UA 14 Flashcards
Quel conseil non pharmacologique NE transmettez-vous PAS à un patient devant recevoir un traitement contre Giardia lamblia?
☐ A) bien laver les mains après défécation;
☐ B) éviter les rapports sexuels oral-anal;
☐ C) faire un nettoyage minutieux du logement;
☐ D) maintenir une bonne hydratation.
c
Zoé est un enfant de 4 ans (16 kg) qui va à la garderie. Elle habite à Montréal. Sa mère constate qu’elle est facilement irritable et qu’elle dort mal. Zoé se gratte continuellement au niveau de l’anus en raison de démangeaisons et se plaint d’inconfort abdominal et de nausées. Elle pleure facilement. Elle n’a pas de diarrhée. Selon son médecin, Zoé présenterait une infection parasitaire.
2. Quel type d’infection parasitaire est plus probable selon les signes et symptômes de Zoé?
☐ A) Ascaris lumbricoïdes
☐ B) Entamoeba histolytica
☐ C) Enterobius vermicularis
☐ D) Giardia lamblia
☐ E) Necator americanus
c
- Quel signe ou symptôme NE vous dirige PAS vers Enterobius vermicularis?
☐ A) Inconfort abdominal
☐ B) Insomnie
☐ C) Irritabilité
☐ D) Nausées
☐ E) Prurit anal
d
Parmi les choix ci-dessous, quel est le meilleur choix pour traiter Zoé (Enterobius vermicularis)?
☐ A) Albendazole 400 mg comprimé, écrasé et mélangé avec nourriture, jour 1 et 15;
☐ B) Mébendazole 100 mg comprimé, écrasé et mélangé avec nourriture, jour 1 et 15;
☐ C) Métronidazole sirop 20 mg/mL, 12 mL po TID x 7 jours;
☐ D) Pamoate de pyrantel 10 mL (500 mg) suspension orale, jour 1 et 15;
☐ E) Paromomycine 250 mg po BID x 7 jours.
b
Justifiez votre choix pour le traitement à Zoé: Mébendazole 100 mg comprimé, écrasé et mélangé avec nourriture, jour 1 et 15
Les antiparasitaires recommandés pour le traitement d’Enterobius vermicularis sont : pamoate de pyrantel, mébendazole et albendazole. L’albendazole n’est pas disponible au Canada. Le pamoate de pyrantel, dans ce cas, est non retenu car la dose est trop élevée. La dose appropriée est 11 mg(base)/kg, donc cette patiente devrait recevoir 176 mg (base) au jour 1 et 15 (3.5 mL car suspension de 50 mg (base)/mL). Selon la monographie, cette dose peut être arrondie jusqu’à 250 mg (base) au jour 1 et 15 (soit 2 comprimés de 125 mg base ou 5 mL de suspension orale).
42 ans (66 kg, 1.57m) vivant à Québec. Elle revient d’un voyage dans les Caraïbes. Son voyage s’est bien déroulé, mais depuis son retour elle présente de la diarrhée (6 à 8 fois par jour), des crampes abdominales sévères et des flatulences. Elle se sent faible et déshydratée secondaire à ses diarrhées. Les analyses de selles démontrent l’absence de bactérie mais la présence d’un parasite pathogène. Les analyses de selles démontrent également une présence importante de sang et de mucus. Les globules blancs sont à 12.5 x 103/mm3 et sa créatinine à 108 umol/L. Par ailleurs, l’examen physique, les signes vitaux et les analyses de laboratoire sont normaux.
Selon les signes et symptômes de Denise, quel est le parasite causal le plus probable?
