Gao : Chapitre 13 (Hématopathologie) Flashcards
Quelle anémie parmi les suivantes n’est pas catégorisée comme microcytaire? (GAO 2ème édition)
- Anémie ferriprive
- Thalassémie
- Anémie des maladies chroniques
- Anémies aplasiques
- Anémie sidéroblastiques
Anémies aplasiques
Quelle anémie parmi les suivantes n’est pas associée à un décompte réticulocytaire augmenté? (GAO 2ème édition)
- Anémie de Fanconi
- Anémie hémolytique
- Anémie hémorragique
- Déficience en folate partiellement traitée
- Déficience en G6PD
Anémie de Fanconi
Quelle entité parmi les suivantes n’est pas associée à la présence de cellules de Burr (echinocytes) sur un frottis sanguin? (GAO 2ème édition)
- Insuffisance rénale aiguë
- Ulcère avec saignement actif
- Myélofibrose
- Carcinome gastrique
- Déficience en pyruvate kinase
Myélofibrose
Des sphérocytes peuvent être retrouvés en association avec toutes les conditions suivantes sauf une, laquelle? (GAO 2ème édition)
- Maladie à hémoglobine C
- Transfusion
- Anémie hémolytique auto-immune
- Brûlure
- Incompatibilité ABO
Maladie à hémoglobine C
Quelle condition n’est habituellement pas associée à la présence de schistocytes? (GAO 2ème édition)
- Purpura thrombocytopénique thrombotique
- Syndrome hémolytique urémique
- Brûlures sévères
- CIVD
- Elliptocytose héréditaire
Elliptocytose héréditaire
La formation de rouleaux hématiques est retrouvée dans toutes les conditions suivantes sauf une, laquelle? (GAO 2ème édition)
- Paraprotéinémie
- Myélome multiple
- Sphérocytose héréditaire
- Diabète de type 2
- État inflammatoire aiguë/chronique
Sphérocytose héréditaire
Quelle condition parmi les suivantes n’est pas associée à la présence de cellules en cibles sur un frottis périphérique? (GAO 2ème édition)
- Thalassémie
- Anémie ferriprive
- Maladie hépatique
- Anémie mégaloblastique
- Maladie à hémoglobine C
Anémie mégaloblastique
Des ovalocytes sont retrouvés dans toutes les conditions sauf une, laquelle? (GAO 2ème édition)
- Thalassémie
- Anémie ferriprive
- Déficience en acide folique
- Élliptose héréditaire
- Anémie sidéroblastique
Anémie sidéroblastique
Quelle condition parmi les suivantes n’est pas associée à la présence de stomatocytes à l’examen du frottis périphérique? (GAO 2ème édition)
- Myélofibrose
- Anémie hémolytique immune
- Syndrome Rh null
- Maladies hépatiques chroniques
- Agents érythrocytotoxiques
Agents érythrocytotoxiques
Quelle condition parmi les suivantes n’est pas associée à la présence de dacryocytes? (GAO 2ème édition)
- Splénectomie
- Anémie aplasique
- Myélofibrose
- Thalassémie
- Atteinte métastatique de la moelle osseuse
Anémie aplasique
Des acanthocytes sont typiquement associés à toutes les conditions suivantes sauf une, laquelle? (GAO 2ème édition)
- Abêtalipoprotéinémie
- Alcoolisme chronique
- Anémie falciforme
- Maladie hépatique sévère
- Splénectomie
Anémie falciforme
Quelle condition parmi les suivantes ne peut pas être associée à la présence d’une translocation t(9;22)? (GAO 2ème édition)
- Leucémie myéloïde aiguë
- Leucémie myéloïde chronique
- Leucémie/Lymphome lymphoblastique B
- Leucémie/Lymphome lymphoblastique T
- Toute ces réponses peuvent être associées à la présence d’une translocation t(9;22)
Leucémie/Lymphome lymphoblastique T
Quelle affirmation parmi les suivantes est fausse en ce qui concerne la leucémie myéloïde chronique? (GAO 2ème édition)
- La présence d’une fusion BCR-ABL1 est le facteur le plus important dans la pathogenèse de la LMC
- Les inhibiteurs des tyrosines kinases sont la principale modalité thérapeuthique dans le traitement de la LMC
- Une augmentation du pourcentage de blastes (>10%, mais <20%) est le seul critère diagnostic de progression d’une LMC en phase d’accélération
- Les cas de LMC avec études cytogénétiques normales peuvent révéler la présence d’une fusion BCR-ABL1 par RT-PCR
- Les cas de LMC transformés en LMA sont associés avec des altérations de TP53, MYC ou AML1/EVI1
