Cours 3 - Oesophage et estomac: pathologies cliniques Flashcards
Qu’est-ce que pyrosis?
- Ce terme vient du grec « qui brûle ».
- Il est ressenti comme une brûlure ascendante.
- Questionnaire PQRST,
- la douleur est augmentée ou parfois diminuée par les repas et survient davantage en position déclive
- elle est localisée en rétrosternal, épigastrique et central.
- Elle est attribuée à l’œsophage ou à l’estomac, puisqu’il y a un lien avec l’ingestion d’aliments : soit augmentée par l’acidité des tomates, soit diminuée par l’ingestion de lait ou d’antiacides.
Qu’est-ce que l’odynophagie?
- Ce terme fait référence à une douleur apparaissant à la déglutition ou pendant le transport du bolus dans l’œsophage, et elle évoque une ulcération.
- Au questionnaire PQRST
- elle sera souvent qualifiée comme une pression, une brûlure, un blocage ou une crampe suivant la déglutition et localisée dans la région du cou ou du thorax.
Qu’est-ce que la dysphagie?
- Ce terme décrit une progression anormale du bolus alimentaire suite à la déglutition, que ce soit dans le transfert ou le transport, d’où les deux types de dysphagies.
- La dysphagie est généralement indolore.
- Parfois, le blocage est plus bas dans l’œsophage que ce qui est ressenti par le patient.
Qu’est-ce que la dysphagie haute? (sx, investigation)
- C’est un problème dans le transfert.
- À l’histoire, il est possible de retrouver de la toux ou des antécédents de pneumonies dues à l’aspiration d’aliments dans les voies respiratoires.
- Comme la dysphagie haute peut être due à une atteinte des muscles striés de l’oropharynx ou des nerfs crâniens IX et XII, il faut rechercher une déviation de l’épiglotte (NC IX) et de la langue (NC XII) à l’examen physique.
- La gorgée barytée est l’examen de choix pour investiguer une dysphagie haute puisqu’elle permet d’observer, si elle est présente, l’aspiration trachéale du liquide.
Qu’est-ce que la dysphagie basse? Investigation? À quel diagnostic doit-on spécialement penser? Quoi faire?
- C’est un problème de transport.
- La texture des aliments difficiles à avaler est directement en lien avec la cause de la dysphagie : dans une dysphagie motrice, un liquide est plus problématique qu’un solide; alors que dans une dysphagie obstructive, un solide est plus problématique qu’un liquide.
- La palpation de la fosse sus-claviculaire contribue à l’évaluation clinique : si l’on palpe des adénopathies dures, une néoplasie maligne doit être suspectée.
- Pour investiguer les symptômes de dysphagie basse, plusieurs méthodes sont indiquées
- la gorgée barytée
- l’endoscopie
- l’évaluation de la motilité.
Quel type de dysphagie est liée aux liquides? aux solides?
- La texture des aliments difficiles à avaler est directement en lien avec la cause de la dysphagie :
- dysphagie motrice: liquide est plus problématique que solide
- dysphagie obstructive: solide est plus problématique que liquide.
Quelle est la différence entre le transfert et le transport du bolus alimentaire?
- Transfert : Transfert du bolus alimentaire de la cavité oropharyngée à l’œsophage (par le biais de la coordination des muscles striés de la déglutition).
- Transport : Déplacement du bolus alimentaire dans l’œsophage.
Quels sont les types d’oesophagites peptiques?
- l’œsophagite peptique érosive (une complication du reflux)
- l’oesophagite peptique non érosive (NERD)
Quel est le type d’oesophagite le plus fréquent?
oesophagite peptique
Quelle est la physiopathologie de l’oesophagite peptique?
- Principalement secondaire au reflux de liquide gastrique acide de l’estomac vers l’œsophage.
- Toutefois, ce n’est pas tous les reflueurs qui développent des œsophagites.
- En effet, l’œsophagite peptique se développe dans les situations où il y a un déséquilibre entre les facteurs agressants (quantité et qualité du reflux) et protecteurs (barrière muqueuse, péristaltisme, salive).
Quels sont les facteurs agressants en cause dans l’oesophagite peptique?
quantité et qualité du reflux
Quels sont les facteurs protecteurs en cause dans l’oesophagite peptique?
