Cours 11 enjeux Flashcards

1
Q

Quels sont les deux éléments constitutif pour démontrer qu’il y a un crime ?

A

1) Acte ou omission de faire un acte prohibé par la loi. Il
doit s’être passé quelque chose d’interdit par la loi.
Élément de l’acte = Actus Reus
2) Intention criminelle, but ou intention frauduleux.
Élément de la faute = Mens Rea

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2
Q

Dans le code criminel canadien, la transmission et la non
divulgation au VIH ne constituent pas en elles-mêmes un
crime/délit. À quelle loi ce délit est-il associé

A

La loi sur les agressions sexuelles (Niveau 3 : blesser, mutiler, défigurer, mettre la vie en danger
* Mais aussi : meurtre, causer des lésions corporelles par négligence
criminelle)

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3
Q

Vrai ou faux ?La majorité des cas d’infection surviennent dans un
contexte où deux personnes consentantes ignorent leur
statut sérologique

A

vrai

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4
Q

Dans la criminalisation de la non divulgation, la personne
qui porte plainte a besoin d’avoir été infectée

A

faux, la personne n’a pas besoin d’être infectée

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5
Q

Qu’est ce qu’un consentement obtenue par fraude?

A

Un accord peut être donné librement, sans
contrainte, sans menace et sans force mais toutefois être
déclaré invalide (donc non consentement) ou vicié car la
victime ne sait pas véritablement à quoi elle consent
* La volonté éclairée de la victime est entachée, trompée
par une duperie, un mensonge ou l’omission de certaines
informations nécessaires et préalables à un
consentement éclairé
* Pour qu’il y ait fraude, il doit y avoir malhonnêteté,
tromperie

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6
Q

Quelles sont les personnes les plus touchées au sein des poursuites criminelle pour la non-divulgation?

A

Les hommes noirs qui ne sont pas née au pays et les femmes autochtones

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7
Q

Quelles sont les 5 grandes tendances de la criminalisation du VIH

A
  • Droit criminel est de plus en plus mobilisé contre des
    personnes vivant avec le VIH qui sont issues de minorités
    marginalisées
  • Mises en accusation et déclarations de culpabilité dans
    des affaires où le risque de transmission est négligeable
  • Augmentation des affaires où il n’y a pas eu de
    transmission
  • Forte proportion des affaires se solde par un
    emprisonnement
  • Longueur de la peine est plus lourde que la moyenne des
    cas d’agressions sexuelles (24 mois)
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8
Q

Avant 1985, quelle sont les usages du droit publique comme réponse à la transmission du virus?

A
  • La transmission criminelle de maladies vénériennes
    (article 289, abrogé en 1985)

*Article hautement entaché de moralité : maladies
vénériennes comme conséquences d’une sexualité
immorale, déshonorable

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9
Q

Qu’est ce que l’affaire Aziga?

A

Relations sexuelles avec 13 femmes sans divulguer, 2
d’entre elles sont décédées de cancers liés au VIH
* Le Mens Rea a été démontré
* Cour suprême du Canada a statué que les rapports
sexuels peuvent représenter un risque important de
lésions corporelles

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10
Q

Quels sont les deux éléments nécessaire pour qu’il n’y ait pas de risque important :

A

1) Usage du condom
Ou
2) Avoir une charge virale faible

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11
Q

Pourquoi Mabior et DC n’ont pas été arrêter?

A
  • Mabior : Homme séropositif (Manitoba) ayant eu rapports
    vaginaux avec plusieurs femmes sans divulguer
  • Première instance : coupable de six chefs d’accusation
  • Cour d’appel du Manitoba : quatre chefs d’accusation ont été
    invalidés car pas de « risque important » (soit condom OU charge
    virale faible)
  • D. C. : Femme vivant avec le VIH, a eu un seul rapport sexuel
    avec son ex-conjoint avant divulgation. Relation a ensuite duré
    pendant 4 ans. L’homme est devenu violent et reconnu
    coupable d’avoir battu D.C et son fils. Il porte alors plainte
    pour non-divulgation
  • Première instance : juge n’a pas cru l’accusée et déclare que ce
    rapport a eu lieu sans condom. Accusée d’agression sexuelle et
    agression sexuelle grave
  • Cour d’appel du Québec : verdict invalidé car même si le condom
    n’a pas été utilisé, la charge virale était indétectable, donc pas de
    « risque important »
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12
Q

Quels sont les 6 éléments à mentionner à quelqu’un atteint du VIH voulant être dans les règles juridique.

