10 - Epilepsie Flashcards
Quelle est la définition d’une crise épileptique ?
Une crise épileptique est une décharge excessive, paroxystique (soudaine, fait un pic), hypersynchrone (synchronisation de l’activité électrique) d’une population plus ou moins étendue de neurones cérébraux (jusqu’à engager tout le cerveau).
Quelle est la définition de l’épilepsie ?
L’épilepsie est un syndrome cérébral caractérisé par des crises comitiales (=épileptiques) répétitives, ayant des conséquences cognitives, psychologiques et sociales pour la personne.
Quelle est la proportion d’épileptiques en Suisse ?
0,5 à 1% de la population souffre d’épilepsie
Quelle est la proportion d’épileptiques dans les quartiers défavorisés d’Angleterre, et pourquoi ces chiffres sont-ils plus importants qu’en Suisse ?
1 à 2,5%. Il y a plus de malnutrition, de traumatismes, de grossesses mal abouties, d’alcoolisme, de drogue,…
Quelle est la proportion d’épileptiques à Moscou et en Sibérie, dans des conditions de vie bien plus difficiles qu’en Suisse ?
2% à Moscou et 5% en Sibérie (c’est 10x le taux de la Suisse!)
Quelle est la proportion d’épileptiques dans les institutions pour résidents handicapés ?
30%
Quelle est la proportion d’épileptiques dans les personnes atteintes du syndrome de Rett ?
Environ 100%.
Y a-t-il plus d’épileptiques chez les enfants ou chez les adultes ?
Chez les enfants. Cela a tendance à se stabiliser par la suite. (Sur 100 crises d’épilepsie, 50% ont lieu chez des enfants de moins de 10 ans et 75% chez des personnes de moins de 20 ans!)
Quelle est la part de personnes qui ont eu une crise isolée d’épilepsie au cours d leur existence ?
4 à 5%.
Quelle est la part des gens qui ont des signes EEG irritatifs intermittents (pointes), mais sans faire des crises d’épilepsie (risque de surdiagnostic) ?
10%
Qu’est-ce qu’une crise d’épilepsie partielle et quels sont les différents types d’épilepsies partielles ?
La décharge excessive et soudaine a lieu dans une population de neurones assez ciblée (peut être uni- ou bilatéral). Pas de perte de connaissance.
- Frontales / jacksoniennes
- Temporales
- Pariétales
- Occipitales
- Olfactives (dans le lobe olfactif)
- Gustatives
- A paroxysmes rolandiques (vers la Scissure de Rolando, pointes isolées pendant la nuit —> enfants qui font du bruit, se lèvent, parlent, not des mouvements automatiques, mais ce n’est pas du somnambulisme). Plus béguine des crises épileptiques, guérit toujours à l’adolescence.
Qu’est-ce qu’une crise d’épilepsie partielle complexe et quels sont les différents types d’épilepsies partielles complexes ?
La décharge excessive et soudaine a lieu dans une population de neurones assez ciblée (peut être uni- ou bilatéral), dans des zones associatives (autour des centres primaires). C’est complexe et cela a souvent une allure psychiatrique (qu’on pourra exclure grâce à un EEG oui aux effets des anti-épileptiques). Ils sont dans un trouble de vigilance, dans un état second, même s’ils ne perdent pas connaissance.
- Mnésique : se souviennent tout à coup d’un souvenir d’enfance
- Psychosensorielle : sentent tout à coup le brûlé, plusieurs fois par jours, mais repart rapidement
- Psychomotrices : se mettent tout à coup à faire des gestes de chef d’orchestre ou au contraire, s’arrêtent de jouer au football et restent là sans rien faire, mais sans tomber, mouvements stéréotypés avec les mains et le visage (gendre idéal!), ont comme un trouble du comportement…
- Illusionnelles : ont des illusions, mais savent que c’est des illusions (peuvent raisonner)
- Hallucinatoires : ne savent pas qu’ils hallucinent
- Idéatoires . se mettent dans l’idée qu’ils doivent absolument faire qqch, comme tuer qqn.
Qu’est-ce qu’une crise d’épilepsie généralisée et quels sont les différents types d’épilepsies généralisées ?
La décharge excessive et soudaine a lieu dans l’intégralité du cerveau.
