Vulvo-vaginites & ITSS Flashcards

1
Q

Décrire la flore et le pH normal du vagin

A

N’est pas un endroit stérile

> 10 micro-organismes peuvent faire partie de la flore normale

⇒ moyenne de 3-8

Le principal = Lactobacillus

  • Bacille gram négatif
  • Producteur d’acide lactique à partir du glycogène des cellules épithéliales

pH normal: 4,0 – 4,5 (en âge de reproduction)

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2
Q

Quel effet peut avoir un débalancement de l’écosystème vaginal? Que peut provoquer ce débalancement?

A

Tout changement à cet écosystème est susceptible de causer un débalancement de la flore normale ⇒ vulvo-vaginite

* Antibiotiques
* Hormones (déficit)
* Contraceptifs
* Douche vaginale
* Relations sexuelles
* Corps étrangers, etc.

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3
Q

Vulvo-vaginite: Investigation

A
  • Bandelettes pH
  • Lames
  • État frais (salin stérile)
  • Whiff ou sniff test (Hydroxyde de potassium (KOH) 10%)
    • Positif = odeur d’amines (aka odeur de poisson)
  • Microscope
  • +/- culture
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4
Q

Vulvo-vaginite: Vaginose bactérienne

Définition & Caractéristiques

A

Cause la + fréquente de vulvovaginite (10% des patientes qui consultent MD famille).

  • Causée par Gardnerella vaginalis
  • Débalancement de la flore normale, avec prédominance de bactéries anaérobes habituellement en petite quantité (principalement Gardnerella vaginalis)
  • Pas considérée comme une ITSS
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5
Q

Vulvo-vaginite: Vaginose bactérienne

Facteurs de risque et présentation clinique

A

Facteurs de risque

  • Douche vaginale,
  • Activité sexuelle
  • Nouveau partenaire

Présentation clinique

  • 50% asymptomatique
  • Leucorrhée homogène, fine blanche ou grise
  • Odeur de poisson : pire lors des menstruations, après les relations en raison du pH plus basique
  • Pas d’érythème, pas de prurit
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6
Q

Vulvo-vaginite: Vaginose bactérienne

Dx

A

Diagnostic à l’aide des critères d’Amsell (≥ 3 critères)

  1. Écoulement vaginal adhérent et homogène
  2. pH vaginal ≥ 4,5
  3. Clues cells visibles à l’état frais (cellules épithéliales vaginales dont les bordures sont floues et obscurcies dues aux nombreuses bactéries adhérentes)
  4. Test olfactif aka whiff test positif
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7
Q

Vulvo-vaginite: Vaginose bactérienne

Indications de traitement & Traitement

A

Indication de traitement:

  • Symptômes
  • Patientes enceintes si antécédent d’accouchement prématuré
  • Avant une manipulation intra-utérine (installation stérilet, biopsie endomètre, avortement, etc.)

Pas d’indication de traiter le partenaire!!

Traitement:

Antibiotiques per os ou intra-vaginal :

  • Clindamycine 300 mg BID x 7 jours ou Clindamycine crème 2% 5 g vaginal HS x 7 jours ou
  • Métronidazole 500 mg BID x 7 jours
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8
Q

Vulvo-vaginite: Vaginose bactérienne

Nommer des pathologies avec lesquelles la vaginose peut être associée

A

* Endométrite post-IVG
* Cellulite du dôme vaginal post-hystérectomie

* PID
* Accouchement prématuré
* Rupture Prématurée Membranes

* Chorioamnionite

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9
Q

Vulvo-vaginite: Candidose

Définition & Caractéristiques

A

= Infection à levures, le + souvent par Candida albicans (90% des cas)

  • Pas considérée comme une ITSS
  • 75% des femmes auront ≥ 1 épisode au cours de leur vie
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10
Q

Vulvo-vaginite: Candidose

Facteurs de risque

A
  • Activité sexuelle
  • antibiotiques
  • grossesse
  • corticothérapie
  • diabète mal contrôlé
  • immunosuppression
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11
Q