A
  • Vous n’avez pas l’obligation légale de divulguer si un condom est utilisé lors
    d’une pénétration vaginale et que votre charge virale est faible ou
    indétectable
  • Pour éviter les poursuites, éviter les relations sexuelles sans préservatif en
    l’absence de charge virale faible ou indétectable
  • Le droit ne s’est pas encore prononcé en ce qui concerne la pénétration
    anale, donc il est préférable de suivre la même logique que la pénétration
    vaginale pour l’instant
  • Il est préférable de divulguer clairement
  • Dans la mesure du possible, conserver des preuves (écrites) de la divulgation
  • Conserver un registre de charge virale et procéder à un suivi médical régulier
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13
Q

Quelles sont les conséquences des arrêts Mabior et D.C?

A
  • Ne tiennent pas compte des défis liés à une maladie
    lourdement stigmatisée
  • Divulgation peut entraîner rejet, violence, préjudice
  • N’apportent pas de précision sur les rapports oraux et anaux
  • Créent davantage de freins aux efforts de santé publique et à
    la divulgation aux professionnels de la santé (les dossiers
    médicaux peuvent être cités en preuve)
  • Ouvrent la porte au chantage, aux menaces de poursuites
  • Ne font pas de distinction entre silence (ne pas divulguer) et
    mensonge (consentement vicié, fraude)
  • Peut poursuivre même si le Mens Rea n’est pas démontré
    (intention de faire du mal, de causer un tort)
  • Rapport de confiance avec le personnel soignant devient
    plus complexe
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14
Q

Pourquoi est-il difficile de démontrer une charge virale faible ou indétectable pour tous les segments de la société?

A
  • Pauvreté
  • Éloignement des grands centres urbains
  • Traitements et services de soins ne sont pas facilement
    accessibles pour tout le monde de manière équitable
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15
Q

Qu’est ce que les directive du procureur général fédéral mentionne ?

A
  • Ne pas intenter de poursuites dans les cas de charge virale
    supprimée (on ne parle pas d’indétectable)
  • Ne pas utiliser les infractions à caractère sexuel pour criminaliser la
    non divulgation
  • Un flou demeure quant aux risques de poursuites
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16
Q

Quels sont les 4 objectifs du droit criminel canadien?

A

1.La rétribution (payer pour son crime, incarcération)
2.La réhabilitation
3.Protection de la société
4.Dissuasion

17
Q

Avec la criminalisation de la non divulgation on souhaite…?

A
  • Limiter la propagation du virus
  • Protéger la société et stimuler la dissuasion (générale et
    spécifique) (Adam et al., 2014)
18
Q

Qu’est ce que la conception du sujet (de l’individu) dans le droit criminel ?

A
  • Les personnes porteuses du VIH peuvent et doivent
    assumer la responsabilité d’avertir leurs partenaires
  • Les partenaires, une fois avertis, vont agir afin d’éviter les
    risques d’infections

« C’est un modèle de comportement humain qui fonde une
bonne partie du droit dans les sociétés libérales et
démocratiques: les gens sont conçus comme des êtres
autonomes, rationnels, en mesure d’établir et de suivre les
clauses contractuelles de manière volontaire dans un
contexte d’interaction sexuelle »

19
Q

Quelles sont les limites de cette conception de
l’individu dans le droit criminel?

A

On omet de considéré que tout le monde à ce qu’il faut pour divulguer, les connaissances. La sexualité n’est pas toujours simple mécanique, qui va de soi, où les rapports de
pouvoir influencent peu, où la négociation est facile? Pour
tout le monde

20
Q

Quelles sont les conséquences de la criminalisation et de
l’usage du droit criminel?

