Chapitre D - Troubles Thymiques Flashcards

1
Q

Qu’est-ce que la thymie ?

A

Tonalité affective de base reflétant l’accord global du sujet et du monde, tel qu’on peut le projeter sur un axe allant de la douleur la plus intense à la joie la plus profonde.

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2
Q

Qu’est ce qui intervient dans la thymie ?

A

Une infinité d’éléments psychologiques, mais aussi biologiques et environnementaux, étroitement intriqués les uns aux autres.

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3
Q

Qu’est ce qu’un syndrome dépressif, maniaque ou mixte survenant isolément ?

A

C’est un trouble appartenant à la classe de troubles thymiques.

Mais une perturbation de l’humeur peut être associée à n’importe quel type de trouble mental ou organique.

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4
Q

Qu’est-ce que le syndrome dépressif ?

A

Associe :

  • une douleur morale
  • un ralentissement psycho-moteur.

Sous-jacente à ce ralentissement, l’inhibition psychique éclaire la valeur défensive du syndrome dépressif en limitant le potentiel d’événements traumatiques.

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5
Q

Qu’est ce que l’inhibition ?

A

C’est un symptôme et non un mécanisme de défense.

Elle peut être psychique ou moteur mais aussi sociale, physique ou de la volonté.

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6
Q

L’inhibition est-elle normale dans la vie « ordinaire » ?

A

Oui, il existe des phases de repos psychique avec filtration des événements par inhibition partielle pendant que le psychisme se réorganise.

Mais dans la dépréssion, la relative protection liée à l’inhibition constitue un piège : chaque tentative d’en sortir raniment l’angoisse et se retourne contre le sujet qui rechute et ralentit a nouveau.

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7
Q

Quels sont les trois groupes de symptômes du syndrome dépréssif ?

A
  • Douleur morale
  • Ralentissement psychomoteur
  • Signes non spécifiques annexes
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8
Q

Qu’est-ce que la douleur morale ?

A
  • Expression directe de l’humeur dépressive
  • Tristesse durable, peu sensible au réconfort
  • Associée à une perte de l’estime de soi, parfois avec culpabilité
  • Anhédonie,
  • Pessimisme,
  • Idées noires pouvant être envahissantes
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9
Q

Qu’est-ce que le ralentissement psychomoteur ?

A
  • Visage figé,
  • Voix monocorde,
  • Asthénie,
  • Aboulie,
  • Repli social,
  • Bradypsychie avec troubles de la mémoire
  • Appauvrissement idéique.
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10
Q

Quels sont les autres signes non spécifiques ?

A

Très à souvent observés fonction de l’équilibre entre souffrance psychique et défenses:

  • Angoisse toujours présente mais parfois masquée par le ralentissement
  • Anorexie avec amaigrissement ou au contraire hyperphagie
  • Insomnie liée à la douleur morale ou hypersomnie liée au ralentissement
  • Diminution de la libido
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11
Q

Combien de formes cliniques de la dépréssion existe-t-il ?

A

De multiples formes: il existe de nombreux tableaux cliniques.

Le rapprochement entre ces formes se justifie car :

  • on retrouve toujours une souffrance psychique de type douleur morale
  • les symptômes semblent être un défense contre une telle souffrance
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12
Q

Quelles sont les formes cliniques les plus fréquentes ?

A
  • Formes somatiques : “dépression masquée” (céphalées, douleurs dorsales)
  • Formes comportementales : fréquentes chez les adolescents (fugues, attitudes ordaliques, conduites anti-sociales)
  • Formes cognitives : classiques chez les personnes âgées mais responsables aussi de nombre d’échecs scolaires chez les plus jeunes.
  • Formes addictives : “équivalents dépressifs”.
  • Formes névrotiques : symptômes obsessionnels, phobiques ou hystériques en protection contre la souffrance
  • Formes psychotiques ou mélancolies : syndrome délirant aigu au premier plan du tableau
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13
Q

Qu’est-ce que la mélancolie ?