Vulvo-vaginite: Candidose

Présentation clinique

A
  • 20% seront asymptomatiques
  • Leucorrhée blanche ou jaunâtre en grain (fromage cottage)
  • Prurit vulvaire
  • brûlement mictionnel
  • Érythème et oedème vulvaire
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12
Q

Vulvo-vaginite: Candidose

Dx

A
  • Aspect typique des leucorrhées
  • pH < 4,5 (aka normal)
  • Levures bourgeonnantes et filaments pseudo- mycéliens visibles après ajout de KOH (le KOH lyse les cellules, donc les levures sont plus facilement visibles)
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13
Q

Vulvo-vaginite: Candidose

Traitement

A

Antifongiques intra-vaginaux (vente libre ou prescription)

  • clotrimazole(Canesten):1applic.VagHSx3-7jrs
  • nitrate de miconazole (Monistat): I ovule vag .HS x 3-7jrs
  • terconazole(Terazol)

Antifongiques per os :

  • Fluconazole (Diflucan) :150 mg 1 co p.o
  • Contre-indiqué si enceinte

5% des femmes vont présenter candidose à répétitions (≥ 4 épisodes / an). On peut alors tenter:

  • probiotiques vaginaux,
  • Acide borique vaginal 600 mg 1 capsule HS q 2 jrs x 1 mois
  • Fluconazole 150 mg 1x/sem x 6 mois
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14
Q

Vulvo-vaginite: Trichomonase

C’est quoi?

A

Infection à Trichomonas vaginalis, protozoaire

C’est une ITSS!!

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15
Q

Vulvo-vaginite: Trichomonase

Présentation clinique

A
  • 10-50% asymptomatique
  • Pertes anormales beiges, jaunâtres spumeuses (écume), parfois avec odeur forte
  • Picotement, érythème vulvaire
  • Hémorragies sous-épithéliales vaginales/cervicales (col framboisé)
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16
Q

Vulvo-vaginite: Trichomonase

Dx

A
  • État frais ⇒ protozoaire flagellé mobile visible
  • pH vaginal > 4,5
  • Culture vaginale (il faut le préciser sur la requête, car n’est pas recherché d’emblée) mais difficile à cultiver.
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17
Q

Vulvo-vaginite: Trichomonase

Traitement & indications

A

Indications

  • avec ou sans symptômes
  • Traiter les contacts des 3 derniers mois

Traitement

  • S’abstenir de relations ad 7 jours post-tx
  • Re-tester entre 2 et 12 semaines post-tx
  • Metronidazole 2g per os x 1 dose
  • Traiter partenaire actuel
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18
Q

Résumé des 3 vulvo-vaginites à l’étude

A
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19
Q

Vulvo-vaginites: Nommer 3 autres causes infectieuses

A

* Cervicite à Chlamydia trachomatis
* Cervicite à Neisseria gonorrhoeae
* Condylomes accuminés diffus à la vulve et vagin

Donc, toujours penser à faire les prélèvements de dépistage d’ITSS

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20
Q

Vulvo-vaginites: Causes non-infectieuses

A
  • Pertes physiologiques excessives
  • Vaginite atrophique
  • Corps étranger
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21
Q

Vulvo-vaginites: Perte physio excessive

A

Diagnostic d’exclusion avec ectropion

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22
Q

Vulvo-vaginites: Vaginite atrophique

A
  • Peu de perte
  • Érythème, prurit, sensation de brûlure
  • Parfois leucorrhée jaune-verdâtre
  • pH > 5,0
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23
Q

Vulvo-vaginites: Corps étranger

A
  • Cause fréquente de leucorrhée chez enfants * Tampon oublié
  • Pessaire
  • Condom égaré
  • Autres…
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24
Q

Prurit vulvo-vaginal sans perte

A

Il existe des causes non-infectieuses au prurit vulvo-vaginal, qui ne sont pas associées à des pertes anormales:

  • lichen scléreux
  • lichen simplex
  • lichen planpsoriasis
  • dermatite de contact
  • dermatite allergique

Il importe donc d’examiner les patientes!

