Cours 6b - Maladies intestinales inflammatoires Flashcards

1
Q

Qu’est-ce que les MII? (en gros: composantes, caractéristiques, étiologie, régime thérapeutique)

A
  • Maladies inflammatoires de l’intestin
  • Les maladies inflammatoires intestinales (MII) regroupent deux maladies apparentées, soit
    • la colite ulcéreuse (CU)
    • et la maladie de Crohn.
  • Il s’agit de maladies chroniques et récidivantes dont l’étiologie précise est inconnue.
  • Ces deux entités partagent un régime thérapeutique similaire.
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2
Q

MII: épidémiologie

A
  • Les MII sont les maladies intestinales les plus fréquentes.
  • On dénombre de 50 à 250 cas par 100 000 personnes pour chacune des deux maladies.
  • Les MII touchent les hommes et les femmes de façon égale.
  • Il y a deux pics d’incidence :
    • 15 à 30 ans
    • 50 à 80 ans
  • On note l’incidence la plus élevée dans les pays occidentaux de l’hémisphère Nord.
  • Le Canada est d’ailleurs l’un des pays où la colite ulcéreuse et la maladie de Crohn sont les plus prévalentes.
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3
Q

MII: étiologie

A
  • L’étiologie précise des MII demeure inconnue, mais plusieurs facteurs sont suspectés
  • La théorie uniciste permet de combiner l’influence des différents facteurs de risques dans l’apparition des MII. Pour des individus prédisposés génétiquement, l’exposition à un produit environnemental ou à une infection induit une cascade inflammatoire avec des lymphocytes et des neutrophiles. Ceci induit la production de cytokines, d’interleukines, de TNF, etc., déclenchant ainsi la MII.
  1. Facteurs génétiques
  2. Facteurs auto-immuns
  3. Facteurs environnementaux
  4. Facteurs infectieux
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4
Q

MII: étiologie - facteurs génétiques et gènes facilitateurs et protecteurs

A
  • Il y a une histoire familiale du 1er degré (père, mère, frère, soeur) de MII chez 10 à 25 % des patients.
  • L’étude des jumeaux révèle que les hétérozygotes sont atteints tous les deux dans 6 % des cas, alors que c’est 58 % pour les jumeaux homozygotes.
  • Si un parent est atteint d’une MII, le risque que son enfant soit atteint lui aussi augmente de 3 à 20 fois.
  • Si les deux parents sont atteints, leur enfant a 20 à 30 % de chances d’avoir une MII.
  • L’endroit atteint dans le tube digestif, ainsi que le type d’atteinte (par exemple, perforant ou sténosant) est concordant dans 50 à 80 % des cas d’atteinte familiale.
  • De nombreux gènes sont statistiquement associés aux MII. Par exemple, des mutations du gène NOD2 prédisposent à la maladie de Crohn iléale (découverte de 2001).
    • 20 % des patients ayant une maladie de Crohn présentent des mutations du gène NOD2. Cependant, la pénétrance est de 1 % seulement.
    • Ces anomalies sur le gène NOD2 entraînent un défaut de sensing des bactéries intraluminales. Les patients ayant ces mutations sont plus jeunes et ont une maladie iléale stricturisante.
  • Il existe des gènes facilitateurs (comme le NOD2) et des gènes protecteurs (comme le IL-10).
  • De multiples gènes sont impliqués dans la pathogenèse des MII, ce qui en fait des maladies polygéniques.
    • Plus d’une centaine d’anomalies génétiques sont reconnues pour la maladie de Crohn et plus de 40 dans le cas de la colite ulcéreuse.
    • Cependant, l’application clinique de ces découvertes est difficile.
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5
Q

MII: étiologie - facteurs auto-immuns

A
  • L’association des MII à des maladies auto-immunes telles que la spondylarthrite ankylosante, l’arthrite et l’uvéite supporte le caractère auto-immun des MII.
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6
Q