☐ A) Ascaris lumbricoïdes
☐ B) Entamoeba histolytica
☐ C) Enterobius vermicularis
☐ D) Giardia lamblia
☐ E) Necator americanus
B (la présence de sang dans les selles vous aide à distinguer entre E. histolytica et G. lamblia)
Quel(s) conseil(s) devez-vous transmettre à Denise? (plus d’un choix possible): metronidazole
☐ A) Prendre avec nourriture pour limiter les effets gastro-intestinaux
☐ B) Éviter de prendre de l’alcool
☐ C) Utiliser du lopéramide jusqu’à 16 mg par jour
☐ D) Boire une solution de réhydradation orale
☐ E) Prendre des probiotiques
A, B, D (le lopéramide ne devrait pas être donnée si présence de fièvre; les probiotiques ne sont pas indiqués dans le traitement ou la prévention des infections parasitaires)
Quel symptôme ou complication N’est PAS associé à une infection causée par Necator americanus?
☐ A) anémie
☐ B) difficultés respiratoires
☐ C) douleurs épigastriques
☐ D) hypoglycémie
☐ E) prurit cutané
D
Quelle est la solution pharmacologique optimale pour le traitement de l’infection (entamoeba) à Denise?
☐ A) Albendazole 400 mg po q24h x 5 jours
☐ B) Mébendazole 100 mg po q12h x 3 jours
☐ C) Métronidazole 250 mg po q8h x 7 jours
☐ D) Métronidazole 750 mg po q8h x 10 jours, suivi d’iodoquinol 650 mg po q8h x 21 jours
☐ E) Métronidazole 750 mg po q8h x 10 jours, suivi de paromomycine 750 mg po q8h x 7 jours
E
Puisqu’il s’agit d’une infection symptomatique (colite) à Entamoeba histolytica, il est préférable de donner métronidazole x 10 jours (7 jours seraient aussi acceptable selon le DiPiro) suivi par un agent luminal. Au Canada, parmi les agents avec action luminale contre E. histolytica, seule la paromomycine est disponible, l’iodoquinol n’étant plus disponible depuis peu. La paromomycine a aussi l’avantage d’être peu absorbée et mieux tolérée et n’est que pour une durée de 7 jours (vs iodoquinol 20 jours). NB : La réaction présentée par la patiente aux agents de contraste iodé était probablement une réaction anaphylactoïde pseudo-allergique (non médiée par les IgE). Cette réaction n’est probablement pas secondaire à l’iode mais à l’hyperosmolarité du produit et n’est pas en soi une contre-indication à la prise d’iodoquinol.
Nommez quelques complications des infections parasitaires.
En général, les complications des infections parasitaires sont :
malabsorption intestinale, dénutrition, carence en vitamines, perte de poids / cachexie, déshydratation, intolérance au lactose, ulcération / perforation / obstruction intestinale, appendicite, cholélithiase, jaunisse, stéatorrhée, complications pulmonaires (syndrome de Loeffler), anémie, hypoprotéinémie, diminution de la qualité de vie, dissémination à d’autres organes (poumons, foie, peau, péricarde, péritoine, etc), retard de croissance chez les enfants.
- Les complications peuvent varier selon l’étiologie
Quels facteurs influencent la sévérité des infections parasitaires?
aug voyage / travail en pays où ces infections sont endémiques, aug immigration / demandeur d’asiles de personnes provenant de pays où ces infections sont endémiques, aug patients immunosupprimés (VIH, greffé, agents biologiques immunosuppresseurs), conditions non sanitaires de certains milieux de vie/travail.
Quels sont les facteurs de risque de transmission d’une infection à Enterobius vermicularis?
L’infection est extrêmement contagieuse et surtout présente chez les enfants en âge scolaire ou fréquentant des garderies et leur famille. La contamination est surtout par transmission fécale-orale (grattage au niveau anal, ne pas se laver les mains avant de manger ou cuisiner, contamination de la literie, etc).
Pour une infection à Enterobius vermicularis, quels facteurs peuvent influencer le choix de la thérapie entre mébendazole, albendazole et le pamoate de pyrantel?Général
accessibilité, facilité d’administration, profil d’innocuité, potentiel d’interaction
Pour une infection à Enterobius vermicularis, quels facteurs peuvent influencer le choix de la thérapie entre mébendazole, albendazole et le pamoate de pyrantel? Accessibilité
le pamoate de pyrantel est disponible en vente libre ce qui facilite l’accessibilité tandis que l’albendazole n’est pas disponible au Canada (il peut être demandé comme médicament d’urgence via le Programme d’accès spécial de Santé Canada pour des infections sans autre alternative, ex : neurocysticercose); le mébendazole est disponible au Canada mais est sous ordonnance.
