Bébes Méthodes Flashcards

1
Q

Pourquoi on utilise des méthodes spécifiques pour étudier le nourrisson ?

A

Une expérience de psychologie comporte habituellement:

  1. Une consigne que le participant écoute ou lit
  2. Un stimulus à traiter
  3. Une réponse qui peut être motrice (appuyer sur les touches d’un clavier), orale ou écrite.

Mais …avec les bébés

  1. Consigne :
    Les bébés ne peuvent pas comprendre les consignes. On ne peut pas leur expliquer la tâche ni ce que l’on attend d’eux
  2. Stimulus :
    Les capacités perceptives du nourrisson sont inférieures aux nôtres

Moindres capacités de traitement: les stimuli trop complexes risquent d’être insuffisamment analysés

  1. Réponse
    Les bébés ne parlent pas
    Le contrôle qu’ils exercent sur leurs activités est limité
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2
Q

Qui a inventé la méthode d’étude de la préférence visuelle

A

Franz en 1958

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3
Q

Préférence visuelle (méthode étude) et ses caractéristiques

A

Pour étudier les capacités perceptives du nourrisson

  1. Présentation simultanée de 2 cibles (à ≈ 50 cm du bébé, distantes de 1,50 m)
  2. Détermination de l’orientation du regard (visuellement, à l’aide d’une caméra, reflet cornéen) et de la durée de fixation sur chaque cible
  3. Fixation d’une des cibles sign. > 50%: préférence et donc discrimination

Conclusion :

Fantz (1963) a ainsi établi la préférence des bébés pour les visages humains, même schématisés

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4
Q

Preference visuelle de Lecuyer

A

La méthode consiste à présenter différents stimuli visuels aux enfants et à observer leur réaction visuelle. Les stimuli peuvent être des images, des objets, des motifs ou des mouvements.

Lécuyer a identifié trois types de préférences visuelles chez les nourrissons :

1.Préférence pour les stimuli visuels contrastés :

Les bébés ont une préférence pour les stimuli qui présentent un fort contraste visuel, tels que des images en noir et blanc ou en couleurs vives.

  1. Préférence pour les stimuli complexes :

Les bébés montrent souvent une préférence pour les stimuli qui sont riches en détails ou qui présentent des motifs ou des formes intéressantes.

  1. Préférence pour les stimuli en mouvement :
    Les bébés sont souvent attirés par les stimuli qui se déplacent, tels que des objets en mouvement ou des animations.
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5
Q

L’habituation définition

A

Lorsqu’un stimulus est présenté plusieurs fois de suite, l’intérêt pour le stimulus faiblit: on dit qu’il y a habituation

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6
Q

Causes de l’habituation

A

Cet effet n’est pas dû à la fatigue: si on présente un stimulus différent, regain d’activité dû à la déshabituation, réaction à la nouveauté

Le phénomène d’habituation indique que:

  1. Le stimulus présenté lors de cette phase est mémorisé puis reconnu à chaque présentation
  2. L’habituation est un processus généralisable: s’observe sur une série de stimuli présentant un trait commun (lorsque celui-ci est perçu par l’enfant)
  3. La dimension commune aux stimuli est perçue par l’enfant

La réaction à la nouveauté indique que :

  1. Le stimulus test est discriminé des stimuli de la phase d’habituation
  2. Qu’il est considéré comme différent de ces derniers (puisque nouveau)

L’habituation s’observe dès une semaine…. Et même un jour!

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7
Q

L’habituation, exemple de Starkey & Cooper, 1980

A

Les chercheurs ont présenté à des nourrissons un son spécifique, tel qu’une tonalité ou une voix, de manière répétée jusqu’à ce que les nourrissons s’habituent à ce stimulus et que leur réponse diminue.

Ensuite, un nouveau stimulus, différent du stimulus familier, était présenté pour évaluer si les nourrissons étaient capables de discriminer entre le stimulus familier et le nouveau stimulus.

Les résultats de l’étude ont montré que les nourrissons étaient capables de s’habituer aux stimuli auditifs répétés et de discriminer les nouveaux stimuli. Lorsque le nouveau stimulus était présenté, les nourrissons manifestaient une réponse accrue, indiquant qu’ils étaient capables de détecter la nouveauté du stimulus.

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8
Q

Comment savoir si le bébé s’est habitué ? Méthodes

A
  1. Procédure à essais fixes :

Le nombre et la durée des essais de la phase d’habituation sont fixés a priori

Calcul d’un taux d’habituation en comparant la durée de fixation sur les 2 premiers et les 2 derniers essais

Inconvénients: Nombre de bébés ne s’habituent pas; le stimulus apparaît et disparaît parfois à contretemps.

  1. Procédure contrôlée par l’enfant

Le regard de l’enfant détermine le début et la fin de chaque essai (si le bébé détourne son regard pour plus d’une seconde)

Quand la phase d’habituation prend-elle fin? Nécessité d’un critère.

