Chapitre XIII: Dysménorrhée et douleur pelvienne Flashcards
Définir la dysménorrhée primaire.
Douleur centrale dans l’abdomen inférieur crampiforme durant les menstruations associé à une douleur dorsale, No/Vo, étourdissement, douleur jambes, insomnie, céphalée, diarrhée.
Définir la dysménorrhée secondaire.
Même définition que dysménorrhée primaire mais associée à d’autres symptômes tels la dyspareunie, dysurie, SUA, infertilité.
Secondaire à une condition pathologique.
Quelle est la physiologie de la dysménorrhée primaire ?
Cycles ovulatoires
Production excessive de PG d’origine endométriale.
Quantité accrue de PG F2 alpha cause la douleur plus intense en induisant contractions du myomètre et ischémie.
Quelle est la physiologie de la dysménorrhée secondaire ?
Endométriose, adénomyose Maladie pelvienne inflammatoire Anomalies mullériennes obstructives du tractus génital inférieur (hymen imperforé, septum vaginal transverse) Léiomyome Polype endométrial
La dysménorrhée primaire survient plus souvent très près de la ménarche. VRAI OU FAUX.
VRAI
La dysménorrhée primaire est un diagnostic d’exclusion. VRAI OU FAUX.
VRAI
Quel est le traitement de la dysménorrhée ?
Inhibition de la synthèse des prostaglandines
- AINS
Atrophie de l’endomètre (et ainsi production moindre PG)
- COC
- DIU au Levonorgestrel
- Depoprovera
- Dienogest
Si échec au traitement médical de la dysménorrhée primaire, que faut-il faire ?
Examens d’imagerie médicale et laparoscopie diagnostique
Une cause secondaire sera probablement identifiée.
Quel est le diagnostic différentiel d’une douleur pelvienne ?
Maladie inflammatoire pelvienne
Endométriose
La maladie inflammatoire pelvienne est causée par une infection qui se propage dans le pelvis. VRAI OU FAUX.
VRAI
La maladie inflammatoire pelvienne est souvent initiée par quoi ?
ITSS
Polymicrobien
La maladie inflammatoire pelvienne au streptocoque est très dangereuse. VRAI OU FAUX.
VRAI
Une femme se présente avec une douleur pelvienne (douleur abdominale basse). Que doit-on suspecter ?
Maladie pelvienne inflammatoire
Que doit-on faire pour investiguer maladie inflammatoire pelvienne ?
Examen abdominal et gynécologique complet (spéculum et bimanuel)
Prélèvements PCR endocol pour Chlamydia/Gonorrhée
B-hCG, FSC, vitesse de sédimentation, protéine C réactive
Échographie pelvienne
Comment poser le diagnostic de maladie inflammatoire pelvienne ?
- En l’absence d’une pathologie pelvienne identifiable
- Au moins 1 critère minimal et au moins 1 critères supplémentaire
- OU au moins 1 critère définitif
Critères minimaux:
- Sensibilité abdominale basse
- Sensibilité aux annexes
- Sensibilité à la mobilisation du col de l’utérus
Critères diagnostiques supplémentaires:
- Température > 38,3
- Présence de GB dans sécrétions vaginales au microscope
- Vitesse de sédimentation élevée
- Taux élevé de protéine C-réactive
- Objectivation d’une infection du col de l’utérus Chlamydia ou gonorrhée
Critères définitifs:
- Biopsie de l’endomètre avec signes histopathologiques d’endométrite
- Échographie transvaginale (ou autre imagerie) révélant un épaississement des trompes
- Norme: laparoscopie révélant anomalies typiques maladie inflammatoire pelvienne
Comment prévenir maladie inflammatoire pelvienne ?
Condoms
Dépistage ITSS et traitement précoce
Modifier comportements à risque
Quelles sont les complications de la maladie inflammatoire pelvienne après 1 seul épisode ?
20% infertilité
10% grossesse ectopique
20% douleur pelvienne chronique
Quel est le traitement de la maladie inflammatoire pelvienne ?
Antibiotiques x 14 jours (per os ou IV)
Définir l’endométriose.
Maladie bénigne: présence de tissu endométrial en dehors du site habituel de la cavité interne de l’utérus
Localisation:
- Péritoine pelvien
- Ovaires
- Septum recto-vaginal
- Uretères, vessie
- Péricarde, plèvre
- Cicatrices abdominales
L’endométriose survient à quelle période ?
Elle dépend de quelle hormone ?
Âge de reproduction
Elle dépend des oestrogènes.
Quelles sont les étiologies de l’endométriose ?