A
  • Dans une relation sexuelle consentante, la
    responsabilité incombe aux deux parties
    engagées
  • Avec la criminalisation, la responsabilité
    n’incombe qu’à la personne infectée
  • En ce qui concerne l’agression sexuelle : risque
    de dénaturer cette catégorie de délit :
    « affaiblit l’intégrité des lois sur les agressions sexuelles
    comme outils pour lutter contre la violence sexuelle »
21
Q

Quelles sont les critiques de la criminalisation?

A
  • Le législatif ne tient pas compte des évidences, preuves scientifiques et avancées récentes
  • L’usage du pénal est teinté du stigmate social et la peur
    associés au VIH
  • La possibilité de transmission dépend d’une variété de
    facteurs concomitants
  • Usage du condom
  • Charge virale
  • Comportements adoptés (actes; pénétration vaginale, anale, orale,
    liquide pré-éjaculatoire…)
  • Possibilité de transmission classifiée en terme de : faible,
    négligeable, pas de possibilité
22
Q

Quels sont les facteurs de possibilité de transmission?

A
  • Une charge virale faible ou indétectable diminue
    ou élimine la possibilité de transmission
  • Usage de la PrEP (prophylaxie pré-exposition) diminue
    significativement les risques d’être infecté
  • Usage de la PEP (prophylaxie post-exposition): si prise
    dans les 72 heures
  • Pratiques de réduction de risque: retrait, positions
    sexuelles (insertif/réceptif)
23
Q

Quels sont les arguments en faveurs de la criminalisation?

A
  • Si en mesure de démontrer le Mens Rea hors de
    tout doute raisonnable
  • Mort s’en suive
  • Bémol : importance de toujours tenter d’observer
    un mouvement de recul car ce sont les cas
    extrêmes qui font les manchettes et c’est souvent
    à partir de ces derniers que l’on appelle à des
    mesures plus répressives
24
Q

Quelles sont les critiques du droit pénal de la transmission VIH

A
  • Peu d’effets dissuasifs
  • Pas de réhabilitation
  • Peu d’effets à réduire les taux de prévalence et
    d’incidence
  • Peut porter atteinte à la vie privée
  • Si recours accru : risque d’engendrer comme effet que les
    gens auront peur de se faire tester/dépister
  • Climat de méfiance entre clients et professionnels de la
    santé
  • Tandis que la santé publique encourage le dépistage. 2
    logiques incompatibles
25
Q

Quelles sont les lois de la santé publique

A

–Toutes en commun :
– 1 : Catégoriser les maladies infectieuses
– 2 : Imposer aux professionnels l’obligation de rapporter
les cas de certaines maladies
– 3 : Conférer des pouvoirs afin de protéger la santé du
publique

26
Q

Comment la santé publique VS le droit criminelle voit la transmission du VIH

A

*Il en revient à l’individu d’évaluer et gérer le risque
* L’individu est responsable de son bien-être et de sa santé (en
contexte néolibéral)
* Le pouvoir des normes opère à travers les individus

Le pouvoir opère à travers la
subjectivité des individus qui se responsabilisent. Les normes sont de natures plus sociales. On
responsabilise tout le monde

Lois criminelle
Le pouvoir est un rapport de force qui protège une seule personne. On
responsabilise la personne porteuse
du VIH

27
Q

La négociation et la confiance est donc
unidirectionnelle (la victime met sa confiance en
l’accusé). Même si l’on sait que :

A
  • Les rapports sexuels surviennent souvent entre personnes qui
    ne se connaissent pas beaucoup et qui peuvent être hésitantes
    à dévoiler certaines informations personnelles
  • L’ouverture de soi vient avec le développement d’une relation et
    l’instauration d’une certaine confiance
  • La négociation est un processus de concessions mutuelles
  • Les gens ont des rapports sexuels pour plusieurs raisons, dans
    divers types de contexte
28
Q

Critique de la lois criminelle

A
  • La personne infectée doit divulguer
  • Même si les contingences dépendent de notre position sociale, du
    contexte relationnel, des inégalités de pouvoir
  • La gouvernementalité ne rejoint pas tout le monde de la même
    manière
  • Les normes et attentes (quant au sécurisexe) peuvent diverger en
    fonction de certaines personnes, de certains groupes, certains
    contextes
  • Les lois sont rigides et créent des règles « universelles » pour
    criminaliser un problème complexe qui survient dans des contextes
    divers
29
Q

