TRAUMA MAXILO FACIAL Flashcards
Identifier les principales structures anatomiques de la face
Qu’est ce qui peux survenir lors d’une traumatisme de la face ?
Divers nerfs et veines et artères parcourent la face. Notamment le nerf trijumeau, 5ème nerf crânien, est responsable de la sensibilité du visage. Lors d’un traumatisme de la face, un état de choc peut survenir lors de lésions d’une artère.
Il est primordial de régler le problème de A avant de continuer la PEC.
Qu’elles sont les structures les plus fréquemment atteinte ?
- les dents,
- la mandibule,
- la région condylienne,
- les os du nez,
- le zygomatique
- le plancher de l’orbite.
Fractures de la fort ?
combien de type ?
Il existe trois types de fracture de Le Fort et ont toutes comme point commun de séparer à une hauteur variable le plateau palatin et la base du crâne. Elles passent toutes par des cavités naturelles de la face (les fosses nasales, les sinus maxillaires, les cellules ethmoïdales. Les patients souffrant de ces fractures doivent être considérés comme des traumatisés crâniens et rachis en raison de la violence du choc à l’origine de la fracture.
Fracture de le fort 1
La fracture de Le Fort I détache le plateau palatin du reste du massif facial par un trait de fracture horizontal brisant le septum nasal, les parois latérales des fosses nasales, les parois antérieure et postérieures des deux sinus maxillaires.
Physiopathologie / cinétique :
Cette fracture peut apparaître suite à un choc sous nasal violent.
Clinique évocatrice :
Le patient peut présenter :
- Des douleurs
- Une impotence fonctionnelle avec un aspect figé et une bouche entrouverte
- Des troubles de l’articulé dentaire
- Une ecchymose palatine en fer à cheval
- Une épistaxis
Complications :
La complication principale de cette fracture est une épistaxis massive.
Fracture de le Fort 2
La fracture de Le Fort II détache de manière solidaire le plateau palatin et la pyramide nasale du reste du massif facial. Le trait de fracture passe de manière plus ou moins symétrique par les os propres du nez ou par la jonction fronto-nasale, les processus frontaux des maxillaires, le plancher des deux orbites, les régions orbitaires, les parois antérieures et postérieures des sinus maxillaires. Les os zygomatiques restent en place. De face, elle réalise une fracture de forme pyramidale à base palatine.
Physiopathologie / cinétique :
Cette fracture peut apparaître lors de choc frontal violent.
Clinique évocatrice :
Le patient peut présenter :
- Un effacement de la racine du nez qui est encastrée entre les deux orbites
- Des troubles de l’occlusion dentaire
- Des ecchymoses péri-orbitaires
- Un emphysème sous-cutané péri-orbitaire
- Une épistaxis
- Une éventuelle diplopie (phénomène de vision double)
- Un larmoiement
- Une rhinorrhée cérébrospinale (écoulement de LCR)
- Une anosmie (perte partielle ou totale de l’odorat)
Complications :
Il existe diverses complications suite à une fracture de Le Fort II comme des atteintes oculaires (cécité), une atteinte de la base du crâne (méningite, anosmie) et des atteintes du nerfs infra-orbitaires provoquant une hypoesthésie.
Fracture de le fort III ( fracture ocluso-faciale )
Isolée, la fracture de Le Fort III est exceptionnelle. Elle disjoint dans son ensemble le massif facial (maxillaire, os zygomatiques, région nasale) de la base du crâne. Le trait de fracture est horizontal (forme de W), passant sur la ligne médiane au niveau de la jonction fronto-nasale ou des os propres du nez (comme la fracture de Le Fort II), puis latéralement par les processus frontaux des maxillaires, les parois médiales puis latérales des deux orbites en fracturant au passage le plancher de l’orbite à un niveau quelconque, les processus frontaux puis temporaux des os.
Physiopathologie / cinétique :
Cette fracture rare peut apparaître lors de choc facial violent.
