Artérite à cellules géantes Flashcards

1
Q

Artérite à cellules géantes : généralités ?

A

= maladie de Horton : pan-artérite inflammatoire subaiguë, segmentaire, plurifocale, prédominant sur les gros vaisseaux (de l’aorte jusqu’à aux branches de 4ème division de l’aorte), particulièrement céphaliques

  • Peu fréquente (1/10 000) : touche électivement les sujets > 50 ans, en moyenne = 70 ans, prédominance féminine (4/1)
  • Associée à une pseudo-polyarthrite rhizomélique (PPR) dans 40% des cas
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Q

Artérite à cellules géantes : physiopathologie ?

A

= Maladie inflammatoire développée en réponse à la reconnaissance par le système immunitaire d’un ou plusieurs Ag de la paroi vasculaire des gros vaisseaux, sans Ag identifié

  • Facteurs de survenue : sénescence tissulaire, facteurs génétiques, infectieux et environnementaux
  • Rôle majeur de certaines cytokines : interféron γ, axe interleukine 6 (IL6), IL17

Se traduit :

  • Sur le plan local : épaississement de la paroi (prolifération myo-fibroblastique, œdème inflammatoire) => rétrécissement de la paroi vasculaire => ischémie, thrombose, voire nécrose en l’absence de collatéralité
  • Sur le plan général : signes généraux et biologiques inflammatoires
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3
Q

Artérite à cellules géantes : signes généraux ?

A
  • Fièvre : fébricule évoluant de manière prolongée, ou plus rarement fièvre brutale jusqu’à 40°C
  • AEG avec asthénie, anorexie, amaigrissement
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4
Q

Artérite à cellules géantes : douleurs de l’extrémité céphalique ?

A
  • Céphalées temporales : uni- ou bilatérales, d’horaire inflammatoire (2nd partie de nuit)
  • Hyperesthésie du cuir chevelu (signe du peigne, du chapeau ou de l’oreiller)
  • Claudication intermittente des mâchoires : contracture douloureuse des masséters à la mastication, cédant à l’arrêt de l’effort, jusqu’au trismus de repos en cas d’ischémie sévère
  • Nécrose de la langue, du voile du palais ou du scalp : rare mais évocatrice
  • Douleur atypique : linguale (ou claudication linguale), otalgie, dysphagie, enrouement
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5
Q

Artérite à cellules géantes : douleurs de l’appareil locomoteur ?

A
  • Douleurs des ceintures, de rythme inflammatoire : pseudo-polyarthrite rhizomélique
  • Myalgies, arthralgies
  • Claudication intermittente et/ou faiblesse d’un membre supérieur ou inférieur
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6
Q

Artérite à cellules géantes : signes ophtalmologiques ?

A

= Atteinte ophtalmique fréquente (30% des cas), potentiellement grave => aboutit à une cécité
irréversible dans 15% des cas, bilatérale dans 5% des cas

Neuropathie optique ischémique antérieure aiguë (NOIAA)
= Principale complication (75-85% des atteintes ophtalmiques) : atteinte des a.ciliaires courtes, branches de l’a. ophtalmique, vascularisant le nerf optique
- Amaurose monoculaire brutale, indolore, sans rougeur oculaire : d’emblée complète (simple perception lumineuse), ou débutant par un scotome
altitudinal, généralement définitive
- FO : œdème papillaire
- Angiographie à la fluorescéine : signes d’ischémie choroïdienne associés
=> Eliminer une artérite à cellules géantes devant toute amaurose transitoire ou NOIAA chez le sujet > 50 ans : recherche de syndrome inflammatoire biologique

Autres

  • Amaurose transitoire = syndrome de menace oculaire, volontiers annonciateur de NOIAA : perte de vision transitoire, de quelques secondes à quelques minutes, complète ou simple amputation du champ visuel
  • Troubles oculomoteurs (parésie oculomotrice d’origine neuropathique ou musculaire) : diplopie => marqueur de risque accru de NOIAA
  • Occlusion de l’artère centrale de la rétine (5 à 15%)
  • Neuropathie optique ischémique postérieure (5%) : FO normal
  • Vascularite rétinienne
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7
Q

Artérite à cellules géantes : atteinte macrovasculaire ?