Pour une infection à Enterobius vermicularis, quels facteurs peuvent influencer le choix de la thérapie entre mébendazole, albendazole et le pamoate de pyrantel? Facilité d’administration :
pour les enfants, les comprimés croquables de mébendazole ou la suspension orale de pamoate de pyrantel sont des formulations favorables.
Pour une infection à Enterobius vermicularis, quels facteurs peuvent influencer le choix de la thérapie entre mébendazole, albendazole et le pamoate de pyrantel? profil d’innocuité :
innocuité lors de la grossesse/allaitement (peu de données chez les femmes enceintes avec les trois choix); peu de données chez les enfants de < 2 ans avec albendazole et mébendazole;
Pour une infection à Enterobius vermicularis, quels facteurs peuvent influencer le choix de la thérapie entre mébendazole, albendazole et le pamoate de pyrantel? potentiel d’intéraction
: interactions potentielles les plus fréquentes en pratique : mébendazole et métronidazole (augmentation du risque de Syndrome Stevens Johnson et d’épidermolyse toxique); albendazole / mébendazole et anticonvulsivants inducteurs du métabolisme (e.g., phénobarbital, carbamazépine, phénytoïne). La signification clinique des interactions entre albendazole /mébendazole et les anticonvulsivants inducteurs, cependant, est probablement minime lorsque ces médicaments sont prescrits pour des infections intestinales (effet local intestinal).
Quel traitement contre Enterobius vermicularis recommanderez-vous pour une femme enceinte?
Peu de données sont disponibles sur l’innocuité des antiparasitaires contre Enterobius vermicularis chez les femmes enceintes. Il faut balancer les risques versus les bénéfices. Si les bénéfices sont jugés supérieurs aux risques pour amorcer un traitement lors du premier trimestre, le pamoate de pyrantel (faiblement absorbé au niveau gastro-intestinal) serait le premier choix. Dans les cas d’albendazole et mébendazole, les études chez les animaux démontrent qu’ils sont tératogènes lors du premier trimestre. A noter, cet effet n’a pas été démontré chez les femmes enceintes. Lors du deuxième trimestre, le risque associé aux trois est probablement similaire. L’albendazole et le mébendazole sont recommandés par l’Organisation mondiale de la santé (OMS) au 2e et 3e trimestre lors de traitement de masse des infections helminthiques dans les pays en développement.
Quels conseils au sujet du mode d’administration donnez-vous à un patient devant débuter l’albendazole pour une infection parasitaire intestinale (ex : Necator americanus) vs une infection systémique (ex :neurocysticercose)?
Pour son effet au niveau intestinal (e.g., infection intestinale à Necator americanus), l’albendazole doit être donné à jeun. Ceci diminuera son absorption et le risque d’effets indésirables systémiques. L’effet sera local au niveau intestinal. Si l’albendazole est utilisé plutôt pour une infection extra-intestinale (tissulaire; neurocysticercose = infection cérébrale), il est préférable de recommander la prise avec un repas riche en gras pour une meilleure absorption et un effet systémique.
Quel suivi de l’innocuité recommandez-vous chez un patient devant recevoir mébendazole pour une dose ou pendant 3 jours ?
Si le patient reçoit qu’une dose ou un traitement de 3 jours, les effets indésirables sont légers et de courte durée (~ quelques jours) (brûlures d’estomac, diarrhées, nausées, étourdissements, insomnie, etc.). Un suivi de l’innocuité n’est pas recommandé. Vous pouvez simplement dire au patient (ou parent) de vous contacter ou consulter un médecin si les effets indésirables sont trop sévères.
Quel suivi de l’innocuité recommandez-vous chez un patient devant recevoir de l’albendazole à long terme (ex : neurocysticercose)?