- barrière muqueuse
- péristaltisme
- salive
Quels sont les symptômes d’oesophagite peptique?
- Reflux (régurgitation d’aliments ou de liquide acido-bilieux)
- Pyrosis
- Odynophagie
- Dysphagie
- Symptôme principal de l’œsophagite peptique non érosive : pyrosis
- Symptôme principal de l’œsophagite peptique érosive : odynophagie
Quel est le symptôme principal de l’oesophagite peptique non érosive?
pyrosis
Quel est le symptôme principal de l’oesophagite peptique érosive?
odynophagie
Quelles sont les complications de l’oesophagite peptique?
- Hémorragies aiguës (très rares)
- Hémorragies chroniques possibles, et peuvent parfois résulter en une anémie ferriprive.
- Sténose (anneau rigide qui peut causer une dysphagie aux solides, améliorée par une dilatation par bougies ou ballons)
- Œsophage de Barrett
- Perforation : rare (déchirement de la région œsophago-gastrique, très rare puisque la sous-muqueuse est la partie la plus solide (fibreuse et élastique) du tube digestif)
- Sténose par fibrose cicatricielle : la sténose et l’œsophage de Barrett surviennent après une longue période d’œsophagite peptique érosive non ou mal traitée.
Comment se fait le diagnostic de l’oesophagite peptique?
- Par endoscopie (meilleur moyen diagnostic) : permet de visualiser les lésions de l’œsophage, de caractériser le développement de la maladie et la présence de complications (ulcération, fibrose, sténose, métaplasie).
- L’analyse microscopique des biopsies prélevées lors d’une endoscopie permet d’ailleurs de confirmer ou non la présence de métaplasie.
- Par essai thérapeutique aux inhibiteurs de la pompe à protons (IPP) : permet de déterminer si les douleurs étaient dues au liquide acide l’estomac.
- Méthode privilégiée chez les patients plus jeunes, mais seulement en absence de signaux d’alarme
Quel est le traitement de l’oesophagite peptique?
- L’œsophagite peptique érosive est une pathologie dont les récidives sont fréquentes.
- C’est pourquoi elle nécessite un traitement à long terme qui est principalement composé d’IPP.
- Si le traitement aux IPP est inefficace, il est ensuite possible d’ajouter un prokinétique qui augmente le tonus du sphincter œsophagien inférieur et favorise la motilité œsophagienne et la vidange gastrique.
- Ensuite, l’ajout d’un bloqueur H2 au coucher peut être envisagé pour réduire l’acidité nocturne.
Qu’est-ce que les IPP?
Ceux-ci agissent sur les cellules pariétales de l’estomac pour augmenter le pH du liquide gastrique et non pour réduire la quantité de reflux.
Quelle est l’action du prokinétique?
- augmente le tonus du sphincter œsophagien inférieur
- favorise la motilité œsophagienne et la vidange gastrique.
Expliquez ce qu’est l’oesophage de Barrett.
- Il y a métaplasie (changement de forme) lorsque l’épithélium pavimenteux de l’œsophage est détruit et est remplacé par un épithélium cylindrique (avec présence de cellules à gobelets) caractéristique de la muqueuse intestinale.
Que voit-on à la gastroscopie de l’oesophage de Barrett?
- Ainsi, on observe lors de la gastroscopie une jonction entre les deux types d’épithéliums qui est plus proximale et irrégulière que le hiatus diaphragmatique, mais qui n’est pas un glissement gastrique.
- À l’endoscopie, ceci donne l’impression que l’œsophage est plus court (endobrachyœsophage).
Quelle est l’utilité des biopsies dans le cas d’un oesophage de Barrett?
- Des biopsies lors de la gastroscopie doivent confirmer la métaplasie, et sont utilisées en suivi aux deux ans pour déterminer si une dysplasie s’ajoute, soit des modifications dans la forme ou l’organisation des cellules du tissu.
Quel est le pronostic d’un oesophage de Barrett avec dysplasie? Quelle est la solution?
