Connaissance des médias Flashcards
Les médias obéissent à deux logiques en partie contradictoires. Lesquelles ?
Une logique commerciale et une logique institutionnelle.
La pression commerciale est plus importante pour les médias de propriété privée que pour les médias publics, comme Radio-Canada et Télé-Québec. Vrai ou faux ?
Vrai
À quel concept correspond la définition suivante : cadre d’action ou situation dans lequel le comportement des acteurs est régi par des rôles socialement définis et durables.
Institution
Pourquoi, dans le monde des médias, la logique commerciale et la logique institutionnelle entrent-elles souvent en contradiction ?
Parce que la logique commerciale (faire de l’argent) incite les organisations médiatiques à faire des choix qui sont contraires à la logique institutionnelle, c’est-à-dire des choix qui ne contribuent pas à la réalisation des fonctions institutionnelles des médias.
Donnez trois exemples de ce que les médias, en tant qu’institutions, doivent faire.
(Trois réponses parmi :)
* Assurer l’information des citoyens et des consommateurs;
* Permettre la libre expression des points de vue sur les affaires collectives;
* Surveiller l’exercice des pouvoirs;
* Favoriser l’expression et épanouissement des identités culturelles;
* Faire connaître les œuvres culturelles, qu’ils assurent leur diffusion;
* Favoriser la transmission des valeurs communes.
Le système médiatique est composé d’acteurs médiatiques et non-médiatiques. Donnez trois exemples d’acteurs non-médiatiques.
(Trois réponses, parmi :)
* Les distributeurs, en l’occurrence, les entreprises de distribution de radiodiffusion (les EDR), que sont les câblodistributeurs, les entreprises de distribution par satellite et par protocole Internet (TVIP), ainsi que les fournisseurs de connexion Internet
* Les instances de régulation, c’est-à-dire les organismes créés par l’État (comme le Conseil de la radiodiffusion et des télécommunications canadiennes, le CRTC) ou indépendants de l’État (comme le Conseil de presse du Québec) dont un des rôles est d’édicter et de faire respecter des règles de fonctionnement des médias. On pourrait classer dans cette catégorie les nombreuses associations syndicales, patronales et professionnelles du monde des médias.
* Des producteurs de contenu qui ne sont pas eux-mêmes des médias, comme des agences de presse ou producteurs indépendants d’émissions de télévision.
* Des entreprises du monde de la publicité, comme les agences de publicité et de placement média et les nombreux annonceurs.
* Et d’autres entreprises: les messageries de presse, les imprimeries, les agences de mesure des auditoires, les publics organisés, etc.
Qu’entend-on par « instances de régulation » ?
Ce sont des organismes qui ont le mandat de fixer des règles concernant le fonctionnement des médias.
On peut regrouper les instances de régulation en deux grandes catégories. Lesquelles ?
Les organismes qui relèvent de l’État (instances étatiques) et ceux qui sont indépendants de l’État (instances non-étatiques).
Le Conseil de presse du Québec et le Conseil canadien des normes en radiodiffusion sont des instances étatiques ou non-étatiques ?
Non-étatiques
Dans le monde des médias, il existe trois modes de propriété. Quels sont-ils ?
Propriété publique, communautaire et privée (commerciale).
Donnez deux exemples d’entreprises médiatiques qui sont passées du statut d’entreprises privées commerciales au statut d’entreprises coopératives ou d’OBNL.
C’est le cas du Soleil, de La Voix de l’Est, du Quotidien, de La Tribune, du Droit, Le Nouvelliste et de La Presse+.
Pourquoi dit-on que Radio-Canada et Télé-Québec ne sont pas des médias d’État ?
Parce qu’ils sont au service du public, pas au service de l’État.
Nommez deux groupes d’entreprises qui ont quitté le domaine des médias au cours des dernières années.
Parmi : Power/Gesca, Groupe Capitale Médias, Transcontinental et Remstar (bien que Remstar possède encore des canaux spécialisés : ELLE Fictions et MAX).
A quel groupe appartient le réseau de télévision Noovo ?
Bell Média (BCE).
Quelle entreprise de télédistribution est également très active dans le domaine de la radio au Québec ?
Cogeco.
À quel groupe appartient le plus important télédistributeur au Québec ?
Québecor (Vidéotron).
Quelle entreprise, créée en 2018, possède 14 stations de radio en régions au Québec ?
Arsenal Media.
À quel groupe appartiennent les canaux spécialisés suivants : Canal D, Canal Vie, RDS, VRAK, Z ?
Bell Média (BCE).
Quel est le plus important éditeur de magazines au Québec ?
