Infertilité & Syndrome pré-menstruel Flashcards
Infertilité: Définir
= l’absence de conception après une année ou plus de rapports sexuels réguliers, sans contraception et avec le même partenaire
Infertilité: Épidémio
- 15% des couples
- Prévalence augmente avec l’âge de la femme:
- 15 à 34 ans: 10%
- 35 à 39 ans: 25%
- 40 à 44 ans: 30%
• 2% des naissances sont issues de la procréation assistée
Infertilité: Consultation pré-conception
Aspect à aborder
- Sensibiliser les femmes au vieillissement ovarien ⇒ La fertilité décline avec l’âge chez la femme, et d’une façon moindre chez l’homme
- Prescrire l’acide folique 3 mois pré-conception.
- Ajuster ou la substituer les médicaments potentiellement tératogènes.
- Traiter les conditons chroniques telles que l’hypertension et le diabète.
- Recherche de facteurs liés au travail tels que l’exposition professionnelle à la chaleur ou à des agents toxiques ⇒ Une élévation de la température scrotale chez l’homme réduit la qualité du sperme
- Conseiller des relations sexuelles régulières, soit aux 2 ou 3 jours, pour favoriser les chances de grossesse.
- Limiter la consommation d’alcool, l’usage de drogues et le tabagisme car ils peuvent affecter la fertilité chez la femme et l’homme.
- Encourager un poids santé
- Un IMC ≥30, chez l’homme et chez la femme est associé à une baisse de fertilité.
- IMC <18,5 chez la femme peut être associé à oligoaménorrhée
Infectilité: Quelles sont les indications d’investigation?
- Après une année d’infertilité = soit après une année ou plus de rapports sexuels réguliers, sans contraception et avec le même partenaire chez les femmes de 35 ans et moins, avec des cycles menstruels réguliers.
- Après 6 mois d’essais de conception si la femme est âgée de plus de 35 ans.
- Après 3 à 6 mois d’essais de conception si la femme présente des cycles irréguliers
- Immédiatement:
- Si la femme a plus de 40 ans
- Si le couple présente des conditions médicales en relation avec l’infertilité (aménorrhée, oligoménorrhée, dysfonction sexuelle, antécédent d’infection pelvienne ou de chirurgie, endométriose, etc.).
- Si le tableau clinique soulève une condition qui requiert clairement l’utilisation de techniques de procréation assistée pour concevoir (par exemple: préservation de la fertilité).
Infertilité: Étiologies
En gros, peut provenir de 3 endroits:
- Ovules
- Les trompes
- Le sperme
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Infertilité: Étiologies féminines
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Infertilité: Étiologies féminines
Décrire les causes de dysfct ovulatoire
Syndrome des ovaires polykystiques
- Cause la plus fréquente
- 2/3 critères diagnostiques suivants:
- Oligoaménorrhée
- Hyperandrogénisme clinique ou biochimique
- Ovaires polykystiques à l’échographie
Insuffisance ovarienne prématurée
- Auto-immune
- Chromosomique
- Chirurgicale
- Idiopathique
Pathologies endocriniennes
- Dysthyroïdie
- Tumeurs ovariennes ou surrénaliennes sécrétant des androgènes
- Hyperplasie congénitale des surrénales
- Cushing
Infertilité: Étiologies féminines
Décrire les causes d’anomalies tubaires
1) Distale: Hydrosalpinx
= Trompe se remplit d’un liquide inflammatoire secondairement à:
- Endométriose
- ATCD infection pelvienne:
- Chlamydia, gonorrhéee
- Appendicite perforée, diverticulite, MII
- Chirurgie pelvienne ⇒ 2nd à Grossesse ectopique
2) Proximale
- Endosalpingiose
- Grossesse ectopique
Infertilité: Étiologies féminines
Nommer des causes endométriales
- Insuffisance lutéale
- endométrite
- polypes
- léiomyomes
- malformations utérines, septum, etc
Infertilité: Étiologies féminines
Décrire ce qu’est l’insuffisance lutéale
= condition qui résulte en une sécrétion insuffisante de progestérone par le corps jaune ce qui résulte en une préparation inadéquate de l’endomètre qui est donc impropre à l’implantation
Infertilité: Étiologies féminines
Endométriose
Endomètre ectopique ⇒ provoque une réaction inflammatoire
- ↑ marqueurs inflammatoires
- ↓ de la fonction ovarienne, tubaire, péritonéale.
