Cours 8 - Maladies infectieuses Flashcards
Maladies infectieuses intestinales: formes selon durée + décrire
- Aiguë: dure de quelques heures à quelques jours
- Chronique: peut se prolonger sur plus de 2 semaines
Maladies infectieuses intestinales: causes
- Elles peuvent être causées par des virus, des bactéries ou des parasites
- et leur acquisition se fait par l’ingestion d’aliments contaminés ou par transmission fécale/orale.
- Lorsqu’il y a une inflammation des parois gastriques, intestinales ou coliques, cela peut causer une gastro-entérite.
Maladies infectieuse intestinales: spécificité de la gastro-entérite
Lorsqu’il y a une inflammation des parois gastriques, intestinales ou coliques, cela peut causer une gastro-entérite.
Maladies infectieuse intestinales: Types de mécanismes de la colonisation infectieuse
- Invasif : le pathogène détruit l’entérocyte (ex : Campylobacter)
- Irritatif : le pathogène détruit la bordure en brosse (ex. : virus)
- Toxique : une toxine sécrétée stimule la sécrétion cellulaire
Maladies infectieuse intestinales: Pathogénèse Vibrio cholerae
- Active le canal chlore CFTR, diminue l’absorption du Na et inhibe l’échangeur NEH-2 et NEH-3
- Conséquemment, il y aura une diarrhée très importante et une déshydratation mortelle possible
- Les toxines du vibrio cholerae n’atteignent les cellules sécrétoires qu’au niveau des cryptes, donc la fonction d’absorption des entérocytes villositaires reste préservée
Maladies infectieuse intestinales: Pathogénèse Rotavirus
- Inhibe l’activité des disaccharidases de la bordure en brosse
- Inhibe l’activité d’absorption des transporteurs SGLT-1
- Conséquemment, il y a un appel d’eau qui est créé dans la lumière intestinale causant ainsi une diarrhée
Maladies infectieuse intestinales: Pathogénèse Bactéries et ZOT (zonula occludens toxin)
- Attaque les jonctions serrées et facilite le passage paracellulaire de toxines, agresseurs
Manifestations cliniques générales des maladies infectieuses
- Diarrhée (c’est la manifestation la plus fréquente)
- Diarrhée sanglante : souvent causée par une bactérie. Il faut penser à Shigella, Campylobacter, Salmonella ou E. coli
- Douleur abdominale crampiforme
- Fièvre
- Vomissements
Maladies infectieuses: quels microbes causent de la diarrhée sanglante?
- souvent causée par une bactérie
- Shigella
- Campylobacter
- Salmonella
- E. coli
Infections virales: Types de virus pouvant être impliqués
- Astrovirus
- Adénovirus
- Noravirus
- Rotavirus (surtout présent durant l’hiver dans les pays tempérés)
- Cytomégalovirus
- Peut causer des colites virales chez les patients immunosupprimés
- Le traitement consiste en une administration de ganciclovir IV
Infections virales: Généralités sur les gastro-entérites virales (transmission, durée, examens nécessaires)
- La transmission peut se faire par voie fécale/orale, par l’ingestion d’aliments contaminés ou, parfois, par voie respiratoire.
- L’infection est normalement de courte durée (< 72 h) et elle est auto-résolutive.
- Aucun examen n’est nécessaire pour identifier le pathogène en cause et le diagnostic est clinique, reposant entre autres sur un contexte épidémique.
Infections bactériennes: Toxines vs bactéries elle-même (sx, tx, pathogènes associés)
-
Empoisonnement alimentaire par des toxines
- N’est pas une infection à proprement parler
- Se manifeste par des diarrhées avec vomissements
- Débute de 2 à 12 h post-ingestion et est auto-résolutif en quelques heures
- Pathogènes associés :
- Staph. aureus,
- Clostridium perfringens,
- Bacillus cereus
-
Infection par la présence d’une bactérie beaucoup plus invasive
- À penser si des diarrhées persistent au-delà de 48 h
- Pathogènes associés :
- Campylobacter jejuni,
- salmonella,
- shigella.
Infections bactériennes: décrire évolution + dx des gastro-entérites bactériennes
- La plupart des infections bactériennes disparaissent spontanément en moins d’une semaine sans traitement.
- Le diagnostic se fait par un examen des selles même si l’agent causal n’est trouvé que dans seulement 3 % des cas.
Infections bactériennes: Indications de passer un examen des selles par coproculture
- Il faut comprendre que la coproculture n’exclut pas le diagnostic et qu’il faut de 2 à 4 jours pour avoir les résultats.