-Cohen: durée moyenne des 3 derniers essais < à 50% de la durée moyenne des 3 premiers essais

-Horowitz: 2 essais consécutifs d’une durée inférieure à 50% de la durée des 2 essais les plus longs (pas forcément les premiers)

-Critères absolus: par exemple, 3 essais consécutifs d’une durée inférieure à 5 secondes

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9
Q

La méthode de l’événement impossible

A

Les enfants, comme tout le monde, tendraient à regarder plus longtemps les scènes visuelles surprenantes, inattendues, impossibles.

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10
Q

La méthode de l’évenement impossible, wynn test

A

Présentation de 2 types d’événements, l’un possible, l’autre impossible, le plus souvent à deux groupes indépendants.

Si les enfants regardent plus longtemps l’événement impossible, on en conclut qu’ils en détectent (comprennent?) l’incongruité

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11
Q

Exemple d’évenemnt impossible dans le Wynn test

A
  1. On pose une marionette et on met un cachet
  2. On met une autre marionette
  3. On baisse cachet mais il y a qu’un

= evenement impossible

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12
Q

Quels sont les types d’indices physiologiques pour étudier les nourrissons ?

A
  1. La succion non nutritive
  2. Le rythme cardiaque
  3. Potentiels évoqués
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13
Q

la succion non nutritive

A

L’activité de succion est un réflexe qui apparaît dès la vie fœtale et fonctionne dès la naissance

La succion n’est pas que nutritive et a aussi un rôle exploratoire :

  1. Lorsque le bébé suce sa tétine, le rythme de succion varie avec l’intérêt qu’il porte aux événements qu’il perçoit
  2. Diminution du rythme avec la familiarité, augmentation avec la nouveauté
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14
Q

le rythme cardiaque

A

L’activité cardiaque est enregistrée à l’aide d’un électrocardiogramme.

Les variations du rythme cardiaque sont ici interprétées comme l’indice d’une réactivité de l’organisme à une stimulation :

  1. Etablissement d’un rythme moyen puis observation de la réaction à la stimulation

Exemple: le bébé entend n fois la même syllabe jusqu’à ce que le RC se stabilise, puis présentation d’une syllabe différente

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15
Q

Les bébés perçoivent-ils la profondeur?

A

Campos et al., 1970 a testé ceci avec le rythme cardiaque du bébé :

De 2 à 5 mois
Ralentissement du RC

A 9 mois
Accélération du rythme cardiaque

Orientation de l’attention chez les premiers, peur chez les seconds?

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16
Q

Les potentiels évoqués

A

Enregistrement, grâce à des électrodes posées sur le crâne, des potentiels électriques acheminés le long des axones suite à une excitation des récepteurs

le système visuel des bébés peut répondre de manière sélective aux orientations (à leur variation) indépendamment du contraste ou du contour

(Braddick, Wattam-Belle, & Atkinson, 1986)

17
Q

Méthode de l’imagerie cérébrale

A

Mesure l’activité du cerveau à partir des variations du flux sanguin déterminées par l’activité neuronale

Méthode appliquée récemment chez les bébés

18
Q

Exemple qui a utilisé l’Imagerie cérebrale

A

Dehaene-Lambertz et al. (2002)

Ils ont montré que les zones activées chez l’adulte par la réception du langage (aires temporales de l’hémisphère gauche) le sont aussi chez les bébés dès l’âge de 3 mois.

Le cerveau du bébé est structuré comme celui de l’adulte c’est a dire en régions fonctionnellement distinctes

19
Q

Le conditionnement opérant chez le bébé

A

Conditionnement opérant (skinnérien)

  1. La présentation d’un stimulus est dépendante de la réalisation d’une action particulière
  2. L’action deviendra de plus en plus fréquente si le stimulus est agréable, de plus en rare s’il est aversif: il y a apprentissage

Le conditionnement est dit opérant parce que la réponse (l’action) est elle-même opérante et permet d’obtenir ou d’éviter le stimulus

20
Q

Exemple de conditionnement opérant chez les bébés

A

DeCasper & Fifer, 1980

  1. Utilisation de la succion non nutritive avec tétine munie d’un capteur
  2. Lorsque le rythme de succion est lent, les bébés entendent dans un casque audio la voix d’une femme inconnue
  3. Un rythme rapide fait entendre la voix de la mère
  4. Les bébés apprennent à produire le rythme rapide et le produisent plus souvent que le lent afin d’entendre la voix de leur mère
    Ils la distinguent donc de voix étrangères … et la préfèrent!
21
Q

Interpretation des résultats

A
  1. Déterminer le niveau de traitement impliqué :

Lorsqu’un changement du stimulus induit une modification de l’organisme, le changement a été perçu, certes … mais
Quel est le niveau de cette perception? Donne-t-elle lieu à une prise de conscience ?

Dans l’expérience de Campos, les bébés n’ont pas peur pourtant RC plus elevée

  1. Le risque «adultocentrique»

Lorsqu’un bébé regarde plus longtemps un événement impossible, est-ce parce qu’il est surpris ou s’agit il comme chez l’homme de la prise d’écart entre ce qui était attendu et ce qui se produit ?

  1. Des sauts interprétatifs :

Les expériences chez le bébé respectent-elles la règle de la simplicité d’explication (on doit toujours privilégier l’explication la plus simple)

4.Des problèmes propres aux études chez le bébé ?