Clinique évocatrice :
Le patient peut présenter :
- Un enfoncement de la face
- Un œdème global
- Des ecchymoses multiples. Faciès lunaire
- Une épistaxis
- Une stomatorragie (écoulement massif de sang au niveau de la bouche)
- Une rhinorrhée cérébrospinale
- Et certains signes de la fracture de Le Fort II comme ecchymoses et emphysème péri-orbitaire, une éventuelle diplopie, larmoiement, trouble de l’acuité visuelle et une anosmie
Complications :
Il existe diverses complications suite à une fracture de Le Fort III comme des atteintes oculaires (cécité), une atteinte de la base du crâne (méningite, anosmie) et des atteintes du nerfs infra-orbitaires provoquant une hypoesthésie. Il existe des risques particuliers de méningite.
Fracture de sinus frontaux
Les fractures qui concernent le sinus frontal se situent dans le tiers supérieur de la face. Elles sont provoquées par des impacts direct sur le front. Elles peuvent être associées à des lésions intracrâniennes, des lésions du toit de l’orbite et doivent faire suspecter des brèches méningées présentant un risque d’infection
Physiopathologie / cinétique :
Ce type de fractures peut apparaître suite à un impact au niveau frontal.
Clinique évocatrice :
Le patient peut présenter :
- Des douleurs
- Un emphysème sous-cutané (diffusion d’air sous la peau)
- Un hématome
Complications :
Les complications de ces fractures sont une diplopie, une méningite, un pneumocéphale (présence d’air dans ou autour de l’encéphale suite à une brèche ostéo-méningée) et des contusions cérébrales.
Fracture du nez
Une fracture grave de la région du nez est caractérisée par une atteinte des structures naso-ethmoïdo-maxillo-fronto-orbitaires. Cela se traduit par un déplacement vers l’arrière de la pyramide nasale. Le nez passe derrière l’auvent frontal. Les formes graves de fracture du nez sont la fracture ouverte, l’épistaxis abondant et l’hématome de cloison.
L’épistaxis peut être abondant en cas de rupture de l’artère ethmoïdale ou sphénoïde. L’hématome de la cloison peut créer une nécrose aseptique de la cloison (destruction du tissu osseux consécutive à une circulation sanguine insuffisante).
Physiopathologie / cinétique :
Cette fracture peut apparaître lors d’un choc violent sur la région nasale
Clinique évocatrice :
Le patient peut présenter :
- Une épistaxis bilatérale
- Des douleurs
- Une obstruction nasale
- Un hématome en lunettes
- Un effacement du relief de la pyramide nasale
- Un élargissement de la région inter-orbitaire
- Larmoiement
- Enophtalmie (enfoncement anormal du globe oculaire dans l’orbite)
- Œdème important des paupières et intra-orbitaire
- Emphysèmes sous-cutanés
- Diplopie
- Rhinorrhée cérébrospinale
- Anosmie
- Cécité
Complications :
Les complications de ces fractures sont une épistaxis cataclysmique, une méningite précoce et une anosmie.
Fracture de Blow-out
Les fractures de Blow-out répondent à un mécanisme tout à fait précis d’impact oculaire direct. Le recul de l’œil affronte l’incompressibilité des deux composants principaux de la cavité oculaire : les muscles et la graisse. Elles sont une irruption des structures intra-orbitaire dans les cavité aérique voisines au travers d’une ouverture. Elles résultent donc d’un choc direct, antéro-postérieur, sur le globe oculaire. La pression du globe crée une hyperpression intra-orbitaire à l’origine de la fracture par un mécanisme indirect.
Physiopathologie / cinétique :
Ce type de fracture bien précise peut survenir suite à un impact direct par une balle ou par un coup de poing.
Clinique évocatrice :
Le patient peut présenter :
- Une énophtalmie (enfoncement anormal du globe oculaire dans l’orbite)
- Un œdème
- Un hématome
Complications :
Les complications principales suite à une fracture de Blow-out sont la cécité ou la diplopie.
Fracture de la mandibule
La mandibule est le seul os mobile de la face. La partie dentée de la mandibule est la symphyse mandibulaire et l’apophyse mandibulaire appelé condyle. Une fracture de la mandibule est une lésion osseuse à un endroit de la mandibule.
Physiopathologie / cinétique :
Ce type de fracture peut survenir lors d’un choc direct sur la mandibule.