Une augmentation du pourcentage de blastes (>10%, mais <20%) est le seul critère diagnostic de progression d’une LMC en phase d’accélération
Quelle affirmation parmi les suivantes est fausse en ce qui concerne la polycythémie vraie? (GAO 2ème édition)
- L’incidence annuelle de PV en Occident est plus élevée qu’au Japon et en Asie de l’Est
- La majorité des patients avec PV (>95%) présentent des niveaux sériques abaissés d’EPO et d’EEC, ou une mutation JAK2
- La plupart des cas de PV présentent des caractéristiques morphologiques diagnostiques même en phase pré-polycythémique précoce
- La majorité des patients avec PV (>95%) ne présentent pas d’évidence de fer visible à la biopsie de moelle osseuse/aspirat
- Les PV en phase myélofibrotiques tardives sont définies par une érythropoïèse progressive et une diminution de la prolifération mégacaryocytaire
- Les PV en phase myélofibrotiques tardives sont définies par une érythropoïèse progressive et une diminution de la prolifération mégacaryocytaire
Quelle affirmation parmi les suivantes n’est pas applicable à la myélofibrose primaire (PMF)? (GAO 2ème édition)
- Le stade pré-fibrotique de la PMF est caractérisée par une moelle osseuse hypercellulaire avec une prolifération de mégacaryocytes atypiques
- Le stade fibrotique de la PMF est défini par une réaction leuco-érythroblastique et une organomégalie
- Le stade pré-fibrotique de la PMF est associé avec la présence de nombreux dacryocytes dans le sang périphérique
- Une augmentation de la fibrose réticulinique de la moelle osseuse associée à une hématopoïèse extra-médullaire sont des trouvailles morphologiques caractéristiques de la PMF
- Des mégacaryocytes atypiques avec des noyaux en nuages et la présence d’hématopoïèse extra-médullaire sont deux trouvailles fréquentes en contexte de PMF
Le stade pré-fibrotique de la PMF est associé avec la présence de nombreux dacryocytes dans le sang périphérique
Quelle affirmation parmi les suivantes n’est pas applicable à la thrombocytose essentielle (ET)? (GAO 2ème édition)
- Une thrombocytose marquée persistante (>450) est une caractéristique diagnostique d’ET, surtout lorsque supporté par la présence d’une mutation JAK2
- Certains cas d’ET avec thrombocytose marquée sont associés avec des anomalies du chromosome 3
- La biopsie de moelle osseuse peut être utile pour exclure d’autres néoplasies myéloïdes se présentant avec une thrombocytose (syndrome myélodysplasique avec délétion 5q, anémie réfractaire avec sidéroblastes en anneaux et thrombocytose)
- La présence de mégacaryocytes géants avec noyaux lobulés en bois de cerfs sont caractéristiques de la thrombocytose essentielle
- 40-50% des cas d’ET présentent une mutation JAK2, 20% une mutation de CALR et 5% une mutation de MPL
Certains cas d’ET avec thrombocytose marquée sont associés avec des anomalies du chromosome 3
Quelle affirmation parmi les suivantes n’est pas applicable à la leucémie myélomonocytaire chronique (CMML)? (GAO 2ème édition)
- Une monocytose persistante (>1,0) sans cause connue pour au-moins 3 moins est la première pré-condition nécessaire au diagnostic de CMML
- Les cas de CMML peuvent être associés avec une dysplasie médullaire légère à modérée
- Les cas de CMML avec éosinophilie associés avec une t(5;12) ne nécessitent pas d’être davantage investigués moléculairement afin de les sous-classifier
- Une atteinte extra-médullaire de la pulpe rouge, de la peau, des sinusoïdes hépatiques et des ganglions lymphatiques peut être retrouvés dans la CMML
- La présence de foyers de prolifération nodulaire de cellules dendritiques plasmocytoïdes est une caractéristique morphologique pouvant être associée à la CMML
Les cas de CMML avec éosinophilie associés avec une t(5;12) ne nécessitent pas d’être davantage investigués moléculairement afin de les sous-classifier
Quelle affirmation parmi les suivantes est fausse en ce qui concerne les syndromes myélodysplasiques? (GAO 2ème édition)
