Dystrophies musculaires Flashcards
Apparence muscle dystrophique?
- Fibres musculaires de grosseur et coloration différentes, dites hétérogènes
- Architecture dérangée
- Foyers de nécrose et dégénérescence (macrophage)
- Tissus adipeux
- Fibrose
- (voir photo powerpoint diapo 5)
Protéines cytosquelette?
- Permettent maintien intégrité structurale du muscle contre forces de contraction a/n de membrane cellulaire
- Ancrent structures internes du muscle à la matrice extra cellulaire
- Principales protéines impliquées:
- Dystrophine (allongée)
- Mérosine (laminine)
- Complexe dystrophine-glycoprotéine (dystroglycan et sarcoglycan)
- (voir photo diapo 8)
Si une protéine impliquée déficiente?
- Ancrage défectueux
- Défaut membrane cellulaire et intégrité sarcolemne
- Favorise:
- sortie composante cytoplasmique (dont CK)
- inflix de Ca++ entraîne destruction fibres
- Cycle dégénération/regénération qui s’épuise
- Dégénérescence musculaire progressive
CK (créatine kinase)?
- Enzyme exprimée par divers types de tissus, surtout le muscle squelettique (intervient dans mise en réserve de l’énergie par un mécanisme appelé phosphorylation de la créatine)
- CK sont libérés dans sang lorsque muscle est endommagé (comme lors lésion tissulaire avec lyse cellulaire):
- Dosage dans sang représente excellent biomarqueur de intégrité musculaire
- Dosage sanguin environ 250 chez adultes normal, proportionnel à masse musculaire donc augmente avec activité physique
Lien entre CK et énergie?
- Au repos, CK ajoute un acide phosphorique (provenant de l’ATP) à la créatine pour produire la phosphocréatine, formant une réserve d’énergie à moyen terme
- En cas de besoin, organisme puise dans réserves et une réaction inverse se déclenche à partir de la phosphocréatine qui permet de reconstituer l’ATP (source d’énergie disponible immédiatement pour une activité musculaire)
Généralités cliniques des dystrophies musculaires?
- Faiblesse proximale principalement (retard de développement moteur grossier ou perte d’acquis moteurs)
- Caractère dégénératif
- Atteinte cardiaque possible
- Souvent peu ou pas d’atteinte du SNC
Épreuve de Gower?
- Façon facile de tester et démontrer en clinique une faiblesse proximale des membres inférieurs
- Pour compenser faiblesse proximale, doit s’appuyer avec sa main sur sa cuisse
Signes physiques dystrophie musculaire?
- Lordose lombaire (faiblesse des muscles du tronc, de l’abdomen et du dos)
- Pseudohypertrophie des mollets (remplacement du muscle par tissus adipeux et fibrose, donne impression d’avoir des gros mollets mais ce n’est pas du muscle)
- Rétraction des tendons d’Achille (secondaire à fibrose du muscle, équinisme)
- Scoliose (secondaire à faiblesse du tronc)
Modes de transmission génétique?
- Autosomique dominant (AD): transmission provenant d’un seul parent, peu importe mère ou père, parent atteint
- Autosomique récessif (AR): transmission provenant des 2 parents, non-atteints seulement porteurs
- LIée à X: transmission provenant de la mère et transmise à son (ses) fils
Dystrophinopathies?
2 phénotypes:
- Dystrophie musculaire de Duchenne (DMD, + sévère_
- Dystrophie musculaire de Becker (DMB, + légère)
Pathphysiologie dystrophinopathies?
- Protéine dystrophine déficiente (très grosse protéine, 5 domaines)
- Situées à la surface cytoplasmique du sarcolemme
- Aussi présent a/n du cerveau
Génétique dystrophinopathies?
- Transmission récessive, liée à l’X
- Transmission maternelle typiquement, mais…
- Sporadique dans 1/3 des cas (mutation spontanée chez l’enfant, mère non porteuse)
- Locus Xp21 : gène responsable de l’expression de la dystrophine
Impact gène sur maladie?
- Type du mutation du gène (génotype) influence sévérité (clinique) de la maladie
- Zone du gène touché influence sévérité (clinique) (ce qui détermine si Duchenne ou Becker)
Incidence dystrophie musculaire de Duchenne?
