Hémogramme chez l'adulte et l'enfant Flashcards
Que contient une NFS?
-Mesure de la quantité totale d’hémoglobine circulante
-Nombre de globules rouges
-Concentration corpusculaire moyenne en globule rouge
-numérotation des plaquettes
-numérotation des leucocytes
-Formule leucocytaire (valeur absolue de chaque catégorie de lymphocyte).
Son indication est large. Interprétation à la fois quantitative et qualitative.
Quelles sont les normes de l’hémoglobine en fonction du sexe et de l’aage?
La norme des réticulocytes?
DU VGM?
Quelle est la norme de la concentration corpusculaire moyenne en hémoglobine?
- Homme adulte : 130 à 180 g/l
- Femme adulte : 120 à 160 g/l
- Nouveau-né : 140 à 230 g/l : baisse progressivement pour atteindre sa valeur minimale chez le nourrisson vers l’aage de 3 mois., stable entre 110 et 140 jusqu’à 4 ans pour remonter progressivement jusqu’à la norme adulte ensuite.
Réticulocytes pas fait systématiquement avec la NFS, norme entre 20 et 100 chez l’adulte et l’enfant (jusqu’à 220 chez nné)
VGM : rapport de l’hématocrite sur le nombre d’hématies : valeur normale de 82 à 98 fl. Microcytose : <80 chez adulte et <70 chez enfant entre 1 et 4 ans.
Macrocytose >100 chez adulte et >95 entre 1 et 4 ans. VGM élevé à la naissance (entre 100 et 120).
CCMH : 32 et 36 g/dl. Hypochromie si < 32, normochromie si entre 32 et 36. Hyperchromie très rare (sphérocytose héréditaire), devant faire évoquer en premier lieu une erreur de l’automate.
Teneur globulaire moyenne en hb (entre 27 et 32 pg) peu utilisée.
Comment varient les leucocytes sanguins en fonction de l’âge?
-Naissance : entre 10 et 26G/l. 3 mois : 6-12, 1 an : 6-15, 3-6 ans : 10 à 15, 10 à 12 : 4,5 à 13,5. Adulte : 4 à 10 (pareil homme et femme). Leucopénie si < 4G/l, hyperleucocytose si >10G/L.
-PNN : 1,5-7G/L
-PNE : 0,05-0,5 G/L
-PNB : 0,01-0,05 G/L
-Lympho : 1,5-4 G/L
-mono : 0,1-1G/L
Chez nné, plus de PNN. Diminution progressive des leuco jusqu’aux normes adultes (vers 10-12 ans).
Quelles sont les normes pour les plaquettes?
Entre 150 et 400 G/L. Toute thrombopénie sans manifestation clinique doit faire rechercher systématiquement une thrombopénie par agrégation des plaquettes à l’EDTA (fausse thrombopénie : aggrégation de plaquettes non détectées alors. Prélèvement de sans sur citrate si doute)
Quelles sont les anomalies demandant une prise en charge urgente par un spécialiste?
- Hémoglobine < 60 g/l chez l’adulte ou l’enfant, ou < 110 g/l chez nné ou mal tolérée.
- Hématocrite >60% (adulte)
- Neutropénie < 0,2 G/L (agranulocytose)
- Thrombopénie < 10G/L, même si pas de syndrome hémorragique
- Hyperleucocytose, cellules immatures > 20G/L
Quelles sont les différents types d’anémie et leur étiologie?
- Anémie microcytaire : trouble de la synthèse de l’hémoglobine. Plus fréquent : carence martiale. Syndromes thalassémique possibles, souvent de découverte fortuite. Les anémies inflammatoires deviennent microcytaires et hypochromes lorsqu’elles sont très chroniques.
- Anémie macrocytaire : éthylisme, déficit en cyanocobalamine (B12), ou acide folique (B9), syndrome myélodysplasique, surtout chez sujet agé. Prise de certains médicaments. Régénération médullaire (réti augmentés), hypothyroïdie (TSH, clinique), hépatopathies autre, hémopathies malignes (plus souvent normocytaires que macrocytaires).
-Anémie normocytaire : en fonction du contexte clinique et des réticulocytes :
.si regénératif : régénération médullaire après hémolyse ou hémorragie aigue post-chimio.
.Si aregénératif : altération de la moelle osseuse (atteinte centrale) explorée par le myélogramme après avoir éliminé une insuffisance rénale, une pathologie thyroïdienne et une inflammation chronique.
On parle de polyglobulie si la quantité d’hg intraérythrocytaire est augmentée.
Comment interpréter une polynucléose neutrophile à la NFS?
PNN >7 G/L. Evocation d’une infection bactérienne.:
-Généralisée (septicémie)
-localisée
Attention, pas d’augmentation des PNN dans la fièvre typhoïde, la brucellose et la tuberculose.
Certaines causes physiologiques (effort, période postprandiale, fin de grossesse, suites opératoires, nné) augmentent les PNN de manière physiologique.
Polynucléoses d’entrainement par hyperstimulation de la production médullaire : hémolyse, traitement par facteur de croissance…
Autres causes pathologiques : tabac, maladies inflammatoires, nécroses tissulaire, cancers, lympphomes, médicaments (corticoides, lithium), syndromes myéloprolifératifs.
La maladie de Vawuez et la thrombocytémie essentielle peuvent s’accompagner de PNucléose.
Comment interpréter une myélémie à la NFS?
-Passage dans le sang de formes immatures de la lignée granuleuse de la moelle (métamyélocytes, myélocytes et promyélocytes). Myélémie >2% = pathologique.
Principales étiologies :
-si transitoire:
.infections graves (septicémies)
.Anémies hémolytiques
.Réparations d’hémorragies
.Régénération médullaire à la suite d’une chimio ou d’insuffisance médullaire avec ou sans administration de facteur de croissance.