- Des mégacaryocytes dysplasiques et une dysérythropoïèse peuvent être retrouvés en association avec une exposition à des agents chimiothérapeutiques ou des toxines, certaines infections virales et à des anomalies congénitales
- Avec la disponibilité des tests pour la mutation SF3B1, la présence de sidéroblastes en anneaux n’est plus nécessaire au diagnostic d’anémie réfractaire avec sidéroblastes en anneaux
- La signification clinique associée à la présence de bâtonnets d’Auer en contexte de syndrome myélodysplasique avec <5% de blastes est inconnue
- Des neutrophiles de Pelger-Huet peuvent être retrouvées en contexte de syndrome myélodysplasique tout comme dans des conditions non-néoplasiques
- Approximativement 10% des cas de syndrome myélodysplasique
- sont associés à une moelle osseuse hypoplasique ou à une fibrose médullaire
Avec la disponibilité des tests pour la mutation SF3B1, la présence de sidéroblastes en anneaux n’est plus nécessaire au diagnostic d’anémie réfractaire avec sidéroblastes en anneaux
Quelle affirmation parmi les suivantes est fausse en ce qui concerne les leucémies myéloïdes aiguës (LMA) avec anomalies génétiques récurrentes? (GAO 2ème édition)
- Toutes les néoplasies myéloïdes avec t(8;21)(q22;q22), inv(16)(p13.1;q22) et t(15;17)(q22;q12) sont considérées comme des LMA, peu importe le nombre de blastes
- Les blastes retrouvés en contexte de LMA avec t(8;21)(q22;q22) présentent habituellement un cytoplasme granulaire abondant avec un halo périnucléaire proéminent et un nombre augmenté de précurseurs éosinophiles
- Toutes les néoplasies myéloïdes avec t(9;11)(p23;q34), inv(3)(q21;q26.2) et t(3;3)(q21;q26.2) sont considérées comme des LMA, peu importe le nombre de blastes
- Les cas de LMA avec inv(16)*p13.1;q22) présentent habituellement des caractéristiques myélomonocytaires avec un nombre variables de précurseurs éosinophiles avec grosses granules éosinophiles
- Les cas de leucémie promyélocytaire aiguë avec t(15;17) PML-RARA sont sensibles au traitement par acide rétinoïque (ATRA) et l’expression du CD56 est associé avec un moins bon pronostic
Toutes les néoplasies myéloïdes avec t(9;11)(p23;q34), inv(3)(q21;q26.2) et t(3;3)(q21;q26.2) sont considérées comme des LMA, peu importe le nombre de blastes
Quelle affirmation parmi les suivantes n’est pas vrai en ce qui concerne les variantes de leucémie myéloïdes aiguës (LMA)? (GAO 2ème édition)
- La plupart des cas de LMA avec changements myélodysplasiques sont associés à un antécédent de thérapie cytotoxique
- Dans la classification révisé du WHO (2016), la majorité des cas anciennement diagnostiqués comme érythroleucémie aiguë seront catégorisés comme SMD-RAEB2
- Les néoplasies myéloïdes associés à un traitement (incluant les t-LMA/t-SMD et les t-LMA/t-SMD/t-NMP) représentent 10-20% des LMA et sont habituellement associés à un antécédent de radiothérapie ou de prise d’agents alkylants
- Les cas de LMA avec différenciation minimale se présentant avec des blastes agranulaires de taille moyenne peuvent nécessiter des études immunophénotypiques pour être distinguées d’une leucémie lymphoblastique aiguë ou d’une leucémie mégacaryoblastique
- Les LMA avec maturations représentent 10% des cas de LMA et sont fréquemment associés à la présence de bâtonnets d’Auer. Dans ces cas, les promyélocytes, myélocytes et neutrophiles représentent au-moins 10% des cellules de la moelle osseuse
La plupart des cas de LMA avec changements myélodysplasiques sont associés à un antécédent de thérapie cytotoxique
Quel marqueur immunohistochimique n’est habituellement pas exprimé par les cellules précurseures lymphoblastiques? (GAO 2ème édition)
- TDT
- CD34
- CD1a
- CD10
- Chaînes lourdes cytoplasmiques IgM
- CD68
CD68
La leucémie/lymphome lymphoblastique B est la leucémie aiguë la plus fréquemment diagnostiquée chez l’enfant. Quelles trouvailles cliniques/moléculaires sont associées à un moins bon pronostic? (GAO 2ème édition)
- Âge <2 ans et >10 ans
- Décompte leucocytaire de >100 000 au diagnostic