- Altératioon de la folliculogénèse et de la fécondation.
Différents stades possible: 1 à 4
Infertilité féminine: Évaluation clinique initiale
Aspects à aborder
- ATCD médicaux et chx
- Médication et alleegie
- Habitudes de vie: Exposition à sub toxiques, alcool, drogues, tabac
- ATCD familiaux
- Histoire de l’infertilité
- Contexte psychosocial
- Examen physique
Infertilité féminine: Évaluation clinique initiale
Décrire les ATCD médiaux et chx à questionner
- Recherche spécifique des antécédents de chirurgie gynécologique, de maladie pelvienne inflammatoire, d’exposition à des infections transmises sexuellement ou d’utilisation de dispositifs intra-utérins
- Recherche spécifique de maladie oncologique ayant occasionné un traitement de chimiothérapie ou de radiothérapie
- Recherche des facteurs de risques thromboemboliques
- Recherche spécifique de désordres hormonaux et métaboliques : diabète, dysthyroïdie, HTA, dyslipidémies, problèmes hypophysaires
Infertilité féminine: Évaluation clinique initiale
Décrire les ATCD familiaux à questionner
- Histoire familiale d’anomalies congénitales ou de maladies génétiques
- Histoire familiale de retard mental
- Histoire familiale de retard menstruel, d’anomalie du cycle menstruel ou de problème d’infertilité
- Histoire familiale de ménopause précoce
- Histoire familiale de problème endocrinien (diabète, dysthyroïdie)
Infertilité féminine: Évaluation clinique initiale
Décrire comment questionner l’histoire de l’infertilité
• Durée de l’infertilité
- Conceptions ou infertilité avec d’autres partenaires
- Investigations et résultats de ces investigations
- Traitements antérieurs et réponse aux différents traitements
- Histoire obstétricale et gynécologique
- Âge de la ménarche
- Caractère et régularité du cycle menstruel
- Recherche de symptômes d’anovulation ou de saignements anormaux
- Recherche d’aménorrhée, d’oligoménorrhée, de dysménorrhée sévère ou dyspareunie
- Histoire obstétricale (Gravida, Para, Aborta, Ectopie) et complications
- Méthodes contraceptives utilisées et moment de l’arrêt
- Habitudes sexuelles (fréquence, dysfonction sexuelle, dyspareunie, etc.)
- Résultat de la dernière cytologie et conduite réalisée
Infertilité féminine: Évaluation clinique initiale
Examen physique
- Le poids, la taille, l’IMC, la pression artérielle, le pouls
- Apparence générale: recherche de dysmorphisme
- Thyroïde: nodule, goître, sensibilité
- Recherche de signes d’androgénisme ou de virilisation: Acné, hirsutisme, clitoromégalie
- L’examen gynécologique complet
- Speculum: vagin, col et sécrétions vaginales
- Examen pelvien: utérus, annexes, nodules ou masses
Infertilité: Étiologies masculines
La plus part de ces étiologies se manifestent par des anomalies du spermogramme!!
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Infertilité: Étiologies masculines
Décrire les différentes anomalies du spermogramme
- Azoospermie: Absence de spermatozoïde dans l’éjaculat
- Oligozoospermie: Diminution du nombre de spermatozoïdes dans l’éjaculat.
- Asthénozoospermi: Diminution de la proportion de spermatozoïdes mobiles
- Tératozoospermie: Diminution de la proportion de spermatozoïdes avec forme idéale
Infertilité masculine: Évaluation clinique initiale
Ce que l’on aborde spécifiquement chez l’homme
L’histoire urologique et sexuelle
• Problème durant l’enfance (cryptorchidie, infection, trauma, torsion testiculaire, etc.)
