SEMAINE 8 Les équipes et leur constitution Flashcards
Les équipes deviennent plus en plus la norme dans les organisations. Pour cette raison, les directions d’entreprise ont besoin de comprendre leur complexité et leur mode de fonctionnement. Loin d’être anodine, la composition des membres de l’équipe permet d’atteindre de hauts niveaux de performance et d’efficacité. Selon Cohen et Bailey (1997), les équipes se déclinent en quatre catégories distinctes.
Nommez ces différentes catégories d’équipes et indiquez leurs caractéristiques principales en vous référant au chapitre 17 de votre manuel de cours.
Nancy Borkowski (2011). « Teams and team building », dans Organizational Behavior in Health Care, 2e éd., Sudbury, Mass., Jones and Bartlett, chap. 17, p. 341 à 354.
Les équipes de travail
Les équipes de travail sont responsables de produire des marchandises fournissant des services. Traditionnellement, elles sont dirigées par des directeurs qui prennent les décisions concernant les activités à réaliser et la manière de les faire.
Cependant, plus récemment, une nouvelle forme de travail a vu le jour : la gestion autonome et semi-autonome qui est de plus en plus prisée.
Les équipes de travail autonomes impliquent dorénavant des employés qui décident comment réaliser les tâches. Cela englobe à la fois la prise de décision et la distribution des tâches entre les membres de l’équipe, tout en accroissant leur connaissance sur l’ensemble du processus de travail.
Les équipes parallèles
Les équipes parallèles touchent les membres de différentes unités de travail. Elles pallient certaines tâches que la direction n’est pas en mesure de bien réaliser. C’est en ce sens que l’on peut dire qu’elles exercent un rôle parallèle à certaines fonctions d’encadrement de la direction. À l’instar des directeurs, elles peuvent faire des recommandations à l’équipe de direction (niveaux supérieurs de la hiérarchie). Elles visent l’amélioration du travail et sont utilisées pour la résolution de problèmes.
Les équipes de projet
Les équipes de projet sont limitées dans le temps. Leurs activités portent sur un nouveau produit ou un service devant être commercialisé par l’entreprise, un nouveau système informatique ou encore une nouvelle usine. Les tâches des équipes de projet, loin d’être répétitives, impliquent la mise en application considérable de connaissances spécialisées, ainsi qu’une grande expertise. Le travail de l’équipe de projet peut représenter une constante d’un concept existant ou d’une nouvelle idée.
Les équipes de gestion
Les équipes de gestion sont responsables de la performance totale d’une ou de plusieurs unités de travail. Elles se composent de directeurs responsables d’unités de travail, des soins infirmiers et des affaires médicales, de la finance et de la sécurité. En raison de leur place dans la hiérarchie organisationnelle, elles détiennent une autorité sur diverses unités de travail et donnent les directives aux unités de travail placées sous leur responsabilité.
Source : Nancy Borkowski (2011). « Teams and team building », dans Organizational Behavior in Health Care, 2e éd., Sudbury, Mass., Jones and Bartlett, chap. 17, p. 344.
La figure 17-2 (The Linking Skills Wheel) à la page 348 de votre manuel de cours exprime une conceptualisation spécifique du travail d’équipe. Que symbolise cette figure et quelle importance prend-elle dans le fait d’assurer la stabilité et la confiance d’une équipe en milieu organisationnel?
À l’intérieur du cercle, nous observons comment se relient les différents niveaux de connaissance et les tâches données. Ces connaissances constituent la fondation permettant au travail d’équipe de prendre forme. Elles assurent la stabilité de l’équipe de travail. Le défi est de trouver l’équilibre et l’harmonie entre les divers niveaux de connaissance reliant les membres de l’équipe, qui leur permettent de coexister dans l’accomplissement de leurs tâches. Les chefs ont besoin de ces liaisons pour exercer leur leadership et préserver leur statut. Ils ont besoin des différentes liaisons pour accomplir leurs fonctions adéquatement. Ils sont responsables de la stratégie qui est déployée dans l’équipe.
Source : Nancy Borkowski (2011). « Teams and team building », dans Organizational Behavior in Health Care, 2e éd., Sudbury, Mass., Jones and Bartlett, chap. 17, p. 348.
Référez-vous à l’article de Contandriopoulos et al. (2001), « Intégration des soins : dimensions et mise en œuvre », et indiquez ce que signifie le concept d’intégration des soins.
Au tout début de l’article, il est mentionné que : « L’intégration des soins est la façon par laquelle les sociétés développées, partout dans le monde, espèrent maîtriser les tensions et les contradictions qui sont à l’origine des dysfonctionnements de leur système de santé, entre autres la fragmentation des soins, l’utilisation inadéquate des compétences, l’accès inéquitable à certains services… »
Par la suite, l’article décortique plus en profondeur le concept d’intégration.