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25
Q

ITSS à l’étude

A
  • VIH /SIDA
  • Chlamydia
  • Gonorrhée
  • Herpès
  • Syphilis
  • Lymphogranulomatose vénérienne
  • Chancre mou
  • Granulome inguinal
  • VPH (autre cours)
  • Atteinte inflammatoire pelvienne (autre cours)
26
Q

ITSS: Épidémio

A
  • 40 000 personnes reçoivent un diagnostic d’ITSS chaque année
  • 20% population est infectée par l’herpès génital
  • 80% population sera infectée par le VPH, à un moment de sa vie
  • Il y a deux fois plus de cas déclarés de chlamydia qu’en 1997
  • Depuis 10 ans, augmentation 200% cas gonorrhée
  • En 15 ans, cas de syphilis est 10 fois plus élevé.
27
Q

ITSS: Épidémio spécifique aux pathos

Chlam, Gonorrhée, Syphilis, Lymphogranulomatose vénérienne, VIH

A

Chlamydia:

  • la plus fréquente des ITSS à déclaration obligatoire
  • Max 15-24 ans
  • Incidence continue d’augmenter x 1997
  • 25% d’augmentation entre 2013 et 2018

Gonorrhée:

  • Taux a triplé entre 2013 et 2018
  • Incidence plus grande chez hommes
  • Infection extra-génitale augmentée de 5 X (détection meilleure que la culture)
  • Souches résistantes (en rapport avec augmentation des cas : défi)

Syphilis:

  • Touche toutes les régions du Québec
  • Eclosion Nunavik 2017
  • Surtout les hommes
  • Également femmes en hausse
  • Augmentation syphilis congénitale

Lymphogranulomatose vénérienne

  • Augmentation des cas x 2013
  • Exclusivement chez HARSAH

VIH

  • Diminution des nouveaux cas x qqs années, surtout chez HARSAH
  • Hausse chez immigrants sans carte RAMQ x 2017
28
Q

ITSS: Nommer les MADO

A
  • Chlamydia
  • Gonorrhée
  • Syphilis
  • Lymphogranulomatose vénérienne
  • Hépatite B
  • Hépatite C
  • VIH
  • Granulome inguinal
  • Chancre mou
29
Q

ITSS: Nommer les facteurs de risque

A
  • Contact avec personne infectée
  • Nouveau partenaire < 1 an
  • > 2 partenaires / 1 an
  • Contraception sans double protection (condom)
  • Partenaires sexuels anonymes ( Internet, saunas, soiré́es rave)
  • Réseaux de rencontres: Tinder, Trinder, Grinder, Badoo, Silver Singles
  • Victime de violence ou d’abus sexuels
  • Antécédents d’ITSS
  • Pratiques sexuelles à risque :Relations oro-génitales, génitales ou anales non protégées, Relations sexuelles avec échanges sanguins, Sadomasochisme, partage de jouets sexuels
  • Travailleur ou client de l’industrie du sexe
  • Avoir recours au sexe pour subvenir à ses besoins : troc contre argent, drogue, gîte, nourriture
30
Q

ITSS: Facteurs de risque supplémentaire au VIH

A
  • 15-24 ans
  • HARSAH
  • Prisonnier
  • Drogues IV
  • Sans abri
  • Autochtones (Nunavik: 28 x plus élevé que le reste du Québec)
  • Originaires de régions où prévalence du VIH est élevée (Montréal, Québec, Montérégie)
31
Q

ITSS: Nommer les comportements sexuels à risque

A
  • polygamie sériée,
  • pas de protection,
  • relations anales,
  • bisexualité,
  • gang bang,
  • accessibilité de la pornographie, normalisation ou banalisation des comportements à risque
  • Échangisme
  • Voyage « Tout inclus »
32
Q

ITSS & Réseaux sociaux

A

L’anonymat sur réseaux de rencontre rend le dépistage et le traitement des contacts quasi impossible.