Les effets indésirables de l’albendazole lorsque pris pendant une longue période pour son effet tissulaire (extra-intestinale; donc pris avec un repas riche en gras) sont : pancytopénie, alopécie, augmentation des enzymes hépatiques, fièvre médicamenteuse, effets gastro-intestinaux et généraux (fatigue, céphalées). Il est donc important de faire un suivi de ces effets indésirables à chaque renouvellement en questionnant le patient. De plus, un suivi des enzymes hépatiques et de la formule sanguine complète (idéalement aux 2 à 4 semaines) sera nécessaire.
sa fille Jacinthe (6 ans, 22 kg). Jacinthe se plaint depuis une semaine d’inconfort abdominal. Sa mère remarque que Jacinthe se gratte continuellement au niveau anal. De plus, elle est agitée et n’arrive pas à bien dormir. Jacinthe habite avec sa mère, son père Jacques (33 ans, 72 kg) et son grand frère Marc (8 ans, 27 kg). Autre que Jacinthe, les membres de la famille n’ont aucun signe ou symptôme. Son médecin croit qu’elle souffre d’une infection parasitaire intestinale à Enterobius vermicularis
Quels signes et symptômes de la patiente sont associés à ce diagnostic?
Infection parasitaire à Enterobius vermicularis (synonyme oxyurose) - signes et symptômes typiques de cette infection que présente Jacinthe : prurit anal, agitation, insomnie, inconfort abdominal.
sa fille Jacinthe (6 ans, 22 kg). Jacinthe se plaint depuis une semaine d’inconfort abdominal. Sa mère remarque que Jacinthe se gratte continuellement au niveau anal. De plus, elle est agitée et n’arrive pas à bien dormir. Jacinthe habite avec sa mère, son père Jacques (33 ans, 72 kg) et son grand frère Marc (8 ans, 27 kg). Autre que Jacinthe, les membres de la famille n’ont aucun signe ou symptôme. Son médecin croit qu’elle souffre d’une infection parasitaire intestinale à Enterobius vermicularis
Quels sont les résultats thérapeutiques recherchés?
Éradication de l’infection (œufs, vers) après 3 semaines;
Diminution des signes et symptômes après 3 à 7 jours;
Disparition des signes et symptômes après 1 à 3 semaines (prurit anal, agitation, insomnie, inconfort abdominal);
Éviter la transmission aux membres de la famille et aux amis;
Éradication de l’infection chez les proches;
Prévenir une nouvelle infection.
Êtes-vous d’accord avec l’ordonnance? Quelle dose de Combantrin® préparez-vous pour Jacinthe?
sa fille Jacinthe (6 ans, 22 kg)
Son médecin croit qu’elle souffre d’une infection parasitaire intestinale à Enterobius vermicularis et lui prescrit :
Combantrin (dose selon poids) x 1 dose
Le pamoate de pyrantel est un choix acceptable pour le traitement d’Enterobius vermicularis. Toutefois, la dose doit être répétée après 2 semaines pour assurer l’éradication. La posologie est fonction du poids de l’enfant. Pour un enfant de 22 kg, la dose recommandée est 250 mg base (2 comprimés de 125 mg base ou 5 mL de suspension orale) au jour 1 et au jour 15. Ceci équivaut à ~ 11 mg (base)/kg/dose.
NB : lorsqu’on parle de la dose en base il s’agit de la quantité de pyrantel Les bouteilles parfois indiquent la dose selon le sel (pamoate de pyrantel)
sa fille Jacinthe (6 ans, 22 kg)
Son médecin croit qu’elle souffre d’une infection parasitaire intestinale à Enterobius vermicularis et lui prescrit :
Combantrin (dose selon poids) x 1 dose
Dressez la liste des interventions requises pour Jacinthe.