- Ainsi, elle est prescrite lorsqu’il y a présence de :
- Diarrhée sévère
- Diarrhée persistant au-delà de 3-4 jours
- Diarrhée sanglante
- Contexte épidémique
Infections bactériennes: Manifestations cliniques et pathogènes associés
- S’il y a présence de sang, il faut suspecter une atteinte colique par campylobacter, shigella, salmonella ou E. coli entéropathogène
- Pathogènes associés
- Campylobacter jejuni
- Bactéries Salmonella (typhi et parathyphi)
- Shigella
- E. coli 0157H7 (entérohémorragique)
- E. coli entérotoxigénique
- Yersinia enterocolitica
- Clostridium difficile
Infections bactériennes: décrire Campylobacter jejuni (c’est quoi, sx, tx)
- Bactérie Gram négatif
- C’est l’agent le plus fréquemment rencontré dans les entérites bactériennes
- Contamination : poulet mal cuit, contamination croisée avec d’autres aliments
- Symptômes : diarrhées importantes et défense abdominale ou ressaut
- Traitements : azithromycine ou ciprofloxacine
Infections bactériennes: décrire Bactéries Salmonella (typhi et parathyphi) - où, sx, tx, contamination
- Les bactéries peuvent se localiser dans la vésicule biliaire, ce qui peut parfois occasionner des rechutes chez les porteurs chroniques.
- Une cholécystectomie au besoin peut être utile pour détruire cette source d’infection.
- Salmonella thyphi
- Cette infection est plutôt rare
- Elle est aussi connue sous le nom de fièvre typhoïde
- Symptômes : souvent sans diarrhée, mais avec une fièvre sévère, des douleurs abdominales avec une atteinte prédominante à l’iléon
- Possibilité d’hépatosplénomégalie
- Salmonella paratyphi
- Contamination : poulet contaminé, contact avec animaux exotiques
Infections bactériennes: décrire Shigella - fréquence, FDR, mode d’action
- Cette infection est plutôt rare
- Facteurs de risque : épidémie, voyage à l’étranger
- Elle sécrète une toxine résistante à l’acide et très virulente, créant des éclosions épidémiques.
Infections bactériennes: décrire E. coli 0157H7 / entérohémorragique (c’est quoi, contamination, sx, tx)
- Elle sécrète une toxine entéropathogène (shiga toxine)
- Contamination : viande de bœuf haché contaminée par des bactéries fécales lors de l’abattage (maladie du hamburger).
- Ces bactéries sont normalement détruites par la cuisson.
- L’eau contaminée et les fruits/légumes arrosés avec de l’eau contaminée sont également des sources d’infection.
- Symptômes : diarrhées avec rectorragies par une atteinte du côlon transverse
- Cette infection peut mener au syndrome hémolytique urémique (SHU)
- SHU: Hémolyse et complications vasculaires surtout au niveau des reins et du cerveau. Le traitement consiste en une hémodialyse au besoin
- Les antibiotiques augmentent la shiga toxine, ils sont donc déconseillés
Infections bactériennes: décrire E. coli entérotoxigénique (c’est quoi, contamination, sx, tx)
- C’est une souche d’E. coli différente de la 0157H7.
- Contamination : boire de l’eau contaminée et consommer des aliments lavés avec de l’eau contaminée.
- Surtout présent dans les pays du Sud, le Mexique, les Antilles et les Indes.
- Cette bactérie cause la diarrhée dyu voyageur par une activation de l’adénylate cyclase ou la guanylate cyclase intestinale.
- Dure de 24 à 72 h et cause de 3 à 6 selles
- N’est pas identifiable aux examens de routine.
- S’il y a une rectorragie ou de la fièvre, suspecter une autre cause.
- Traitement : hydratation
Infections bactériennes: décrire Yersinia enterocolitica - fréquence, formes et leurs sx
- Cette infection est plutôt rare.
- La forme aigüe de cette infection peut mimer une appendicite.
- La forme chronique peut mimer une iléite ou une iléo-colite de Crohn.
Infections bactériennes: décrire Clostridium difficile (description, FDR, dx, tx préventif et pharmacologique)
- Se nomme également « colite pseudo-membraneuse »
- Cette bactérie peut coloniser l’intestin et rester silencieuse (porteur asymptomatique).
- Toutefois, cette infection est souvent très sévère, voire létale.
-
Facteurs de risque
- Utilisation d’antibiotique : la prise d’antibiotique peut _déséquilibrer la flore intestinal_e et engendrer une prolifération et une libération des toxines A ou B.
- Celles-ci ont une action toxique sur le grêle et le côlon. Les quinolones sont le plus fréquemment impliquées.
- Hospitalisation
- IPP
- Âge avancé
- Immunité altérée
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Diagnostic
- À l’endoscopie, on voit des pseudo-membranes très caractéristiques de l’infection.
- À l’examen des selles, on peut retrouver des toxines ou des bactéries.