- Développement pubertaire
- Histoire et habitudes sexuelles (fréquence, dysfonction sexuelle)
- Symptômes d’hypogonadisme (perte de pilosité, fatigue, diminution de la libido ou dysfonction érectile, diminution de la masse musculaire, bouffées de chaleur, etc.)
Infertilité masculine: Évaluation clinique initiale
Autres aspects à aborder (comme la femme)
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Infertilité masculine: Évaluation clinique initiale
Examen physique
- L’examen du pénis et la localisation du méat urinaire
- La palpation et l’évaluation de la taille des testicules et de leur consistance
- La présence ou la consistance du canal déférent et de l’épididyme
- La présence ou l’absence de varicocèle
- Les caractéristiques du développement sexuel (pilosité, poils pubiens, développement mammaire)
- L’examen de la prostate (par toucher rectal) lorsque jugé pertinent
Infertilité féminime: Examens paracliniques de base
- Routine 1:
- FSC
- Groupe Rh et anWcorps irréguliers
- Statuts immunologiques: Rubéole et varicelle
- Sérologies VIH, hépaWtes B et C, syphilis
- Cytologie cervicale
- Chlamydia et gonorrhée
- TSH
- Réserve ovarienne (FSH J3, AMH)
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Infertilité féminime: Investigation
Pour les problèmes ovulatoires
- Courbes de température basale
- Test de LH urinaire
- Échographie folliculaire
- Dosage de progestérone 7 jours après l’ovulation (jour 21)
Infertilité féminime: Investigation
Pour les problèmes tubaires
- Hystérosalpingographie & Hystérosonosalpingographie
- Laparoscopie diagnostique (+/- hydrotubation)
- Hystéroscopie
Infertilité féminime: Investigation
Écho pelvienne transvaginale
Permet les choses suivantes:
Anatomie gynécologique
- Utérus: Fibrome, polype endométrial, anomalie müllérienne
- Trompes: anormalité, Hydrosalpinx
Ovaires: Tumeurs, masses, kystes
Réserve ovarienne: Décompte des follicules antraux
Infertilité féminime: Investigation
Pour les problèmes endométriaux
- Écho saline
- Hystérosalpingographie
- Biopsie endomètre
- Mesure progestérone sérique
- Courbe de température basale (pour insufissance lutéale)
Infertilité féminime: Investigation
Hystérosalpingographie & Hystérosonosalpingographie
Est un test de perméabilité tubaire
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Infertilité féminime: Investigation
Laparoscopie dx (+/- hydrotubation)
- Exploration de la cavité pelvienne
- À faire si suspicion d’une pathologie gynécologique:
- Endométriose
- Adhérences
- Obstruction tubaire
Infertilité masculine: Investigation
- Groupe Rh et anticorps irréguliers
- Sérologies VIH, hépatites B et C, syphilis
- Spermogramme:
- Échantillon frais
- 2-5 jours d’abstinence
- Remis au laboratoire < 1hr après l’éjaculation et conserver au chaud
Infertilité masculine: Investigation
Critères de fertilité au spermogramme
- Volume ≥ 1,5mL
- Nombre total de spermatozoïdes: ≥ 39 millions par éjaculat
- Concentration: ≥ 15 millions/mL
- Mobilité progressive: ≥ 32%
- Mobilité totale: ≥ 40%
- Formes idéales: ≥ 4%
Infertilité: Résumé de l’investigation
- Questionnaire + examen complet du couple
- Spermogramme dans tous les cas
- Labo
- Cytologie cervicale, PCR chlamydia-gonorrhée
- Courbes de température
- Échographie pelvienne +/- hystérosalpingographie
- Référence pour laparoscopie ou autre
Infertilité: Traitement selon la situation
De façon générale, il faut traiter la cause spécifique tels : l’hypothyroïdie, le diabète, une infection, de l’hyperprolactinémie ou encore un syndrome des ovaires polykystiques.