1 : 3500 nouveaux-nés masculins
Présentation clinique dystrophie musculaire de Duchenne?
- Début vers 3-5 ans
- Faiblesse proximale
- Membre inférieurs plus souvent que mi:
- Difficulté à monter escaliers
- Difficulté à se relever de la position assise sur le plancher
Évolution dystrophie musculaire de Duchenne?
- 5-6 ans: Pseudohypertrophie musculaire
- Due au tissus adipeux et fibreux
- Contracture tendon d’Achille
- Assez précoce
- Lordose lombaire puis scoliose
- 8-10 ans: appareillage à la marche
- 10-12 ans : fauteuil roulant
- Aggravation des contractures (hanches, genoux, pieds équinovarus)
Atteintes cardiaques dystrophie musculaire de Duchenne?
- 30% patients à 14 ans
- 100% patients à 18 ans
- Souvent asymptomatique au début (importance du dépistage)
- Cardiomyopathies dilatée (insuffisance cardiaque)
- Troubles du rythme (arythmies): + rare
Atteinte intellectuelle dystrophie musculaire de Duchenne?
- En raison de dystrophine a/n du cerveau
- Statique (empire pas)
- QI moyen: 83 (environ 2 déviations standards sous moyenne)
- QI moins de 75 chez 1/3 des patients
Atteintes gastrointestinales dystrophie musculaire de Duchenne?
- Mégacolon, volvulus, malabsorption
- Dilatation gastrique aigüe
Atteintes respiratoires dystrophie musculaire de Duchenne?
- Faiblesse musculaire muscles impliqués dans respiration
- Scoliose
- Insuffisance respiratoire obstructive
Atteinte orthopédique dystrophie musculaire de Duchenne?
- Rétraction tendon d’Achille
- Scoliose
- Contractures : genoux, hanches, MS
Décès dystrophie musculaire de Duchenne?
- Médiane: 18 ans
- Parfois 30 ans maintenant avec traitement optimal
- Causes pulmonaires les plus fréquentes (insuffisance respiratoire, pneumonie)
- Causes cardiaques
Investigations dystrophie musculaire de Duchenne?
- CK 10 000 à 20 0000 (dosage sanguin)
- CK diminue avec progression maladie, masse musculaire décline
- EMG (unités motrices de type myopathie (faible amplitude, courte durée et polyphasique))
- Biopsie musculaire ; changements dystrophiques:
- Fibres musculaires de tailles variables
- Foyers nécrose et régénération
- Tissu conjonctif et adipeux
- Coloration immunohistochimique (AC monoclonaux pour dystrophine car moins de 5% est intact)
- Test génétique (souvent fait d’emblée si histoire clinique et CK sont fortement suggestifs de maladie, sans biopsie musculaire
Traitement et prise en charge dystrophie musculaire de Duchenne?
- Multidisciplinaire
- Essais cliniques en cours pour thérapie génique
Stéroïdes dystrophie musculaire de Duchenne?
- Seule dystrophie dont utilisation de stéroïdes a démontré un effet bénéfique
- Ralentissent progression maladie
- Retardent utilisation fauteuil roulant de 2 ans
- Nécessite un suivi étroit des effets secondaires (cataractes, obésité, ostéoporose, hyperglycémie, etc)
Physio-ergothérapie traitement dystrophie musculaire de Duchenne?
- Exercices d’étirement pour éviter contractures
- Orthèses tibiales (la nuit)
- Aides à la marche
- Ajustement fauteuil
Suivi en cardiologie dystrophie musculaire de Duchenne?
- Avec échographies cardiaques
- Détection et traitement précoce de l’insuffisance cardiaque
Suivi en pneumologie dystrophie musculaire de Duchenne?
Test des fonctions respiratoires pour détecter insuffisance respiratoire et apnée du sommeil
Suivi en orthopédie dystrophie musculaire de Duchenne?
- Radiographie pour détecter scoliose
- Corset
- Chirurgie pour scoliose et contracture (ténotomie)
- Dépistage de l’ostéoporose favorisée par immobilité et stéroïdes
- Radiographie et éventuellement chirurgie pour détecter puis corriger scoliose
Incidence dystrophie musculaire de Becker?
1 : 20 000 nouveaux-nés masculins
Présentation clinique dystrophie musculaire de Becker?