1) Appeler le médecin traitant pour lui suggérer l’ajout d’une deuxième dose après 2 semaines / envoyer une opinion pharmaceutique; 2) Mettre une note au dossier pharmacologique pour l’intervention pharmacologique; 3) Préparer le médicament avec étiquette; 4) conseiller la mère de Jacinthe (en lui expliquant le changement apporté suite à votre intervention et discussion avec le médecin et les mesures non pharmacologiques pour prévenir la réinfection)
À noter : bien que le pamoate de pyrantel soit un médicament en vente libre et que vous pourriez légalement lui servir une 2e dose sans ordonnance, puisque le médecin traitant lui a fait une ordonnance pour ce médicament il est toujours préférable de communiquer avec lui pour discuter de votre recommandation.
Nicole vous indique que Jacinthe a souvent de la difficulté à avaler des comprimés et n’aime pas le goût des sirops. Que lui recommandez-vous?
prise pyrantel
Le pamoate de pyrantel est disponible en suspension orale (saveur de caramel), 50 mg (base)/mL. La suspension (dans ce cas 5 mL) peut être mélangée avec du lait ou du jus de fruit selon le goût de l’enfant. Si la suspension orale n’est pas disponible, vous pouvez dire aux parents d’écraser les comprimés et les mélanger avec du lait ou du jus de fruit.
Quels conseils transmettez-vous à la mère au sujet des effets indésirables du Combantrin®?
Puisqu’il s’agit d’une dose unique (à 2 reprises espacée de 2 semaines), les effets indésirables sont légers. Les effets indésirables ne devraient pas durer plus de 1 à 2 jours. Les effets indésirables les plus fréquents sont : nausées, vomissements, diarrhées, crampes abdominales. Parfois certains enfants ressentiront des étourdissements, de la somnolence, de la faiblesse et de l’insomnie. Les réactions allergiques sont extrêmement rares.
NB : avez-vous remarquez que les effets indésirables des antiparasitaires utilisés pour les infections intestinales sont presque toujours les mêmes; la majorité des effets sont gastro-intestinaux et sont davantage le reflet d’une élimination parasitaire intestinale.
Quelles mesures pharmacologiques recommandez-vous pour prévenir la réinfection? Soyez précis (nom du médicament, posologie, durée de traitement).
Nicole Boisvert (32 ans, 55 kg) se présente à la pharmacie communautaire avec une ordonnance pour sa fille Jacinthe (6 ans, 22 kg). Jacinthe habite avec sa mère, son père Jacques (33 ans, 72 kg) et son grand frère Marc (8 ans, 27 kg).
Toute la famille doit recevoir un traitement contre Enterobius vermicularis, même si asymptomatique, car cette infection parasitaire est très contagieuse. Puisque le médecin traitant n’est pas nécessairement le médecin de Nicole, Jacques et Marc, ici il est approprié de servir le pamoate de pyrantel (Combantrin) sans ordonnance;
Comprimés de 125 mg base 11mg (base)/kg Nicole 55kg 605 mg base donc 5 comprimés de 125 mg base au Jour 1 et 15 Jacques 72 kg 792 mgdonc base donc 6.5 comprimés de 125 mg base au jour 1 et 15 Marc 27 kg g 297 mg base 2.5 comprimés de 125 mg base ou 6 mL de suspension 50 mg/mL au jour 1 et 15
Quelles mesures non pharmacologiques recommandez-vous pour prévenir la réinfection? oxyure
o laver tous les sous-vêtements, vêtements souillés, serviettes, literie à la laveuse (cycle d’eau chaude ou vapeur)
o laver la salle de bain et tous ses accessoires avec du savon désinfectant et de l’eau chaude (laver tapis de bain à la laveuse cycle d’eau chaude ou vapeur)
o nettoyer minutieusement tout le logement, en particulier passer la balayeuse au pourtour des lits (ne pas secouer les draps / tapis, mais bien les laver à l’eau chaude ou vapeur)
o lavage des mains après défécation
o bien se laver les mains avant de cuisiner et manger
o brossage et coupage des ongles régulièrement
différence calcul tratement vs algorithme oxyure
NB : si l’on utilise l’algorithme posologique avec l’échelle de poids proposée dans la monographie, on n’arrive pas aux mêmes doses qu’en utilisant 11 mg (base)/kg/dose.