Faire de la Stimulation de l’ovluation:
- En oligo-anovulation
- En infertilité inexpliquée
- En insuffisance lutéale
2) Inséminations intra-utérines
- Si spermogramme anormal
- Si échec de l’induction en infertilité inexpliquée
3) Fécondations in-vitro
- Réservée aux indications médicales reconnues
Infertilité: Traitement par stimulation ovulatoire
Agents oraux
- Inhibiteur de l’aromatase: Letrozole 2,5-7,5mg J3-7
- Modulateur sélectif des récepteurs oestrogéniques: Citrate de clomiphène 50-150mg J3-7
- Complications: Grossesse multiple (10%)
Gonadotrophines: FSH, LH, hCG
• Complications: Grossesse multiple (30%)
Infertilité: Traitement insuffisance lutéale
Letrozole + progestérone micronisée
Infertilité: Traitement oligo-anovulation
Après les cultures, la cytologie, les laboratoires de base et le spermogramme, on peut commencer un inducteur de l’ovulation , soit le clomiphène ou le letrozole dans ces cas sans aller plus loin dans l’investigation.
Par contre, si le traitement échoue après trois à six mois, il faut envisager une référence.
Avec les inducteurs de l’ovulation il faut effectuer un suivi étroit chaque mois, car il y a un risque d’hyperstimulation ovarienne.
Infertilité: Traitement
Insémination
Avec donneur (hétérologue)
• Infertilité « sociale »
• Facteur mâle sévère
• Conjoint porteur d’une maladie génétique
_Avec conjoint (homologue)_ • Facteur mâle léger à modéré
- Infertilité inexpliquée
- Endométriose
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Infertilité: Traitement
indications de la FIV
Principales
- Facteur tubaire
- Facteur mâle
- Sévère
- Léger à modéré si échec 3-6 inséminations (IIU)
- Facteur ovulatoire: Échec induction ovulation / superovulation
- Infertilité inexpliquée
- >2ans
- Échec stimulation ovarienne + IIU
- Endométriose
Autres
- Réserve ovarienne diminuée
- Insuffisance ovarienne prématurée: Don d’ovules
- Facteur utérin et mère porteuse
- Syndrome d’Asherman
- ATCD hystérectomie
- Diagnostic pré-implantatoire
- Préservation de la fertilité:
- Pré traitement gonadotoxique
- Sociale
Infertilité: Traitement
cycle de FIV
• Hyperstimulation ovarienne contrôlée (10-14jrs)
- Prélèvement d’ovules
- Fécondation in-vitro
- Culture embryonnaire
- Transfert d’embryon(s)
- Support de la phase lutéale
• Test de grossesse
Pourquoi on donne des antagonistes GnRH? La deuxième hormone (Antagoniste de la GnRH) va permettre de bloquer la production d’hormones hypophysaires. Le but étant d’éviter une ovulation spontanée, qui empêcherait le recueil des ovocytes pour la deuxième phase de la FIV.
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Infertilité: Traitement
Taux de succès du FIV
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Infertilité: Traitement
Ce qui est couvert par la RAMQ
Actuellement non couvert par la RAMQ, à l’exception de la cryoconservation d’ovules en pré-traitement gonadotoxique pour raison oncologique.
Infertilité: Traitement
FIV: Transfert de plusieurs embryon
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SPM: Décrire le spectre
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SPM et risques de dépression
Les variations hormonales chez la femme mènent à des périodes plus critiques, où celle-ci est plus à risque de dépression. Ces moments plus propices sont bien illustrés dans le graphique ci-dessous.
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SPM: Facteurs de risque
- Toutes les ethnies ont des taux similaires.
- Forte composante génétique dans plupart des études.
- Niveau faible d’éducation.
- Tabagisme.
- Troubles anxieux, évènements traumatiques.
- Non relié aux autres troubles de l’humeur.
SPM: Théories étiologiques
1- Origine hormonale: ces femmes sont sensibles aux progestogènes.
- Elles ont des taux comparables d’estrogène et progestérone à celles qui n’ont pas de SPM.