- Toniques : épilepsie en crampe musculaire (tout le corps se rigidifie)
- Cloniques : épilepsie en secouements (comme des convulsions)
- Tonino-Cloniques : épilepsie avec plusieurs phases, généralement tonique, puis clonique, mais peut aussi être clonique puis tonique ou alterner plusieurs phases de chaque
- Akinétiques : pas de mouvement, la personne s’effondre d’un coup
- Absences (simples ou mycologiques) : épilepsie petit malin (petit mal). Il s’agit juste d’absence (entre 0,5 seconde et quelques minutes). Fréquent chez les jeunes, mais 75% guérissent à l’adolescence.
- Epilepsies mycologiques juvéniles : secousses (myoclonique) au lever, mais la journée ça va bien (pointes biphasées). Touche l’adolescent de 15-16 ans, difficile à traiter.
- Nocturnes / réveil : il y a aussi des secousses
- Syndrome de West : touche les petits enfants qui tout à coup perdent toutes leurs acquisitions psychomotrices et se plient en deux (font de l’épilepsie). Il faut soigner au plus vite (anti-épileptique + cortisone).
- Syndrome de Lennox-Gastaut : enfants d’une dizaine d’année qui font différentes sortes d’épilepsie et ont souvent un retard mental. Dur à soigner, souvent combinaison de 2-3 anti-épileptiques.
Comment se déroule une crise d’épilepsie motrice partielle, puis généralisée ? (description générale, qui ne colle pas forcément à chaque crise)
- Irritabilité avec aura : plusieurs heures ou jours avant, la personne ne se sent pas bien, elle est étrange. Il peut même y avoir une aura : sensation d’avoir le pouce lourd, avoir qqch de pseudo-digestif qui monte,…
- Crise motrice partielle tonique : tension dans le pouce, puis dans le bras, puis dans tout l’hémicrops (marche jacksonienne)
- Généralisation : l’épilepsie qui n’était que partielle, se propage par les bandelettes entre les deux hémisphères et devient généralisée.
- Perte de connaissance (devant cet orage électrique)
- Révulsion des yeux (vers le haut OU du côté normalement opposé au foyer), apnée et cyanose (puisqu’il n’y a plus de respiration, la personne devient bleue)
- Phase clonique : convulsions
- Morsure latérale de la langue (pas apicale, comme lors d’une syncope ou chute de pression), formation de mousse
- Perte d’urines
- Phase post-critique (crise finie), avec épuisement et hypotonie (manque de tonus musculaire)
- Etat confusionnel : la personne émerge gentiment, car le cerveau a été totalement secoué
- Myalgies (douleurs musculaires) et souvent amnésie circonstantielle (la personne ne se souvient pas du début de la crise ou de la crise)
Quelle est la démarche diagnostique pour l’épilepsie ?
- Anamnèse : avec le patient, mais aussi avec les parents et les éducateurs, qui peuvent donner de nombreuses infos sur les crises
- Satus : examen neurologique, surtout pour écarter l’hypothèse d’une tumeur (surtout chez qqn de 40 ans qui n’a jamais eu d’épilepsie avant)
- EEG : électro-encéphalogramme. Les électrodes placés sur le crâne vont amplifier un million de fois l’électricité du cerveau (car entre les électrodes et le cerveau, il y a les méninges, le LCR et les os) et marquer cela sur papier. On peut faire plusiuers types d’EEG.
- Neuroradiologie : CT (=scanner) ou IRM (pour voir d’où part l’épilepsie ou s’il y a une tumeur à enlever)
- Bilan sanguin : bilan de départ, mais surtout pour le suivi, en se concentrant à la fois sur le taux de médicaments dans le sang (il y a des normes à respecter) et le reste des vitamines, hormones,… (ex: les médicaments bloquent souvent l’assimilation de la vitamine B12 et de l’acide folique, ce qui peut provoquer des pertes mnésiques).
- Suivi médical : tout les 6 mois ou une année, il est bien de refaire le point avec un bilan sanguin.
Que peut-on faire en tant qu’éducateur pour la démarche diagnostique ?
- Participer à l’anamnèse
- Remplir le document disponible s’il y a de nouvelles crises ou un changement
- Filmer une crise