Québecor (TVA Publications).
À quel groupe appartiennent Le Journal de Montréal et Le Journal de Québec ?
Québecor.
À qui appartiennent les réseaux radiophoniques Énergie et Rouge
Bell Média (BCE)
À qui appartient le réseau TVA ?
Québecor.
Quelle entreprise possède quatre stations de télévision dont deux sont affiliées au réseau V et deux au réseau TVA ?
RNC Média
Dans cette fiche on identifie quatre rôles importants que jouent les médias communautaires. Nommez-en deux.
Deux parmi quatre :
* Pallier l’absence d’informations sur des enjeux qui sont importants pour les communautés même s’ils intéressent peu ou pas du tout les grands médias ;
* Exprimer des points de vue différents de ceux que proposent les grands médias et ainsi contribuer à diversifier les sources d’information du public et à démocratiser de l’accès aux médias, notamment pour les groupes qui en sont généralement exclus ;
* Servir de support à la vie communautaire et de lien social de proximité ;
* Servir d’école ou de pépinière de talents pour les grands médias.
On dit de la radio communautaire qu’elle jouit d’une plus grande autonomie que la télévision communautaire. Pourquoi ?
- La radio communautaire produit ses émissions avec son propre équipement (relativement léger) alors que la télévision communautaire utilise des équipements (plus lourds) mis à sa disposition par le distributeur (EDR)
- La radio communautaire a sa propre fréquence, sa propre antenne, alors que la télévision communautaire diffuse ses contenus sur un canal qui appartient au distributeur (EDR)
- La radio communautaire est titulaire de sa propre licence, tandis que c’est le distributeur (EDR) qui est titulaire de la licence de la télévision communautaire.
Les entreprises de distribution de radiodiffusion (EDR) mettent à la disposition des télévisions communautaire un canal communautaire pour qu’ils puissent diffuser leurs émissions. Est-ce par obligation ou par esprit civique envers la communauté ?
La règlementation du CRTC les oblige à le faire.
Quelles sont les sources de financement des médias communautaires ?
- Les cotisations des membres ;
- Les levées de fonds (dons de charité) ;
- Les revenus publicitaires ;
- Les subventions gouvernementales.
Dans cette capsule, le contexte du système médiatique québécois est décrit sous 5 dimensions. Lesquelles ?
Contexte économique, politique, culturel, géographique et technologique
Décrivez en quelques mots chacun de ces contextes
- Contexte économique : Économie libérale capitaliste, mais encadrement étatique.
- Contexte politique : Démocratie parlementaire de tradition britannique dans laquelle le Parlement et le gouvernement respectent l’autonomie des institutions culturelles publiques. Faible parallélisme politique. Régime fédéral qui fait que les médias relèvent à la fois du gouvernement fédéral et du gouvernement provincial.
- Contexte culturel : dualité linguistique, avec deux systèmes médiatiques et deux marchés parallèles, un en français et un en anglais; aussi présence de médias pour desservir des communautés dans d’autres langues.
- Contexte géographique : Territoire immense et relativement peu peuplé (augmente les coûts de distribution); médias structurés historiquement à partir de marchés publicitaires locaux, puis organisés en réseaux; forte concentration de la production culturelle à Montréal; longue frontière commune avec les États-Unis, une superpuissance médiatique et culturelle.
- Contexte technologique : les changements technologiques liés au numérique bouleversent le système médiatique traditionnel.
Dans cette capsule, on identifie quatre facteurs techniques qui concourent à transformer l’univers des médias. Nommez–les.
- Numérisation de l’information
- Miniaturisation des équipements
- Augmentation exponentielle de la capacité de stockage et de transmission
- Connexion sans fil
Expliquez le concept de convergence des supports et des réseaux, développé par l’auteur et présentez ces principaux effets sur le système médiatique.
L’apparition du langage binaire est un des aspects principaux de la révolution numérique. La numérisation de l’information est à la base du développement d’Internet et des appareils mobiles permettant de produire, stocker, diffuser et consommer partout et en tout temps des contenus écrits, audio et vidéo. Cette transformation du système de production a pour effet d’estomper les différences entre les différents types de médias traditionnels (presse écrite, radio, télévision) et transforme tant la production, la diffusion que la consommation de l’information. Désormais, il est possible pour un média écrit de produire des contenus vidéo et vice-versa. On observe donc que les médias en tant que technique et support de production se déplacent de plus en plus en ligne et offrent des contenus qui divergent de leurs façons de faire d’origine. Désormais un fournisseur de télécommunication peut offrir l’accès à tous ces différents types de médias. C’est ce que l’auteur appelle la convergence des réseaux de distribution.