La santé publique souhaite…

A
  • La santé publique encourage le dépistage précoce volontaire pour
    gérer l’infection et réduire la transmission
  • La santé publique souhaite réduire la stigmatisation
30
Q

Problème de la criminalisation de la non-divulgation du VIH

A

Plus la stigmatisation est forte en ce qui concerne le fait de vivre avec le VIH, plus les gens hésiteront à se faire
dépister
* Ambiguïtés, tensions, insécurités, incertitudes
* Sentiments de peur et de vulnérabilité
* Fardeau de la preuve tombe sur eux et elles (coupables
jusqu’à preuve du contraire)
* Pris dans la rhétorique de « qui a dit quoi à qui, comment et
quand », la parole de l’un.e contre l’autre
* Peur que la menace de poursuite soit utilisée par certains
partenaire

31
Q

Qui sont ceux et celles pour qui la criminalisation a moins d’impacts?

A
  • Qui divulguent systématiquement
  • Qui négocient ouvertement leur statut sérologique et
    préfèrent des partenaires séro-concordants
  • Qui considèrent que la divulgation est la chose
    moralement bonne à faire peu importe la loi
  • Qui n’ont pas de rapports sexuels
32
Q

Pourquoi la criminalisation rend les conséquences plus lourde pour les femmes?

A
  • Les lois ne règlent pas les inégalités de fond liées au
    genre
  • La violence augmente le risque d’infection et le diagnostic
    augmente le risque de violence
  • Criminalisation secondaire : on stigmatise une personne
    déjà stigmatisée
  • Le négociation des rapports sexuels n’est pas toujours
    chose simple (pouvoir)
33
Q

Quelles sont les conséquences des lois pour les femmes ?

A

1) Les femmes sont plus enclines à connaitre leur statut
sérologique
* Utilisent plus le système de santé que les hommes
2) Blâme plus sévère quant à leur responsabilité (elles ont
introduit la virus dans le couple, la famille, la communauté)
et le stigmate est lourd de conséquence
3) Certaines femmes peuvent être poursuivies pour
transmission durant l’accouchement ou l’allaitement

34
Q

Pourquoi s’opposer à l’usage du droit
pénal?

A
  • Place un poids indu sur l’individu; seul l’individu porteur est
    responsable de la prévention, au lieu de valoriser des mesures
    d’autonomisation qui peuvent réellement prévenir les infections
  • La peur des poursuites éloigne des services les populations
    reconnues comme étant plus vulnérables (usagers.ères de drogues
    par injection, travailleurs.euses du sexe, hommes qui ont des
    relations sexuelles avec d’autres hommes)
  • « La recherche démontre que le recours actuel au droit criminel
    augmente la stigmatisation et la discrimination à l’égard des
    personnes vivant avec le VIH, nuit à des initiatives de santé publique
    et, au bout du compte, porte atteinte aux droits humains des
    personnes qui vivent avec le VIH » (Hastings, Kazatchkine & Mykhalovskiy, 2017,
    p. 1
35
Q

Au lieu d’utiliser la lois pénale, quelles mesure fait la différence?

A
  • Universalité et accessibilité de l’information et de la prévention
  • Éducation à la sexualité pour les jeunes
  • Accès aux tests de dépistage
  • Droit aux traitements et accès aux traitements qui réduisent les
    risques (PEP, PrEP, condoms, matériel d’injection stérile…)
  • Programmes de prévention qui s’attaquent aux sources de
    vulnérabilités systémiques (violence sur la base du genre, les
    iniquités de genre, la discrimination, le stigmate associé au virus)
  • Éradication de toutes les lois qui freinent les efforts de prévention et
    qui frappent plus fort certaines populations plus vulnérables
    (prostitution de rue/survie, usage de drogues par injection, pratiques
    homosexuelles)
36
Q

En ce qui concerne l’argument de la privation de la liberté
(incarcération, incapacitation dans le texte), pourquoi,
selon les auteurs, l’emprisonnement d’une personne
vivant avec le VIH ne prévient pas la transmission du
VIH?

A

xx