- Réponse anormale à des variations hormonales cycliques normales:
- Disparaît en grossesse et ménopause
- Ne survient pas en pré-puberté
- Les A-GnRH contrôlent très bien les symptômes
2- Neurotransmetteurs:
Sérotonine:
- récepteurs sensibles aux E et P
- ISRS efficaces dans SPM
GABA:
- taux de GABA modulés par métabolites de la progestérone (allopregnolone)
- Allopregnolone est diminuée chez femmes avec SPM.
SPM & Trouble dysphorique: Définition
- Vaste éventail de symptômes psychologiques et/ou physiques (plus de 150)
- Peu importe leur sévérité.
- Survenant durant la phase lutéale seulement chez femmes avec cycles réguliers.
- Doit disparaître avec le début des menstruations et avoir une période sans symptômes.
Différence entre SPM et trouble dysphorique menstruel
Ce qui différencie le syndrome prémenstruel physiologique du trouble dysphorique prémenstruel est la perturbation de la vie quotidienne causant une détresse et un dysfonctionnement social, familial, professionnel
SPM: Troubles psychologiques lors de cette période
Un trouble psychologique peut être exacerbé en prémenstruel
SPM: Effets des progestatifs
Les progestatifs peuvent induire des symptômes ressemblants à un syndrome prémenstruel.
On considère plutôt que ce sont des effets secondaires
SPM: Femmes hystérectomisées
Femmes hystérectomisées, ou ayant subi une ablation endomètre ou sous Mirena, peuvent avoir un syndrome prémenstruel si elles ont encore leurs ovaires.
Donc, ce sera sur la cyclicité des symptômes qu’on devra se fier pour en faire le diagnostic (puisque pas de menstruations).
SPM: Symptômes
Plus de 150 symptômes rapportés
- 90% ont ballonnement et fatigue extrême
- 50% ont mastalgie, céphalée
- 80% ont labilité émotionnelle, tension, humeur dépressive, fringale
- 50% ont trouble de mémoire et de concentration
- Autres symptômes fréquents: acné, colère, pleurs, troubles digestifs, chaleurs, palpitations, étourdissements.
Doivent survenir en phase luthéale seulement
SPM: Comment poser le dx?
Recueil des symptômes prospectivement sur 2 cycles menstruels avec un calendrier menstruel.
- ABSOLUMENT ESSENTIEL ⇒ C’EST LE SEUL OUTIL DONT ON A BESOIN POUR FAIRE LE DIAGNOSTIC.
- Devrait être fait avant de débuter un traitement.
Si le calendrier menstruel est non concluant ou confondant:
- on peut utiliser les a-GnRH pour 3 mois en guise de test diagnostique.
SPM: Dx
Les types de calendrier
Plusieurs calendriers existent.
Les plus utilisés et simples sont:
- le DRSP (Daily Record of Severity of Problems) (1)
- le PSST (Premenstrual Symptoms Screening Tool) (2)
- Pas encore d’application WEB validée, mais celles disponibles sont assez bien pour faire dépistage.
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SPM: Dx
Critères pour syndrome pré-menstuel
Pour le diagnostic du syndrome prémenstruel, on se fie aux critères de l’ACOG (American College of Obstetrics and Gynecology):
1- 1 à 4 symptômes majeurs qui peuvent être physiques, comportementaux ou psychologiques OU au moins 5 symptômes physiques ou comportementaux.
2- Qui surviennent de façon répétée dans la 2è moitié du cycle menstruel (phase lutéale) et souvent jusqu’aux premiers jours des règles
3- Et qui sont assez sévères pour interférer avec certains aspects de la vie de la femme.
4- Chez les femmes avec cycles menstruels réguliers.