- Début 5-15 ans (plus tard que Duchenne)
- Faiblesse musculaire proximale, membres inférieurs + que mi
- Pseudohypertrophie des mollets possibles
- Crampes musculaires à l’exercice TYPIQUE
- Ambulation 15 à 40 ans
- Cardiomyopathie plus précoce et fréquente (90%), parfois c’est le mode de présentation
- Incidence moins élevée de lenteur intellectuelle
- Pronostic vital: 40-50 ans, vie normale
Investigation dystrophie musculaire de Becker?
- Dosage des CK (400 à 5 000)
- Biopsie musculaire:
- changements dystrophiques moins marqués
- coloration pour dystrophie est diminuée mais pas complètement abolie
- Test génétique d’emblée
- même gêne de dystrophine, mais type et emplacement different de la mutation génétique produit phénotype moins sévère
Dystrophies musculaires des ceintures?
- Terme descriptif : toute les autres dystrophies avec faiblesse proximale
- Groupe hétérogène de maladies
- 2 sous-groupes:
- LGMD 1: autosomique DOMINANT (moins de 10%)
- LGMD 2: autosomique RÉCESSIF
- Prévalence: 1: 15 000 à 1 : 100 000, F=H
Présentation clinique dystrophies musculaires des ceintures?
- Début variable
- LGMD 1: plus souvent âge adulte
- LGMD 2: plus souvent enfance
- Sévérité variable : plus sévère dans formes récessives
- Progression variable: plus lente dans les formes dominantes
- Faiblesse prédomine a/n ceintures (mi plus que ms)
- Épargnent le plus souvent
- Muscles du visage
- Mvts extra-oculaires (mvdd des yeux dans toutes les directions)
- Muscle pharyngés
- Pseudohypertrophie mollets variable (surtout récessif)
- Cardiomyopathies moins fréquentes
- Élévation CK variable (de normal à 20 000, plus élevée dans forme récessive)
Sarcoglycanopathie et dystrophies musculaires des ceintures?
- Sarcoglycanopathies sont le plus fréquent des sous-types (près de 70% des LGMD à début dans l’enfance)
- Formes plus sévères ressemblent à DMD:
- Début avant 5 ans
- Perte d’ambulation vers 12 ans
- CK 10 000 à 20 000
- Pseudohypertrophie des mollets, contractures, scoliose
- Cardiomyopathie moins fréquents
- Décès vers 20 ans
- Formes moins sévères ressemblent à DMB
Investigations dystrophies musculaires des ceintures?
- Dosage des CK (élevé surtout pour récessif)
- EMG (myogène)
- Biopsie:
- changements dystrophiques non-spécifiques
- immunohistochimie disponible pour détecter sarcoglycans, calpain, dysferline
- Tests génétiques lorsque possible
Génétique dystrophie fascioscapulohumérale (Landouzy-Dejerine)?
- Transmission autosomique dominant (AD), mais sporadique dans 20% des cas
- Chromosome 4 (4q35)
- Délétion (taille de la délétion proportionnelle à la sévérité)
- Sévérité augmente avec générations (même si la taille de la délétion demeure la même)
Prévalence dystrophie fascioscapulohumérale (Landouzy-Dejerine)?
1 : 20 000
F=H
Présentation clinique dystrophie fascioscapulohumérale (Landouzy-Dejerine)?
- Début 10 à 50 ans (souvent à l’adolescence)
- Faiblesse musculaire a/n du visage précoce:
- Incapable de siffler;er, de se gonfler les joues
- Incapable de vider le fond de la cuillère
- Dorment avec yeux entrouverts
- Difficulté à sourire (air bête)
- Préservation des muscles extra-oculaires, bulbaires, pharyngés er respiratoire
- Faiblesse des muscles de la ceinture scapulaire:
- surtout fixateurs scapula donc décollement
- biceps + triceps
- deltoïde préservé
- poignet a plus d’extension que de flexion
- Faiblesse membres inférieurs (flexion dorsal, psoas et quadriceps)
- Faiblesse souvent asymétrique
- Fauteuil roulant :20% population
- Espérance de vie normale
Présentation clinique des atteintes non-musculaires dystrophie fascioscapulohumérale (Landouzy-Dejerine)?