- dysplasie: modifications dans la forme ou l’organisation des cellules du tissu
- En présence de dysplasie, le risque de transformation maligne en adénocarcinome est multiplié par 30 à 40.
- La détection précoce de la tumeur par endoscopie avec biopsies aux 2 ans est le meilleur moyen d’améliorer la survie, puisqu’on pourra détruire ce segment de muqueuse métaplasique et dysplasique par un traitement local.
Quels sont les facteurs de risque de l’oesophage de Barrett?
- Homme > 50 ans
- Caucasien
- Reflueur depuis > 5 ans
Quels sont les symptômes associés à l’oesophage de Barrett? Expliquez.
- Le pyrosis a été sévère, mais s’est amélioré depuis le remplacement par un épithélium pavimenteux intestinal, celui-ci étant mieux adapté pour supporter l’acidité.
- La dysphagie en présence d’un œsophage de Barrett est associée à une sténose pouvant être en lien avec le développement d’un adénocarcinome à l’œsophage distal.
Quel est le traitement de l’oesophage de Barrett?
- Lorsque les cellules ont changé de forme, elles ne peuvent revenir à leur état normal.
- L’œsophage de Barrett est traité par ablation, soit la destruction de l’épithélium avec des radiofréquences pour permettre le retour de l’épithélium normal.
Quels sont les symptômes des oesophagites infectieuses?
- odynophagie
- dysphagie
- douleurs thoraciques.
Quels sont les types d’oesophagites infectieuses?
- Oesophagites virales
- Oesophagites mycosiques
Nommez des oesophagites virales.
- rappel: oesophagite virale est un type d’oesophagite infectieuse
- Herpès simplex 1
- Cytomégalovirus
- VIH
Décrivez ce qu’est l’herpès simplex 1. (symptômes, personnes touchées, diagnostic, traitement)
- rappel: type d’oesophagite virale, qui elle est un type d’oesophagite infectieuse
- se présente par des odynophagies récidivantes de courtes durées (une semaine).
- À suspecter chez des patients immunosupprimés ou lors de primo-infections à l’herpès.
- Le diagnostic est suspecté à l’endoscopie lorsque plusieurs petites ulcérations sont découvertes à l’œsophage supérieur ou moyen, et le diagnostic est confirmé par biopsie des lésions, à la recherche d’inclusions virales dans les cellules œsophagiennes.
- La résolution est spontanée ou peut bénéficier d’un traitement antiviral pour diminuer la fréquence des récidives
Qui est à risque d’avoir le cytomégalovirus?
- rappel: cytomégalovirus est un type d’oesophagite virale, qui elle est un type d’oesophagite infectieuse
- des patients immunosupprimés (VIH, chimiothérapie, post-transplantation)
Nommez des oesophagites mycosiques.
- candida albicans
- rappel: oesophagite mycosique est un type d’oesophagite infectieuse
Décrivez les oesophagites causées par Candida albicans. (personnes touchées, diagnostic, traitement)
- chez les patients immunosupprimés et chez les patients sous corticostéroïdes inhalés (agit comme immunosuppresseur local).
- Le diagnostic est posé visuellement à l’endoscopie, qui permet de visualiser des membranes blanchâtres floconneuses et peut être confirmé par biopsie et culture.
- On traite localement avec un antifongique topique par voie orale.
- Parfois, un antifungique systémique est jugé plus efficace.
Décrivez l’oesophagite à eosinophiles. (personnes à risque, symptômes, investigation, traitement)
- Il s’agit d’un type d’œsophagite nouvellement reconnu, elle est plus fréquente chez la population pédiatrique et est associée aux allergies.
- Elle se présente généralement par de la dysphagie aux solides ou une impaction alimentaire (obstruction alimentaire dans l’œsophage).
- Investigation : À l’endoscopie, l’œsophage aura une apparence de trachée (œsophage en anneau) et la biopsie révèlera une infiltration massive des tissus sous-muqueux par des éosinophiles.
- Traitement : Le traitement consiste en une corticothérapie locale aérosolisée (attention aux œsophagites à candida qui peuvent en découler…).
Décrivez l’oesophagite caustique. (quoi, présentation, complications, investigation, traitement)
- Atteinte sévère de l’œsophage due à l’ingestion d’un agent acide ou alcalin (pire).
