Dénutrition Flashcards

1
Q

Quand est-il recommandé de réaliser le dépistage de la dénutrition ?

A
  • A domicile : 1 fois/an dans les populations à risque (enfants, personnes âgées et/ou atteintes de pathologies chroniques), 1 fois/mois en institution
  • A l’hôpital : dans les 48 premières heures de l’hospitalisation chez tout patient hospitalisé (mesure du poids, recueil de la taille et des poids antérieurs, calcul de l’IMC et de l’évolution du poids)
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Q

Quels éléments comporte le dépistage de la dénutrition ?

A
  • Recherche de FDR : âges extrêmes, situation de précarité sociale, pathologies chroniques et/ou malignes, sepsis, symptômes persistants, ATCD de chirurgie digestive majeure, facteurs psychologiques, VIH, TTT (anticancéreux, CTC, polymédication, régimes restrictifs)
  • Évaluation des ingesta : relevé alimentaire sur 1-3 jours ++ (avec analyse par diététicien), EVA de prise alimentaire (score < ou = 7/10 : FDR de dénutrition)
  • Évaluation de l’état nutritionnel : poids, taille, IMC, recueil des poids antérieurs, courbes staturopondérales chez l’enfant
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3
Q

Quels sont les critères diagnostiques de la dénutrition et de la dénutrition sévère chez l’adulte de moins de 70 ans ?

A
  • Dénutrition :
  • perte de poids > ou = 5% en 1 mois OU > ou = 10% en 6 mois
  • IMC < ou = 18,5 kg/m2
  • albuminémie < 30 g/L OU transthyrétinémie < 0,11 g/L (en l’absence de syndrome inflammatoire : CRP < 15 mg/L)
  • Dénutrition sévère :
  • perte de poids > ou = 10% en 1 mois OU > ou = 15% en 6 mois
  • IMC < 16 kg/m2
  • albuminémie < 20 g/L OU transthyrétinémie < 0,05 g/L (en l’absence de syndrome inflammatoire : CRP < 15 mg/L)

NB : 1 critère suffit au diagnostic

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4
Q

Quelle est la stratégie de support nutritionnel à mettre en place en fonction du niveau de dénutrition et des ingesta chez un adulte < 70 ans ?

A
  • Absence de dénutrition et ingesta correspondant aux besoins ou EVA > ou = 7/10 : mesure du poids 1 fois/semaine
  • Absence de dénutrition mais ingesta < 2/3 des besoins ou EVA < 7/10 OU dénutrition modérée avec ingesta > ou = 2/3 des besoins ou EVA > ou = 7/10 : alimentation enrichie et/ou CNO -> réévaluation 1 fois/semaine
  • si prise de poids, ingesta correspondant aux besoins ou EVA > ou = 7/10 : poursuite de l’alimentation enrichie et/ou CNO
  • si perte de poids, ingesta < besoins ou EVA < 7/10 : NE (cf. infra)
  • Dénutrition modérée avec ingesta < 2/3 des besoins ou EVA < 7/10 OU dénutrition sévère :
  • si tube digestif fonctionnel -> NE : sur sonde nasale si durée prévisible < 4 semaines, sur gastro/jéjunostomie si durée prévisible > 4 semaines
  • si tube digestif non fonctionnel -> NP : possible sur VVP si durée prévisible < 10 jours (permet rarement de couvrir la totalité des besoins énergétiques), généralement sur VVC pour toutes durées (sauf PICC : durée d’utilisation limitée à 6 mois)
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5
Q

Quelle est la surveillance biologique à réaliser chez un patient sous nutrition entérale ?

A
  • Efficacité nutritionnelle : albuminémie 1 fois/mois, transthyrétinémie 1 fois/semaine +/- recherche d’éventuelles carences en vitamines et oligoéléments
  • État d’hydratation et autres paramètres biologiques à surveiller : iono sanguin, créatinine, glycémie, phosphorémie
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6
Q

Quelles sont les principales complications possibles de la nutrition entérale ?

A
  • Pneumopathie d’inhalation (la + grave)
  • Diarrhée (la + fréquente)
  • Constipation
  • Complications des sondes : fausse route lors de la pose, retrait/chute, obstruction, complications inflammatoires ou infectieuses (otite, sinusite, pharyngite, parotidite, œsophagite, infection péristomiale)
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7
Q

Quelles sont les principales complications possibles de la nutrition parentérale ?

