1.5 Lectures Flashcards
Quelles sont les quelques complications à la compréhension et les expliquer ?
Les mots et les frontières :
En somme, une démarche rigoureuse d’étude de l’humain au cours de l’histoire exige de garder à l’esprit le fait que les mots, les conceptions, les systèmes ne sont pas des vérités absolues, mais plutôt des approximations du réel qu’il faut savoir remettre en question.
La transformation perpétuelle :
Si l’humanité est changeante et si les instruments à notre disposition le sont tout autant, que pouvons-nous attendre de l’étude de l’histoire de la psychologie ? Sans doute que l’attitude la plus sage consiste à demeurer critique à l’endroit du regard que nous jetons sur le passé. Il n’est pas impossible que notre compréhension de demain nous amène à le considérer sous un autre jour, au point même de reconnaître des précurseurs différents, d’autres découvertes, d’autres théories, etc. Bien qu’il soit parfois nécessaire d’adopter un ton affirmatif, gardons-nous du dogmatisme.
L’observateur observé :
Une autre complication pour la personne qui étudie l’histoire et la psychologie réside dans son double rôle, celui d’être à la fois le sujet qui étudie et l’objet qui est étudié.
- Selon Emmanuel Kant (1724-1804), un des plus importants philosophes des Lumières, l’étude objective de l’être humain est impossible, puisque ce dernier est au « centre » de la connaissance, il n’est pas une réalité extérieure. Dit autrement, l’humain, c’est-à-dire le « sujet connaissant », ne peut connaître la réalité en soi (le noumène); ce qu’il peut appréhender n’est que la réalité telle qu’elle lui est intelligible sous la forme d’un objet, d’un phénomène (voir le chapitre 6). Une part du réel demeure ainsi inconnue (Kant, 1781/2012). - Concernant l’étude de l’histoire, nous pourrions considérer que notre démarche n’est pas sans influencer son devenir: l’historien, malgré la rigueur de sa méthode, interfère avec son objet d’étude ; en étudiant le passé, il transforme en quelque sorte celui-ci. Ajoutons que cette influence est tributaire à la fois du présent (comment regarder le passé autrement qu’à travers la lunette de l’époque actuelle ?) et de la personnalité de l’historien lui-même. Bref, la prudence est de mise.
Le temps non linéaire :
À la transformation perpétuelle et à la difficulté d’envisager des relations causales unidirectionnelles s’ajoute un problème corollaire : le temps. Comment envisager celui-ci de manière intelligible ? Le sens commun nous dicte que le temps est linéaire : le passé, le présent, le futur. Les événements se succèdent dans une suite continue de causes et d’effets; le temps apparaît ainsi comme une droite.
Au niveau de l’histoire collective, à l’instar de ce qui est observé à l’échelle individuelle, les versions du passé sont nombreuses; de «nouveaux faits anciens » font surface et amènent une lecture différente du présent et, par conséquent, des possibles inédits pour l’avenir
Dès lors, il serait réducteur de concevoir l’étude de l’histoire comme une simple perspective linéaire, diachronique.
Si la démarche doit demeurer rigoureuse, en aucun moment elle ne peut prétendre à une quelconque forme d’objectivité, de réalité incontestable.
Présentisme ?
On examine l’état actuel de la psychologie, puis on tente de montrer comment on en est arrivé à ce stade
Historicisme ?
L’étude du passé pour le passé, sans la recherche de liens entre celui-ci et le présent
Zeitgeist
L’esprit du temps, qui est selon plusieurs historiens, d’une importance capitale pour la compréhension de toute évolution historique
Approche des grands personnages
Rakoh Waldo Emerson qui opte pour cette méthode pour étudier l’histoire, dit que celle-ci se ramène facilement à la biographie de quelques personnes énergiques et passionnées
Approche de l’évolution historique
Approche de l’évolution historique : montrer comment des individus ou des événements ont contribué à modifier une idée ou un concept au cours des ans.
Approche éclectique
Vise à employer pour chaque aspect de l’histoire de la psychologie l’approche qui semble la plus appropriée
deux lacunes à choisir le début de la psychologie a quand devenu une science autonome
Mais ce choix présente deux lacunes car il ne tient pas compte :
1) De l’immense héritage de la philosophie, qui a modelé la psychologie jusqu’à en faire la science qu’elle est finalement devenue
2) De plusieurs aspects de la psychologie qui n'appartiennent pas au domaine de la science