A

Aortite
= Fréquente (10 à 20%), peut toucher tous les segments de l’aorte
- Asymptomatique dans la plupart des cas, de découverte radiologique
- Douleurs lombaires ou thoraciques
- Complication : dissection aortique, anévrisme, dilatation diffuse de l’aorte (méga-aorte), insuffisance aortique (par dilatation de l’aorte ascendante)

Ischémie de membre
= D’un membre supérieur ou d’un membre inférieur
- Claudication intermittente vasculaire, d’aggravation rapide

Autres

  • Vaisseaux intracrâniens : AVC, notamment du territoire vertébral postérieur
  • Artères coronaires : angor, infarctus du myocarde
  • Artères digestives : angor mésentérique, infarctus mésentérique
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8
Q

Artérite à cellules géantes : signes fonctionnels ?

A
  • signes généraux
  • douleurs de l’extrémité céphalique
  • douleurs de l’appareil locomoteur
  • signes ophtalmologiques
  • atteinte macro-vasculaire
    + Nombreux autres signes :
  • Pulmonaire : toux sèche persistante (atteinte des artères laryngées), pleurésie
  • Cardiaque : myo-péricardite

=> A évoquer > 50 ans :

  • Douleurs récentes de l’extrémité céphalique
  • Trouble aigu de la vision
  • Manifestations ischémiques céphaliques ou des membres
  • Signes généraux inexpliqués
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9
Q

Artérite à cellules géantes : signes cliniques ?

A
  • Tuméfaction/induration ou sensibilité d’une artère temporale
  • Abolition d’un pouls temporal
  • Souffle vasculaire sur le trajet des artères sous-clavières, axillaires ou humérales
  • Abolition d’un pouls radial
  • Anisotension (différence de PAS ≥ 20 mmHg et/ou de PAD ≥ 10 mmHg entre les 2 bras)
  • Insuffisance aortique (par dilatation de l’aorte ascendante)
  • Ulcération nécrotique du scalp ou de la langue
  • Fond d’oeil systématique : recherche de vascularite ophtalmique, même en l’absence de symptômes
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10
Q

Artérite à cellules géantes : biologie ?

A
  • VS/CRP, fibrinogène : syndrome inflammatoire biologique quasi-constant (> 90%), CRP parfois très élevée > 200
  • NFS : hyperleucocytose à PNN, anémie inflammatoire, thrombocytose
  • Bilan hépatique : possible hépatite cholestatique anictérique (50-70%), parfois cytolyse avec ictère
  • Fonction rénale non altérée par la maladie de Horton
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11
Q

Artérite à cellules géantes : biopsie de l’artère temporale ?

A

= Examen diagnostique clé : à réaliser systématiquement
- Prélèvement de 1 à 3 cm (le plus long possible), préférentiellement du côté de l’atteinte clinique ± guidé par échographie-Doppler artérielle des TSA, sous AL,
=> Atteinte segmentaire : la négativité n’élimine pas le diagnostic => biopsie controlatérale
=> La réalisation d’une biopsie de l’artère temporale ne doit pas retarder l’initiation du traitement en cas de forte suspicion clinique : dans les 15 jours après début des corticoïdes

Résultat
= Pan-artérite granulomateuse segmentaire et focal :
- Epaississement de l’intima par œdème intimal ± fibrose intimale
- Infiltration inflammatoire à prédominance de cellules mononuclées (lymphocytes, macrophages) ± PNN, plasmocytes, pouvant siéger dans les 3 tuniques de l’artère
- Granulome à cellules géantes (inconstante), prédominant au niveau de l’adventice
- Rupture de la limitante élastique interne, souvent avec élastophagie
- Destruction des cellules musculaires lisses de la média

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12
Q

Artérite à cellules géantes : examens complémentaires ?

A

Angioscanner thoraco-abdomino-pelvien

  • Recherche d’arguments en faveur d’une aortite : épaississement concentrique et étendu de la paroi > 3 mm, en l’absence d’athérome
  • Recherche de complication : anévrisme, dissection
  • Diagnostic différentiel : néoplasie, infection (tuberculose…)

Autres examens utiles

  • Bilan ophtalmologique : non systématique en l’absence de signes visuels
  • PET-scanner : fixation de l’aorte, sous-clavière et carotide, faux positif en cas d’athérome
  • Echo-Doppler artérielle des troncs supra-aortiques : sténose, épaississement pariétal
  • Echographie des artères céphaliques : signe du halo (œdème pariétal) => guide la biopsie
  • Artériographie conventionnelle : seulement à visée thérapeutique (endoprothèse…)
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13
Q

Artérite à cellules géantes : traitement ?