-Si chronique :
.Syndromes myéloprolifératifs
.Métastases ostéomédullaires
Erythromyélémie =Erythroblastose sanguine + myélémie
Comment interpréter une neutropénie sur un hémogramme?
-PNN <1,5 G/L
Risque majeur : infection, majeur sous 0,5G/L. Les sujets africains ont physiologiquement une valeur de PNN plus basse pouvant aller jusqu’à 1 G/L.
-Plusieurs hémogramme successifs nécessaires dans l’exploration.
Si neutropénie isolée et transitoire, évoquer en premier une cause médicamenteuse ou virale. Si neutropénie isolée asymptomatique et fluctuante : trouble de la margination des PNN. Le stress, la digestion et l’activité physique mobilisent les PNN du secteur marginal vers le secteur circulant (importance du prélèvement à jeun).les toxines bactériennes et le traitement par corticoides provoquent un recrutement des neutrophiles à partir de la moelle.
Si neutropénies non-isolées, consulter un spécialiste.
Principales étiologies des neutropénies :
-Médicaments
-Infections :
.Typhoide, brucellose
.Septicémie grave
.Hépatite virale
-Hypersplénisme
-Hémopathies malignes
-Troubles de la réparation
-Congénital
-Connectivites
-Radiations ionisantes.
Comment interpréter une hyperéosinophilie sur un hémogramme? Une hyperbasophilie?
- PNE >0,5G/L
- PNB >0,05 G/L :souvent rencontré de façon modérée dans les états allergiques. SI augmentation importante : rechercher un syndrome myéloprolifératif.
Comment interpréter une hyperlymphocytose? Une lymphopénie?
-Lymphocytose : Lymphocytes > 4 G/L: Augmentation absolue du nombre de lymphocytes sanguins.
Si hyerlymphocytose constituée de cellules normales :
.Chez l’enfant : réactionnelle à une infection bénigne : coqueluche, virose
.Chez l’adulte, surtout après 40 ans, évoquent un syndrome lymphoprolifératif (prolifération de lymphocytes b dans la moelle osseuse, et secondairement dans le sang et les organes lymphoïdes). La LLC est plus fréquente que les phases leucémies des lymphomes. SI hyperlymphocytose . immunophénotypage des lymphocytes sanguins.
-Lymphopénie : Lymphocytes < 1,5 G/L.
Recherche d’étiologie systématique si < 1g/L. Etiologies :
.Infections virales (dont sida), infections bactériennes.
.Lymphomes
.Cancers, radiothérapie, chimio et traitements immunosuppresseurs.
.Cortico
.Déficits immunitaires primitifs.
.MAI (lupus)
.Insuffisance rénale chronique
.Rares formes idiopathiques
Comment interpréter une hypermonocytose?
-Hypermonocytose : mono>1 G/L.
On distingue monocytes transitoire souvent secondaire à des pathologies infectieuses ou inflammatoires, et monocytes chronique généralement liée à une hémopathie maligne (à explorer).
Etiologie des monocytes réactionnelles : bactérienne (tuberculose, brucellose, endocardite, typhoïde), parasitaire (palu, leishmaniose), cancers, inflammation, nécrose tissulaire, phase de réparation d’une agranulocytose.
Monocytes primitives : leucémie myélomonocytaire chronique chez sujets âgés.
Leucémie aigue monoblastique.
Comment interpréter une thrombopénie?
Que faire si thrombopénie sévère?
Comment interpréter une thrombocytose
-Thrombopénie : plaquettes < 150 G/L
Penser à éliminer une fausse thrombopénie à l’EDTA, surtout si pas de purpura. Peut être de découverte systématique ou révélée par un syndrome hémorragique : purpura cutanéomuqueux, pétéchial et diffus.
Risque hémorragique variable : pas d’hémorragies spontanées si plaquettes > 50 G/L et pas de thrombopathie, risque grave sinon.
Si thrombopénie isolée sans cause évidente, myélogramme pour orienter vers une origine : centrale ou périphérique. Quand thrombopénie par isllée, bi-ou pancytopénie.
-Si thrombopénie sous 50, gestes à éviter ou à encadrer de précautions :injection IM, biopsie percutanée, intervention chirurgicale ( y compris avulsion dentaire), ponction lombaire, ponction pleurale ou péricardique, sports traumatisants.
-Thrombocytose : plaquettes > 400 G/L : on les explore si dépassent 450. Risque thrombotique, et risque hémorragique si très importantes. Elles sont réactionnelles :
.A un stress (chir, accouchement)
.A un syndrome inflammatoire
.A une carence martiale
.Splénectomie
Plus rarement causée par des syndromes myéloprolifératifs : thrombocytémie essentielle, maladie sd Vaquez, LMC, Myélofibrose primitive.
Quelles sont les indications d l’hémogramme?
-Tout signe évoquant une diminution d’une ou plusieurs lignées sanguines :
.Anémie
.Syndrome hémorragique
.Syndrome infectieux inexpliqué
-Signe évoquant une augmentation d’une ou plusieurs lignées sanguines :
.Erythrose cutanée, prurit à l’eau
.Thrombose artérielle ou veineuse
.Syndrome tumoral : adénopathies, adénomégalies
.AEG
-Certaines situations en controle en l’absence de symptômes :
.Grossesse
.Ictère
.Médecine due travail
.Préop.
.Préthérapeutique.
-Hémogramme en urgence si :
.Etat de choc
.Paleur intense
.Angine ulcéré-nécrotique ou résistante aux antibiotiques
.Fièvre élevée après la prise d’un médicament
.Purpura pétéchial avec syndrome hémorragique.
Hémogramme à faire avant toute thérapeutique pouvant potentiellement le modifier.