Soit que la compagnie McNeil a besoin de cours en calculs pharmaceutiques ou la compagnie a tenté de simplifier le schéma posologique au dépend de l’exactitude. Le risque est une légère augmentation des effets indésirables, bien que le risque d’effets indésirables modérés à sévères soit déjà faible.
Les deux méthodes sont acceptables. Puisque le risque d’effets indésirables pour une dose est très faible, plusieurs préfèrent d’opter pour les recommandations de la monographie (dose légèrement plus élevée) pour augmenter les chances d’éradication et pour des raisons de simplicité.
Expliquer le cycle de vie de Necator americanus.
Les ankylostomes (« hookworms »), famille dont fait partie le Necator americanus, infectent l’homme principalement par pénétration des larves filariformes (forme infectieuse) à travers la peau. Les larves se retrouvent au niveau du sol ou au niveau du gazon. La pénétration à travers la peau cause une réaction inflammatoire et de la démangeaison. Les larves ensuite infectent la circulation sanguine. Vers la 3e journée après l’infection, les larves se rendent aux poumons où ils causent une destruction des alvéoles. Les larves remontent dans les bronchioles et la trachée, jusqu’à la bouche, ou ils sont ensuite avalées et descendent dans le tractus gastro-intestinal. Au niveau gastro-intestinal il y a une transformation des larves en vers. Les vers s’attachent à la muqueuse gastro-intestinale. Il y a à ce moment une maturation des vers. Trois à cinq semaines après l’infection il y a ponte des œufs.
Quelle est la complication principale d’une infection à Necator americanus?
La complication principale de l’infection à Necator americanus est l’anémie ferriprive. Les vers attachés au niveau de la muqueuse gastro-intestinale vont sucer du sang. Chaque ver produit 120 à 200 succions par minute. La perte sanguine avec Necator americanus est de 0.03 mL/jour/ver. Dans une infection légère on peut retrouver 40 à 160 vers et dans une infection sévère jusqu’à 1000 vers. L’anémie sera plus sévère avec une haute charge parasitaire (ie, grand nombre de vers) et s’il y une carence en fer préalable.
Pourquoi les patients avec une infection à Ascaris lumbricoïdes peuvent-ils développer des symptômes pulmonaires?
Les symptômes pulmonaires avec Ascaris lumbricoïdes sont associés à la période où les larves migrent aux poumons. Dans le cycle de vie d’Ascaris, les œufs ingérés par la bouche se transforment en larves au niveau gastro-intestinal. Ceux-ci sont ensuite absorbés et infectent le foie et les poumons via la circulation portale et systémique. Lors de la migration des larves aux poumons (1 à 7 jours après l’infection), une réaction inflammatoire (d’hypersensibilité) cause de la toux et des sifflements. On peut apercevoir une augmentation des éosinophiles et des infiltrats pulmonaires. On appelle ces symptômes le Syndrome de Loeffler. Les larves continuent ensuite leur migration – remontent les bronchioles et la trachée jusqu’à la bouche où ils sont avalées. Lors du deuxième passage au niveau gastro-intestinal, les larves se transforment en vers. La ponte des œufs se fait 2 à 3 mois après l’ingestion.
Quels sont les signes et symptômes gastro-intestinaux d’une infection à Ascaris et Necator?
Les infections à Ascaris causent davantage de signes et symptômes gastro-intestinaux : anorexie, dyspepsie, douleurs abdominales, malabsorption avec déficience en vitamines / minéraux, obstruction / perforation intestinale, infection des voies biliaires, appendicite. Les infections à ankylostome (Necator americanus) sont associées à la dyspepsie (douleurs épigastriques). Les jeunes enfants peuvent aussi avoir de l’anorexie et des vomissements.
Le pédiatre et le médecin d’Isabelle effectuent des analyses incluant des cultures de selles considérant le voyage récent (république dominicaine). On découvre la présence d’Ascaris lumbricoïdes chez Isabelle et chez sa fille
Comment Florence et Isabelle peuvent-elles avoir attrapé cette infection?