Souvent ne savent même pas le nom au complet du contact.

33
Q

ITSS: Chlamydia

  • Cause
  • Hommes vs femmes
A

= Infection à Chlamydia trachomatis (bactérie, intracellulaire obligatoire)

Général

  • Incidence 316/100 000
  • 26 656 cas déclarés en 2017
  • les jeunes âgés de 15 à 24 ans représentent 58 % des cas déclarés de chlamydia (11 X population générale) 1658/100 000

Femmes

  • 61% femmes
  • Femmes de 15-24 ans : 2371/100 000

Hommes

  • TAAN : Anus, rectum, pharynx, urètre ⇒ Très performants pour la détection
  • 18% extra-génital chez hommes (anus, rectum, pharynx).
  • La plus forte augmentation se retrouve chez les plus de 40 ans.
  • Probablement sous-estimé car les hommes consultent peu.
34
Q

ITSS: Chlamydia

Présentation clinique & Temps d’incubation

A

Présentation clinique:

  • Asymptomatique ⇒ Cervicite ⇒ PID (pelvic inflammatory disease)
  • Saignement post-coïtal
  • leucorrhée anormale
  • douleur pelvienne
  • dyspareunie.
  • Majorité : asymptomatique.

Incubation: 2-3 semaines (ad 6 semaines)

35
Q

ITSS: Chlamydia

Méthode de dépistage

A

Méthode par PCR

⇒ TAAN = test amplification acides nucléiques pour chlamydia et gonorrhée en même temps)

  • Méthodes de prélèvements
  • Prélèvement par médecin, infirmière au col et vagin
  • Auto-prélèvement vaginal par patiente
  • Urinaire
  • Dépistage facilité par techniques moins invasives ⇒ augmentation du taux de dépistage
  • TAAN rectal et pharyngé ⇒ contribue à l’augmentation du taux de dépistage chez hommes
  • Tests très performants
36
Q

ITSS: Chlamydia

Prévention

A
  • Condoms
  • Dépistage
  • Déclarer
  • Traiter les contacts
  • Éduquer : comportements sécuritaires, facteurs de risque
37
Q

ITSS: Chlamydia

Traitement si cervicite ou asx

A

1) Traitement = antibiotiques

  • Azythromycine 1000mg x 1 dose OU
  • Doxycycline 100 mg BID x 7 jours
  • Ajout Ceftriaxone 250 mg IM x 1 dose (traitement empirique de Gonorrhée car souvent concomittant)

2) Un test de contrôle post-traitement:

  • femmes enceintes
  • celles encore symptomatiques

3) Recommandé de faire dépistage 6 mois plus tard et jamais avant 4 semaines car le “cadavre” de la bactérie est encore détectable par le PCR

38
Q

ITSS: Chlamydia

Traitement des partenaires

A

Traiter tous les partenaires des 60 derniers jours même s’ils sont asymptomatiques

Antibiotiques gratuits si on inscrit les codes suivants:

  • Code K: la patiente
  • Code L : les contacts
39
Q

ITSS: Chlamydia

Complications

A
  • Abcès,
  • Adhérences pelviennes et abdominales (Fitz-Hugh-Curtis)
  • Hydrosalpinx (obstruction tubaire)
  • Grossesse ectopique
  • Infertilité

Les complications peuvent survenir même si l’infection à chlamydia passe inaperçue

40
Q

ITSS: Gonorrhée

  • Bactérie responsable
  • Épidémio
  • Co-infection?
A
  • Bactérie: Neisseria gonorrhoeae, diplocoques gram négatif
  • Épidémio:
  • Incidence 73/100 000
  • En 2017, 6142 cas déclarés
  • 78% sont des hommes. Rapport 3,6 H/ 1 F
  • 58% des infections chez l’homme sont extra-génitales.
  • 15 à 24 ans représentent 343/100 000 cas déclarés de gonorrhée chez hommes et 141/100 000 chez femmes
  • Co-infection à Chlamydia fréquente
41
Q