- Cette œsophagite se présente avec des ulcérations par nécroses où il faut craindre la perforation.
- La cicatrisation cause une certaine rigidité qui diminue l’efficacité du péristaltisme.
- L’ingestion de caustiques peut engendrer de longues sténoses irrégulières, un brachyœsophage (oesophage plus “court”) ou une hernie hiatale (estomac glisse au-dessus du hiatus diaphragmatique).
- En raison de la destruction importante de l’épithélium œsophagien, il y a un risque de transformation néoplasique à long terme : cancer épidermoïde.
- Investigation : L’endoscopie peut servir à évaluer l’étendue des dégâts, mais doit être pratiquée avec grande prudence pour éviter de perforer les organes affaiblis.
- Traitement : Les traitements sont limités : garder en observation, réduire l’inflammation avec des corticoïdes systémiques, chirurgie d’urgence si perforation.
Quel type de substance cause de plus de dommages dans des cas d’oesophage caustique?
substance alcaline est encore pire que substance acide
Quelle pathologie entraîne une apparence d’oesophage en anneau?
oesophagites à éosionophiles
Décrivez ce qu’est une oesophagite médicamenteuse. (quoi, symptômes, facteurs de risque, prévention, traitement)
- Cette œsophagite survient lorsqu’un médicament reste collé à la paroi œsophagienne et cause un ulcère qui est ressenti par le patient sous forme de dysphagie, d’odynophagie et de douleur thoracique.
- Facteurs de risques : un médicament irritant ou corrosif, dysmotricité œsophagienne, prise du médicament en décubitus, ingestion de liquide en quantité insuffisante lors de la prise du médicament.
- Prévention : Il est préférable de prendre une gorgée d’eau avant d’avaler le médicament pour lubrifier l’œsophage et ainsi éviter qu’il ne colle à la paroi de l’œsophage.
- Traitement : La guérison est généralement spontanée après quelques jours, mais peut nécessiter une prise d’antiacides avec anesthésiques locaux (ex. « Pink Lady ») pour réduire la douleur.
Décrivez ce qu’est une oesophagite radique. (quoi, symptômes, traitement)
- Œsophagite due à des doses cumulatives de radiations localisées engendrant, en aigu, de la nécrose cellulaire multifocale ressentie par le patient sous forme de douleur, odynophagie ou dysphagie.
- À long terme, l’œsophagite peut causer une sténose radique.
- Traitement : Lorsque l’œsophagite survient de façon aiguë au courant d’un traitement de radiothérapie, la douleur est palliée grâce à des analgésiques et des antiacides.
- La nutrition nécessite parfois un tube naso-gastrique.
Quel type de tumeurs est le plus courant dans l’oesophage?
Les tumeurs malignes sont bcp plus fréquentes.
Quelles sont les tumeurs bénignes de l’oesophage?
Les tumeurs bénignes de l’œsophage sont rares : il s’agit principalement de léiomyomes (origine : muscles lisses).
Quelle est la fréquence des tumeurs (malignes) dans l’oesophage? Expliquez.
- L’œsophage est particulièrement exposé aux produits ingérés qui ne sont pas encore désinfectés par le contenu acide de l’estomac.
- Cela peut expliquer pourquoi un segment si court compte 10% des cancers du tube digestif
Quelle est la répartition des tumeurs malignes de l’oesophage dans le monde et selon le sexe.
Elle est plus fréquente en Asie (20% des décès par cancer en Chine) et chez les hommes (2-20H :1F).
Quelles mesures sont mises en place afin de favoriser le dépistage des tumeurs malignes de l’oesophage?
- L’essai thérapeutique avec IPP pour le pyrosis est proscrit à partir de l’âge de 50 ans, puisque l’âge est un facteur de risque de cancer.
- Comme l’âge est un signal d’alarme, il est indiqué de faire une gastroscopie chez les patients de plus de 50 ans avec pyrosis.
Quels sont les types de tumeurs malignes de l’oesophage?