On peut imaginer que Florence et Isabelle ont mangé des aliments ou bu de l’eau contaminés. Surtout dans les pays où les infections parasitaires sont davantage endémiques, il est toujours préférable de boire que de l’eau embouteillée, bouillie ou traitée avec de la teinture d’iode, manger des fruits que l’on peut retirer la pelure et manger que des légumes cuits. Il est également recommandé de manger que des viandes bien cuites.
Quel traitement recommandez-vous pour Florence? Pour Isabelle?
Le pédiatre et le médecin d’Isabelle effectuent des analyses incluant des cultures de selles considérant le voyage récent (république dominicaine). On découvre la présence d’Ascaris lumbricoïdes chez Isabelle et chez sa fille
Florence : mébendazole 50 mg BID x 3 jours; Isabelle : mébendazole 100 mg BID x 3 jours. Puisque peu de données existent chez les jeunes enfants, il est généralement préférable d’attendre à 2 ans avant de traiter, sauf en présence d’une atteinte au niveau de la croissance ou de l’état nutritionnel qui semble être le cas à Florence. Chez les jeunes enfants plus de 6 mois mais pesant moins de 10 kg, la dose recommandée est 50 mg BID x 3 jours.
Qu’auriez-vous recommandé si les cultures de selles avaient plutôt démontrées du Necator americanus?
Le premier choix de traitement contre Necator americanus est albendazole 400 mg DIE x 3 jours chez l’adulte. Cependant, l’albendazole n’est pas disponible au Canada. Considérant les taux de guérison et le % de diminution de la charge parasitaire, le pamoate de pyrantel x 3 jours serait plus efficace que le mébendazole. On peut répéter ce traitement après 2 semaines si on soupçonne une haute charge parasitaire. Si ce traitement n’est toujours pas efficace, on peut tenter mébendazole. Si toujours pas efficace, on peut faire la demande à Santé Canada (médicament d’urgence, Programme d’accès spécial) pour l’albendazole. Dans le cas de Necator, il faut aussi évaluer s’il y a présence d’anémie. Dans un tel cas, des suppléments de fer et de l’acide folique sont prescrits.
Quels conseils pharmacologiques donnez-vous à Isabelle et sa fille pour leur traitement contre Ascaris lumbricoïdes?
Les résultats recherchés (amélioration des signes et symptômes GI en 3 à 7 jours);
Posologie;
Importance de compléter traitement de 3 jours;
Prise avec ou sans repas;
Pour Florence – écraser comprimés et mélangés à de la nourriture;
Pour Isabelle – mastiquer les comprimés avant d’avaler;
Effets indésirables (surtout de courte durée - nausées, vomissements, diarrhées, crampes abdominales, étourdissements, somnolence, fatigue, rare cas de convulsions chez les jeunes enfants);
Mesures non pharmacologiques pour prévenir la ré-infection;
Quand consulter un médecin (si aucune amélioration ou récidives des signes et symptômes ou si persistance des signes et symptômes après 2 semaines; si effets indésirables sévères, par exemple rash ou convulsions).
Quel suivi de l’efficacité et de l’innocuité proposez-vous?
Florence : mébendazole 50 mg BID x 3 jours; Isabelle : mébendazole 100 mg BID x 3 jours.
Ascaris lumbricoïdes
On peut effectuer un suivi téléphonique à 7 jours pour voir si persistance des signes et symptômes des patientes, pour questionner sur les effets indésirables (qui devraient déjà être terminés). On ne répète généralement pas les cultures contre Ascaris à moins que les signes et symptômes persistent.
Quels conseils pouvez-vous leur transmettre pour prévenir une nouvelle infection dans le futur? Ascaris lumbricoïdes
Il s’agit de rappeler l’importance de prévenir la contamination fécale-orale. Bien se laver les mains après défécation, avant de cuisiner et avant de manger; éviter de manger ou boire des aliments ou de l’eau potentiellement contaminés.