ITSS: Gonorrhée

Présentation clinique

A

** Souvent semblable à l’infection à Chlamydia

  • Souvent: asymptomaique
  • Leucorrhée anormale jaune-verdâtre,
  • Saignement post-coïtal,
  • Brûlement mictionnel (chaude-pisse),
  • Douleur pelvienne,
  • Dyspareunie
  • PID : fièvre, frissons, douleur pelvienne, douleur hypochondre droit, choc septique.
42
Q

ITSS: Gonorrhée

Dépistage & Prévention

A

Dépistage:

  • PCR TAAN
  • sensible et spécifique
  • ne donne pas l’antibiogramme
  • Culture sur milieu charbon
  • permet l’antibiogramme

Prévention:

  • Condoms
  • Dépistage genital et extra-genital (anus, rectum, pharynx)
  • Facteurs de risque, éducation.
43
Q

ITSS: Gonorrhée

Complications

A

idem à Chlamydia

+

  • abcès,
  • adhérences pelviennes et abdominales ⇒ Syndrome de Fitz-Hugh-Curtis (aka Adhérences péri-hépatiques)
  • grossesse ectopique,
  • infertilité,
  • hydrosalpinx
  • infection disséminée, choc septique
44
Q

ITSS: Gonorrhée

Traitement

A

Plusieurs alternatives, mais de plus en plus de résistance:

  • Ceftriaxone 250 mg IM x 1 dose (1% résistance)
  • Céfixime (2 souches résistantes mais rares)
  • Ciprofloxacine (67% résistance)
  • Tétracycline (rare résistance)
  • Azythromycine 2 g per os x 1 dose (31% résistance)

Note: Augmentation de l’incidence et de la résistance aux antibiotiques surtout chez HARSAH

+ Traiter les partenaires des 60 derniers jours

45
Q

ITSS: Herpès génital

Description & Présentation clinique

A

= Infection génitale ulcérative la plus fréquente

= Infection virale chronique (virus latent a/n ganglions sensitifs)

1) Primo-infection: asymptomatique ⇒ hospitalisation

  • Papules
  • vésicules
  • ulcères douloureux
  • Durée 7-10 jours.

2) Récidives

  • souvent moins longue, moins sévère
  • Souvent précédée d’un prodrome (sensation de picottement, brûlure

Attention: Svt excrétion asx donc possibilité de transmission même si asx

46
Q

ITSS: Herpès génital

  • Type 1 vs 2
  • Temps d’incubation
A

Type 1: typiquement buccal, mais plus de cas de primo infection génitale (20-50% des nouvelles infections)

Type 2: typiquement génitale

Temps d’incubation: 2-7 jours

47
Q

ITSS: Herpès génital

Dépistage

A
  • Culture des lésions (sensibilité faible, milieu spécial)
  • Test PCR sur les lésions (très sensible)
  • Sérologies (peu utilisées car ne précisent pas le site)
48
Q

ITSS: Herpès génital

Traitement

A

Aucun traitement pour la guérison

Traitement de support :

  • bain de siège, analgésique local type Xylocaïne en gel 2%, analgésique per os
  • Anti-viraux : baisse durée/sévérité des Sx, aide à prévenir les récidives
    • Acyclovir (Zovirax®) 200 mg 5x/jour x 10 jours
    • Valacyclovir (Valtrex®) 500 mg BID x 3 jours
    • Famcyclovir (Famvir®) 1000 mg BID x 1 jour

Traitement suppressif

  • si >6 épisodes/année
  • Valacyclovir 500 mg die
49
Q

ITSS: Herpès génital

Complications potentielles en grossesse et prise en charge dans ce cas

A
  • Risque d’infection herpétique néonatale
  • Anti-viraux:
  • Acyclovir à partir de 36 semaines de grossesse ad accouchement pour minimiser la transmission néonatale.
  • Acyclovir est sécuritaire à tous les rimestres de grossesse.
  • Césarienne indiquée:
  • si lésion active au moment du travail
  • ou au moment de la rupture des membranes.
50
Q