SPM: Dx
Critères pour TDPM
a) Durant la deuxième semaine de phase lutéale
b) Cessant en dedans de 4 jours du début des règles,
c) > ou = 5 symptômes et au moins un des 4 premiers :
1. Humeur dépressive, tristesse, ou dépréciation personnelle **
2. Anxiété ou tension **
3. Labilité affective, pleurs **
4. Irritabilité, accès de colère, conflits interpersonnels**
5. Baisse d’intérêt pour activités habituelles
6. Troubles de concentration
7. Baisse marquée de l’énergie
8. Variation marquée de l’appétit
9. Variation marquée du sommeil
10. Sentiment d’être accablée, de perdre contrôle
11. Symptômes physiques
B) Avec atteinte fonctionnelle (rendement professionnel, scolaire, activités de vie quotidienne)
C) N’est pas une aggravation d’un autre trouble, sans médicament, drogue, alcool
D) Au moins 2 cycles symptomatiques consécutifs sur journal
prospectif
D) Occasionne une dysfonction sociale ou économique (discorde
dans couple, tâche parentale, performance scolaire ou au travail,
isolation sociale, troubles légaux, idéation suicidaire, consulter
pour problèmes somatiques)
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SPM: DDX du TDPM
- Pathologie psychiatrique
- dépression majeure
- trouble bipolaire
- trouble de personnalité
- Exacerbation d’un trouble psychiatrique sous-jacent ⇒ plus à risque de développer une dépression majeure
- Pathologie endocrinienne
- thyroïde (hypo, hyper)
- périménopause
- Consommation de drogues ou d’alcool
SPM: Traitements possibles
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SPM: Traitement
Les placebos
Efficacité de 36-43%
Plusieurs produits en vente libre peuvent donc avoir un certain effet chez certaines femmes ⇒ voir photo
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SPM: Traitement
Contraceptifs oraux combinés
Même si CO inhibe l’ovulation, pas démontré efficace, même en continu ⇒ Probablement parce que progestatifs de 2ième génération (LNG, noréthistérone) provoquent les symptômes du SPM
EXCEPTION: Nouvelle génération contenant Drospirénone (Yaz®, Yasmine®)
- a démontré l’efficacité des CO avec drospirénone pour améliorer ou contrôler le SPM
- Utilisation en continu est recommandé
- Etude a montré sa supériorité au cyclique.
- Surtout utile lorsque contraception nécessaire.
SPM: Traitement
ISRS
- Efficacité statistiquement significative p/r placebo pour symptômes psychologiques ET physiques.
- Aussi efficace si utilisé: à l’apparition des symptômes, en phase lutéale ou en continu.
- Si utilisé en continu: Sevrer progressivement
- Si utilisé cyclique: pas besoin de sevrer progressivement
- Effets secondaires: nausée, insomnie, somnolence, fatigue, baisse libido.
Fluoxetine :Prozac® 10-20 mg die
Paroxetine :Paxil®10-30 mg die
Sertraline :Zoloft® 25-150 mg die
Escitalopram :Cipralex® 10 mg die
Citalopram :Celaxa® 10-30 mg die
SPM: Traitement
Autres anti-dépresseurs (sauf ISRS)
N’ont pas démontré une grande supériorité par rapport au placebo dans le traitement du SPM
Exception: Clomipramine (Anafranil)
- antidépresseur tricyclique, 25-75 mg die
- diminution de 27% des symptômes
- Un peu plus efficace qu’un placebo.
Autres antidépresseurs tricycliques: Très peu efficaces et n’ont pas vraiment de place dans le traitement du SPM
SPM: Traitement
Spironolactone
- Agoniste des récepteurs de l’aldostérone
- 100 mg die vs placebo
- Amélioration symptômes physiques tels prise de poids, oedème et des troubles de l’humeur
SPM: Traitement
Estro + Progest
- Timbre cutané de 100 mcg 17 B- estradiol 2x/sem + Progestérone micronisée 100-200 mg die jour 17-28 per os ou vaginal pour éviter le passage hépatique et la formation de métabolites psycho-actifs telle l’allopregnenolone.
- Contraception barrière ou Mirena à utiliser car non contraceptif à 100%.
- Pas d’études sur sécurité long terme vs cancer du sein et de l’endomètre.