- Aberrations du gène MLL
- Présence d’une translocation t(9;22)
- Maladie résiduelle minimale détectable suite à la chimiothérapie d’induction
- Aucun des points ci-dessus
- Tous les points ci-dessus
Tous les points ci-dessus
Quelle affirmation parmi les suivantes n’est pas applicable à la leucémie/lymphome lymphoblastique B? (GAO 2ème édition)
- La plupart des protocols de traitement considèrent que la moelle doit être occupée à au-moins 25% par des blastes afin de considérer une néoplasie comme une leucémie lymphoblastique aiguë
- La leucémie lymphoblastique aiguë est plus fréquente chez les enfants et 75% des cas surviennent chez des enfants de <6 ans
- La forme la plus fréquente d’atteinte extramédullaire est une masse médiastinale
- Les patients avec lymphome lymphoblastique B sans leucémie sont habituellement asymptomatiques et la plupart présentent une maladie à stade limité
- La leucémie/lymphome lymphoblastique B est associée à un bon pronostic et >95% des enfants atteints présentent une rémission complète
La forme la plus fréquente d’atteinte extramédullaire est une masse médiastinale
Quelle affirmation parmi les suivantes est fausse en ce qui concerne la leucémie/lymphome lymphoblastique T? (GAO 2ème édition)
- Les cas de leucémies/lymphomes lymphoblastiques T représentent 15% des cas de LLA pédiatriques et sont plus fréquentes chez les adolescents de sexe masculin
- Les cas de LLA-T sont habituellement associés à un décompte leucocytaire élevé, cependant, le diagnostic devrait être évité lorsque les blastes représentent >20% des cellules. Comparativement à la LLA-B, l’hématopoïèse des trois lignées est habituellement préservée
- Les cas de LLA-T avec hyperdiploïdie sont plus fréquents chez les enfants plus âgés et sont associés à un très bon pronostic
- Les cas de LLA-T sont habituellement TdT positifs et expriment le CD3 au-niveau du cytoplasme avec co-expression fréquente du CD4 et du CD8
- La LLA-T pédiatrique est une maladie à haut risque et aucun sous-groupe avec anomalie génétique récurrente et pronostic favorable n’a été identifié
Les cas de LLA-T avec hyperdiploïdie sont plus fréquents chez les enfants plus âgés et sont associés à un très bon pronostic
Quel profil immunohistochimique parmi les suivants n’est pas retrouvé en association avec des plasmocytes néoplasiques? (GAO 2ème édition)
- Expression du CD138, du CD38, de l’EMA et du MUM1
- Expression de la cycline D1/D3
- Restriction monotypique des chaînes légères
- Expression aberrante du CD56 et du CD117
- Absence de marquage pour le CD45/CD20/CD43
Absence de marquage pour le CD45/CD20/CD43
Nommez des tests de laboratoires utilisés pour diagnostiquer une anémie ferriprive? (GAO 2ème édition)
- Fer sérique
- Capacité totale de liaison du fer
- Protoporphyrine érythrocytaire libre
- Transferrine
- Ferritine
- CBC
Comparez l’anémie ferriprive et l’anémie sidéroblastique en ce qui a trait aux causes sous-jacentes, aux symptômes associés, aux anomalies de laboratoires et aux traitements? (GAO 2ème édition)
-
Causes :
- Anémie ferriprive : consommation inadéquate de fer; mauvaise absorption du fer; perte sanguine excessive
- Anémie sidéroblastique : héréditaire; alcoolisme; empoisonnement au plomb; anémie sidéroblastique congénital
-
Symptômes :
- Anémie ferriprive : pâleur; fatigue; altération des ongles; chéilite; glossite
- Anémie sidéroblastique : faiblesse; pâleur; palpitations
-
Laboratoires :
- Anémie ferriprive : diminution du fer sérique et de la ferritine; augmentation de la capacité totale de liaison du fer; diminution des réserves médullaires de fer; présence de cellules en cibles
- Anémie sidéroblastique : augmentation du fer sérique; diminution de la capacité totale de liaison du fer; augmentation des réserves médullaires de fer; sidéroblastes en anneaux dans l’aspirat de moelle osseuse; corps de Pappenheimer
-
Traitements :
- Anémie ferriprive : prise orale ou parentérale de fer