- Cancer épidermoïde ou malpighien
- Adénocarcinome
Qu’est-ce que le cancer épidermoïde / malpighien de l’oesophage? (segment touché, fréquence)
- Touche l’épithélium pavimenteux et survient principalement aux 2/3 supérieurs de l’œsophage
- Ce type représente 2/3 des cancers œsophagiens, mais son incidence est en diminution
Quels sont les facteurs de risque du cancer épidermoïde / malpighien?
- Facteurs de risques
- Œsophagites caustiques
- Toxiques (alcool, tabac, thé brulant)
- Diététique (nitrites et nitrosamines alimentaires)
- Ethnies (asiatiques, noirs > caucasiens)
- Hommes > 50 ans
Qu’est-ce que l’adénocarcinome de l’oesophage? (segment touché, fréquence)
- Touche l’épithélium glandulaire, soit une atteinte principalement au 1/3 inférieur de l’œsophage puisque qu’il s’agit de la région de métaplasie de l’œsophage de Barrett
- Son incidence est en augmentation, malgré l’usage de plus en plus libéral des IPP.
Quels sont les facteurs de risque de l’adénocarcinome?
- Facteurs de risques (pensez à l’œsophage de Barrett)
- Hommes > 50 ans
- Caucasiens
- Reflueurs chroniques
Quelle est la présentation chronique des tumeurs malignes de l’oesophage?
- Dysphagie basse et progressive (aux solides d’abord et liquides ensuite due à l’obstruction mécanique graduelle)
- Perte de poids par apport insuffisant due à l’obstruction et la dysphagie
- Anémie secondaire à ulcération tumorale et pertes sanguines
- Aspiration bronchique du contenu œsophagien (causé par l’obstruction partielle)
Comment se fait le diagnostic des tumeurs malignes de l’estomac?
- Gorgée barytée : permet de détecter les lésions bourgeonnantes (obstruction) et infiltrantes (ulcération, sténose, rigidité), mais imparfait, donc à compléter par endoscopie
- Endoscopie et biopsies : permettent de confirmer le diagnostic pathologique
-
Bilan d’extension : permet d’évaluer l’opérabilité du patient et l’agressivité du traitement à envisager (curatif ou palliatif)
- Cette évaluation nécessite de prendre en considération la paroi (sans péritoine), l’atteinte ou la proximité des organes du médiastin (cœur, aorte, bronches, trachée) et des ganglions de médiastin, paratrachéaux et sus-claviculaires.
- On a recours au TDM et à l’écho-endoscopie
Quel est le traitement des tumeurs malignes de l’oesophage? Quelle est la survie?
- En fonction du bilan d’extension, il est nécessaire de déterminer avec le patient si le traitement sera à visée curative ou palliative.
- Le traitement à visée curative n’est possible que chez très peu de patients et la survie à 5 ans est limitée (5-10%).
- Visée curative : chimiothérapie avec radiothérapie, suivie de la résection de l’œsophage qui est remplacé par l’estomac ou le côlon
- Visée palliative : chimiothérapie avec radiothérapie, et/ou pose d’une endoprothèse dans l’œsophage pour faciliter l’alimentation
Qu’est-ce que le RGO? Comment est-il ressenti par le patient?
- Comme son nom l’indique, il s’agit de reflux du contenu gastrique dans l’œsophage.
- Il est ressenti par le patient comme du pyrosis et peut être accompagné d’un goût amer dans la bouche ou de régurgitation d’aliments digérés.
Quelle est la fréquence du RGO dans la population générale? Qu’est-ce qui nous fait dire que c’est pathologique?
- Le RGO est une condition très fréquente.
- Comme les symptômes du RGO sont ressentis par une grande part de la population à un moment ou à un autre, on le considère comme pathologique s’il est rapporté plus d’une fois par semaine et s’il porte atteinte à la qualité de vie.
Quelles sont les défenses naturelles contre le reflux?
- Elles protègent la muqueuse œsophagienne du contenu acide de l’estomac :
- Sphincter œsophagien inférieur (SOI) : il constitue le sphincter intrinsèque de la jonction œsophago-gastrique. Il est toujours en légère contraction pour que Pabdo = PSOI.
- Action du diaphragme : il constitue le sphincter externe ou extrinsèque de la jonction œsophago-gastrique.
