Évaluation audiologique au- delà de l’audiogramme Flashcards
Quel est le rôle principal de l’audiologiste dans le processus d’appareillage au Québec selon le Code des professions ?
L’audiologiste évalue les troubles de l’audition, ajuste les aides auditives dans le cadre d’une intervention audiologique, et effectue l’évaluation fonctionnelle des patients pour déterminer un plan de traitement.
Quelles sont les difficultés courantes des personnes ayant des pertes auditives ?
Les personnes ayant des pertes auditives peuvent éprouver des difficultés à comprendre les conversations, à percevoir certains sons environnementaux, à participer à des activités sociales, et à entendre dans des environnements bruyants.
Quelles sont les étapes du processus d’amplification auditif ?
1.Première rencontre : Évaluation de base
2.Évaluation additionnelle (PÉATCs, ÉOA)
3.Évaluation des appareils auditifs
4.Programmation initiale (par l’audioprothésiste)
5.Premier suivi : premières modifications
6.Deuxième suivi : autres modifications et réparations
7.Évaluation annuelle
Quelles évaluations font partie de l’évaluation de base lors de la première rencontre selon l’OOAQ ?
Motif de consultation et histoire de cas
Otoscopie
Extraction du cérumen (si nécessaire)
Impédancemétrie
Audiométrie tonale et vocale
Mesure des niveaux d’inconfort
Évaluation globale des besoins
Autres évaluations spécifiques (par exemple, HINT)
Qu’est-ce que l’otoscopie et pourquoi est-elle nécessaire dans l’évaluation audiologique ?
L’otoscopie permet de visualiser le conduit auditif externe pour détecter des anomalies et gérer le cérumen. Si l’audiologiste n’a pas la formation nécessaire, il doit référer le patient à un ORL.
Qu’est-ce que l’impédancemétrie ?
L’impédancemétrie évalue la compliance du tympan, la pression, le volume, et les réflexes acoustiques, incluant les seuils du réflexe stapédien et le “reflex decay”.
Quels sont les éléments mesurés lors des évaluations audiométriques ?
- Audiométrie tonale : seuils par conduction aérienne et osseuse
- Audiométrie vocale : niveau de confort et discrimination des mots
- Seuil de parole pour valider les seuils tonals
Pourquoi est-il important de mesurer les niveaux d’inconfort (LDL) lors de l’évaluation audiologique ?
La mesure du LDL est cruciale car elle permet de déterminer l’output maximal de l’appareil auditif (OSPL90/MPO) et d’adapter l’aide auditive aux capacités auditives réduites du patient, car les personnes avec des pertes auditives ont souvent des gammes dynamiques réduites.
Qu’est-ce que le Test de Contour de Cox (Cox et al., 1997) ?
Le Test de Contour de Cox évalue les niveaux d’inconfort auditif (LDL) à différentes intensités, sur des échelles de 0 à 7, où 0 signifie “ne peut pas entendre” et 7 “trop fort”. Ce test est effectué généralement à 500 Hz et 3000 Hz.
Comment l’audiométrie tonale et vocale est-elle utilisée pour évaluer un patient ?
L’audiométrie tonale mesure les seuils d’audition en conduction aérienne et osseuse, tandis que l’audiométrie vocale évalue la capacité du patient à comprendre la parole à différents niveaux de confort.
Quels sont les outils utilisés dans l’évaluation fonctionnelle en audiologie ?
L’évaluation fonctionnelle inclut l’impédancemétrie, l’audiométrie tonale et vocale, ainsi que les mesures de confort et d’inconfort, afin de comprendre comment le patient vit avec sa perte auditive et de définir les interventions nécessaires.
Qu’est-ce que l’évaluation de l’impact fonctionnel dans l’évaluation audiologique ?
L’évaluation de l’impact fonctionnel permet d’identifier comment la perte auditive affecte les activités quotidiennes du patient, y compris la communication et la participation sociale, afin d’adapter les interventions nécessaires.
Quel est l’impact de la réduction de la gamme dynamique chez les personnes ayant des pertes auditives ?
Les personnes ayant une perte auditive présentent souvent une réduction de leur gamme dynamique, ce qui signifie qu’elles ont des difficultés à percevoir des sons très faibles et très forts, d’où l’importance de mesurer et ajuster les niveaux de confort et d’inconfort (LDL).
Quel est l’objectif des évaluations supplémentaires comme le test Cox et le test TENS dans l’évaluation audiologique ?
Ces tests visent à affiner la prise en charge des patients en mesurant des aspects spécifiques comme le seuil de confort, les niveaux d’inconfort (LDL), et d’autres paramètres qui permettent une personnalisation optimale du traitement.
Pourquoi le seuil d’inconfort (S.I.) est-il important pour les utilisateurs d’aides auditives ?