- Anémie sidéroblastique : pyridoxine ou retrait de la substance toxique causale (plomb, alcool, médicament)
Comment peut-on différencier l’anémie ferriprive de l’anémie des maladies chroniques? (GAO 2ème édition)
- Les niveaux de fer sériques sont semblables dans les deux entités
- Le pourcentage de saturation de la transferrine est diminuée dans les deux, mais est habituellement de >10% dans l’AMC et de <10% dans l’AF
- Les niveaux de ferritines sont diminués dans l’AF et augmentés dans l’AMC
- La capacité totale de liaison en fer est diminuée dans l’AMC et augmentée dans l’AF
Quels sont les principaux mécanismes pathophysiologiques de l’anémie des maladies chroniques, en incluant l’anémie associée à l’insuffisance rénale? (GAO 2ème édition)
- Réaction immunologique cytokinique à un organisme étranger ou autre (néoplasies par exemple) avec suppression de l’érythropoïèse dans la moelle osseuse
- Dans l’anémie associée à l’insuffisance rénale, il y a diminution de l’érythropoïèse par diminution de la production d’EPO rénale
Quelles maladies/conditions sont fréquemment associées à une anémie des maladies chroniques? (GAO 2ème édition)
- Conditions inflammatoires (lupus, arthrite rhumatoïde et colite ulcéreuse)
- Infections (VIH, tuberculose, pyélonéphrite)
- Néoplasies (lymphome, leucémie, carcinomes)
Nommez les causes et les mécanismes associés à l’anémie mégaloblastique? (GAO 2ème édition)
-
Causes :
- L’anémie mégaloblastique est causée par une déficience en folate ou en vitamine B12
-
Mécanismes :
- Cette déficience altère la synthèse de l’ADN, mais pas de l’ARN, ce qui entraîne un déséquilibre de maturation entre le cytoplasme et le noyau, ce qui favorise la formation de cellules aux gros noyaux immatures avec un cytoplasme relativement normal
Quels sont les principaux tests de laboratoires qui aident au diagnostic de l’anémie mégaloblastique? (GAO 2ème édition)
- Vitamine B12 sérique
- Folate sérique et hématique
- Anticorps anti-facteurs intrinsèque
- LDH
- Homocystéine
- Fer sérique
- Acide méthylmalonique
Quels sont les défauts génétiques associées avec la sphérocytose et l’elliptocytose héréditaire? (GAO 2ème édition)
- Sphérocytose héréditaire : surtout une altération du gène ANK1 qui code pour la protéine ankyrine
- Elliptocytose héréditaire : surtout une altération des gènes codants pour les chaînes alpha et bêta de la spectrine, ou pour la protéine 4.1
Quels sont les principaux tests de laboratoire utilisés pour diagnostiquer la sphérocytose héréditaire? Quelles sont les trouvailles attendues? (GAO 2ème édition)
- Frottis de sang périphérique : sphérocytes et décomptes réticulocytaire augmenté
- Test de fragilité osmotique : augmentation de la fragilité osmotique
- Coloration pour l’EMA à la cytométrie de flux : la fluorescence pour l’EMA est diminuée
Comparez et contrastez la morphologie au frottis sanguin associée à la déficience en G6PD et à la déficience en pyruvate kinase? (GAO 2ème édition)
-
Déficience en G6PD :
- Corps de Heinz
- Degmacytes (cellules mordues)
- Polychromasie (réticulocytose)
-
Déficience en pyruvate kinase :
- Hématies spiculées
- Anisopoïkilocytose marquée
- Polychromasie (réticulocytose)
Quels sont les tests les plus communément utilisés pour détecter la déficience en G6PD? (GAO 2ème édition)
- Essaie quantitatif pour G6PD
- Test de fluorescence
- Test de réduction à la méthémoglobine
- Analyse du frottis de sang périphérique à la recherche de degmacytes
- Screening à la recherche de corps de Heinz
Quelle est l’hémoglobinopathie cliniquement significative la plus commune? Quelle est son étiologie? Quelles sont ses conséquences cliniques? (GAO 2ème édition)
- Hémoglobine S
-
Étiologie :
- Remplacement d’un acide glutamique par une valine dans une chaîne bêta, ce qui cause une altération de la solubilité de l’hémoglobine
-
Conséquences :
- L’atteinte homozygote est associée au phénotype de l’anémie falciforme
- Hémolyse modérée/sévère