MII: étiologie - facteurs environnementaux

A
  • La prévalence des MII est plus élevée dans les pays nordiques.
  • Aucun facteur diététique ou toxique n’a pu être identifié dans leur pathogenèse.
  • L’exposition au tabac a une incidence sur les MII, mais l’influence diffère pour la colite ulcéreuse et la maladie de Crohn.
    • CU : diminue le risque de développer la maladie et réduit l’activité clinique
    • Crohn : multiplie par deux le risque de développer la maladie et est associé à une évolution défavorable
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7
Q

MII: étiologies - facteurs infectieux

A
  • La possibilité d’une étiologie infectieuse a été étudiée, mais il n’y a aucun résultat positif à ce jour.
  • Par contre, un déséquilibre du microbiote intestinal comme facteur induisant l’inflammation demeure une théorie évoquée.
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8
Q

Colite ucléreuse: description

A
  • La colite ulcéreuse est caractérisée par l’inflammation de la muqueuse colique.
  • L’inflammation débute généralement au rectum et s’étend de façon plus ou moins étendue au reste du côlon.
  • Comme son nom l’indique, la colite ulcéreuse affecte uniquement le côlon et épargne le grêle, contrairement à la maladie de Crohn.
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9
Q

Colite ulcéreuse: manifestations cliniques

A
  • Les symptômes de la colite ulcéreuse sont assez classiques.
  • Les patients présentent bien souvent des diarrhées sanglantes, avec possiblement du mucus.
  • Ils peuvent aussi présenter des diarrhées nocturnes et de l’incontinence.
  • Il peut y avoir des symptômes anorectaux tels :
    • Ténesme : fausse envie d’aller à la selle due à l’inflammation qui active constamment le signal de l’envie jusqu’au cerveau
    • Rectorragies
    • Urgences fécales
    • Spasmes
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10
Q

Colite ulcéreuse: types de présentations initiales

A
  • 1/3 des patients vont présenter une proctite seule.
    • Atteinte du rectum seulement
    • Symptômes principaux : fausses envies et mucus
  • 1/3 des patients vont présenter une colite gauche
    • Atteinte du rectum jusqu’au côlon gauche
  • 1/3 des patients vont présenter une colite étendue ou pancolite
    • Atteinte qui dépasse l’angle splénique (étendue) ou atteinte du cæcum (pancolite)
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11
Q

Colite ulcéreuse: complications

A
  • Hémorragie colique (rare)
  • Colite fulminante (15 % des patients)
    • Symptômes sévères et atteinte de l’état général :
      • Fièvre, tachycardie, anémie, leucocytose, hypotension, déshydratation, débalancement électrolytique
      • Nécessite une hospitalisation
  • Mégacôlon toxique
    • Il s’agit d’une URGENCE.
    • Distension du côlon avec colite sévère et symptômes systémiques
      • Extension de l’inflammation sévère de la muqueuse vers la sous-muqueuse, puis vers la musculeuse jusqu’à la perte de contractilité du côlon
      • Dilatation radiologique colique
    • Risque élevé de péritonite et de perforation intestinale (50 % de mortalité)
    • Peut devenir une indication de chirurgie (colectomie totale)
  • Néoplasie
    • Le risque de développer une néoplasie dépend de plusieurs facteurs :
      • Risque augmenté si c’est une colite étendue vs colite gauche
      • Durée de la maladie (risque accru après 10 ans)
      • Risque augmenté si association avec d’autres maladies comme la cholangite sclérosante primitive
      • Importance de la réaction inflammatoire
    • On effectuera une surveillance par coloscopie avec biopsies tous les 2 à 3 ans chez les patients à haut risque.
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12
Q

Colite ulcéreuse: évolution

A
  • La colite ulcéreuse est caractérisée par des poussées et des rémissions en alternance.
  • L’étendue de la colite peut progresser avec le temps.
  • En effet, 20 à 50 % des gens avec une proctite au diagnostic vont avoir une progression de l’atteinte.
  • Cependant, il est important de préciser que ces patients ont généralement un bon pronostic et que leur espérance de vie n’est pas affectée
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13
Q