Clinique évocatrice :
Le patient peut présenter :
- Des douleurs
- Une stomatorragie
- Une sialorrhée (salivation excessive)
- Une impotence fonctionnelle
- Un trismus antalgique (contraction constante et involontaire des muscles de la mâchoire)
- Une/des plaies de la muqueuse gingivale
- Une modification de l’articuler dentaire
- Une mobilité osseuse anormale
- Une hypo ou anesthésie du nerf V-3 (nerf mandibulaire qui découle du nerf trijumeau (5)).
Complications :
Les complications possibles suite à une fracture de la mandibule sont éventuellement des troubles respiratoires causés par un œdème ou un hématome du plancher buccale, une glossoptose (langue qui chute en arrière et qui vient obstruer les voies aériennes supérieures) et enfin une asphyxie.
Luxation de la Mandibule
La luxation de la mâchoire désigne la perte de contact entre la mandibule et l’os temporal formant l’articulation temporo-mandibulaire. On parle donc de luxation de l’articulation temporo-mandibulaire.
Physiopathologie / cinétique :
Cette luxation peut survenir suite à un choc fronto-latéral, un bâillement, un fou rire ou encore à cause d’une faiblesse ligamentaire ou une malformation congénitale.
Clinique évocatrice :
Le patient peut présenter :
- Une impossibilité de fermer sa bouche
- Un menton avancé
- Une impossibilité de parler
- Des mouvements d’ouverture et de fermeture difficiles voire impossibles
Complications :
Les complications surviennent essentiellement en cas d’absence de diagnostic et/ou d’absence de prise en charge précoce et adaptée.
Fracture de la région condylienne
Les fractures de la région condylienne sont les fractures mandibulaires les plus fréquentes, surtout chez l’enfant. Les fractures bilatérales sont également très fréquentes.
Physiopathologie / cinétique :
Une fracture de la région condylienne peut survenir lors d’un traumatisme indirect avec une bouche entrouverte. C’est-à-dire suite à un choc sur le menton ou un choc ascendant sur l’angle mandibulaire.
Clinique évocatrice :
Le patient peut présenter :
- Une plaie sous-mentonnière
- Des douleurs
- Une tuméfaction
- Une otorragie
- Une impotence fonctionnelle de la mandibule
- Un contact molaire prématuré bilatéral (et pseudo-béance antérieure) lors de fracture bilatérale
Complications :
Les complications surviennent essentiellement en cas d’absence de diagnostic et/ou d’absence de prise en charge précoce et adaptée
Fracture de l’os zygomatique ou malaire
La fracture tripode intéresse les trois pieds du malaire. C’est-à-dire l’apophyse frontale, orbitaire et zygomatique.
Physiopathologie / cinétique :
Une fracture de l’os zygomatique peut survenir lors d’un choc direct sur la pommette.
Clinique évocatrice :
Le patient peut présenter :
- Une épistaxis homolatérale
- Un effacement du relief de la pommette homolatérale
- Une hémorragie sous-conjonctivale externe
- Une limitation douloureuse de l’ouverture buccale (trismus)
- Une limitation des mouvements du globe oculaire
- Un emphysème sous-cutané
- Une énophtalmie
Complications :
Les complications éventuelles d’une fracture de l’os zygomatique ou malaire sont une diplopie, une perte de l’acuité visuelle et une hypoesthésie du nerf crânien trijumeau (5).
Menaces vitales et anticiper les complications :
Les traumatismes maxillo-faciaux sont souvent associés aux traumatismes crâniens, aux traumatismes du rachis, aux traumatismes thoraciques et aux traumatismes des membres. La plupart des traumatismes maxillo-faciaux sont associés à des patients polytraumatisés. Il faut donc prendre en compte tous ces traumatismes (surtout TC et du rachis lors d’un traumatisme maxillo-facial) lors de la prise en charge.
De plus, il peut en résulter un problème de A suite à une asphyxie causée par une glossoptose, par une obstruction et par une hémorragie. Lors de prise en charge il est essentiel d’évaluer son A et de le traiter en conséquence avec les éléments appropriés.
Enfin, l’évaluation neurologique de la face peut être difficile suite aux douleurs, œdème ou encore à cause d’une sédation.