Sémiologie graphique Flashcards
Sémiologie graphique
La sémiologie graphique vient du grec « sêma » signifiant « le signe », « logos » signifiant « le discours » et de « graphikos », dérivé de « graphein », signifiant « écrire ».
La sémiologie graphique apporte une réponse objective aux deux questions suivantes :
Dans quel cas faut-il faire un dessin ? Quel dessin faut-il faire ?
Elle souligne trois fonctions de l’image : c’est un inventaire (qui remplace la mémoire), c’est un instrument de traitement de l’information qui permet de découvrir des corrélations et de les mesurer mais c’est aussi un message que l’on peut inscrire dans sa propre mémoire.
Elle définit les propriétés spécifiques de la représentation graphique par rapport aux autres systèmes de signes et permet de déterminer dans chaque cas la meilleure transcription d’une information.
La sémiologie graphique remplace l’inventaire classique des formules graphiques par une analyse des moyens et des buts et par un ensemble de règles impératives qui commandent la rédaction graphique, c’est-à-dire le choix des correspondances entre les sensibilités visuelles disponibles et les éléments de l’information.
L’unité spatiale
est une unité géographique ayant des limites, des frontières.
Conception d’une carte
- Mode d’implantation
- Le langage cartographique : les variables visuelles
- L’écriture
Le mode d’implantation :
- Ponctuel : une implantation ponctuelle correspond à un point repéré dans l’espace. Ce point va être défini par un système de coordonnées (x et y).
- Linéaire : une implantation linéaire s’appuie sur la ligne qui joint deux points.
- Zonal : une implantation zonale correspond dans le plan à une portion de l’espace définie et délimitée par un contour « visible », contour qui s’appuie sur un minimum de trois points.
Le langage cartographique : les variables visuelles
La conception d’une carte est un mode de figuration qui implique le recours à un langage cartographique : les variables visuelles.
Les variables visuelles sont les moyens graphiques qui permettent de différencier les données représentées dans le plan de la carte.
a. La forme
b. Le grain
c. L’orientation
d. La couleur
e. La valeur
f. La taille
Variable visuelle : la forme
- Implantation ponctuelle : la forme sert à différencier des points, comme des « gisements », des « sites industriels » ou « historiques », des « centres urbains » d’importance différentes…
- Implantation linéaire : la forme permet d’individualiser des réseaux (routiers, ferroviaire, hydrographique, etc…), des limites, des courbes de niveaux, etc…
- Implantation zonale : la forme permet d’individualiser des phénomènes qui affectent les différentes « zones » d’un territoire. Dans ce cas, on ne parlera plus de forme mais de « texture » ou « d’aplat ».
Variable d’image et de séparation
Les variables de l’image construisent des figures sur un fond. Elles sont sélectives…
Les variables de séparation construisent des images sans relief. Elles donnent à chaque caractère la même visibilité. Elles sont associatives…
On part d’une base « point », puis avec extension, on obtient toute forme de dessin…
Le grain
Le grain est l’agrandissement ou la réduction d’une texture-structure. Il correspond à une variation de taille de l’élément constitutif de la trame avec un rapport noir/blanc constant.
Les variations de grain s’obtiennent en diminuant ou grossissant (à la manière de la réduction ou de l’agrandissement d’une photocopieuse) une trame prédéfinie.
Le grain constitue une variable ordonnée : les trames se classent en fonction de la taille de l’élément constitutif.
Cependant, une limite s’impose : la maîtrise et la lisibilité !
L’orientation
L’orientation est l’angle que fait un figuré linéaire avec la verticale. L’orientation est une variable uniquement différentielle (représentation d’un caractère qualitatif).
L’intérêt d’orienter les implantations est une meilleure visualisation des phénomènes.
La couleur
C’est elle qui permet le mieux d’individualiser des figurés. Cependant, elle peut aussi être ordonnée, c’est-à-dire associée à une valeur.
La couleur sert pour tout mode d’implantation… Cependant, elle a une efficacité sur les variables qualitatives.
De plus, les plages de couleurs se définissent par
- une intensité
- Une progression (des classes de valeur)
- Une qualité
- Une hiérarchie
La valeur
La valeur correspond au rapport entre les quantités totales de noir et de blanc perçues sur une surface donnée.
La taille
La variation de la taille se traduit par une variation de surface, de longueur, de hauteur ou de volume d’un figuré.
Elle est efficace pour les trois modes d’implantation (ponctuel, linéaire, zonal).
L’implantation et les choix de figurés sont donc liés !
Ils dépendent aussi du type de valeurs à cartographier…
L’écriture
En 1967 apparaît une base d’exercice pour cartographe-dessinateur (travail à la main). Aujourd’hui, le travail est simplifié avec le mode CAO-DAO, mais demeure une référence.
La légende, indispensable à la compréhension de la carte
La légende doit être exhaustive, hiérarchisée, claire (rigueur, soin, alignement), fidèle, etc…
Elle est liée à la nature de l’information :
- Qualitative : texte explicatif
- Quantitative : valeurs numériques de référence
La légende doit être construite avant de réaliser le croquis puisque en constitue l’architecture. Elle doit être ordonnée pour répondre à la problématique du sujet, construite et réalisée comme un plan détaillé de dissertation.