Maladie de Crohn: description

A
  • La maladie de Crohn est caractérisée par une inflammation granulomateuse transmurale dans le tube digestif, qui peut s’étendre de la bouche à l’anus. Contrairement à la colite ulcéreuse, l’inflammation est le plus souvent discontinue.
  • La maladie de Crohn peut avoir différentes localisations :
    • Iléo-colique : 50 %
    • Grêle (iléon terminal) : 30 %
    • Côlon : 30 %
    • Anorectale : 2 à 30 %
    • Estomac et œsophage : 5 %
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14
Q

Maladie de Crohn: localisations possibles

A
  • Iléo-colique : 50 %
  • Grêle (iléon terminal) : 30 %
  • Côlon : 30 %
  • Anorectale : 2 à 30 %
  • Estomac et œsophage : 5 %
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15
Q

Localisation pathologie: maladie de Crohn vs colite ulcéreuse

A
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16
Q

Maladie de Crohn: dx différentiel

A
  • Bien que l’iléite terminale soit le plus souvent causée par la maladie de Crohn. Il convient tout de même de considérer le diagnostic différentiel :
    • Infection à Yersinia
    • Tuberculose
    • Lymphome
    • Entérite radique
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17
Q

Maladie de Crohn: présentation clinique, sx selon endroit touché

A

Les symptômes suivants sont les plus caractéristiques dans la maladie de Crohn :

  • Douleur abdominale
    • Douleurs chroniques : atteinte iléale obstructive ou inflammation transpariétale
    • Douleurs aiguës et sévères : complications telles occlusion, perforation, abcès
  • Diarrhée
    • Par réduction de la capacité d’absorption
    • Par pullulation bactérienne
    • Par diarrhée cholérique

D’autres manifestations cliniques vont varier en fonction de la localisation de la maladie : (voir ci-bas)

  • Intestin grêle
    • Crampes postprandiales
    • Nausées et vomissements
    • Subocclusion, intussusception
    • Masse abdominale
    • Malabsorption, diarrhée
    • Déficit en vitamines et minéraux
    • Perte de poids
  • Côlon
    • Diarrhée avec urgence
    • Rectorragies (moins fréquentes que CU)
  • Maladie péri-anale
    • Abcès
    • Fistules
    • Fissures
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18
Q

Maladie de Crohn: complications

A
  • Saignement digestif
  • Obstruction sur sténoses inflammatoires ou fibreuses
  • Perforation d’ulcère ou formation d’abcès
  • Atteinte péri-anale : douleur, abcès, incontinence
  • Ulcères aphteux
  • Dysphagie ou odynophagie
  • Risque de néoplasie colique
  • Fistules
    • Communication avec un organe avoisinant
    • Entéro-entériques ou entérocoliques
    • Entéro ou colo-vésicales : pneumaturie ou infection urinaire
    • Entéro ou colo-vaginales : air ou selles au niveau du vagin, vaginite secondaire
    • Entérocutanées
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19
Q

Maladie de Crohn: évolution

A
  • L’évolution de la maladie de Crohn est variable et imprévisible.
  • 2/3 des patients auront une évolution favorable avec rémissions prolongées ou récidives facilement traitables.
  • 1/3 des patients auront une évolution agressive.
  • La chirurgie sera nécessaire à l’occasion (50 % des cas), mais elle ne guérit pas la maladie.
  • L’espérance de vie n’est pas modifiée significativement.
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20
Q

2 types de manifestations extra-intestinales des MII

A
  1. Dépendantes de l’activité de la MII
  2. Indépendantes de l’activité de la MII
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21
Q

MII: manifestations extra-intestinales

A
  • Les manifestations extra-intestinales peuvent toucher plusieurs systèmes et organes. Elles affecteraient 20 à 40 % des patients avec une MII.
  • Musculosquelettiques
    • Arthrite périphérique
    • Arthrite centrale (sacro-iléite/spondylarthrite)
  • Cutanées
    • Érythème noueux (10-15 % des patients)
    • Pyoderma gangrenosum
  • Oculaires
    • Uvéite
    • Épisclérite
  • Hépatiques
    • Cholangite sclérosante primitive (CSP)
    • Hépatite auto-immune
    • Lithiase vésiculaire (Crohn)
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22
Q

MII: Manifestations extra-intestinales sont indépendantes de l’activité

A
  • Cholangite sclérosante
  • Spondylarthrite
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23
Q

MII: Manifestations extra-intestinales sont dépendantes de l’activité

A
  • Arthrite périphérique
  • Érythème noueux
  • Uvéite
24
Q

MII: de quelle manière se fait le dx? types d’examens utilisés

A

L’investigation des MII se fera à l’aide d’examens de laboratoire, d’examens radiologiques et d’examens endoscopiques. Chez 20 % des patients, il ne sera pas possible de déterminer le diagnostic précis (CU ou Crohn), et l’on posera un diagnostic de colite indéterminée.