- Crise avec blocage des vaisseaux sanguins et ischémies/évènements micro-thrombotiques
- L’atteinte homozygote est associée au phénotype de l’anémie falciforme
Quels tests de laboratoire sont utilisés afin de diagnostiquer les hémoglobinopathies? (GAO 2ème édition)
- CBC et frottis du sang périphérique
- Test de solubilité de l’hémoglobine S
- Chromatographie liquide
- Gel d’électrophorèse de l’hémoglobine
- Études moléculaires (PCR et séquençage de l’ADN)
- Test de stabilité de l’isopropanol
Comparez et contrastez la maladie de l’hémoglobine C, la maladie de l’hémoglobine E et la maladie de l’hémoglobine H en ce qui a trait à la morphologie des hématies? (GAO 2ème édition)
-
Hémoglobine C :
- Nombreuses cellules en cibles
- Cristaux d’hémoglobine C
- Hématies repliées
-
Hémoglobine E :
- Microcytes hypochromiques
-
Hémoglobine H :
- La coloration du “Brilliant cresyl blue” met en évidence les précipités d’hémoglobine H
Nomme la cause de la thalassémie et les 2 principales catégories de thalassémie? (GAO 2ème édition)
- Cause : défaut génétique entraînant une altération de la synthèse des chaînes de globine avec débalancement du ratio de chaînes alpha/bêta
-
Catégories :
- Alpha-thalassémie
- Bêta-thalassémie
Décrivez le variant hémoglobine M et ses associations génétiques? (GAO 2ème édition)
- L’hémoglobine M est caractérisée par une substitution d’un acide aminé favorisant ainsi la formation de méthémoglobine et se liant plus difficilement à l’oxygène
- L’hémoglobine M est retrouvée chez les patients atteint de la méthémoglobinémie autosomique dominante héréditaire
- Les patients hétérozygotes sont cyanosés alors que la forme homozygote est létale
Comparez les manifestations cliniques et les trouvailles de laboratoires associées aux anémies hémolytiques auto-immunes chaudes et froides? (GAO 2ème édition)
-
Apparition :
- AHAI chaude : soudain
- AHAI froide : graduel
-
Jaunisse :
- AHAI chaude : présente
- AHAI froide : habituellement absente
-
Splénomégalie :
- AHAI chaude : présente
- AHAI froide : absente
-
Type d’immunoglobuline :
- AHAI chaude : IgG
- AHAI froide : IgM
-
Morphologie des hématies :
- AHAI chaude : sphérocytes
- AHAI froide : hématies agglutinées
-
Association clinique :
- AHAI chaude : habituellement auto-immune
- AHAI froide : habituellement infectieuse
-
Test direct aux antiglobulines :
- AHAI chaude : positif (IgG Ab monospécifique)
- AHAI froide : positif (C3d monospécifique)
-
Mécanisme d’hémolyse :
- AHAI chaude : extravasculaire (système réticulo-endothélial)
- AHAI froide : intravasculaire (complément)
Quelles sont les principales causes d’anémie hémolytique microangiopathiques et à quels médicaments est-elle associée? (GAO 2ème édition)
-
Causes :
- L’anémie hémolytique microangiopathique résulte de la fragmentation des hématies secondairement aux dommages endothéliaux des artérioles par micro-thrombi plaquettaires et dommages ischémiques
- Ce groupe de maladie inclut le purpura thrombocytopénique thrombotique, le syndrome urémique hémolytique et la CIVD
-
Médicaments associés :
- Mitomycine
- Cyclosporine
- Tacrolimus
Comparez et contrastez les 3 causes d’anémie hémolytique microangiopathique. (GAO 2ème édition)
-
Purpura thrombocytopénique thrombotique :
-
Causes :
- Idiopathique
- Maladies auto-immunes
-
Symptômes :
- Thrombocytopénie
- Fièvre
- Insuffisance rénale
- Signes neurologiques
-
Traitements :
- Plasmaphérèse et immunosuppression
-
Causes :
-
Syndrome urémique hémolytique :
-
Causes :
- Colite hémorragique
-
Symptômes :
- Diarrhées sanglantes
- Douleur
- Saignements
-
Traitements :
- Traitement de support
-
Causes :
-
CIVD :
-
Causes :
- Sepsis
- Cancer
- Complications obstétricales
- Morsures de serpents
-
Symptômes :
- Hémorragie
-
Traitements :
- Remplacement des facteurs de la coagulation par cryoprécipités
-
Causes :
Comparez et contrastez la malaria, la babésiose et la bartonellose. (GAO 2ème édition)
-
Malaria :
- Cause : infection par le Plasmodium sp.