Dans le domaine de la santé, l’intégration se présente comme un concept central à la physiologie. Selon celle-ci, l’intégration consiste dans la « coordination des activités de plusieurs organismes nécessaires à un fonctionnement harmonieux ».
Dans le domaine de la santé, la création de réseaux de soins intégrés responsables de prendre en charge les problèmes de santé d’une population est un exemple d’intégration verticale. La fusion d’hôpitaux universitaires constitue une intégration horizontale. S’ajoutent à cela l’interdépendance, la coopération et la coordination.
Source : A.-P. Contandriopoulos et al. (2001). « Intégration des soins : dimensions et mise en œuvre », Ruptures, revue transdisciplinaire en santé, vol. 8, no 2, p. 39-41 et 42.
L’article de Contandriopoulos et al. (2001) expose quatre grands facteurs démontrant la nécessité d’accroître l’intégration des soins et des services. Nommez et décrivez brièvement ces facteurs.
Les quatre grands facteurs sont les suivants :
- Les attentes de la population à l’égard du système de soins.
La majorité de la population souhaite pouvoir compter sur un système garantissant un accès libre et équitable à des soins, mais refuse en même temps de payer plus d’impôts et de cotisations sociales.
- Les tensions entre la dynamique de croissance du système de soins et les pressions économiques qu’exerce l’État sur le système de soins pour équilibrer son budget.
La dynamique de croissance est créée par l’élargissement du champ d’intervention du système de soins. On assiste à la fois à l’expansion des capacités d’intervention de la médecine et à l’élargissement de son domaine d’application.
Il y a une nécessité pour l’État de contrôler la croissance de ses dépenses à cause des pressions de la mondialisation, notamment la mondialisation des marchés financiers. L’État doit équilibrer son budget et contrôler la dynamique de croissance des soins.
- Les difficultés des systèmes de soins à s’organiser pour répondre de façon cohérente et efficiente aux attentes de la population résultent en partie de leur incapacité à repenser les fondements de leur régulation.
Cette incapacité résulte de la coexistence de quatre logiques de régulation différentes : professionnelle, technocratique, marchande et démocratique.
Afin de mieux intégrer les différents services pour offrir à toute la population des services de qualité, de façon équitable et efficiente, il importe de repenser le rôle et les fonctions des quatre logiques de régulation, ainsi que le rôle et les fonctions des différents acteurs du système de soins : les professionnels, les gestionnaires, les planificateurs, le monde politique et le monde marchand.
- Les résultats des travaux scientifiques récents sur les déterminants de la santé des populations montrent que les facteurs, les situations et les contextes qui sont porteurs de santé, c’est-à-dire qui accroissent la possibilité pour le vivant de s’accomplir, ne sont pas de même nature que les mécanismes qui sont à l’œuvre quand il s’agit de diagnostiquer, de traiter, voire de prévenir des maladies spécifiques.
Il importe de reconsidérer le rôle et les responsabilités respectives de l’ensemble de la société et du gouvernement en regard de la santé, de même que ceux des ministères de la Santé. Les ministères de la Santé devront recentrer leurs énergies sur la prévention, le diagnostic, le traitement des maladies spécifiques et les interventions palliatives sur ces maladies.
Source : A.-P. Contandriopoulos et al. (2001). « Intégration des soins : dimensions et mise en œuvre », Ruptures, revue transdisciplinaire en santé, vol. 8, no 2, p. 39-40.
Résumez brièvement les caractéristiques essentielles des trois types de coordination mentionnées dans l’article de Contandriopoulos et al. (2001).
La coordination séquentielle
Elle se manifeste quand un patient rencontre successivement les professionnels ou les organisations durant un épisode de maladie. Ce mode de coordination est adéquat lorsque le patient a un problème dont le diagnostic est clair et qu’il commande une intervention précise et bien circonscrite dans le temps. En situation de faible incertitude, la coordination séquentielle assure de façon simple l’accès à l’expertise et au professionnel requis.
La coordination réciproque
Elle existe lorsque le patient est traité simultanément par plusieurs professionnels ou organisations. Chaque professionnel doit tenir compte du travail des autres pour prendre en charge adéquatement les problèmes du patient. Quand un patient fait appel simultanément à plusieurs professionnels, c’est lui bien souvent qui est son propre agent de coordination.
La coordination collective
Elle existe quand c’est une équipe de professionnels ou d’organisations qui assure conjointement la responsabilité de la prise en charge des patients selon des modalités décidées ensemble. Cette forme de coordination est requise quand le niveau d’interdépendance est élevé entre les acteurs et les organisations. Elle est adaptée à des situations où les problèmes de santé sont multiples ou complexes. La coordination collective commande une prise en charge organisée autour du patient et des ententes formelles entre les acteurs et les organisations pour assurer une accessibilité adéquate à des soins dont la nature est peu prévisible.
Source : A.-P. Contandriopoulos et al. (2001). « Intégration des soins : dimensions et mise en œuvre », Ruptures, revue transdisciplinaire en santé, vol. 8, no 2, p. 38-52.
