatoirement être réalisé afin d’éliminer une erreur d’identité, avec réalisation d’une nouvelle analyse de dépistage sans nouvelle analyse de confirmation si elle est de nouveau positive.
* ƒL’infection par le VIH n’est établie que lorsque le résultat de l’analyse de confirmation est positif et que des résultats concordants sont obtenus sur deux prélèvements distincts.
. Cas particuliers :
- Suspicion de primo-infection :
* l’ARN viral est détectable 8 à 10 jours après la contamination (PCR)
* l’antigénémie p24 environ 15 jours après le contage,
* les anticorps sériques de 22 à 26 jours après.
* Les tests doivent donc être répétés en cas de négativité.
- Diagnostic de l’infection VIH chez un enfant né de mère séropositive :
• persistance des anticorps maternels pendant une grande partie de la 1ère année
• l’existence d’anticorps chez les enfants infectés ne peut être affirmée qu’après 24 mois de surveillance
• diagnostic direct avec détection du virus (PCR) à la naissance, puis à l’âge de 1, 3 et 6 mois (diagnostic d’infection porté sur 2 prélèvements positifs successifs)