4.10 Déclin de l'empire romain Flashcards
Qu’est-ce qui mena au déclin de l’empire romain ? Impact de l’arrivé du christiannisme ?
Par ailleurs, à mesure que l’Empire s’agrandit, des peuples de plus en plus nombreux – et hétéroclites – se trouvèrent assujettis au pouvoir de la capitale, des peuples aux valeurs et croyances diverses qui répondaient mal aux tentatives d’assimilation romaine. Ainsi, des forces militaires furent requises aux frontières, de même qu’en divers points stratégiques. Ajoutons que l’Empire devint de plus en plus difficile à gérer, les grandes villes n’étant alors pas à des heures ou à des jours, mais bien à des mois de distance ; la communication était lente et devait souvent passer par de nombreux intermédiaires. Ultimement, cet enjeu de « taille » mena au schisme de l’Empire (voir la figure W.3), en 395, et, par conséquent, à la fondation d’une seconde capitale : Constantinople (ancienne Byzance, aujourd’hui Istanbul), cité presque imprenable et lieu stratégique sur les plans tant politique que militaire.
Deux capitales, deux empires… deux empereurs! L’Empire romain d’Orient et l’Empire romain d’Occident connaîtront des évolutions distinctes, qui ne seront pas sans s’influencer l’une l’autre. En 476, à la suite des invasions barbares, Rome connut sa chute. Cet événement fut le marqueur du passage de l’Antiquité au Moyen Âge. Mais cette « chute » marqua-t-elle vraiment la fin de l’hégémonie romaine sur l’Occident?
Il est intéressant de regarder de plus près l’ascension du christianisme, tout en faisant le parallèle avec le déclin de l’Empire romain d’Occident. Tel que discuté plus haut, l’une n’a pas engendré l’autre ; au contraire, le christianisme a même pu servir, jusque dans une certaine mesure, de frein à la dislocation de l’Empire en proposant une solution fédératrice au problème posé par la multitude de cultes païens au sein des provinces
Mais alors que l’Empire connut sa chute sur les plans militaire et politique, le christianisme, pour sa part, ne s’éteignit pas: des cendres chaudes de Rome émergea sitôt un nouvel empire, celui de l’Église chrétienne qui détint une grande part du pouvoir en Europe pendant ce qui fut appelé le Moyen Âge. Et la capitale de ce nouvel empire ne fut nulle autre que la Ville éternelle : Rome. Nous croyons qu’il serait juste d’affirmer que, étant donné la force du culte chrétien avant la chute de l’Empire romain (rappelons que le christianisme était, depuis la fin du IVe siècle, la religion d’État), Rome a davantage connu une transformation qu’une chute.