A
  1. Corticothérapie

TTT d’attaque
= Contrôle rapide de la vascularite : durée de 2 à 4 semaines
- Prednisone : 0,5 à 0,7 mg/kg/j en l’absence de signe ophtalmique ou macrovasculaire
- Atteinte ophtalmique ou complication macrovasculaire : ≥ 1 mg/kg/j ± Bolus IV pendant 1 à 3 jours
=> La réponse rapide en 48h aux corticoïdes est en faveur du diagnostic de Horton

Décroissance rapide
= chute de posologie par paliers de 1 à 2 semaines pour ramener la dose à 0,25-0,35 mg/kg/j (soit 15-20 mg/j), généralement atteinte après 8 à 12 semaines

Décroissance lente
= chute de posologie par paliers mensuels, pour ramener la dose à 10 mg/j au 6ème mois, et
de 5 à 7,5 mg/j au 12ème mois (dose d’entretien)

Phase de sevrage
= Tenté chez un patient stable depuis plusieurs mois à 5 mg/j, en rémission clinique et biologique (VS < 30, CRP < 10) : diminution progressive (mg par mg)
- Surveillance clinique et biologique mensuelle dans l’année suivante

Rechute :

  • 50% des cas pendant la décroissance
  • 50% après sevrage complet
  • La plupart des patients sont sevrés définitivement entre 18 et 60 mois (1 an 1⁄2 et 5 ans) après le début du traitement
  1. Mesures associées
    - Traitement d’épargne cortisonique chez le patient cortico-dépendant ou rechutant à l’arrêt des
    corticoïdes : méthotrexate, biothérapie (tocilizumab : ac monoclonal anti-IL6 récepteur)
    - Prévention du risque cardiovasculaire durant la phase d’attaque (risque élevé de thrombose locale) :
    antiagrégant plaquettaire à discuter, ou systématique en cas d’atteinte ophtalmologique
    - Statine non recommandé systématiquement

Prévention des complications de la corticothérapie

  • Risque infectieux : recherche de foyer infectieux latent, vaccination antigrippale et anti-pneumococcique, CI aux vaccins vivants, dépistage VHB/VHC, traitement,préventif de l’anguillulose chez les patients à risque par cure d’ivermectine
  • Surveillance de la kaliémie en début de traitement ± supplémentation
  • Dépistage du diabète ± traitement
  • RHD : régime peu salé, limiter les sucres rapides et les graisses saturées, éviter le grignotage, activité physique
  • Supplémentation en calcium et vitamine D + biphosphonate quasi-systématique

Suivi

  • Evaluation clinique à 1 mois, 3 mois puis tous les 4 à 6 mois
  • Contrôle mensuel de la VS/CRP, et avant chaque décroissance, jusqu’à 1 an après sevrage
  • Imagerie de l’aorte : au diagnostic, puis tous les 2 à 5 ans (complications tardives)

=> Pronostic vital bon (survie identique à la population générale), mais atteinte fonctionnelle non rare (séquelles visuelles, effets secondaires de la corticothérapie)

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14
Q

PPR : généralités ?

A

Pseudo-polyarthrite rhizomélique = rhumatisme inflammatoire des ceintures scapulaires et pelviennes par bursite non destructrice acromio-claviculaire, gléno-humérale et coxo-fémorale
- Touche le sujet > 50 ans, fréquemment associée à une artérite à cellules géantes de Horton

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15
Q

PPR : manifestation ?

A
  • Douleurs rhizoméliques de rythme inflammatoire, durant > 1 mois : arthromyalgies inflammatoires, bilatérales, généralement symétriques, atteignant les épaules, la région cervicale, la ceinture scapulaire, les cuisses et/ou les fesses
  • Impotence fonctionnelle avec raideur très importante des ceintures pelvienne et scapulaire, avec dérouillage matinal
  • Signes généraux : asthénie, anorexie, amaigrissement, parfois fébricule
  • Très rarement : polysynovite des mains
  • Syndrome inflammatoire biologique d’intensité variable
    => Diagnostic d’élimination : aucun signe clinique ou paraclinique n’est entièrement spécifique
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16
Q

PPR : diagnostic différentiel ?