  1. Examens de laboratoire
  2. Examens radiologiques
  3. Examens endoscopiques
25
Q

MII: pertinence des examens de labo + quels sont-ils?

A
  • Surtout utiles pour aider à monitorer la réponse inflammatoire
  • La protéine C réactive (PCR) est le marqueur le plus utilisé.
  • Des cultures de selles peuvent être demandées pour exclure des infections.
  • Calprotectine fécale : marqueur inflammatoire intestinal
    • (Notez bien que la calprotectine fécale n’est pas spécifique aux maladies inflammatoires.)
  • Des marqueurs plus spécifiques pour la colite ulcéreuse et la maladie de Crohn peuvent aussi être demandés.
    • P-ANCA pour CU
    • ASCA pour Crohn
26
Q

MII: pertinence des examens radiologiques + quels sont-ils?

A
  • Les examens radiologiques permettent l’investigation de l’intestin grêle et des complications des MII.
  • Plaque simple de l’abdomen : permet de noter s’il y a dilatation des anses grêles ou du côlon, des signes d’obstruction ou de mégacôlon
  • Transit grêle, entéro-TDM, entéro-IRM (pu vrm utilisé)
  • Échographie de surface (ciblée sur l’iléon)
  • Tomodensitométrie : surtout pour les abcès
  • Résonnance magnétique
  • L’échographie et l’entéro-IRM ont l’avantage d’être sans irradiation et de permettre de différencier les caractères inflammatoire et fibreux lors de lésions sténosantes.
27
Q

MII: pertinence des examens endoscopiques + quels sont-ils?

A
  • Gastroscopie
  • Vidéocapsule
  • Coloscopie : examen de choix
    • Permet de déterminer la nature des ulcérations et de distinguer dans la majorité des cas s’il s’agit de la colite ulcéreuse ou de la maladie de Crohn
    • Permet également de prélever des biopsies pour analyses histologiques
    • Permet l’intubation de l’iléon
28
Q

Que voit-on à l’endoscopie de la colite ulcéreuse?

A
  • Atteinte diffuse
  • Œdème, friabilité, perte du réseau vasculaire
  • Érythème
  • Muco-pus
  • Pseudo-polypes (atteinte chronique)
  • Atteinte rectale dans 95 % des cas
29
Q

Que voit-on à l’endoscopie de la maladie de Crohn?

A
  • Atteinte segmentaire
  • Œdème, friabilité, perte du réseau vasculaire
  • Ulcères plus profonds, aphteux, linéaires
  • Sténose inflammatoire ou cicatricielle
  • Chez les patients atteints de la maladie de Crohn, en plus de l’atteinte du grêle et du côlon, on peut aussi observer des ulcérations buccales et une atteinte péri-anale (par exemple, fistule) à l’examen physique.
30
Q

MII: indications pour tx et objectifs

A
  • Traitement des épisodes aigus
  • Induire une rémission : maintenir quiescente une maladie chronique active
  • Prévenir les récidives
31
Q

MII: approches thérapeutiques pour le tx

A
  • Step up : approche progressive
    • Approche la plus populaire actuellement
  • Top down : approche initiale agressive et ensuite réduction de la médication
32
Q

MII: choix du tx - facteurs à prendre en compte

A
  • Plusieurs facteurs seront pris en considération pour le choix du traitement :
    • Type, sévérité, localisation de la maladie
    • Essais et échecs antérieurs
    • Tolérance du patient au traitement
    • Phase aiguë ou phase d’entretien
33
Q

