Connaissance des médias 3.0 Flashcards
Combien existe-t-il de quotidiens payants et gratuits au Québec ? Nommez-les.
11 quotidiens payants et 3 gratuits. Payants: Le Journal de Montréal, Le Journal de Québec, La Tribune La Voix de l’Est Le Nouvelliste Le Soleil Le Quotidien Le Droit, The Montreal Gazette, Le Devoir, The Record. Gratuits: La Presse+, 24 Heures et Métro
Le nombre de quotidiens publiés en version papier au Québec est resté stable au cours de la dernière décennie. Mais cela tend à changer. Pourquoi ?
Les lecteurs prennent l’habitude de lire les journaux en ligne. La baisse des revenus publicitaires incite aussi les journaux à abandonner les éditions papier, qui sont coûteuses à imprimer et à distribuer. La pandémie de Covid 19 a accéléré le passage au numérique pour les quotidiens de CN2i.
Pourquoi dit-on qu’Internet brouille les distinctions entre les différents acteurs médiatiques ?
L’arrivée d’Internet rend les frontières plus poreuses entre les différents types de médias. Désormais, des médias écrits produisent des contenus vidéo alors que des médias radiophoniques ou télévisuels diffusent des contenus écrits.
Parmi les quotidiens suivants, lequel(s) appartien(nen)t à Québecor ?
a) Le Quotidien
b) La Presse
c) 24 Heures
d) Métro
e) Journal de Québec
f) Le Devoir
g) Toutes ces réponses
c) et e).
Quelle est la proportion de la population adulte du Québec qui lit régulièrement un quotidien en semaine ?
La moitié (54 % en 2017-2018).
Qu’est-ce que la « portée » des quotidiens et à quelle valeur correspond cette portée pour les quotidiens au Québec ?
La portée est la proportion d’adultes ayant lu ou feuilleté au moins une édition d’un journal en format imprimé ou numérique au cours d’une semaine complète (7 jours). Au Québec cette portée était de 77 % en 2017-2018.
Contrairement à ce qu’on observe pour l’ensemble du Canada, la proportion des adultes qui lisent régulièrement un quotidien ne semble pas avoir diminué au Québec au cours des dernières années. Vrai ou faux ?
Vrai.
Certains lecteurs lisent les quotidiens en format papier uniquement; d’autres les lisent en format numérique uniquement; d’autres enfin les lisent dans les deux formats. En quelles proportions (pour l’ensemble du Québec en 2019) ?
Format papier uniquement: 31 % des lecteurs
Format numérique uniquement : 40 % des lecteurs
Les deux formats: 29 %
Note de JC : Il n’est pas nécessaire de retenir ces chiffres, mais il faut retenir que la part des lecteurs qui lisent encore le journal en format papier n’est pas négligeable.
Près de la moitié des lecteurs de quotidiens lisent des titres qui appartiennent à Québecor. Vrai ou faux ?
Vrai. C’était 44,3 % en 2019.
Quel titre avait le plus grand nombre de lecteurs en 2019 ?
Le Journal de Montréal, avec 2,9 millions de lecteurs sur une base hebdomadaire. La Presse suit avec près de 2,3 millions de lecteurs.
Note de JC: Si on additionne les lecteurs Journal de Montréal avec ceux du Journal de Québec (qui est son jumeau non identique), on obtient un total de 4,3 millions de lecteurs.
En 2015, le groupe Gesca a cédé six quotidiens au Groupe Capitales Médias. Quels sont ces quotidiens ? Où sont-ils publiés ? Et qu’est-il advenu d’eux en 2020 ?
La Tribune (Sherbrooke), La Voix de l’Est, Le Nouvelliste (Trois-Rivières), Le Soleil (Québec), Le Quotidien (Saguenay) et Le Droit (Gatineau-Ottawa). En 2020, le Groupe Capitales Médias, acculé à la faillite, a cédé ces journaux à des coopératives de solidarité (une pour chaque titre) regroupées dans la Coopérative nationale de l’information indépendante (CN2i).
Selon les données CEM, entre 2012 et 2019, les revenus publicitaires des quotidiens québécois auraient diminué de près de 25 %. Vrai ou faux ?
Faux. La diminution a été de plus de la moitié (53 %).
La baisse des revenus publicitaires a été en partie compensée par une augmentation des revenus provenant des abonnements, de la vente au numéro et de la vente d’articles en ligne. Vrai ou faux ?
Faux. Les données du CEM indique plutôt que les revenus dits « de diffusion » (abonnements, vente au numéro et de vente d’articles) ont également diminué de 34 % entre 2014 et 2019.
Pour faire face à la baisse de leurs revenus, les journaux (quotidiens et hebdomadaires) ont réduit considérablement leurs dépenses, notamment en licenciant du personnel, de sorte qu’ils ont pu maintenir leur marge bénéficiaire. Vrai ou faux ?
Faux. Au Canada la marge bénéficiaire a beaucoup diminué depuis 2010. Au Québec elle est en chute libre (sous zéro depuis 2016; perte de 6,5 % en 2018). Et cela s’est produit même s’il est vrai que les journaux ont diminué leurs dépenses, notamment en licenciant du personnel.
Les revenus publicitaires des éditions numériques des journaux sont en progression, mais cette croissance est insuffisante pour compenser la baisse des revenus publicitaires des éditions papier. Vrai ou faux ?
Vrai. La croissance des revenus publicitaires des éditions numériques est loin de compenser les pertes de revenus subies par les éditions imprimées.
Les revenus publicitaires des journaux proviennent principalement de la publicité locale. Vrai ou faux ?
Vrai. À hauteur des deux tiers, si on inclut les petites annonces.
