UA 9 Flashcards
T fièvre si prise rectale
38,5
T fièvre si prise buccale
38
t fièvre si prise axillaire
37,5
T fièvre si prise tympanique
38
Quelles sont les mesures de la température les plus fiables dans les catégories d’âge suivantes :
0-2 ans :
1er choix: Rectum
2e choix: Aisselle
Quelles sont les mesures de la température les plus fiables dans les catégories d’âge suivantes :
2-5 ans
1er choix: Rectum
2e choix: Oreille, aisselle
Quelles sont les mesures de la température les plus fiables dans les catégories d’âge suivantes :
plus de 5 ans
1er choix : Bouche, rectum
2e choix: Oreille, aisselle
quelles voies pour prendre la température sont en dernier recours peu importe l’âge
, les voies auriculaire et axillaire sont les voies de derniers recours. La voie auriculaire est habituellement dans les derniers choix : température mesurée par cette voie n’est pas fiable comparativement à la température rectale (relation entre les températures rectale et auriculaire n’est pas constante) La voie axillaire est à éviter pour les mêmes raisons. La seule exception, lors de contre-indications de mesurer la température par voie rectale (neutropénie, thrombopénie, rectorragie
À quel moment doit-on référer un enfant avec de la fièvre si moins de 3 mois?
dès que l’enfant fait un pic de fièvre. En effet, la fièvre suscite une plus grande inquiétude dans cette population pour 2 raisons, l’efficacité des défenses immunitaires n’a pas encore atteint son niveau normal, entraînant un risque d’infection généralisée ou fulminante ainsi que les infections bactériennes à cet âge sont souvent monosystémique, la fièvre pouvant être la seule manifestation
À quel moment doit-on référer un enfant avec de la fièvre si entre 3 mois et 2 ans
si l’enfant fait de la fièvre durant > 48 heures; si l’enfant a d’autres symptômes, il est recommandé de voir un médecin le plus tôt possible
À quel moment doit-on référer un enfant avec de la fièvre si plus de 2 ans
fièvre de plus de 72 h
Décrivez des mesures non pharmacologiques appropriées pour le traitement de la fièvre.
- S’assurer que l’enfant est confortablement habillé, qu’il n’a ni trop chaud, ni trop froid
- Ne pas déshabillez complètement l’enfant, cela pourrait le faire grelotter et contribuer à augmenter sa fièvre
- Le bain, froid ou tiède, et les frictions à l’alcool ne sont pas recommandés :
o Sont stressants pour l’enfant fiévreux et leur effet ne dure pas - Pour éviter la déshydratation, boire fréquemment :
o Une personne fiévreuse peut transpirer et perdre du liquide - Favoriser le repos
Quels sont les objectifs de traitement reliés à l’utilisation d’antipyrétiques en présence de fièvre?
Il n’est pas toujours nécessaire d’administrer des médicaments pour faire tomber la fièvre si cette dernière est bien tolérée. Ainsi, la meilleure raison d’administrer des médicaments pour la fièvre est plutôt de réduire ses douleurs et ses malaises.
À noter, les médicaments antipyrétiques ne préviennent pas les convulsions fébriles.
Quelles sont les indications ou rôles de l’acétaminophène?
- Traitement de la douleur légère à modérée
- Traitement de la fièvre
- Soulagement de la douleur causée par l’ostéoarthrite (arthrose)
Quel est le mécanisme d’action par lequel l’acétaminophène devient antipyrétique?
À noter que même si l’acétaminophène est utilisé depuis de nombreuses années, son mécanisme d’action demeure incertain.
L’acétaminophène est un faible inhibiteur de la synthèse des prostaglandines par l’entremise des cyclooxygénases-2 (COX-2). L’inhibition de COX 2 se fait de façon importante au niveau central, d’où l’effet antipyrétique. L’acétaminophène produit l’analgésie et l’antipyrèse par un mécanisme semblable à celui des salicylates. Il agit sur l’hypothalamus pour produire l’antipyrèse; la dissipation de la chaleur est augmentée suite à la vasodilatation et à l’augmentation du flux sanguin périphérique
Quel est le mécanisme d’action par lequel l’acétaminophène devient analgésique?
Le mécanisme d’action analgésique de l’acétaminophène implique le système sérotoninergique (l’acétaminophène renforce les voies inhibitrices descendantes de la sérotonine qui agit via les récepteurs 5-HT3).