A
  • intensité extrême de la douleur morale et du ralentissement.
  • Syndrome délirant congruent à l’humeur : idées de faute impardonnable, de catas- trophe, de ruine, de châtiment…
  • Idées délirantes parfois plus trompeuses : thématique persécutive, mystique ou hypocondriaque.
  • Dans certaines mélancolies, l’angoisse suscite une agitation intense au lieu d’un ralentissement
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14
Q

Qu’est-ce que le syndrome de Cotard ?

A

Comporte en principe un délire de négation des organes, voire du corps entier, ou même de la totalité du monde extérieur, avec parfois des idées d’énormité (taille gigantesque, organes mons- trueux…) et des idées de possession, de persécution justifiée, de damnation associées à des idées d’immortalité en alternance avec la conviction d’être déjà mort.

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15
Q

Qu’est-ce qu’une dépression primaire ?

A
  • Ne dépendant pas d’un trouble psychique ou organique plus fondamental
  • Se range alors dans la classe des troubles thymiques
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16
Q

Quels sont les types de dépression primaire ?

A
  • Dépression psychogène
  • Dépression endogène
17
Q

Que sont les dépressions psychogènes (névrotico-réactionnelles) ?

A

Résultent d’une combinaison variable de facteurs déclenchants et de facteurs liés à une personnalité vulnérable.

  • Dépression réactionnelle : poids des événements traumatiques évident, on Le caractère traumatisant de l’événement est alors objectivement compréhensible
  • Dépression névrotique : poids des facteurs de personnalité important. Dans ce cas, la dépression succède à un événement dont la valeur traumatique est conférée par le sujet (possible “heureux”). Le caractère névrotique de cette dépression est lié au fait que l’événement traumatique en résonance avec une problématique inconsciente, refoulée, a réactivé le conflit et entraîné la décompensation dépressive.
18
Q

Que sont les dépressions endogènes ?

A

On n’y retrouve ni événement déclenchant notable, ni personnalité problématique.

Ce qui justifie l’isolement des dépressions endogènes est surtout la forme mélancolique caractéristique et la fréquence des antécédents personnels et familiaux dépressifs ou maniaques.

Dans la nosographie classique, les dépressions endogènes se rattachent en effet à la PMD (ce sont les épisodes mélancoliques de la PMD qui font partie des dépressions endogènes et par extension, la PMD en son entier.)

19
Q

Qu’est-ce que la Psychose Maniaco-Dépréssive ?

A
  • Trouble au long cours
  • Faible fréquence mais particulièrement intenses
  • Survenue d’épisodes tantôt maniaques tantôt mélancoliques (guérison complète entre les accès)
  • Périodicité variable
  • Prévention par thymorégulateurs
  • Reflet de mécanismes de défense puissant de type clivage (contre une angoisse d’abandon) ou déni (contre une angoisse de morcellement)
  • Souvent lié à une organisation-limite, voire à une structure psychotique
  • Infinité de variations bipolaires plus mineures peuvent être observées
20
Q

Quelle est la durée de l’épisode dépressif ?

A
  • Variable en fonction du type de dépression
  • Durée médiane = 3 mois environ
21
Q

Qu’est-ce que la névrose dépressive (ou dysthymie) ?

A

Trouble dépressif persistant

Symptomatologie dépressive persistante ou intermittente d’au moins 2 ans avec :

  • Intensité subsyndromique
  • absence de virage maniaque ou hypomaniaque
22
Q

Quand parle-t-on de dépressions secondaires ?

A

Lorsque le syndrome dépressif survient sur fond :

  • d’un autre trouble psychique : dépression associée
  • d’un trouble organique : dépression somatogène
23
Q

Quelles sont les situations courantes de décompensations dépressives liées à une pathologie psychique ?