-
Traitements préventifs
- Utilisation judicieuse des antibiotiques
- Mesures d’hygiène adéquates
- Utilisation de probiotiques
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Traitements pharmacologiques
- Métronidazole PO ou IV
- Vancomycine PO (pas sous sa forme IV, car elle ne pénètre pas l’intestin)
- Fidaxomicine
Infections bactériennes: Complications des infections bactériennes - nommez-les
- Déshydratation
- Mégacôlon et perforation
- Syndrome hémolytique urémique
- Syndrome de Reiter (arthrite réactive ou arthrite séronégative)
- Syndrome de Guillain-Barré
- Syndrome du côlon irritable
Infections bactériennes: Complications des infections bactériennes - déshydratation (tx et objectif)
- Principale complication des infections
- L’objectif thérapeutique sera de réhydrater le patient.
- Traitements : apport hydroélectrolytique oral (solution de l’OMS) ou une hydratation IV.
- Les solutions de réhydratation de l’OMS sont constituées de à 1 litre d’eau + 1 c. à thé de sel de table (90 meq de Na) + 8 c. à thé de sucre (20 g de glucose) + jus de 2 oranges (1,5 g de KCl).
- Les solutions de l’OMS activent le cotransporteur Na/glucose et optimalisent l’absorption intestinale du Na et de l’eau.
Infections bactériennes: Complications des infections bactériennes - Mégacôlon et perforation
- Complication rare, mais présente lors des formes graves
- Lors de la fièvre typhoïde, une perforation iléale est à craindre.
Infections bactériennes: Complications des infections bactériennes - Syndrome hémolytique urémique
- Il s’agit d’une hémolyse avec atteinte des vaisseaux rénaux ou cérébraux
- Certaines bactéries E. coli (ex : O157H7) sécrètent la shiga- toxine qui est à l’origine de cette complication.
Infections bactériennes: Complications des infections bactériennes - Syndrome de Reiter (arthrite réactive ou arthrite séronégative)
- Il s’agit d’une réaction immunologique quelques semaines après l’entérite pouvant se déclencher les patients de type HLA-B27.
- Ainsi, le syndrome de Reiter consiste en une arthrite inflammatoire avec parfois atteinte urétérale.
- Agents pathogènes associés : Campylobacter, Salmonelle, Shigella ou Yersinia
Infections bactériennes: Complications des infections bactériennes - Syndrome de Guillain-Barré
- Ce syndrome auto-immun se manifeste au niveau du système nerveux périphérique.
- Agent pathogène associé : Campylobacter
Infections bactériennes: Complications des infections bactériennes - SCI
- Peut se déclencher en post-infectieux
- Pour plus d’information, consultez le chapitre du Syndrome du côlon irritable
Infections bactériennes: Traitements des gastro-entérites bactériennes
- Nécessite souvent un traitement antibiotique (ciprofloxacine ou azithromycine)
-
Sauf si le pathogène est :
- E. coli entérohémorragique
- Clostridium perfringens
- Staphylococcus aureus
- Bacillus cereus
- Vis-à-vis ces pathogènes, seuls les traitements de support sont nécessaires.
Infections parasitaires: nommez-les
- Cyclospora
- Giardia
- Amibe
Infections parasitaires: décrire Cyclospora - contamination
- Contamination : infections alimentaires épidémiques (ex : fraises, framboises, laitues), voyage à l’étranger
Infections parasitaires: décrire Giardia (où dans le monde, contamination)
- C’est l’infection parasitaire la plus fréquente en Amérique du Nord.
- Contamination : ingestion d’eau contaminée dans les Rocheuses ou Adirondack, fréquentation de garderies, voyages dans le Sud ou dans les pays nordiques
Infections parasitaires: décrire amibe (contamination, dx, pathogènes en cause, tx, complications)
- Contamination : voyage en Afrique ou en Asie
- L’infection affecte surtout le côlon.
- Diagnostic : examen des selles et biopsies coliques
- Les entités E. gingivalis, E. hartmanni, E. coli et E. dispar sont non pathogènes.
- Toutefois, Entamoeba histolityca est pathogène et nécessite un traitement.
- Traitement : métronidazole pour 1 -3 semaines
-
Complications : abcès amibien hépatique (fièvre, douleur à l’hypocondre droit, bilan hépatique perturbé).
- On peut identifier cette complication par l’échographie.
Infections mycotiques
- Candida albicans n’a aucun rôle pathogène au niveau du grêle et du côlon et il fait partie de la flore intestinale ou fécale normale.
Autres infections intestinales que virales, bactériennes et parasitaires: nommez-les
- Tuberculose intestinale
- Sprue tropicale
- Maladie de Whipple
Autres infections intestinales: décrire Tuberculose intestinale - contamination, où dans le corps, fréquence
- Contamination : déglutition de sécrétions pulmonaires contaminées ou ingestion d’aliments infectés (ex : le lait de vache)
- Cette infection crée une inflammation de l’iléon distal.