Quelles sont les doses recommandées d’acétaminophène chez l’enfant
10-15 mg/kg/dose PO/IR q4-6h PRN (maximum 75 mg/kg/jour ou 1g/dose; certaines références vont jusqu’à 90 mg/kg/jour pour une courte période pour l’analgésie). En intra-rectal, on peut aller jusqu’à 20 mg/kg/dose
poso Tylenol adultes
325-1000 mg PO/IR q4-6h PRN (maximum 4 g/jour)
Décrivez le mécanisme par lequel l’acétaminophène devient toxique
L’acétaminophène est métabolisé dans le foie notamment par le cytochrome P 450 2E1. Le résultat de cette oxydation est la formation de métabolites intermédiaires hautement réactifs tel que la N-acétyl p-benzoquinone imine (NAPQI). Ces composés sont alors rapidement éliminés par liaison covalente au glutathion réduit puis excrétés dans les urines en dérivés soufrés de la cystéine et de l’acide mercapturique.
En cas de surdosage à l’acétaminophène, on assiste à une production accrue et rapide de NAPQI qui dépasse les capacités de conjugaison au glutathion. Ceci conduit à la formation de liaisons covalentes entre ce réactif électrophile et les protéines hépatocytaires ainsi qu’à un stress oxydatif et une nécrose hépatocellulaire. L’attaque de la mitochondrie par la NAPBQI et la déplétion du glutathion sont des événements précoces de l’hépatotoxicité de l’acétaminophène. La toxicité hépatique impliquerait également une production des espèces réactives de l’oxygène pouvant entraîner une carbonylation des protéines à l’origine de leur dégradation et de peroxynitrites à l’origine d’un stress nitrosant
- Le risque de développer une hépatotoxicité à l’acétaminophène est relié à la dose ingérée. Quel seuil est considéré critique :
En ingestions répétées ?
Patients devraient être référés en cas d’ingestion supérieure à 4 g/jour ou 100 mg/kg/jour pour 2 jours ou plus.
Une attention particulière devrait être portée chez un patient qui a jeûné ou consommé de l’alcool dans les 5 jours précédents. Les jeunes enfants sont particulièrement à risque s’ils sont à jeûn en raison d’une maladie aiguë, notamment en présence de fièvre ou d’une gastro-entérite
- Le risque de développer une hépatotoxicité à l’acétaminophène est relié à la dose ingérée. Quel seuil est considéré critique :
a. En ingestion aiguë?
10 g ou 200 mg/kg (le plus faible des deux) chez l’enfant de 6 ans et plus
> 200 mg/kg chez l’enfant de moins de 6 ans
- Expliquez pourquoi les enfants de moins de 6 ans semblent moins susceptibles de développer une hépatotoxicité à la suite de l’ingestion d’acétaminophène.
Chez les enfants de moins de 9 à 12 ans, l’acétaminophène est davantage métabolisé par une conjugaison sulfate que par une glucuro-conjugaison. Ainsi, la fraction de médicament disponible pour être métabolisée par les cytochromes est plus faible et peut expliquer que les enfants plus jeunes développent moins d’hépatotoxicité en cas de surdosage.
Quel est le mécanisme d’action de l’acétylcystéine? Dans quelles situations est-il indiqué et quand doit-on l’administrer?
L’acétylcystéine (NAC) permet principalement de maintenir ou de rétablir les concentrations hépatiques de glutathion, afin de favoriser sa conjugaison au NAPQI ainsi que l’élimination rénale du complexe non toxique NAPQI glutathion (acide mercapturique)
On croit que le NAC pourrait agir à titre de substitut du glutathion et ainsi se combiner directement avec le NAPQI pour le détoxiquer.
Pour être efficace, le NAC doit être débuté rapidement (< 8 heures suivant le début de l’intoxication aiguë).
- Une adolescente de 14 ans se présente à l’urgence pour une intoxication à l’acétaminophène. La patiente est admise vers 18h, elle mentionne avoir pris une trentaine de comprimés d’acétaminophène 500 mg sur l’heure du midi. Elle nie avoir pris d’autres médicaments. Vous prélevez en stat un dosage sanguin d’acétaminophène dès son arrivée à l’urgence. Le labo vous rappelle pour un dosage = 800 mcmol/L. Décrivez la prise en charge initiale pharmacologique de cette patiente.
La première étape consiste à vérifier où se situe le résultat du dosage sanguin d’acétaminophène obtenu sur le nomogramme de Rumack-Matthew. Ainsi, on doit corréler le résultat de dosage à 800 mcmol/L avec un temps post-ingestion de 6h
Puisque le dosage sanguin se situe dans la zone d’hépatotoxicité possible, une perfusion IV d’acétylcystéine doit être débutée à raison de 150 mg/kg en 1h puis 15 mg/kg pendant 20h. Une perfusion concentrée à 38,7 mg/mL est recommandée, et le mode de préparation de cette perfusion va varier selon le poids de la patiente.
À la fin de la perfusion de 21h, si la concentration sanguine d’acétaminophène est < 66 et que la fonction hépatique est normale, la perfusion peut être cessée