Item 237 - Palpitations Flashcards

1
Q

Définition des palpitations

A

Les palpitations sont un trouble subjectif correspondant à :

  • une sensation de perception anormale de battements cardiaques, normaux ou anormaux, décrite comme « le cœur se débattant » dans la poitrine ;
  • une sensation que le cœur bat trop fort (palpitation hyperkinétique), ou trop vite ou irrégulièrement (palpitation rythmique, tachycardie)

Elles peuvent être ressenties en latéro-cervical le long des axes carotides

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2
Q

signes de gravité et diagnostiques ECG urgents

connaître les symptômes alarmants et les diagnostics ECG urgents de SCA et de TV

A

Les éléments de gravité sont le terrain, la mauvaise tolérance hémodynamique et la tachycardie ventriculaire que l’on recherchera par:

L’Interrogatoire :

  • Antécédents personnels :
    • cardiopathie sous-jacente (ischémique, dilatée, hypertrophique, congénitale…),
    • troubles du rythme notamment ventriculaire,
    • stimulateur ou défibrillateur cardiaque
  • antécédents familiaux :
    • mort subite du nourrisson ou avant 35 ans dans la famille orientant vers des arythmies de cause génétique (arbre généalogique)
  • symptômes :
    • lipothymies, syncopes (Malaise/perte de connaissance)
    • signes de bas débit (cérébral : confusion, digestif : douleurs abdominales)
    • signes d’insuffisance cardiaque (dyspnée)
    • angor (lié à un syndrome coronaire aigue ou fonctionnel) (Douleur thoracique)

L’Électrocardiogramme :

  • Évoquant une urgence absolue (risque d’arrêt cardio-respiratoire) :
    • toute tachycardie régulière à QRS larges est évocatrice d’une tachycardie ventriculaire jusqu’à la preuve du contraire
    • trouble de la repolarisation évoquant un syndrome coronaire aigu
  • Éléments ECG de gravité :
    • tachycardie à QRS fins avec mauvaise tolérance clinique
    • signes de cardiopathie sous-jacente (séquelle, maladie électrique primaire)
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3
Q

notion de parallélisme électro-clinique

corrélation entre l’ECG et la clinique, stratégie de mise en évidence du diagnostic ECG

A

On distingue deux types d’enregistrement ECG :

  • L’ECG percritique :
    • C’est à dire concomitant aux palpitations permet d’établir une corrélation électroclinique. C’est le seul moyen d’obtenir un diagnostic de certitude.
    • Du fait du caractère souvent transitoire des palpitations, il est rarement obtenu lors de l’admission aux urgences ou à la consultation.
    • S’il n’a pu être obtenu lors de la prise en charge initiale, on réalisera un Holter ECG dont la durée d’enregistrement varie de 24 à 96 heures (= 1 à 4 jours) en cas de palpitations fréquentes (>1/semaine) ou un ECG ambulatoire de longue durée (7 à 21 jours) en cas de symptômes plus rares.
    • En cas de circonstances déclenchantes identifiées, on réalisera un enregistrement dans les conditions habituelles de survenue des palpitations pour sensibiliser l’examen (ex : épreuve d’effort).
  • L’ECG inter-critique :
    • Réalisé en dehors des palpitations, l’ECG est bien souvent normal.
    • Mais il peut aussi orienter sur le mécanisme des palpitations (ex : sus décalage du segment ST, pré-excitation ventriculaire, …)
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4
Q

Examens complémentaires de la prise en charge initiale

Savoir réaliser les examens complémentaires : données biologiques et autres examens complémentaires de 1ère intention

A
  • Biologie de première intention : NFS, ionogramme, TSH puis orienté selon contexte : B-HCG, D-dimères, troponines…
  • Échocardiographie : à la recherche d’une cardiopathie sous-jacente
  • Épreuve d’effort : si survenue à l’effort ou suspicion d’ischémie myocardique
  • Enregistrement ambulatoire de l’ECG : Le diagnostic repose sur l’obtention d’un tracé électrocardiographique percritique, s’il n’a pu être obtenu lors de la prise en charge initiale, on organisera :
    • En cas de palpitations fréquentes (>1/semaine) : Un Holter ECG dont la durée d’enregistrement varie de 24 à 96 heures est indiqué
    • En cas de palpitations moins fréquentes (<1/semaine) : Un ECG ambulatoire de longue durée (7 à 21 jours) est utilisé
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5
Q