- Plutôt rare dans les pays industrialisés
Autres infections intestinales: décrire Sprue tropicale - physiopathologie, sx, tx, où dans le monde, germe
- Histologiquement, l’infection crée une atrophie villositaire partielle comparable à la maladie cœliaque.
- Se présente par de la diarrhée et de la malabsorption
- Le diagnostic est à considérer dans les pays endémiques (Haïti, Inde).
- Aucun germe n’est identifié.
- Traitement : tétracycline et acide folique
Autres infections intestinales: décrire Maladie de Whipple - type de microbe, sx, endroit atteinte, dx, tx
- Bactérie causale : Tropheryma whipplei (bacille Gram +)
- Symptômes : diarrhée, perte de poids, douleur abdominale, arthralgies
- Atteinte multisystémique (système nerveux et système cardio-pulmonaire)
- Diagnostic : la biopsie duodénale démontre une atrophie villositaire et une infiltration de la lamina propria par des Gram positifs
- Traitement : antibiotique sur plusieurs mois
Pullulation bactérienne intestinale: types de bactéries qui colonisent le tube digestif
- Le tube digestif est stérile à la naissance, mais il est rapidement colonisé par 4 catégories de bactéries provenant de la mère ou des sources alimentaires :
- les firmicutes
- les bactéroidetes
- les protéobactéries
- et les actinobactéries.
Pullulation bactérienne intestinale: rôle de la flore (en temps normal)
- La flore bactérienne permet un apport énergétique à l’organisme, car les bactéries coliques métabolisent les sucres et les fibres alimentaires.
- Les acides gras à chaînes courtes qui sont libérés pendant ce processus représentent 10 % des calories utilisables.
- De plus, la flore permet aussi la digestion des cellules épithéliales exfoliées.
- C’est suite à la reconnaissance de ces rôles importants que les probiotiques et les prébiotiques furent développés.
Décrire pullulation bactérienne
- La pullulation bactérienne consiste en une prolifération exagérée de bactéries normalement présentes au niveau du grêle proximal.
- Par exemple, une augmentation du nombre vers 105 bactéries/mL est jugée importante.
- La pullulation peut s’accompagner de l’apparition de bactéries anaérobes.
Causes possibles de la pullulation bactérienne
- Sténose : empêche le transit normal et crée une stagnation des bactéries
- Formation sacculaire ou segments exclus : rend le nettoyage plus difficile
- Péristaltisme intestinal diminué par une atteinte pariétale ou musculaire : empêche la présence du complexe moteur migrant qui permet de nettoyer le tube digestif
- Arrivée exagérée de bactéries
Conséquences de la pullulation bactérienne
- La pullulation entraine une malabsorption des nutriments :
- Déconjugaison des sels biliaires : empêche la formation de micelles, ce qui empêche une absorption adéquate des lipides et des vitamines liposolubles
- Atteinte inflammatoire de la muqueuse : l’irrégularité des villosités peut créer un déficit en disaccharidases
- Les bactéries consomment la vitamine B12, les hydrates de carbone et les protéines, donc il en reste moins pour l’organisme.
Mécanismes de protection de l’hôte contre la pullulation bactérienne
- Le pH acide, la présence de sels biliaires dans l’intestin grêle et les mouvements contractiles péristaltiques sont tous des facteurs qui contribuent à diminuer les risques de développer une pullulation bactérienne.
- Par exemple, la phase III du complexe moteur migrant interdigestif permet à l’estomac et à l’intestin grêle de se vider des bactéries superflues.
Pullulation bactérienne: dx
- Il faut considérer la présentation clinique (diarrhée, malabsorption, perte de poids, ballonnement, inconfort)
- La méthode diagnostique de choix est l’aspiration du liquide duodénal avec décompte bactérien.
- Toutefois, cela peut être difficile à réaliser dans certains contextes ou milieux cliniques.
- Les tests indirects fonctionnels peuvent être utilisés
- Sels biliaires (cholylglycine) marqués au C13 ou C14 : Une pullulation bactérienne va créer un pic d’excrétion de carbone radioactif à 1-2 h postingestion (normale = 3-5 h). Ce carbone radioactif est créé par la déconjugaison des sels biliaires dans le duodénum par les bactéries.
- Lactulose : Le pic d’excrétion sera de 1-2 h au lieu de 3-5 h également.
Traitement de la pullulation bactérienne
- Il faut corriger le facteur causal et diminuer les bactéries intestinales avec des antibiotiques.
- Prescrire les antibiotiques en alternance et par intermittence peut s’avérer utile.