Le S.I. est crucial car s’il est dépassé, le patient risque de réduire le volume, ce qui peut réduire l’audibilité des sons moyens et nuire à l’efficacité de l’aide auditive, conduisant à un éventuel abandon du port de l’appareil.
Que se passe-t-il si la sortie maximale de l’aide auditive excède le seuil d’inconfort (S.I.) ?
Si la sortie maximale excède le S.I., le patient peut ajuster le volume pour rendre les sons moins forts, mais cela réduira l’audibilité des sons moyens, ce qui entraîne une insatisfaction et, éventuellement, l’abandon de l’aide auditive.
Quel est le pourcentage estimé des porteurs de prothèses auditives insatisfaits de la gestion des sons forts ?
Selon une étude de Kochkin (2010), environ 20% des utilisateurs de prothèses auditives sont insatisfaits de la gestion des sons forts.
Quelle est la recommandation des lignes directrices en amplification concernant les seuils d’inconfort ?
Les lignes directrices recommandent de mesurer les seuils d’inconfort pour chaque fréquence à 100% pour garantir un ajustement précis.
Combien d’audiologistes mesurent réellement les seuils d’inconfort en pré-appareillage ?
Selon Mueller (2003), seulement 16% des audiologistes et audioprothésistes mesurent les seuils d’inconfort par fréquence avant l’appareillage.
Peut-on prédire le seuil d’inconfort d’un patient à partir de ses seuils d’audition ?
Non, il est impossible de prédire les seuils d’inconfort à partir des seuils d’audition. Ces seuils doivent être mesurés directement, car ils varient d’un patient à l’autre, même avec des seuils d’audition similaires.
Quelles méthodes sont utilisées pour mesurer les seuils d’inconfort ?
La méthode recommandée est la méthode ascendante, avec des pas de 5 dB ou 2 dB si le champ dynamique est réduit. L’échelle de Cox est couramment utilisée pour garantir l’uniformité des mesures.
Comment la méthode ascendante est-elle utilisée pour mesurer le seuil d’inconfort ?
On commence à 10 dB au-dessus du seuil d’audition ou à 50-60 dB HL, puis on augmente l’intensité jusqu’à ce que le patient juge le son trop fort (niveau 7). On répète ce test pour assurer la fiabilité du résultat.
Quelles fréquences doivent être testées lors de la mesure des seuils d’inconfort ?
- 500 Hz et 3000 Hz pour des prothèses sur mesure ou avec écouteur déporté dans le conduit auditif.
- 500 Hz et 2000 Hz pour des prothèses contours avec un moule.
Faut-il mesurer les seuils d’inconfort dans toutes les régions auditives ?
Non, il n’est pas nécessaire de mesurer les seuils d’inconfort dans les régions où l’audition est normale ou dans celles avec une surdité de degré profond.
Quelle est l’importance de la mesure des seuils d’inconfort dans la prescription des aides auditives ?
Mesurer les seuils d’inconfort permet d’ajuster la sortie maximale de l’appareil auditif (MPO), assurant ainsi un confort optimal pour l’utilisateur sans risquer des sons trop forts ou trop faibles.
Quelle fréquence est la plus importante à tester pour les prothèses auditives sur mesure ?
500 Hz et 3000 Hz sont les fréquences essentielles à tester pour des prothèses auditives sur mesure ou avec écouteur déporté dans le conduit auditif.
Pourquoi la voix n’est-elle pas un bon stimulus pour mesurer le seuil d’inconfort ?
La voix n’est pas un bon stimulus car elle couvre une gamme de fréquences trop large, ce qui rend difficile de mesurer précisément le seuil d’inconfort à des fréquences spécifiques.
Qu’est-ce que l’échelle de Cox utilisée dans la mesure des seuils d’inconfort ?
L’échelle de Cox est une échelle psychoacoustique utilisée pour mesurer les seuils d’inconfort, allant de 0 (“ne peut pas entendre”) à 7 (“beaucoup trop fort”). Elle permet d’assurer une évaluation uniforme et fiable.
Quelle est l’importance des instructions données au patient lors de la mesure des seuils d’inconfort ?
Des instructions claires sont essentielles pour que le patient évalue correctement le confort du son à différentes intensités et assure la fiabilité des mesures des seuils d’inconfort.
Qu’est-ce qu’une zone morte cochléaire ?
Une zone morte est une absence ou un dommage important des cellules ciliées internes (CCI), ce qui empêche la réponse des fibres auditives aux sons dans cette région. Cela affecte l’amplification et peut diminuer l’intelligibilité de la parole.
Comment les zones mortes cochléaires influencent-elles l’amplification ?
L’amplification dans la région morte n’améliore généralement pas l’intelligibilité de la parole, et dans certains cas, elle peut être nuisible pour le patient. Les fréquences affectées sont envoyées au cortex en même temps que des fréquences plus basses.