- Localisation : Afrique et Asie
- Symptômes : fièvre cyclique, anémie et splénomégalie
- Trouvailles de laboratoires : inclusions dans les hématies
-
Babésiose :
- Cause : infection par le Babesia microti
- Localisation : Nord-Est des États-Unis
- Symptômes : fièvre non-cyclique et céphalée
- Trouvailles de laboratoires : inclusions parasitaires en anneaux
-
Bartonellose :
- Cause : infection par le Bartonella henselae
- Localisation : mondiale
- Symptômes : fièvre, fatigue et lymphadénopathie (lymphadénite nécrosante)
- Trouvailles de laboratoires : détection des bacilles par la coloration de Warthin-Starry
Quels sont les tests fréquemment utilisés dans la détection de l’hémoglobinurie paroxystique nocturne, et à quelle néoplasie myéloïde cette entité est-elle associée? (GAO 2ème édition)
-
Tests :
- Cytométrie de flux pour le CD55 et le CD59
- Hémosidérine urinaire
- Test de lyse au sucrose
- Test d’acidification du sérum
- Associé avec les syndromes myélodysplasiques et l’anémie aplasique
Quelles sont les causes d’anémie aplasique primaire et secondaire? (GAO 2ème édition)
-
Primaire :
- Habituellement idiopathique
- Peut être associée à un processus auto-immun
-
Secondaire :
- Souvent causée par des infections (VIH, EBV, hépatites ou influenza)
- Souvent associé à des médicaments/toxines (benzène, chloramphenicol, AINS, chimiothérapie et insecticide)
Décrivez les trouvailles au-niveau du sang périphérique et de la moelle osseuse associée à l’anémie aplasique. (GAO 2ème édition)
- Le sang périphérique présente une pancytopénie marquée
- Les hématies sont souvent macrocytaires
- La moelle osseuse est hypocellulaire, souvent avec une cellularité de <10%
- Le nombre de plasmocytes et petites cellules lymphoïdes réactionnelles est habituellement augmenté
Quels sont des sites fréquemment visés pour effectuer une biopsie/aspiration de moelle? (GAO 2ème édition)
- Crête iliaque postérieure
- Sternum
Nommez des études complémentaires histochimiques fréquemment utilisées dans l’évaluation d’une moelle osseuse? (GAO 2ème édition)
- Bleu de Prusse
- Réticuline
- Études cytochimiques :
- Peroxidase spéciale
- Phosphatase alcaline leucocytaire
- Naphtol-ASD chloroacétate estérase
Nommez 3 études complémentaires autre que les IHC ou la cytométrie de flux qui sont fréquemment utilisés dans le diagnostic et la sous-classification des néoplasies hématolymphoïdes. Donnez 1-2 exemples de tests spécifiques effectués par chacune de ces techniques? (GAO 2ème édition)
-
Cytogénétiques moléculaires (FISH) :
- c-MYC
- BCR-ABL1
-
PCR :
- IGH/TCR/BCL-2/BCL-1/JAK2/FLT-3
-
ISH :
- EBER
- CMV
Les études immuno-phénotypiques sont essentielles à la sous-classification correcte des désordres hémato-lymphoïdes. Nommez et décrivez 2 méthodes de laboratoires qui permettent de caractériser immunophénotypiquement des cellules d’intérêts? (GAO 2ème édition)
-
Cytométrie de flux :
- Des cellules viables non-fixées sont mises en suspension et mises en contact avec des anticorps contre différents CD associés à des fluorochromes. Elles sont par la suite analysées par marquage laser pour détecter la présence de marquage.
- Les histogrammes obtenues permettent de reconstruire l’immunophénotype des cellules
-
Immunohistochimie :
- Nécessite du tissu fixé à la formaline et inclus dans de la paraffine
- Le tissu est chauffé afin d’augmenter la réaction anticorps-antigène que l’on veut mettre en évidence
- Un anticorps reconnaissant une certaine protéine est appliqué sur le tissu, puis un système de détection du complexe antigène-anticorps est utilisé
- Le résultat ainsi obtenu est analysé par un pathologiste en association avec les trouvailles morphologiques
Quelles informations doivent être connues afin d’interpréter adéquatement une biopsie de moelle osseuse? (GAO 2ème édition)
- Histoire clinique
- Études de laboratoires pertinentes (CBC, LDH, niveaux de bêta-2-microglobulines, électrophorèse des protéines sériques)
- Informations tirés du frottis de sang périphérique, de l’aspirat de moelle osseuse, des blocs cellulaires et des anciennes biopsies
Comment doit-on prendre en charge un spécimen de biopsie de moelle osseuse? (GAO 2ème édition)