- Segment intra-abdominal de l’œsophage : soumis à la pression positive dans l’abdomen. À chaque inspiration, la pression thoracique devient négative et tente d’aspirer le contenu gastrique vers le thorax.
-
Dégagement œsophagien efficace par :
- Gravité
- Péristaltisme œsophagien
- Neutralisation par les bicarbonates de la salive
- Neutralisation par les bicarbonates de l’œsophage
- Vidange gastrique efficace
Quels sont les facteurs agressants du RGO (conditions prédisposantes)?
C’est lorsqu’il y a une rupture de l’équilibre entre les facteurs agressants pour l’œsophage et les défenses :
- Augmentation de la pression sur l’estomac (Pabdo > PSOI) : par l’obésité, grossesse, vêtements serrés
- Diminution de la pression du SOI (Pabdo > PSOI) : par des aliments (comme le café, thé, menthe, chocolat, graisses, alcool), certains médicaments ou maladies atteignant les muscles lisses de l’œsophage.
- Destruction du SOI : par résection chirurgicale (cancer), post-myotomie de Heller (achalasie) ou injection de toxine botulique (achalasie).
- Hypersécrétion d’acide : par exemple dans le syndrome de Zollinger-Ellison
- Gastroparésie : motricité insuffisante de l’estomac qui affecte la vidange de celui-ci. Elle peut être primaire, ou secondaire à un diabète, un état post-vagotomie ou une sténose pylorique.
- Relaxations transitoires inappropriées du SOI
- Poche d’acide au fundus
Qu’est-ce que la gastroparésie? Quels sont les types?
- conditions prédisposantes au RGO
- motricité insuffisante de l’estomac qui affecte la vidange de celui-ci.
- Elle peut être primaire, ou secondaire à un diabète, un état post-vagotomie ou une sténose pylorique.
Quelle est la physiopathologie du RGO et de l’oesophagite (image)?
Quelles sont les complications du RGO oesophagiennes et extra-oesophagiennes?
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Manifestations œsophagiennes
- Œsophagite peptique (de reflux) : pyrosis et endoscopie anormale.
- Reflux sans œsophagite ou NERD (non-erosive reflux disease) : pyrosis avec endoscopie normale (en effet, un patient peut présenter des symptômes d’œsophagite peptique (pyrosis) sans qu’il y ait une œsophagite). Physiopathologie du reflux gastro-œsophagien (à droite) et de l’œsophagite (à gauche)
-
Manifestations extra-œsophagiennes
- ORL : laryngite de reflux (enrouement matinal de la voix, pharyngite chronique, toux chronique)
- Pulmonaire : asthme nocturne non allergique, pneumonies d’aspirations récidivantes, hoquet chronique
- Buccales : perte de l’émail des dents
- Spasme œsophagien secondaire au reflux pouvant mimer des douleurs thoraciques coronariennes (angine)
Comment faire le diagnostic du RGO?
- Diagnostic basé en premier sur l’histoire clinique : la plupart des patients avec des symptômes typiques de RGO n’ont pas besoin d’investigation initialement.
- Ils sont traités d’emblée par un essai thérapeutique.
- Seulement les patients ayant une indication d’investigation subiront des tests diagnostiques
Quelles sont les indications d’investigation du RGO?
- Présence de signes d’alarme
- Dysphagie
- Odynophagie
- Patient > 50 ans ou reflueur depuis > 5 ans
- Perte de poids
- Anorexie
- Anémie
- Manifestations extra-œsophagiennes
- Non-réponse ou récidive précoce des symptômes à l’arrêt d’un traitement initial empirique de 4 à 8 semaines
- Histoire de RGO sévère ou chronique avec suspicion d’une complication du RGO (ex. sténose peptique ou œsophage de Barrett)
Quelles sont les investigations / tests diagnostics pour le RGO?
- Gastroscopie et biopsies œsophagiennes : permettent de déterminer s’il y a une œsophagite ou un œsophage de Barrett
- Gorgée barytée
- pHmétrie de 24h : permet de déterminer s’il y a un RGO en prenant une mesure du pH œsophagien lorsque le patient ressent les symptômes investigués
- Manométrie : mesure les pressions dans l’œsophage sur 15 minutes pour déterminer si la contraction de celui-ci est problématique
Quels sont les différents traitements pour le RGO?