ITSS: Syphilis

  • Bactérie en cause
  • Épidémio
A

Bactérie spirochète gram négatif: Treponema pallidum

Épidémio:

  • Recrudescence des cas au Qc depuis 2000
  • 92% des cas sont des hommes (HARSAH)
  • 918 cas de syphilis en phase infectieuse ont été déclarés en 2017 (24% primaire, 30% secondaire, 46% latente)
  • 8% sont femmes (90% en âge procréer)
  • 4 cas syphilis congénitale en 2016-2017
  • Incidence de 11/100 000
51
Q

ITSS: Syphilis

Histoire naturelle de la maladie (si non traitée)

A

1) Syphilis PRIMAIRE

  • Chancre (ulcère unique non-douloureux)
  • Incubation de 3 à 90 jours (moyenne: 3 sem)
  • Guérison spontanée en 6 semaines

2) Syphilis SECONDAIRE

  • Associée à une bactériémie (malaise, fièvre, céphalée)
  • Rash maculopapulaire (incluant paumes, plantes, muqueuses)
  • Incubation de 6 sem à 6 mois après l’apparition du chancre
  • Condylomata lata (parties humides du corps)

3) Syphilis LATENTE

  • Phase asymptomatique (après les phases primaire et secondaire)
  • Seule façon de la détecter est par des sérologies positives
  • Peut durer plusieurs années

4) Syphilis TERTIAIRE

  • Peut apparaître ad 20 ans plus tard (pas contagieuse)
  • Gomme: destruction cutanée et viscérale
  • Neurosyphilis: déterioration progressive des fonctions mentales et physiques
  • Syphilis cardiovasculaires: atteinte de l’intima (anévrisme, insuffisance valvulaire)
52
Q

ITSS: Syphilis

Dépistage & Dx

A

1) Examen de l’exsudat par microscopie sur fond noir (phase primaire/secondaire)

  • Ce n’est pas une culture mais une identification directe du tréponème.
  • Diagnostic est certain mais fastidieux
  • peu utilisé en clinique de nos jours.

2) Sérologies

  • Tests non-tréponémiques pour le dépistage primaire
  • peu coûteux et facile d’utilisation
  • RPR (Rapid Plasma Reagin)
  • VDRL (Venereal Disease Research Laboratory)
  • Attention faux positifs: collagénose, grossesse, drogues IV, tuberculose, endocardite
  • Tests tréponémiques pour la confirmation du diagnostic:
  • TP-PA (Treponema pallidum particle agglutination assay)
  • FTA-ABS (fluorescent treponemal antibody absorption),
  • MHA-TP (microhemagglutinationtest for antibodies to T. Pallidum)
53
Q

ITSS: Syphilis

Traitement

A

Traitement: Pénicilline G Benzathine

  • 2,4 millions d’unités x 1 dose (longue action ⇒Bon pour la primaire, secondaire et tertiaire)
  • Aucune résistance à ce jour.
  • Réaction de Jarisch-Herxheimer:
    • effet possible durant les premières 24 hres du traitement à la pénicilline consistant en fièvre, céphalée, myalgie.
    • Traitement: antipyrétiques.

Si allergie à la pénicilline :

  • Doxycycline 100 mg BID x 28 jours ou Tétracycline 500 mg QID X 14 jours
  • Ceftriaxone 1000mg die x 10 jours.
54
Q

ITSS: Syphillis

Transmission & Prévention

A

Prévention:

Condoms, dépistage grossesse, HARSAH, traiter les contacts

Transmission verticale possible (syphilis congénitale)

55
Q

ITSS: Lymphogranulomatose vénérienne

  • Bactérie en cause
  • Épidémio
A

Bactérie: Chlamydia trachomatis L2b 99%

Épidémio:

  • Incidence 2,5/100 000
  • En 2017, 104 cas de lymphogranulomatose vénérienne ont été déclarés au Québec
  • Touche presque exclusivement les HARSAH et les personnes vivant avec le VIH (35% personnes hors Québec, 51% >10 partenaires, 73% partenaires anonymes)
  • 80-94% autres ITSS associées
56
Q

ITSS: Lymphogranulomatose vénérienne

  • Incubation
  • Présentation clinique
  • Traitement
A

Incubation: 7 à 21 jours

Présentation clinique:

  • Papule
  • ulcère indolore ⇒ lymphadénopathie (buboes) ⇒ fibrose
  • rectite hémorragique
  • lymphoedème genital
  • 23% asymptomatique

Traitement: 2 choix

  • Doxycycline 100 mg BID x 3 semaines
  • Azythromycine 1 g po q 1 semaine x 3
57
Q

ITSS: Chance mou

  • Bactérie en cause
  • Épidémio
  • Incubation
  • Présentation clinique
  • Prévention
  • Traitement
A

- Bactérie: Haemophilus ducreyi, bacille gram négatif

- Épidémio: Rare au Canada

- Incubation: 4 à 10 jours

- Présentation clinique:

  • Papule ⇒ pustule ⇒ ulcère douloureux
  • Plus large que les ulcères d’herpès
  • Lymphadénopathie inguinale sensible, fluctuante
  • Buboes (+/- fistule cutanée)

Prévention: condoms, dépistage, traiter contacts

Traitement:

  • Azythromycine 1 g x 1 dose
  • Ceftriaxone 250 mg IM x 1 dose
58
Q

ITSS: Granulome inguinal

  • Bactérie en cause
  • Épidémio
  • Incubation
  • Présentation clinique
  • Dx
  • Prévention
  • Traitement
A

- Bactérie: Klebsiella granulomatis, bactérie gram négatif

- Épidémio: Quasi inexistante au Canada

- Incubation: 8-12 semaines

- Présentation clinique:

  • Maladie ulcérative vulvaire chronique douloureuse
  • Nodules inflammatoires ⇒ ulcères friables, fibrose

- Diagnostic: Corps de Donovan (bactéries incluses dans le cytoplasme des phagocytes)

Traitement:

  • Doxycycline 100 mg bid x 3 semaines minimum et ad disparition des lésions
  • Azythromycine 1 g po q 1 semaine x 3
59
Q

ITSS: VIH/SIDA

Épidémio

A
  • Au Québec en 2011, 343 nouveaux diagnostics ont été enregistrés
  • Incidence 4,1/100 000
  • 77% de ces cas sont des hommes (principale population HARSAH et immigrants sans RAMQ)
60
Q

ITSS: VIH/SIDA

4 méthodes de transmission principale

A
  • au cours d’une relation sexuelle avec pénétration
  • par le sang (partage de matériel d’injection ou d’inhalation de drogues)
  • par le sang (tatouage ou perçage avec du matériel contaminé)
  • de la mère infectée à son enfant pendant la grossesse, l’accouchement ou l’allaitement. (2/année)
61
Q

ITSS: VIH/SIDA

  • Présentation clinique
  • Prévention
  • Traitement
A

Présentation clinique

  • Majorité des cas: asymptomatique
  • Si les Sx sont présents, ils sont peu spécifiques: fièvre, fatigue, malaise, céphalée, mal de gorge, myalgie, arthralgie, adénopathies, perte de poids, diarrhée

Prévention:

  • Condoms
  • Éviter de partager le matériel souillé (aiguille, paille)
  • Césarienne si charge virale élevée
  • Anti-rétroviraux préventifs

Traitement:

  • AUCUN traitement curatif
  • Anti-rétroviraux à vie, suivi serré
  • Possibilité de traitement préventif après un contact à risque (Truvada® 1 co die x 28 jrs ou Isentress® 400 mg BID en dedans de 2 hrs ou max 72 hrs post-coïtal x 28 jours).