- Noter le nombre de frottis effectués (sang périphérique, aspirat de moelle osseuse et apposition de la biopsie de moelle osseuse)
- Mesurer la taille des fragments biopsiques
- Soumettre une portion de tissu pour études cytogénétiques dans un tube avec héparine sodique ou salin ou RPMI
- Soumettre une portion du spécimen pour l’immunophénotypage par cytométrie de flux (tube ACD ou EDTA)
- Il faut faire attention à ne pas trop (ou pas assez) décalcifier la biopsie
Quels sont les éléments qu’il est recommandé de rapporter en contexte de biopsie/résection en contexte de spécimen de moelle osseuse? (GAO 2ème édition)
- Type de spécimen
- Diagnostic
- Statut de l’hématopoïèse des trois lignées ainsi que le pourcentage d’éléments anormaux
- Présence/Absence d’excès de blastes/maladie résiduelle
- Trouvailles anormales dans le sang périphérique
- Résultat des études complémentaires :
- Cytogénétique
- FISH
- Test BCR-ABL1 par RT-PCR
- Analyse mutationnel JAK2
Quelle est la première étape dans l’évaluation moléculaire des néoplasies myéloprolifératives? (GAO 2ème édition)
- Tous les patients avec néoplasies myéloprolifératives (surtout si associé à une leucocytose neutrophilique) devraient être testés pour t(9;22); BCR-ABL1 par caryotype et FISH
- Tous les patients avec éosinophilie chronique et les patients avec néoplasies myéloprolifératives avec leucocytose éosinophilique devraient être testés pour anomalies des gènes PDGFRA, PDGFRB et FGFR1
- Des tests moléculaires additionnelles doivent être effectués lorsque les trouvailles cytogénétiques et/ou FISH sont non-spécifiques ou négatives
Quelles sont les méthodes permettant d’évaluer la présence d’une mutation JAK2 V617F? (GAO 2ème édition)
- PCR spécifique à l’allèle
- Séquençage Sanger
- Pyroséquençage
- Séquençage de nouvelle génération
Quelles maladies sont souvent associées avec une mutation JAK2 V617F? (GAO 2ème édition)
- Trouvaille caractéristique des néoplasmes myéloprolifératifs chroniques
- PV (95%)
- MFP (40-50%)
- ET (40-50%)
Pour quelles maladies traitées par inhibiteur des tyrosines kinases est-ce que la présence d’une mutation de c-KIT est-elle importante cliniquement? (GAO 2ème édition)
- Mastocytose
- GIST
- LMA
Nommez les marqueurs utilisés en cytométrie de flux pour caractériser les cellules lymphoïdes? (GAO 2ème édition)
- Marqueurs B : CD19; CD20; CD22; CD79a; CD10; kappa; lambda
- Marqueurs T : CD2; sCD3/cyCD3; CD4; CD5; CD7; CD8; TdT
- Marqueurs T/NK : CD1a; CD2; CD3; CD4; CD5; CD7; CD8
Décrivez brièvement les caractéristiques cliniques/diagnostiques associées à la leucémie myéloïde chronique? (GAO 2ème édition)
- La leucémie myéloïde chronique est définie par une leucocytose périphérique marquée avec pic neutrophilique et myélocytaire
- Les phases de la LMC incluent la phase chronique, la phase d’accélération et la phase blastique
Nommez les trouvailles qui permettent de poser le diagnostic de LMC en phase d’accélération? (GAO 2ème édition)
- Leucocytose persistante (>10 * 109/L)
- Thrombocytose persistante avec décompte plaquettaire de >1000 *109/L
- Thrombocytopénie persistante avec décompte plaquettaire de <100*109/L
- Basophilie de 20% ou plus dans le sang périphérique
- Augmentation du nombre de blastes dans le sang périphérique ou la moelle osseuse (10-19%)
- Évolution cytogénétique clonale
Quelle est l’anomalie cytogénétique la plus importante associée à la leucémie myéloïde chronique? Décrivez les tests permettant de détecter cette anomalie? (GAO 2ème édition)
- t(9;22) avec gène de fusion BCR-ABL1
-
Tests :
- Caryotype conventionnel, FISH ou qRT-PCR
- FISH fusion pour BCR-ABL1
Quelle est la méthode la plus sensible pour détecter la présence d’une fusion BCR-ABL1 et pour monitorer la réponse/résistance/progression du patient? (GAO 2ème édition)
- Test sérié des patients par qRT-PCR à la recherche d’une fusion BCR-ABL1 en contexte de thérapie ITK
- Rapporter le résultat de PCR en utilisant l’échelle standardisée
- Une réponse moléculaire majeure est définie par une valeur de qRT-PCR pour BCR-ABL1 de 0.1% ou-moins et une réduction de 3 log par rapport aux valeurs de base
- Une réponse moléculaire complète est définie par des niveaux sériques de BCR-ABL1 indétectable avec une sensibilité de 4.5 log