Jusque dans les années 1990, les câblodistributeurs se retrouvaient en situation de monopole dans les régions qu’ils desservaient. Vrai ou faux ?
Vrai. Puisque l’installation des infrastructures de distribution était très dispendieuse, le CRTC octroyait des monopoles d’exploitation aux câblodistributeurs dans les régions qu’ils desservaient. Cependant, cette situation a été transformée par la numérisation et la convergence des réseaux de distribution
L’auteur distingue trois formes de convergence dans le domaine des médias : convergence industrielle, convergence des contenus et convergence journalistique. Décrivez-les.
- La convergence industrielle est l’intégration de l’industrie de la distribution de signaux (câblodistribution, diffusion par satellite, accès internet, téléphonie) et de l’industrie de la production de contenu (cinéma, télévision, radio, presse écrite).
- La convergence des contenus désigne le fait, pour un groupe qui possède plusieurs types de médias et qui a une grande capacité de diffusion, de mobiliser en synergie tout l’arsenal médiatique dont il dispose pour faire la promotion de ses produits culturels et de les imposer sur le marché.
- Il y a convergence journalistique quand plusieurs organisations de presse appartenant au même groupe se concertent pour produire des informations en commun. Ces organisations diffusent donc les mêmes contenus d’information sur plusieurs supports et dans des formats plus ou moins adaptés à chacun des supports.
Donnez un exemple (au Québec ou au Canada) pour chacune de ces trois formes de convergence.
- Convergence industrielle : BCE, Québecor, Cogeco…
- Convergence des contenus : Bell Media, Québecor, Radio-Canada…
- Convergence journalistique : Bell Media, Québecor, Radio-Canada…
(Note : On voit que les mêmes grands groupes pratiquent les diverses formes de convergence.)
Quand la convergence journalistique consiste à faire travailler moins de journalistes et à accroître leur charge de travail en leur demandant d’alimenter plusieurs plateformes au lieu d’une seule, on peut penser que cela entraîne une perte nette de qualité et de diversité dans l’information. Mais la convergence peut aussi avoir un effet contraire et positif. Expliquez.
La convergence journalistique peut avoir des effets positifs quand elle consiste, pour les journalistes, à mettre leurs efforts en commun de manière à mieux réussir collectivement ce qu’ils n’auraient pas pu réussir aussi bien individuellement. À la fin de l’exercice, tous ont la même information, mais elle est de meilleure qualité.
L’auteur fait, à propos de l’information, une distinction entre diversité « interne » et diversité « globale ». Expliquez la différence.
La diversité interne correspond à la diversité des informations ou des points de vue qu’on retrouve dans un média en particulier. La diversité globale correspond à la diversité des informations ou des points de vue dans l’ensemble des médias auxquels les gens peuvent avoir accès. La convergence journalistique peut parfois limiter la diversité globale mais accroître la diversité interne.
Selon l’auteur, la surabondance de l’information accessible par internet et la capacité des internautes de produire et de diffuser de l’information, loin de nuire au journalisme professionnel, pourraient au contraire lui être profitable. Expliquez.
La surcharge informationnelle est source de bruit et de confusion. Plus l’information est abondante et instantanée, plus le public a besoin de sources fiables qui font un tri rigoureux et qui assurent la validité, la pertinence et l’intelligibilité des informations qu’ils diffusent. Les journalistes professionnels peuvent, à ce chapitre, offrir des garanties que les autres sources disponibles sur internet ne peuvent pas toujours offrir.
Expliquez les effets que la concurrence a eus sur l’évolution de la presse écrite, plus précisément sur celle des quotidiens au milieu du 19e siècle.
Face au nombre important de quotidiens distribués pour une même population, chaque éditeur doit innover pour se démarquer de ses concurrents. Au 19e siècle, ces transformations touchent principalement la mise en page et l’amélioration de la lisibilité, l’abandon des débats idéologiques au profit de comptes rendus des événements d’actualité ainsi que l’adaptation des normes rédactionnelles au sujet traité et au public visé. Pour les auteurs, la concurrence représente alors un important moteur de changement entraînant une mutation paradigmatique du journalisme.
Vrai ou faux. Dès leur arrivée, la radio et la télévision ont grandement modifié la presse écrite en devenant des concurrents importants pour l’attention du public. Expliquez.
Faux. La radio et la télévision sont entrées dans le champ de l’information journalistique très progressivement. Elles ne concurrencent donc pas la presse écrite lors de leur entrée sur le marché. De plus, la croissance de ces marchés est contrôlée par l’État qui veut assurer la rentabilité des entreprises de radiodiffusion, protégeant du même coup la presse écrite d’une concurrence trop importante.