- Surdité neurosensorielle fréquente
- Syndrome de Coat (télangiectasies + décollement rétine)
- HTA labile
- Intelligence normale
- Troubles cardiaque rare
Investigations dystrophie fascioscapulohumérale (Landouzy-Dejerine)?
- CK: normale ou légèrement augmentées (environ 1500)
- EMG: myopathique dans muscles atteints
- Biopsie musculaire : changements dystrophiques non-spécifiques
- Test génétique: fait d’emblée si suspicion clinique élevé
Traitement dystrophie fascioscapulohumérale (Landouzy-Dejerine)?
- Support et réadaptation
- Chirurgie orthopédique: stabilisation omoplate
- Atelle ou orthèse pour pied tombant
Génétique dystrophie myotonique de Steinert?
- Transmission autosomique dominante (chromosome 19)
- Répétition trinucléotide: CTG
- Phénomène d’anticipation: nb de répétition augmente avec générations si transmission est d’origine maternelle
- Gène DMPK encode protéine kinase myotine:
- Rôle dans conduction inter-cellulaire et transition impulsion électrique
- Serait présente dans d’autres tissus (cristallin)
Incidence dystrophie myotonique de Steinert?
1 : 8 000
F = H
Présentation clinique dystrophie myotonique de Steinert?
- Très variable
- Âge à apparition symptômes et sévérité dépendant du nombre de répétition:
- N = 5 à 27
- si moins de 800, début âge adulte et moins sévère
- si plus de 1 500, période néonatale et bcp plus sévère
Forme classique dystrophie myotonique de Steinert?
- Début adolescent à 50 ans
- Faiblesse distale
- Peut s’étendre au cou, musculature proximale
- Faciès typique:
- allongé
- atrophie masséters et temporaux
- diplégie faciale
- lèvre supérieure en alcôve
- Dysphagie
- Atteintes muscles extra-oculaires
- Myotonie:
- contraction involontaire, comme crampe mais non-douloureuse
- peut disparaitre avec augmentation de la faiblesse
- Dyspnée
- Atteintes cardiaques fréquente:
- bloc de conduction
- tachyarythmie
- Troubles cognitifs et psychiatriques
- Somnolescence
- Réponse ventilatoire centrale anormale(sensibilité dépresseurs SNC)
- Cataractes stellaires
- Endocrinopathies
- Calvitie précoce
Forme congénitale dystrophie myotonique de Steinert?
- Hypotonie
- Succion faible
- Difficulté déglutition
- Dplégie faciale
- Arthrogrypose (contractures)
- Insuffisance respiratoire (fatale dans 25% des cas)
- Retard mental (75% des cas)
- Retard développement moteur
- Myotonie (plus tard, fin premiere décade)
Investigations myotonique de Steinert?
- Dosage des CK (peut être légèrement élevé)
- EMG (myogène, myotonie)
- Biopsie musculaire
- Test génétique (si au moins 1 membre de la famille)
- IRM cérébrale:
- épaississement voûte crânienne
- atrophie cérébrale (corrélation avec sévérité)
- hypersignaux T2
Pathophysiologie myotonique de Steinert?
- Tranmission autosomale dominante (haute pénétrance)
- Chromosone 14
- Protéine PABPN1 (localité au noyau, rôle a/n de l’ARN)
- Répétition trinucléotide : GCG (N=6, DOP = 8 à 13)
- Pas de phénomène d’anticipation
- Prévalence jusqu’à 1 : 1 000 (pour québécois de souche à cause filles du roi)
Présentation clinique dystrophie oculopharyngée?
- Début 40-60 ans
- Ptose palpébrale (paupières tombantes)
- Diminution des mvts extra-oculaires (souvent asymptomatique)
- Dysphagie
- Dysphonie
- Faiblesse s’étend des muscles du cou, visage, mastication à muscles ceinture scapulaire
Investigation dystrophie oculopharyngée?
- Dosage des CK (N à un peu élevé, il faut absolument éliminer une atteinte de la jonction neuro-musculaire car ressemble beaucoup à myasthénie grave) donc test tensilon et EMG avec stimulation répétitive
- Biopsie musculaire (vacuoles autophagiques et filaments intranucléaires (spécifiques))
- Tests génétiques
Traitement dystrophie oculopharyngée?
- Chirurgie ophtalmologique pour ptose
- Myotomie crycopharyngée
- Gastostomie