Dans l’article de Contandriopoulos et al. (2001), quelle définition propose-t-on du « système clinique »?
« Le système clinique est constitué des modalités de prise en charge des patients et des règles de bonnes pratiques. Il doit assurer une intégration optimale des soins dans le temps, dans l’espace et entre professionnels. »
Source : A.-P. Contandriopoulos et al. (2001). « Intégration des soins : dimensions et mise en œuvre », Ruptures, revue transdisciplinaire en santé, vol. 8, no 2, p. 43.
Dans l’article de Contandriopoulos et al. (2001), quelle définition propose-t-on de la « gouverne »?
« La gouverne est formée d’un système de gestion (ensemble des règles qui définissent comment le pouvoir et les responsabilités sont distribués); d’un système de financement (incitations véhiculées par les modalités de financement du réseau et les dispositifs de paiement des acteurs); et d’un système d’information (ensemble des données et de leurs systèmes d’exploitation nécessaires pour que le réseau soit intelligible et transparent à tout moment pour les professionnels, les gestionnaires, la tutelle, les patients et la population). »
Source : A.-P. Contandriopoulos et al. (2001). « Intégration des soins : dimensions et mise en œuvre », Ruptures, revue transdisciplinaire en santé, vol. 8, no 2, p. 44.
Dans l’article de Contandriopoulos et al. (2001), quelle définition propose-t-on du « système de représentations et de valeurs »?
« Le système de représentations et de valeurs est défini par l’ensemble de croyances, des valeurs, des schèmes interprétatifs qui permettent aux acteurs de communiquer entre eux par le fait même, de coordonner leurs actions et de coopérer. C’est lui qui fournit les éléments leur permettant de s’entendre sur une philosophie d’intervention, d’interagir dans un climat de confiance mutuelle et d’évaluer positivement de façon réciproque leur travail. »
Source : A.-P. Contandriopoulos et al. (2001). « Intégration des soins : dimensions et mise en œuvre », Ruptures, revue transdisciplinaire en santé, vol. 8, no 2, p. 44.
Les dimensions de l’intégration visent à établir une cohérence entre le système clinique, la gouverne et le système collectif d’interprétations et de valeurs qui structurent l’espace dans lequel les acteurs (organisations) interagissent.
Indiquez et décrivez brièvement les cinq dimensions du processus d’intégration présentées dans l’article de Contandriopoulos et al. (2001).
L’intégration des soins
Elle consiste à coordonner de façon durable les pratiques cliniques autour des problèmes de santé de chaque personne souffrante. Son rôle est d’assurer la continuité et la globalité des soins. Elle vise à garantir que les services fournis par les différents professionnels, dans différents lieux ou organisations, s’articulent dans le temps avec les besoins particuliers de chaque personne souffrante, compte tenu des connaissances disponibles.
L’intégration de l’équipe clinique
Elle comporte deux dimensions :
La première dimension concerne la constitution d’équipes professionnelles multidisciplinaires (médecins, infirmiers, autres professionnels, intervenants communautaires, etc.). Ces équipes sont un prérequis à une offre de soins continue et globale qui, tout en étant stable dans le temps, s’adapte à l’évolution des problèmes.
La deuxième dimension porte sur l’articulation de ces équipes à l’intérieur de la structure du réseau, entre autres, en permettant l’intégration des médecins et des spécialistes au réseau.
L’intégration fonctionnelle
Son rôle est de créer les conditions qui permettent et encouragent la constitution et le fonctionnement durable des équipes intégrées. Elle vise à articuler de façon cohérente les systèmes de financement, d’information et les modalités de gestion du réseau : répartition des tâches et des responsabilités, distribution des ressources financières, aide aux décideurs dans leur choix, etc.
L’intégration normative
Elle vise à s’assurer qu’il y a cohérence entre le système collectif de représentations et de valeurs des acteurs et, simultanément, entre les modalités d’organisation du système intégré et le système clinique.
L’intégration normative permet aux acteurs de coopérer pour réaliser de façon efficiente le projet collectif dans lequel ils sont impliqués. Elle fait ressortir l’importance de la responsabilité collective dans la prise en charge des personnes souffrantes.
L’intégration systémique
Elle est nécessaire pour qu’un système intégré de soins puisse fonctionner de façon durable. Il faut que les principes organisateurs de l’ensemble du système de soins soient cohérents avec la dynamique du projet local.
L’intégration systémique renvoie à l’idée que l’on peut parler d’intégration dans le système de soins à plusieurs niveaux. Pour qu’il y ait intégration à un niveau donné (une organisation, un territoire local, une région, une entité multirégionale, etc.), il faut que l’on ait, pour chaque dimension de l’intégration, une cohérence avec les autres niveaux.
Source : A.-P. Contandriopoulos et al. (2001). « Intégration des soins : dimensions et mise en œuvre », Ruptures, revue transdisciplinaire en santé, vol. 8, no 2, p. 44-46.