- Modification des habitudes de vie
- Médication antiacide
- Médication prokinétique
- Chirurgie
Quelles sont les modifications des habitudes de vie à faire en cas de RGO?
- Cesser le tabac. L’arrêt tabagique est la mesure la plus efficace pour prolonger la vie et la qualité de vie; vous devez insister!
- Changer ou cesser les médicaments qui diminuent la pression du SOI
- Élévation de la tête du lit de 10-15cm (surtout si RGO nocturne)
- Perte de poids (si obésité importante, ou gain de poids significatif avant l’apparition des symptômes)
- Éviter aliments ou breuvages irritants (café, thé, menthe, chocolat, aliments acides ou épicés)
- Éviter les repas chargés et les aliments gras
Quelle est la pertinence de la médication antiacide dans les cas de RGO? Quels sont les types d’antiacides?
- Médication antiacide (lorsque la douleur est le symptôme dominant) – réduit l’acidité
- Antiacides (Maalox, Pepto-bismol, Gaviscon) à en vente libre
- Anti-H2 (ranitidine, famotidine) à en vente libre
- IPP (oméprazole, esoméprazole, pantoprazole)
Quelle est la pertinence des médicaments prokinétiques en cas de RGO?
- Médication prokinétique (lorsque les régurgitations sont le symptôme dominant) – réduit le reflux
- Doivent être pris avant le repas et le coucher : Métoclopramide, Dompéridone, mais attention aux autres médicaments qui allongent le QT.
- (Le Cisapride a été retiré du marché en raison de décès dû à l’allongement du QT)
Quelle est la pertinence de la chirurgie en cas de RGO?
- proposée suite à un échec au traitement médical.
- Elle est toutefois très utile lorsqu’elle vise à réduire les régurgitations,
- mais occasionne parfois des effets secondaires, tels que des éructations difficiles (l’air s’accumule dans l’estomac et cause une distension et un inconfort abdominal, augmente le passage de flatulences), dysphagie, dyspepsie.
Chez quel groupe de la population est-ce que le RGO peut être physiologique? Dans quels cas doit-on investiguer? Expliquez.
- Chez l’enfant, le reflux est physiologique jusqu’à 18 mois et n’est pas une cause de pleurs inexpliqués (coliques).
- Si le reflux entraine des complications comme œsophagite peptique (rare, mais possible chez certains groupes à risque), retard de croissance ou problèmes respiratoires, il nécessite une investigation et un traitement.
Qu’est-ce que la dysmotricité de transfert? Quelles sont les manifestations? Quels sont les types?
- C’est la dysphagie haute dont nous avons déjà discuté au début de ce chapitre.
- À l’histoire, en plus de la dysphagie, il est possible de retrouver de la toux ou des antécédents de pneumonies dues à l’aspiration d’aliments dans les voies respiratoires.
- Elle peut être d’origine motrice ou mécanique
Expliquez les différents types de dysmontricité haute.
-
Motrice :
- Atteinte des nerfs crâniens IX-X-XI, au niveau de leurs noyaux (AVC) ou des nerfs (sclérose latérale amyotrophique)
- Atteinte des muscles striés pharyngés (ex. myasthénie grave, syndrome oculopharyngé)
- Mécanique : diverticule de Zenker (sacculation au-dessus du m. crico-pharyngé
Quelles sont les investigations pour la dysmotricité de transfert?
- Gorgée barytée (une gorgée de baryum est ingérée sous fluoroscopie) permet d’identifier un problème lors du transfert et de le décrire. Un diverticule de Zenker ou une lésion obstructive serait également détecté.
- Endoscopie permet de visualiser une lésion obstructive intra-œsophagienne.
- Rappel : la lésion causant une dysphagie peut être distale (basse) dans l’œsophage même si le patient la ressent en proximal (haute).
Quel est le lien entre l’endroit où le patient ressent une lésion causant une dysphagie et l’endroit où cette dernière est réellement?
la lésion causant une dysphagie peut être distale (basse) dans l’œsophage même si le patient la ressent en proximal (haute)