Cause définitive inconnue
1) Menstruations rétrogrades
2) Dissémination lymphatique et vasculaire (périnée, région inguinale, rétropéritoine)
3) Métaplasie coelomique (tissu pluri-potentiel qui se transforme en tissu histologiquement indissociable de l’endomètre normal - pulmonaire, plèvre et ovaire)
4) Théorie d’induction (différenciation des cellules indifférenciées en tissu endométrial)
5) Déficit immunitaire (macrophages stimule prolifération endométriale plutôt que de la détruire)
6) Transplantation directe (césarienne, hystérectomie abdominale, épisiotomie)
Quels sont les facteurs de risque de l’endométriose ?
Tendance familiale (1er degré) Défaut anatomique: obstruction du tractus génital inférieur (hymen imperforé, septum vaginal transverse, corne utérine non communicante) Toxines environnementales: TCDD
Quelle est la présentation clinique de l’endométriose ?
Asymptomatique
TRIADE CLASSIQUE:
- Dysménorrhée
- Infertilité
- Dyspareunie profonde
Autres symptômes:
- DOULEUR PELVIENNE
- Dysurie
- Dyschésie (douleur à la défécation)
- Douleur pelvienne chronique
Que doit-on faire à l’examen physique d’une endométriose ?
Inspection visuelle et examen au spéculum = peu informatif
Examen bimanuel:
- Nodules et douleur aux ligaments utéro-sacrés
- Masse annexielle
- Utérus rétroversé fixe et douloureux
- Cul-de-sac postérieur induré et douloureux
Est-ce que le marqueur tumoral CA-125 signe le diagnostic d’endométriose ?
Non, il peut être augmenté en présence d’un fibrome, d’une grossesse et d’une tumeur épithéliale de l’ovaire.
Est-ce que l’échographie pelvienne permet de poser le diagnostic d’endométriose ?
Non, elle permet de visualiser un endométriome = kyste liquidien en aspect de verre dépoli avec parfois septum épais et parois épaisses
Est-ce que l’IRM permet de poser le diagnostic d’endométriose ?
Non, mais elle permet de visualiser des nodules hyperdenses et ainsi détecter l’endométriose en clinique.
Quel est l’examen qui permet de poser le diagnostic et le staging de la maladie ?
Laparoscopie
Pas absolument nécessaire pour poser le diagnostic. Présentation clinique + Échographie parfois suffisantes
Les lésions de l’endométriose touchent le plus souvent quelles régions ?
Péritoine et organes pelviens
Le degré de douleur correspond-il toujours à la sévérité de la maladie ?
Souvent mais pas toujours
À la laparoscopie, l’endométriome a quel aspect ?
Allure de chocolat fondu
Uni ou multiloculaire
La confirmation histologique de l’endométriose est nécessaire. VRAI OU FAUX.
FAUX
Comment l’endométriose entraîne de l’infertilité ?
Interfère avec la captation de l’ovule, la motilité tubaire et l’implantation en raison des adhérences.
Possibilité de destruction des SPZ.
Liaison des SPZ à la zone pellucide affectée.
L’endométriose est divisé en combien de stades ?
4 stades
Les stades 3 et 4 sont associés à un très faible taux de fertilité.
Si une patiente est peu ou pas symptomatique, est-il possible de ne rien faire ?
Oui
Quel est le traitement médical pour l’endométriose ?
AINS: diminution douleur
CO, anneau, timbre contraceptif: diminution douleur et flot menstruel, décidualisation implants d’endométriose et supprimation ovulation
Progestatifs: antagonisation effet oestrogènes causant une décidualisation et une atrophie
SPRM (Pas utilisé en clinique)
Androgènes (Pas utilisé en clinique)
Agonistes GnRH: diminution douleur et réduction lésions (désensibilisation hypophyse = arrêt production stéroïdes ovariens = pseudo-ménopause = régression implants d’endométriose) durée limitée car ostéoporose
Inhibiteur de l’aromatase: (enzyme responsable synthèse oestrogènes) ostéroporose
Quel est le traitement chirurgical de l’endométriose ?
1) Résection de lésions et lyse d’adhérences
2) Résection d’endométriose (kystectomie)
3) Neurectomie présacrée: section des nerfs pré-sacrés pour DOULEUR CENTRALE SEULEMENT.
4) Hystérectomie et salpingo-ovariectomie bilatérale.
ON FAVORISE TOUJOURS APPROCHE LAPAROSCOPIQUE.
Quel est le traitement le plus efficace de l’endométriose en cas d’échecs des autres traitements ?
Hystérectomie et salpingo-ovariectomie bilatérale
Traitement définitif
Ajout HRT (estrogènes + PROGESTATIFS dans stade 3 et 4) pour éviter ménopause précoce, ostéoporose et dysfonction sexuelle
L’hystérectomie seule est un traitement efficace de l’endométriose. VRAI OU FAUX.
FAUX. Endométriose va recommencer.