A
  • Artérite à cellules géantes : à rechercher systématiquement => biopsie d’artère temporale si signe évocateur
  • Polyarthrite rhumatoïde à début rhizomélique : atteinte érosive, FR, CCP
  • Spondyloarthrite du sujet âgé
  • Polyarthrite oedémateuse du sujet âgé (RS3PE) : polysynovite des extrémités avec œdèmes blancs, mous, prenant le godet, très cortico-sensible
  • Néoplasie : myélome multiple, métastases osseuses, syndrome douloureux paranéoplasique
  • Rhumatisme microcristallin à forme rhizomélique (notamment chondrocalcinose articulaire)
  • Vascularite nécrosante
  • Polymyosite, dermatomyosite
  • Dysthyroïdie, ostéomalacie
  • Toxicité musculaire médicamenteuse : statine, colchicine, amiodarone, IPP

En faveur d’un diagnostic différentiel

  • Signes généraux intenses
  • Absence d’inflammation biologique
  • Arthrites ou synovites périphériques
  • Absence d’atteinte des épaules
  • Réponse incomplète à la corticothérapie
  • Atteinte d’organe
17
Q

PPR : bilan ?

A

=> Affirmer le syndrome inflammatoire et écarter les diagnostics différentiels

Systématique

  • Syndrome inflammatoire : NFS, VS, CRP, fibrinogène
  • Bilan standard : ionogramme sanguin et urinaire, créatininémie, bilan hépatique, calcémie, phosphorémie, EPS, TSH + T4l, CPK, BU/ECBU

Selon le contexte

  • Bilan immunologique (Ac anti-nucléaires, FR, ACCP, ANCA) : normal
  • Rx des articulations douloureuses, Rx bassin ± sacro-iliaque, RP : normales
  • IRM des épaules ou échographie synoviale : en faveur d’une PPR si retrouve une bursite sous-acromiale, une ténosynovite du long biceps, une synovite gléno-humérale, une bursite trochantérienne et/ou une synovite de hanche bilatérale
  • Scanner thoraco-abdomino-pelvien : recherche d’aortite ou de néoplasie
  • Biopsie d’artère temporale : seulement si signes évocateurs de maladie de Horton
18
Q

PPR : critères diagnostiques (ACR/EULAR) ?

A

= Chez le patient > 50 ans présentant des douleurs bilatérales des épaules avec augmentation VS et/ou CRP
- Raideur matinale > 45 minutes : + 2
- Douleur de hanche ou limitation de mobilité : + 1
- Absence de FR ou d’ACCP : + 2
- Absence d’autre atteinte articulaire : +1
Avec échographie :
- ≥ 1 bursite ou ténosynovite sur épaule ou hanche : + 1
- Bursite ou ténosynovite des 2 épaules : + 1

=> Diagnostic de PPR : si ≥ 4 points (sans échographie) ou ≥ 5 points (avec échographie)

19
Q

PPR : traitement ?

A

Corticothérapie
= Faible dose, par voie orale : efficacité constante, remarquable
- Dose initiale : prednisone 0,2 à 0,3 mg/kg/j généralement suffisant
- Généralement contrôlé par une corticothérapie < 2 ans : reconsidérer le diagnostic au-delà

Suivi

  • Consultation spécialisée à 1 mois, 3 mois puis tous les 3 mois
  • En cas de rechute : augmentation des corticoïdes par paliers ± adjonction de méthotrexate à visée d’épargne cortisonique
20
Q

Maladie de Takayasu : généralités ?