Pourquoi l’audiogramme seul ne permet-il pas de détecter les zones mortes ?
Un audiogramme peut sous-estimer la surdité car il ne prend pas en compte les zones mortes. Les zones adjacentes peuvent répondre à la place des zones mortes, ce qui fausse l’évaluation des seuils auditifs.
Qu’est-ce que le phénomène de l’écoute déplacée ?
Le phénomène de l’écoute déplacée se produit lorsqu’une personne malentendante perçoit un son à une fréquence différente de celle du stimulus initial, généralement à une fréquence adjacente due à une stimulation intense dans une zone morte.
Quel test est utilisé pour évaluer la présence de zones mortes cochléaires ?
Le TEN TEST (Threshold Equalizing Noise) est utilisé pour détecter les zones mortes cochléaires en utilisant un bruit à bande large, souvent dans les fréquences de 0,5 à 4 kHz.
Comment le TEN TEST est-il administré ?
Le test commence par une audiométrie standard, suivie de mesures avec le bruit TEN en pas de 2 dB. Le bruit est présenté du même côté que le stimulus pur. Le résultat est binaire : il indique la présence ou l’absence de zones mortes.
Quelles sont les conditions pour qu’un test TEN soit positif ?
Seuil masqué ≥ 10 dB plus que le bruit TEN
ET
Seuil masqué ≥ 15 dB plus que le seuil non masqué
Quelles caractéristiques peuvent indiquer la présence de zones mortes ?
Les caractéristiques incluent une perte auditive sévère à profonde, un seuil auditif à 70 dB HL ou plus, une perte auditive à pente raide, de la distorsion auditive et une très mauvaise discrimination de la parole (Moore, 2009).
Pourquoi est-il important d’évaluer la présence de zones mortes ?
Cela permet d’ajuster correctement les prothèses auditives et de déterminer si une amplification est bénéfique dans certaines zones de fréquences. Cela peut aussi guider les décisions concernant les implants hybrides ou les traitements pour les pertes en basses fréquences.
Quel est l’effet de l’amplification dans les zones mortes sur les fréquences spécifiques ?
L’amplification dans les zones mortes peut être inefficace ou nuisible pour l’intelligibilité de la parole. Les fréquences qui tombent dans ces zones ne bénéficieront pas de l’amplification
Qu’est-ce que la réorganisation tonotopique ?
La réorganisation tonotopique désigne le processus par lequel les projections du thalamus et les cellules pyramidales dans le cortex auditif se réorganisent en réponse à la privation sensorielle, comme c’est le cas dans les zones mortes cochléaires (Roberts et coll., 2010).
Quel est le rôle des fibres auditives dans le contexte des zones mortes ?
Les fibres auditives qui étaient initialement responsables des fréquences d’une zone morte ne répondent plus aux sons dans cette région. Les régions adjacentes peuvent alors prendre en charge la stimulation, mais cela ne permet pas une réponse optimale.
Quel type de perte auditive est souvent associé à des zones mortes cochléaires ?
Les zones mortes cochléaires sont souvent associées à des pertes auditives sévères à profondes, surtout dans les fréquences plus élevées (Moore, 2009).
Comment la compression fréquentielle est-elle utilisée dans l’amplification des zones mortes ?
La compression fréquentielle diminue à la fois la bande de fréquence et la fréquence centrale, ce qui permet de mieux adapter les fréquences auditives restantes aux capacités auditives du patient dans les zones non mortes.
Que faire en cas de perte auditive sévère à plus de 90 dB HL à 2 kHz et plus ?
Si la perte est trop sévère, l’amplification peut être inefficace pour les hautes fréquences, car ces fréquences ne sont pas essentielles pour la discrimination des phonèmes, ce qui rend difficile la compréhension de la parole même si elles sont audibles.
Comment gérer une perte auditive ascendante dans les basses fréquences ?
Pour une perte ascendante, on doit éviter d’amplifier les basses fréquences qui masqueraient les hautes fréquences importantes pour la perception de la parole. Une aide auditive ouverte et l’amplification des hautes fréquences est une option plus efficace.
Pourquoi les hautes fréquences ont-elles moins d’importance pour la discrimination des phonèmes ?
Les hautes fréquences (formants supérieurs) sont moins cruciales que les formants inférieurs pour comprendre la parole. Dans une perte sévère, les systèmes centraux peuvent avoir du mal à traiter ces fréquences, même si elles sont amplifiées.
En quoi l’évaluation des zones mortes peut-elle influencer le choix du plan d’intervention pour un patient ?
L’évaluation des zones mortes permet de personnaliser le plan d’intervention, en ajustant l’amplification ou en décidant si des technologies comme les implants hybrides sont appropriées, ce qui améliore le pronostic du patient.