Extrasystoles

Définition, diagnostic ECG, contextes à risque et causes courantes

A
  • Ce sont des battements prématurés et ectopiques :
    • en avance sur les battements « normaux » et de morphologie différente car naissant en dehors des voies de conduction normales.
    • souvent suivi d’un repos compensateur
  • On distingue les extrasystoles :
    • atriales : naissant au niveau des oreilles et ayant un aspect d’onde P’ de morphologie différente et prématurée par rapport à l’onde P sinusale, suivies d’un QRS identique au QRS de base
    • ventriculaires : naissant au niveau des ventricules et ayant un aspect de QRS large prématuré et différent du QRS basal sans onde P préalable
    • jonctionnelles : plus rares et naissant au niveau des voies de conduction hisiennes, elles prennent souvent l’aspect de QRS identiques et prématurés par rapport au QRS de base sans onde P préalable
  • Caractéristiques des extrasystoles :
    • fréquence (nb/24h)
    • répétitivité : isolée, doublets, salves
    • couplage court/long/variable (proximité de l’extrasystole par rapport à l’onde T)
    • morphologie : retard droit/gauche, mono/polymorphes
    • déclenchement à l’effort ou au repos
  • Souvent observées dans la population générale, elles ne constituent pas un élément pathologique en elles-mêmes, mais peuvent être :
    • symptomatiques (sensation d’à-coup, de battement manquant ou d’ébranlement thoracique)
    • initiatrices d’arythmies plus graves (extrasystoles atriales et fibrillation atriale ; extrasystoles ventriculaires et tachycardie/fibrillation ventriculaire).
    • On parle d’extrasystoles ventriculaires malignes si elles sont :
      • fréquentes
      • polymorphes
      • en salves
      • à couplage court (phénomène R/T)
      • déclenchées à l’effort
      • survenant sur un terrain de cardiopathie
  • Parmi les causes générales, on trouve : alcoolisation (ivresse aigue); électrocution ; pathologies respiratoires; hyperthyroïdie (goitre ou nodule thyroïdien); anomalie électrolytique (suivi d’un patient en insuffisance rénale chronique, dyskaliémie); anxiété́, dépression (humeur triste/douleur morale); grossesse ; syndrome d’apnée du sommeil.
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6
Q

Tachycardie sinusale

Contextes de tachycardie sinusale adaptative

A
  • La tachycardie sinusale se définit comme une accélération du rythme sinusal normal.
  • Elle est le plus souvent réactionnelle ou adaptative :
    • contexte physiologique : effort, émotion, stress
    • contexte cardiaque : insuffisance cardiaque, embolie pulmonaire, épanchement péricardique (dyspnée, douleur thoracique)
    • contexte extracardiaque : fièvre, sepsis (hyperthermie/fièvre); anémie (méléna/rectorragie, baisse de l’hémoglobine), hypovolémie (hémorragie aigue); hypoxémie (dyspnée); hyperthyroïdie (goitre ou nodule thyroïdien) ; grossesse ; alcoolisme (ivresse aigue); syndrome de sevrage (gestion du sevrage alcoolique contraint); médicaments.
  • Exceptionnellement, elle est isolée, on parle de tachycardie sinusale inappropriée.
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7
Q

Tachycardies jonctionnelles

A
  • Les tachycardies jonctionnelles se traduisent sur le plan clinique par des palpitation appelées « maladie de Bouveret », elles surviennent classiquement chez le sujet jeune (adolescent, adulte jeune) et sur cœur sain.
  • Elles se manifestent par :
    • des palpitations (avec parfois des battements cervicaux)
    • de début et fin brutale
    • de durée variable
    • une sensation de tachycardie régulière
    • avec polyurie post critique
    • arrêtées par les manœuvres vagales ou l’injection d’adénosine ou d’adénosine-5’-triphosphorique (ATP)
  • A l’ECG, on retrouve :
    • en per critique : une tachycardie régulière, le plus souvent à QRS fins, avec activité atriale rétrograde (négative dans les dérivations inférieures) parfois invisible ou cachée dans la repolarisation
    • en dehors des palpitations : tracé normal ou révélateur d’une pré excitation ventriculaire (syndrome de Wolff-Parkinson-White)
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8
Q

Wolff Parkinson White

A
  • Présence d’une voie accessoire atrio-ventriculaire connectant les oreillettes aux ventricules (faisceau de Kent) responsable de tachycardies jonctionnelles.
  • Manifestations ECG : la pré excitation ventriculaire est évoquée en rythme sinusal devant la triade :
    • PR court (<120ms)
    • QRS larges
    • Empâtement de la phase initiale du QRS (onde delta (δ))
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9
Q

Névrose cardiaque

Causes psychiatriques, attaques de panique

A
  • C’est un diagnostic d’élimination reposant sur un ECG percritique strictement normal, souvent obtenu grâce au monitorage de longue durée.
  • Savoir évoquer le diagnostic quand :
    • les examens cliniques et paracliniques sont tous normaux
    • il n’y a pas de pathologie cardiaque et extracardiaque identifiée
    • le patient présente des signes de dépression (humeur triste/douleur morale) ou d’anxiété
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10
Q

NOTIONS CLÉS

COLLÈGE

A
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