A
  • Pression des circonstances entraînant l’aggravation d’une névrose obsessionnelle ou phobique
  • Événements débordant les défense habituelles par clivage chez certaines personnalités limites ou psychopathiques (sur fond d’organisation-limite)
  • Périodes précédant l’éclosion d’un délire dans certains troubles psychotiques
  • Phases de prise de conscience des troubles dans les troubles psychotiques
  • Périodes post-sevrage dans les troubles addictifs
  • Phase d’atterrissage” dans la réalité après un état maniaque
24
Q

Quelles sont les situations courantes de décompensations dépressives liées à une pathologie organique ?

A
  • Réactions psychologiques à la maladie
  • Mécanismes biologiques de certaines maladies somatiques (SIDA, cancers, …)
  • Effets secondaires de certains traitements (ex: corticoïdes…)
25
Q

Que représente un état maniaque ?

A

Généralement une défense contre une menace dépressive comme le suggèrent plusieurs éléments cliniques souvent présents :

  • Circonstances conflictuelles ou traumatiques (“manie de deuil” : réaction maniaque à un deuil pour lutter contre la souffrance infligée par la perte)
  • Amorce dépressive,
  • Versatilité de l’humeur,
  • Virage dépressif post-maniaque.

L’excitation permet au sujet de fuir provisoirement la dépression.

26
Q

Quelles est la sémiologie du syndrome maniaque ?

A
  1. Bref prodrome (insomnie irritabilité) puis apparition du tableau complet
  2. Euphorie: optimisme débordant, sentiment d’omnipotence avec absence de limites, exaltation, ludisme, surestimation de soi, mégalomanie Parfois brusques phases agressives ou dépressives
  3. Excitation psychomotrice: présentation extravagante, rires, hyperactivité stérile, projets multiples, désinhibition, distractibilité, tachypsychie, logorrhée, fuite des idées, associations superficielles, insomnie sans fatigue
  4. Déni de toute difficulté
  5. Virage dépressif post-maniaque fréquent
27
Q

Quand le syndrome maniaque prend-t-il une allure délirante ?

A
  • Lorsque le sujet n’ plus de distance vis-à vis des thèmes mégalomaniaques
  • Présence de thèmes mystiques, érotomaniaques voire de persécution
  • Tous les intermédiaires avec BDA possibles
28
Q

Qu’est-ce que l’hypomanie ?

A

Une formes mineures de la manie : le sujet est excité mais conserve son adaptation au monde.

29
Q

Quelle est la sémiologie de l’hypomanie ?

A
  1. Excitation intellectuelle marquée par la créativité, originalité initiatives audacieuses mais non déraisonnables, répartie…
  2. Hyperactivité mal contrôlée: décisions hâtives, inconsidérées
  3. Troubles du caractère: impatience, intolérance, agressivité, autoritarisme, …
  4. Evolution peut se faire vers état maniaque franc ou état dépressif
30
Q

Qu’est-ce que le syndrome mixte ?

A

Coexistence ou alternance rapide de composantes maniaques et dépressives. S’observe souvent.

Exemple: excitation psychique associé à des idées sombres

31
Q

Quelle est la différence entre syndrome mixte et PMD ?

A

Dans la PMD les phases mélancoliques ou maniaques durent beaucoup plus longtemps (plusieurs semaines sous traitement ou plusieurs mois sans traitement).

32
Q

A quoi peut être lié un épisode maniaque ou mixte franc ?

A
  1. PMD = trouble bipolaire de type 1 (DSM5). L’expérience clinique montre que un sujet présentant un tel épisode a de fortes chances de développer par la suite des épisodes analogues
  2. Facteurs somatiques: prises de toxiques (souvent sur terrain d’organisation limite), médicaments, perturbations induites par certaines maladies
33
Q

Que faut-il faire devant un épisode maniaque ou mixte ?

A

Evaluer soigneusement le poids des facteurs somatiques

Facteurs somatiques minimes : probabilité > de PMD = proposition de thymorégulateurs

34
Q

Sur quel type de terrain retrouve-t-on souvent une hypomanie ?

A

Sur tous types

35
Q

Quels sont les symptômes de la PMD ?

A