A
  • Complications mécaniques : liées à la pose du cathéter, thrombose veineuse, obstruction du cathéter
  • Complications infectieuses (10%) : contamination du cathéter par voie cutanée ++ (staphylocoques à coagulase négative)
  • Complications métaboliques :
  • hyperglycémie -> déshydratation, coma hyperosmolaire, décompensation respiratoire chez l’insuffisant respiratoire par hyperproduction de CO2, stéatose hépatique, hyperTG, ID
  • hyperTG -> stéatose hépatique, cholestase
  • ostéopénie/ostéoporose -> hyperparathyroïdie, fractures et tassements vertébraux, néphrocalcinose
  • Autres : décompensation d’une IC ou respiratoire, aggravation d’une IR
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8
Q

Quels sont les moyens de prévention de l’hyperglycémie compliquant la nutrition parentérale ?

A
  • Association systématique de lipides
  • Surveillance de la glycémie capillaire toutes les 4-6h initialement et adaptation du débit à celle-ci
  • Apport maximal de glucose de 400 g/j chez l’adulte
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9
Q

Quels sont les moyens de prévention de l’hypertriglycéridémie compliquant la nutrition parentérale ?

A
  • Surveillance du bilan lipidique 1 fois/semaine initialement
  • Apport lipidique maximal de 60 g/j chez l’adulte
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10
Q

Quels sont les moyens de prévention de l’ostéopénie compliquant la nutrition parentérale ?

A
  • Surveillance du rapport urinaire Ca/créatinine (< 2)
  • Apports de Ca et P en quantité et ratio adaptés
  • Surveillance de la 25-OH vitamine D
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11
Q

Quelle est la prise en charge nutritionnelle périopératoire chez un adulte en fonction du grade nutritionnel ?

A
  • Grade 1 = pas de dénutrition ni risque et chirurgie à faible risque de morbidité :
  • pas de PEC préopératoire
  • postopératoire : nutrition artificielle pour une durée d’au moins 7 jours si apports oraux insuffisants (EVA < 7) à J7 ou prévision d’apports oraux insuffisants sur les 7 premiers jours
  • Grade 2 = pas de dénutrition ni risque et chirurgie à risque élevé de morbidité (ouverte et/ou sur le tube digestif haut) OU pas de dénutrition mais à risque et chirurgie à risque faible ou élevé de morbidité :
  • préopératoire : conseils diététiques et CNO
  • postopératoire : cf. grade 1
  • Grade 3 = dénutrition patente et chirurgie à faible risque de morbidité :
  • préopératoire : CNO, nutrition artificielle si apports oraux insuffisants
  • postopératoire : nutrition artificielle dès les 24 premières heures
  • Grade 4 = dénutrition patente et chirurgie à risque élevé de morbidité :
  • préopératoire : nutrition artificielle pendant au mois 7 à 10 jours (décaler la chirurgie si non urgente)
  • postopératoire : cf. grade 3
  • Mesures communes :
  • en l’absence d’occlusion, permettre la poursuite d’une alimentation orale solide jusqu’à 6h avant et liquide jusqu’à 2h avant l’intervention (ingestion de liquide sucré recommandée 2h avant)
  • si chirurgie digestive carcinologique : immunonutrition contenant de l’arginine et des omégas-3 pendant 5 à 7 jours en préopératoire (quel que soit l’état nutritionnel)
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12
Q

Quelles sont les principales manifestations possibles du syndrome de renutrition inappropriée ?

A
  • Déplétion en électrolytes, rétention hydrosodée et troubles de la glycorégulation : déficit aigu en phosphore auquel peut s’associer un déficit en potassium, magnésium et en thiamine (B1)
  • Complications :
  • cardiaques ++ : arythmie, syncope, IC aiguë
  • neurologiques : paresthésies, fasciculations, tétanie, paralysies, confusion, encéphalopathie
  • pulmonaires : IRA
  • neuromusculaires : fatigue et douleurs musculaires, rhabdomyolyse
  • hématologiques : anémie hémolytique
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13
Q

Quels sont les différents éléments permettant la prévention du syndrome de renutrition inappropriée ?

A
  • Identifier les patients à risque : dénutrition chronique et/ou sévère, jeûne prolongé, vomissements ou diarrhées prolongés, hydratation veineuse prolongée, jeune enfant, sujet âgé, anorexie mentale, OH chronique
  • Supplémenter :
  • en électrolytes et micronutriments : P, K, Mg, B1, oligoéléments
  • en énergie progressivement : initiation à 10-15 kcal/kg/j pendant 3 jours puis paliers de +5 kcal/kg/j avec pour objectif à J7-J10 chez l’enfant l’ANC selon l’âge et chez l’adulte 30-35 kcal/kg/j
  • Limiter les apports en Na, le volume hydrique et les apports en glucose (1,5-2 g/kg/j)
  • Surveiller :
  • poids (2 fois/j chez l’enfant, 1 fois/j chez l’adulte)
  • auscultation cardiopulmonaire
  • examen neurologique
  • iono sanguin avec P et Mg et iono urinaire tous les jours pendant 7 jours
  • chez l’enfant : NFS-plaquettes et coagulation
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