Le nombre d’hebdomadaires au Québec est passé de 200 titres en 2010, à 168 en 2015 puis à 113 en 2020. Quels facteurs expliquent la baisse du nombre d’hebdomadaires au Québec?
- Depuis 2009, Transcontinental et Quebecor se livraient une importante lutte dans des marchés régionaux, de sorte que dans plusieurs régions ou localités, on retrouvait deux hebdomadaires concurrents. En 2013, Quebecor décide de délaisser ce secteur d’activité et annonce la vente de 74 de ses hebdomadaires à Transcontinental, qui va en conserver plusieurs mais en vendre quelques-uns et en fermer d’autres, ce qui va faire diminuer le nombre total d’hebdomadaires.
- D’autres groupes ont fermé des hebdomadaires dans un effort de rationalisation. C’est notamment le cas de Transcontinental qui, finalement, en 2017 et 2018, a vendu tous ses hebdos et quitté le secteur.
- Aussi certains titres ont opté pour des parutions mensuelles ou bimensuelles.
Pourquoi la plupart des hebdomadaires sont-ils aujourd’hui offerts gratuitement alors qu’il s’agissait autrefois (dans les années 1960) de l’exception ?
La distribution gratuite et systématique des hebdomadaires dans tous les foyers d’un territoire donné fait augmenter le taux de lecture, facilite le recrutement d’annonceurs locaux et fait augmenter les revenus publicitaires.
Les hebdomadaires québécois publient combien d’exemplaires au total chaque semaine ? Ce tirage global est-elle en croissance ou en diminution ?
Tirage de 2,9 millions d’exemplaires chaque semaine (données de 2020). En nette diminution. Les hebdos publiaient près de 6 millions de copies en 2010 et de 5 millions en 2015.
Quels sont les deux grands groupes qui, jusqu’en 2013, dominaient largement l’industrie des hebdomadaires au Québec et se livraient à une forte concurrence ? Et qu’est-il advenu de ces hebdos ?
Transcontimental (TC) et Québecor. En 2013, Québecor se retire de cette industrie en cédant ses titres à TC. En 2017 et 2018, TC, qui était devenu un géant dans ce secteur, décide de se retirer à son tour et vend ses 88 titres à des groupes plus modestes.
Quels sont actuellement (données de 2020) les trois plus grands groupes dans le domaine des hebdomadaires au Québec ?
Métro Média (15 titres), Icimédias (20 titres) et Groupe Lexis Média (15 titres).
Existe-t-il au Québec des hebdomadaires indépendants (qui ne font pas partie d’un groupe de presse) ?
Oui. Il y en avait 29 en 2020. Les indépendants représentent le quart des titres et plus de 20 % du tirage global.
En raison de leur fort ancrage local, les hebdos ont réussi à maintenir leurs revenus publicitaires au cours des dernières années. Vrai ou faux ?
Faux. Les revenus publicitaires des hebdos ont diminué de 42 % entre 2014 et 2019. Ils recueillaient 4 % de l’ensemble des budgets publicitaires en 2019, comparativement à 9 % en 2012.
Quel est le principal groupe médiatique propriétaire de magazines au Québec ?
TVA Publications, qui contrôle 63 % du tirage des magazines à grand tirage au Québec, est de loin le plus important. Ce groupe possède, entre autres: TV Hebdo, Coup de pouce, 7 Jours, La Semaine, Le Bel Âge, Échos Vedettes, Star Système, Les idées de ma Maison, Elle Québec, Clin d’œil…. TVA Publications appartient à Québecor.
Quel grand groupe médiatique s’est retiré du secteur des magazines en 2014 ?
TC (Transcontinental).
À qui appartient le magazine L’actualité ?
a) Rogers
b) Mishmash Média (Alexandre Taillefer)
c) TVA
d) KO Media
e) Aucune de ces réponses
b)
Depuis 2010, les revenus des magazines au Québec ont diminué, mais leurs dépenses ont diminué dans les mêmes proportions, de sorte que la marge bénéficiaire a été maintenue. Vrai ou faux ?
C’est vrai que les revenus et les dépenses ont diminué, mais il est faux de dire que la marge bénéficiaire s’est maintenue; elle a diminué sensiblement. Par contre au Canada les magazines, globalement, ont réussi à maintenir un écart favorable entre les revenus et les dépenses, de sorte que leur marge bénéficiaire s’est accrue entre 2009 et 2015.
Quelle est la part des dépenses des publicitaires qui sont consacrées aux magazines au Québec ?
1,6 % en 2018; c’était 9 % en 2003.
De façon générale, quelle est la principale source de revenu des magazines québécois et canadiens? L’abonnement et la vente du numéro, ou la publicité ?
La publicité.
Nommez les 14 quotidiens publiés au Québec, leur propriétaire et leur lieu de publication.
Voir le Tableau des quotidiens
Aujourd’hui les quotidiens publiés au Québec adoptent différents modèles d’affaires. Nommez quatre facteurs qui font varier les modèles.
1) Le statut d’organisation (entreprises commerciales ou OBNL); 2) publication ou non d’éditions papier; 2) gratuité ou non des éditions papier, le cas échant; 4) gratuité ou non des éditions numériques.
Quel groupe de quotidiens attire le plus grand nombre de lecteurs ?
Les quotidiens de Québecor.
Alors que la plupart des quotidiens au Québec sont en difficulté, ceux de Québecor demeurent rentables. Qu’est-ce qui explique cette différence ?
C’est que Québecor a su, mieux que les autres groupes, anticiper la crise et a diminué drastiquement ses coûts d’opération d’abord en créant une agence de presse (QMI) qui alimente tous les médias d’information du groupe, puis en licenciant une grande partie du personnel de ses quotidiens.