A

= rare en France, prédominance féminine marquée (9/1), début insidieux avant l’âge de 50 ans

  • Touche souvent l’aorte et ses branches principales, les artères à destination des membres
  • Touche relativement peu les artères céphaliques et très rarement les artères pulmonaires
  • Provoque fréquemment des dilatations artérielles (aortique mais aussi des branches de l’aorte)
  • Possible sténose inflammatoire des artères rénales avec hypertension artérielle réno-vasculaire (mode de révélation classique), inflammatoire puis cicatricielle (ne répond plus au traitement)
  • Evolution généralement chronique, avec guérison définitive en plusieurs années
  • Volontiers associée à des atteintes inflammatoires d’autres systèmes
21
Q

Maladie de Takayasu : phase pré-occlusive ?

A

= Signes inconstants et peu spécifiques

  • Signes généraux : fièvre, asthénie, amaigrissement, anorexie, arthralgies, myalgies
  • Signes cutanés : érythème noueux, pyoderma gangrenosum
  • Signes ophtalmiques : épisclérite, uvéite antérieure
  • Douleurs sur les trajets des gros vaisseaux, notamment carotidodynie
22
Q

Maladie de Takayasu : phase occlusive vasculaire ?

A

= Souvent révélatrice de la maladie, de début insidieux ± superposée à la phase systémique :

Membres supérieurs

  • Claudication douloureuse, faiblesse à l’effort
  • Asymétrie tensionnelle, absence d’un ou plusieurs pouls
  • Syndrome de Raynaud atypique
  • Ischémie digitale, ischémie de membre aiguë ou subaiguë

Extrémité céphalique
- Manifestations neurologiques ou neurosensorielles ischémiques et transitoires (AIT) par bas débit, ou conséquence d’une HTA sévère

Aortique
- Dilatation : parfois majeure, à l’origine d’une insuffisance aortique (par dilatation de l’anneau) ou d’embolies distales
- Sténose : HTA par coarctation de l’aorte thoracique ou abdominale sus-rénale
=> L’association de sténoses et dilatations aortiques et très évocatrice

Rénal
= HTA réno-vasculaire : fréquente, par atteinte des artères rénales et/ou par coarctation aortique acquise
- Parfois méconnue par sténose des membres supérieurs, coarctation aortique, voire sténose des MI prise de tension aux membres inférieurs
- Risque d’HTA maligne en cas d’atteinte des 2 artères rénales

Autres

  • Membres inférieurs : claudication intermittente des MI, rapidement évolutive, pouvant aboutir à une ischémie aiguë
  • Ischémie mésentérique (rare)
  • Cardiaque : atteinte des coronaires avec insuffisance cardiaque ischémique
23
Q

Maladie de Takayasu : examens complémentaires ?

A
  • Syndrome inflammatoire biologique avec hypergammaglobulinémie polyclonale (inconstante)
  • Aucun biomarqueur spécifique

Imagerie
= Examen clé : angioscanner, angio-IRM, échographie-Doppler selon la localisation
- Etude des aortes et ses branches, artères pulmonaires et abdominales, TSA, vaisseaux des membres supérieurs et des membres inférieurs
Lésion :
- Association de sténoses et ectasies artérielles
- Epaississement pariétal
- Atteinte des artères sous-clavières post-vertébrale ou de l’artère pulmonaire évocatrice
- Artériographie : en cas de geste interventionnel

Histologie
= Biopsie d’artère rarement pratiquée
- Aspect quasi-identique à la maladie de Horton, avec davantage de fibrose et moins d’infiltrat inflammatoire : aspect scléro-inflammatoire médio-adventitiel

24
Q

Maladie de Takayasu : diagnostic différentiel ?

A
  • Maladie de Horton : survenue chez le sujet âgé, atteinte plus fréquente de l’extrémité céphalique, plus brutal
  • Athérosclérose sévère
  • Fibrodysplasie des artères rénales
25
Q

Maladie de Takayasu : traitement ?

A
  • Corticothérapie (en cas de syndrome inflammatoire) : prednisone 1 mg/kg/j en traitement d’attaque, puis
    corticothérapie d’entretien prolongée, souvent pendant plusieurs années (rechutes fréquentes)
  • Immunosuppresseur (épargne cortisonique) : méthotrexate, azathioprine, mycophénolate, cyclophosphamide
  • Contrôle strict des FdRCV, sevrage tabagique impératif
  • Angioplastie en cas de sténose symptomatique (mise en place de prothèses vasculaires), si possible après contrôle du syndrome inflammatoire (risque de re-sténose à court terme), voire pontage vasculaire