- Peu utilisé en clinique (pas contraceptif)
SPM: Traitement
Danazol (inhibiteur des gonadotropines)
- 200 mg BID en phase lutéale
- Utile seulement pour la mastalgie
- Effets secondaires: virilisation irréversible, acné, gain pondéral, hirsutisme, voix grave ⇒ Quoique les effets secondaires sont beaucoup atténués lorsqu’utilisés en phase lutéale seulement
Attention: Danger de virilisation d’un foetus féminin:
- Fusion labiale
- Anomalies sinus urogénital
- Clitoromégalie.
SPM: Traitement
Conseils de base pour la mastalgie
Pour les patientes se plaignant de mastalgie, on peut débuter par des conseils de base qui seront souvent suffisants pour contrôler les douleurs mammaires:
- Porter un soutien-gorge avec un bon soutien
- Éviter la consommation de café, Coke, Pepsi, chocolat
- Modérer la consommation d’alcool
SPM: Traitement
Progestatifs seuls
Evidences claires que si utilisés seuls ne sont pas efficaces pour traiter le SPM:
- Progestérone
- Progestatifs
- Mirena (utile seulement pour opposer les estrogènes)
SPM: Traitement
Généralités sur les agonistes de la GnRh
- Ils inhibent la FSH et la LH et empêchent la synthèse d’hormones stéroïdes par les ovaires
- Ils ont entraîné une diminution des symptômes prémenstruels comportementaux, physiques et globaux.
- TRÈS EFFICACE DANS CONTRÔLE DU SPM
- L’absence de réponse doit nous faire remettre en question notre diagnostic.
SPM: Traitement
Agonistes GnRh: Indications & Choix
- Comme ils provoquent une ménopause artificielle:
- on doit y adjoindre des oestrogènes et/ou un progestatif ou un autre agent ostéoprotecteur (comme les bisphosphonates) pour le maintien de la densité osseuse
- Risque d’ostéoporose à long terme
- Indiqués en 3è ligne pour les symptômes prémenstruels marqués qui sont réfractaires à d’autres traitements
- 2 choix: Acétate de Leurolide (Depo-Lupron) & Elagolix (Orilissa)
SPM: Traitement
Agonistes GnRH: Acétate de Leuprolide
3,75 mg IM q 1mois ou 11,25 mg q 3 mois
- Add back dès l’initiation du traitement contrecarre cet effet: Norlutate 5 mg die
- Exercice, cesser tabac, ajout calcium, vitamine D.
- Ostéodensitométrie q 2 ans si utilisé à long terme et cesser si baisse significative de la masse osseuse.
- Peuvent être utilisés pour faire le diagnostic de SPM lorsque le calendrier des symptômes ou l’histoire ne sont pas concluants.
- Programme de couverture des coûts par la compagnie Abbvie
SPM: Traitement
Antagonistes GnRH: Elagolix
- Posologie:
- 200 mg BID per os
- Norlutate 5 mg die
- Agit immédiatement pour inhiber la fonction hypophysaire
et ovarienne.
- Pas encore d’études pour l’utilisation dans le TDPM mais utilisé en clinique et efficace.
- Non couvert par RAMQ
SPM: Traitement
Traitement chx (SOB + HRT)
- Il faut absolument confirmer le diagnostic de Trouble dysphorique prémenstruel.
- Agonistes de GnRH est le seul traitement efficace en continu pour un minimum de 6 mois ⇒ DOIT absolument avoir été tenté et efficace.
- Patiente tolère le remplacement hormonal concomittant.
- Famille terminée.
- L’âge de la ménopause est éloigné et donc un tx médical à long terme serait nécessaire.
- Quand d’autres conditions gynécologiques supportent l’hystérectomie: Préférable d’enlever l’utérus aussi pour permettre l’utilisation des estrogènes SANS le progestatif.
SPM: Traitement
Autres chirurgies possibles?
AUCUNE UTILITÉ DANS LE TRAITEMENT DU TDPM
- Hystérectomie seule
- Ablation de l’endomètre
SOB seule
- Efficace MAIS devrons ajouter un progestatif à l’estrogène en post-ménopause pour protection osseuse, et cela peut parfois réintroduire les symptômes semblables au SPM.