Identifiez les trois aspects principaux qui distinguent l’intensité de la concurrence médiatique actuelle à celle connue par les quotidiens à la fin du 19e siècle.
L’attention du consommateur est maintenant sollicitée par une offre d’informations qui atteint un volume et une diversité inimaginables auparavant. Les conditions techniques de réception rendent l’attention très volatile, le consommateur pouvant passer librement et rapidement d’un contenu à un autre et d’un média à un autre. Finalement, les conditions techniques de production permettent aux journalistes de connaître presqu’en temps réel les messages diffusés par les concurrents et les réactions des consommateurs, intégrant alors le journaliste dans un processus d’interactivité et de réflexivité.
Quels sont les cinq marchés identifiés par les auteurs où les entreprises de presse se livrent à la concurrence?
Marché des annonceurs, marché des consommateurs, marché des sources, marché financier, marché professionnel.
Identifiez les concepts correspondant aux définitions ci-dessous.
* Relation compétitive entre des agents.
* Lieu où les agents entrent en compétition afin d’offrir des biens ou des services identiques ou équivalents à un autre groupe d’agents.
Concurrence
Marché
Que veulent dire les auteurs lorsqu’ils affirment que les éléments d’un système sont interdépendants et forment un tout dynamique?
Les éléments qui composent le système sont en relation les uns avec les autres. Cela fait en sorte qu’une modification apportée à un élément peut influencer les autres éléments et la structure même du système. De même, l’arrivée d’un nouvel élément dans le système peut modifier la nature de ce système ainsi que les relations qu’y entretiennent les autres joueurs. Ce système dynamique est donc en constante évolution.
Les auteurs affirment que l’activité économique principale des médias d’informations ne consiste pas, dans la majorité des cas, à vendre des contenus journalistiques aux consommateurs. Expliquez pourquoi.
La plupart des entreprises de presse tirent la majorité, voire la totalité, de leurs revenus de la vente publicitaire. Dès lors, leur activité économique principale se révèle être la vente de l’attention des consommateurs aux annonceurs. Les consommateurs retirent de cet échange des contenus qui sont soit gratuits soit inférieurs au coût réel de production.
À l’aide d’un exemple, illustrez la relation d’interdépendance qui existe entre les cinq marchés concurrentiels identifiés par les auteurs.
Pour satisfaire leurs investisseurs (marché financier), les entreprises de presse doivent être en mesure de retirer suffisamment de revenus, lesquels proviennent majoritaires de la vente d’espaces publicitaires (marché des annonceurs). Pour attirer les annonceurs, les entreprises doivent leur vendre l’attention d’un public qui correspond aux consommateurs recherchés par les annonceurs (marché des consommateurs). Le public, quant à lui, sera attiré par un contenu rédactionnel qui répond à ses attentes en matière d’information (marché des sources). L’entreprise doit également être en mesure d’attirer des journalistes compétents, lesquels sont à la recherche de reconnaissance professionnelle et de prestige (marché professionnel). La position sur un marché ainsi que les stratégies préconisées par une entreprise de presse sont donc également dépendantes de ce qui se passe sur les autres marchés où elle est présente.
Vrai ou faux. Les entreprises de presse sont nécessairement présentes sur tous les marchés à la fois. Expliquez.
Faux. Il arrive que les entreprises de presse ne soient présentes que sur certains de ces marchés, comme par exemple les sociétés d’État qui sont absentes du marché financier et encore une publication financée uniquement par les abonnements est absente du marché publicitaire. Malgré tout, les entreprises de presse sont actives sur plusieurs marchés à la fois et participent à la concurrence dans ces marchés.
Selon les auteurs, quel est le critère principal d’une forte concurrence sur un marché donné?
a) Un nombre élevé de concurrents
b) Un faible nombre d’annonceurs
c) Un segment de public qui n’est pas encore desservi par les entreprises de presse
d) Un désir des entreprises de modifier la répartition des ressources entre les concurrents
d) Bien que toutes ces réponses peuvent entraîner une concurrence entre les joueurs en présence sur le marché, c’est le désir de modifier la répartition des ressources qui sera déterminant dans l’intensité de la concurrence. En effet, si chaque joueur est satisfait de sa position et qu’il ne cherche pas à augmenter sa part de marché, il y aura peu de compétition entre ces derniers même s’ils sont nombreux pour un même marché. Cependant, le désir de modifier à son avantage la répartition des ressources est la norme plutôt que l’exception.