MII: tx disponibles

A
  1. Corticostéroïdes
  2. 5-ASA (acide 5-aminosalicylique)
  3. Antibiotiques
  4. Corticostéroïdes non absorbables
  5. Immunosupresseurs (si corticorésistance ou corticodépendance)
  6. Agents biologiques (si corticorésistance ou corticodépendance)
34
Q

MII: tx si corticorésistance ou corticodépendance

A
  1. Immunosupresseurs
  2. Agents biologiques
35
Q

MII: tx - corticostéroïdes

A
  • Traitement standard pour les épisodes aigus
  • Utilisation à court terme
  • Effet rapide en quelques jours
  • Efficace chez plus de 80 % des patients
  • Administration
    • Par voie orale
    • Par voie intraveineuse si non toléré ou si atteinte sévère
    • Par voie intra-rectale : suppositoire, mousse, lavement
  • Plusieurs effets secondaires
    • La prise d’un supplément de calcium et de vitamine D avec ou sans biphosphonate est recommandée.
    • Utilisation seulement en phase aiguë lorsque nécessaire
    • Utilisation chronique non souhaitable
36
Q

MII: tx - 5-ASA (acide 5-aminosalicylique)

A
  • Efficacité moindre et action plus lente - que corticostéroïdes - (1 à 3 semaines)
  • Efficacité chez 50 % des patients
  • Action anti-inflammatoire locale sur la muqueuse
  • Il existe diverses molécules de 5-ASA, qui se libèrent à différents endroits dans le tube digestif.
  • Peu d’efficacité dans le traitement de la maladie de Crohn, davantage indiqué pour le traitement de la colite ulcéreuse
  • Utilisation à court terme et à long terme, car faible absorption et peu d’effets secondaires
37
Q

MII: tx - Ab

A
  • Métronidazole et ciprofloxacine
  • Efficacité dans les pathologies anorectales et pour l’atteinte iléale
  • Mécanisme d’action inconnu
  • Utilisation à court terme
38
Q

MII: tx - Corticostéroïdes non absorbables

A
  • Budésonide
  • Catabolisé lors de son passage au foie
  • Libération au niveau iléo-colique
  • ¼ des patients ont tout de même des effets secondaires de la corticothérapie
  • Utilisation à court terme
39
Q

MII: tx - immunosuppresseurs

A
  • si corticorésistance ou corticodépendance
  • Thiopurines (po) : 6-mercaptopurine, azathioprine
    • Efficacité tardive (jusqu’à 12 semaines pour l’effet maximal)
    • Effet secondaire principal : suppression médullaire
    • Effets secondaires aigus : pancréatite, nausée
    • Effets secondaires au long court : risque accru de lymphome
  • Méthotrexate (s/c)
    • Effet maximal entre 1 et 3 mois
    • Voie s/c ou IM favorisée à la voie po
    • Effets secondaires : myélosuppression, pneumonite interstitielle, tératogène
40
Q

MII: tx - agents biologiques

A
  • si corticorésistance ou corticodépendance
  • Infliximab (IV), adalimumab (s/c)
  • Agents constitués d’anticorps monoclonaux pour neutraliser différents agents pro-inflammatoires
  • Très efficaces
  • Très dispendieux, environ 25 000$/année
  • Toujours éliminer la tuberculose et les hépatites virales (hépatite B et hépatite C) avant de débuter le traitement
  • Risque de lymphome non connu
  • On évite ce traitement chez les patients avec une néoplasie récente (moins de 5 ans).
41
Q

MII: tx - mesures générales

A
  • Il est important de noter que l’arrêt tabagique est hautement bénéfique dans l’évolution de la maladie de Crohn.
42
Q

MII: tx - utilité de la chirurgie

A
  • La chirurgie est une approche utilisée dans les MII médico-résistantes.
  • L’approche est très différente entre la colite ulcéreuse et la maladie de Crohn.
43
Q

Approche chirurgie colite ulcéreuse et maladie Crohn: pareille? différente? Expliquez

