Developpement du bébé Flashcards
L’imitation pour Piaget
La formation du symbole chez l’enfant (Piaget, 1945)
Une apparition lente et graduelle
Il n’y a rien d’inné dans l’imitation
Les capacités d’imitation se construisent progressivement en lien avec la coordination des schèmes
Ce processus est particulièrement évident dans le domaine de l’imitation des gestes invisibles
L’imitation différée comme preuve de l’existence de représentations (=> Fonction symbolique)
Apparition tardive des capacités de représentation
L’image mentale comme imitation intériorisée
L’imitation précoce (Les travaux de Meltzoff et Moore, 1977)
Ont permis de mettre en évidence les capacités d’imitation des nourrissons dès les premiers mois de leur vie.
Ils ont découvert que les nourrissons étaient capables d’imiter certains gestes et expressions faciales des adultes, même lorsqu’ils étaient très jeunes, généralement entre 6 et 9 mois.
Ces résultats ont remis en question les conceptions de Piaget selon lesquelles l’imitation était une capacité qui se développait plus tardivement, à un âge plus avancé.
Ils ont également souligné que l’imitation précoce était un processus actif et intentionnel, et non simplement une réponse réflexe.
Critique contre les travaux de Meltzoff et Moore
- La réplicabilité
Certains auteurs ont répliqué les résultats de Meltzoff et Moore: Reissland (1988), Kaitz et al. (1988)
D’autres pas: Hayes et Watson (1981), Koepke et al. (1983).
Seule la protrusion de la langue semble hautement réplicable (Anisfeld, 1996)
- La spécificité :
D’autres stimuli déclenchent la réponse au même titre que les mouvements faciaux: un crayon qui est approché de l’enfant (Jacobson, 1979)
Un innate releasing mechanism? (réponse automatique déclenchée par un signal)
- Les réponses: ce n’est pas un IRM (Innate Release Mechanism)
Chez les animaux, la réponse innée n’est pas identique au stimulus
Plusieurs modèles sont imités
Etude qui remettrait en cause l’imitation précoce de Meltzoff et Moore
Vinter, 1985
L’imitation de la protrusion de la langue disparaît avec l’âge au cours des premiers mois
Réapparition du comportement à l’âge décrit par Piaget
La permanence de l’objet revisitée, experience
Expérience de Baillargeon (1987)
- Bébés regardent plus longtemps l’évènement impossible (4,5 mois et meme 3,5 mois)
- Cartable fait toujours le meme mouvement, seulement l’objet qui change
Conclusions de Baillargeon:
- Les bébés pensent que l’objet continue à exister comme une entité matérielle même lorsque l’écran le dissimule
- Ils réalisent que l’écran ne peut pas s’abaisser dans l’espace occupé par la boîte
- Ils s’attendent à ce que l’écran s’arrête lorsqu’il rencontre la boîte
La permanence de l’objet revisitée, les trois caractéristiques chez Baillargeon
- Position spatiale
- Trajets Invisibles
- Taille de l’objet
La permanence de l’objet revisitée (Position spatiale)
Les enfants de 6 et 8 mois regardent plus longtemps l’événement impossible, alors que l’obstacle disposé sur les rails n’est plus visible lorsque le wagon roule.
Ils se souviennent non seulement de son existence, mais aussi de son emplacement.
La permanence de l’objet revisitée (Trajets invisibles)
Les enfants de 2,5 mois regardent plus longtemps l’événement impossible.
(Spelke et al., 1992)
Permance de l’objet de Piaget vs Permance de l’objet de baillargeon et Spelke
Les travaux basés sur l’analyse des temps de fixation (principalement ceux de R. Baillargeon et L. Spelke) ont conclu à l’existence chez le bébé d’une compréhension précoce de la permanence de l’objet (avant le stade IV, i.e. 8 mois) et donc à 3 mois
Les divergences de résultats avec Piaget seraient dues à des différences de méthode
Emergence d’un néo-nativisme
Pourquoi les enfants de 6 mois ne cherchent-ils pas les objets disparus si la permanence de l’objet revisité montre qu’ils comprennent l’évenement impossible ?
- Un possible artefact méthodologique :
Les résultats des expériences de temps de fixation sont dus à des biais méthodologiques et non à la compréhension par le bébé de la permanence de l’objet (Rivera et al., 1999)
Possible dans certains cas, mais des méthodes différentes fournissent des résultats convergents (Baillargeon, 2005)
- L’hypothèse du déficit auxiliaire (Baillargeon, 1993)
Les bébés ont une vraie compréhension de la permanence, le problème vient d’une incapacité dans l’activité motrice même
- L’hypothèse de la persistance représentationnelle (Meltzoff et Moore, 1999) :
Les bébés n’ont pas une vraie compréhension de la permanence
Les résultats sont fiables mais dus à une persistance des représentations fournies par la perception
Persistance représentationnelle ≠ permanence de l’objet
Les bébés regardent plus longtemps parce qu’une attente est contredite et non parce que la permanence est violée.
L’évolution de la permanence : Raisons de L’erreur A non B
- Un problème moteur
Persévération dans une action qui a déjà réussi
Critique : erreur quand meme frequente (Landers, 1971)
- Une question de mémoire
Oubli du dernier emplacement ou l’objet à été vu
Le délai nécessaire augmente de 2s par mois : 2s à 7 mois mais 10s à 12 mois (Diamond, 1985)
En effet, l’erreur d’autant plus rare que le délai est court (Harris, 1973).
- Un défaut d’inhibition de la réponse motrice (Diamond, 1991)
Deux habiletés sont nécessaires pour réussir la tâche: maintenir en mémoire la position de l’objet en B et inhiber la tendance à chercher l’objet en A.
L’incapacité à inhiber la réponse motrice de recherche en A est liée à une immaturité du lobe frontal
- Une connaissance limitée qui évolue (Munakata et al, 1997)
Atteindre l’objet nécessite des représentations plus fortes que regarder.
En effet, suivre des déplacements multiples nécessite des représentations plus fortes que comprendre un déplacement simple.
Facteurs qui renforcent l’erreur A non B
- Le nombre d’essais en A:
plus l’objet a préalablement été retrouvé en A, plus l’erreur est probable
- Le délai:
Plus le délai entre la disparition en B et le début de la recherche est important, plus l’erreur est fréquente
Facteurs qui facilitent la réussite lors de l’erreur A non B
- L’âge: les enfants âgés réussissent mieux
- La distance entre A et B: plus elle est importante, plus c’est facile