A
  • L’approche est très différente entre la colite ulcéreuse et la maladie de Crohn.
  • Dans le cas de la colite ulcéreuse, la chirurgie est un traitement curatif, car la maladie est limitée au côlon.
  • Le traitement chirurgical de la maladie de Crohn est non curatif et il y a un risque élevé de récidive. En effet, suite à une résection, la maladie peut réapparaître ailleurs dans le tube digestif.
44
Q

Tx chirurgical de la colite ucléreuse: indications + types d’intervention

A
  • Indications de chirurgie
    • Médico-résistance
    • Colite fulminante avec mégacôlon toxique
    • Prévention de l’adénocarcinome si présence de dysplasie
  • Types d’interventions chirurgicales
    • Proctocolectomie avec iléostomie terminale permanente
    • Proctocolectomie avec chirurgie de reconstruction avec réservoir iléo-anal
    • Note: proctocolectomie = résection du colon, du rectum et de l’anus.​
45
Q

Tx chirurgical et maladie de Crohn: récidives

A
  • Le traitement chirurgical de la maladie de Crohn est non curatif et il y a un risque élevé de récidive.
  • En effet, suite à une résection, la maladie peut réapparaître ailleurs dans le tube digestif.
    • 50 % des patients avec maladie de Crohn subiront une chirurgie après 10 ans d’évolution.
    • 25 % auront une deuxième chirurgie.
    • 30 % auront une troisième chirurgie.
  • Il faut donc adopter une attitude conservatrice avec résection limitée.
  • Considérant les risques élevés de récidive après chirurgie et la présence de meilleurs médicaments disponibles (biologiques), la chirurgie est considérée en dernier recours.
46
Q

Tx chirurgical et maladie de Crohn: indications de chirurgie

A
  • Traitement des maladies réfractaires
  • Traitement des complications : obstruction, perforation, abcès, hémorragie persistante
47
Q

MII et santé de la femme : fertilité, grossesse, médication et allaitement

A
  • Fertilité
    • Certaines fois réduite, surtout si inflammation
  • Grossesse
    • Les MII ne sont pas des contre-indications.
    • Règle du 1/3
      • 1/3 des femmes restent stables.
      • 1/3 des femmes ont une détérioration de leur MII.
      • 1/3 des femmes ont une amélioration de leur MII.
  • Médication
    • Sécuritaire, sauf le méthotrexate (effets tératogènes)
  • Allaitement
    • Médicaments sécuritaires
    • Délai de 2 à 3 heures après la prise du médicament
48
Q

Tableau résumé: Crohn vs colite ulcéreuse

  • zones pouvant être atteintes
  • Caractéristiques de l’atteinte
  • Autres particularités
A
49
Q

Résumé: colite ulcéreuse vs Crohn

A
50
Q

MII et théorie uniciste

A
  • La théorie uniciste permet de combiner l’influence des différents facteurs de risques dans l’apparition des MII.
  • Pour des individus prédisposés génétiquement, l’exposition à un produit environnemental ou à une infection induit une cascade inflammatoire avec des lymphocytes et des neutrophiles.
  • Ceci induit la production de cytokines, d’interleukines, de TNF, etc., déclenchant ainsi la MII.
51
Q

Colite indéterminée: %

A
  • 20% des cas auront colite indéterminée
  • pas savoir si c’est CU ou MC
52
Q

Examens diagnostics pour les MII: tableau résumé

A
53
Q

Calprotecine fécale: utilité

A
  • aide au dx et au suivi des MII
  • protéine présentante dans certaines cellules immunitaires, principalement les neutrophiles
  • si inflammation dans le tractus gastro-intestinal, les neutrophiles s’accumulent et la calprotectine se retrouve alors dans les selles
  • donc, calprotectine fécale est un marqueur de l’inflammation gastro-intestinale
  • permet de faire le dx différentiel entre MII et SCI
    • résultat négatif indique absence d’inflammation
    • résultat positif pourrait évoquer la présence d’inflammation intestinale, donc endoscopie indiquées
  • suivi de l’évolution de la MII
  • suivi postopératoire ou suivi de tx de la MII
54
Q

Tx MII: effets secondaires corticostéroïdes

A
55
Q

Schéma résumant tx de la MII

A