SEMAINE 10 Les équipes interdisciplinaires : définition et caractéristiques Flashcards
Reportez-vous à l’article de Phaneuf et Gadbois (2009), « Interdisciplinarité et plan thérapeutique infirmier », et présentez quelques exemples de professionnels qui se partagent certaines activités réservées dans leur pratique quotidienne.
C’est le cas des infirmières et des infirmières auxiliaires, des inhalothérapeutes, des technologistes, etc.
Parmi les activités réservées qu’ils peuvent se partager, il y a l’administration de médicaments et de substances.
Source : M. Phaneuf et C. Gadbois (2009). Interdisciplinarité et plan thérapeutique infirmier, p. 1.
Quels sont les principaux avantages de la multidisciplinarité, dans le domaine des soins médicaux, que reconnaît le législateur dans la Loi 90, présentés dans l’article de Phaneuf et Gadbois (2009)?
Pour le législateur, la reconnaissance officielle de la multidisciplinarité signifie que le médecin n’est plus seul à agir quand il s’agit de traitements médicaux.
Le législateur reconnaît officiellement cette multidisciplinarité en affirmant que l’efficience et l’efficacité des soins s’en trouvent accrues. À ce titre, il invoque l’élargissement de l’offre de services professionnels dans le réseau, une plus grande latitude accordée aux milieux en matière d’organisation du travail, dans un contexte de rareté des ressources disponibles, la mise en place d’un encadrement professionnel favorisant le travail en interdisciplinarité, puis enfin l’élimination des contraintes empêchant l’utilisation des compétences.
Le problème du malade est approché et analysé de manière plus large, ce qui donne lieu à un éventail de solutions plus diversifié. L’interdisciplinarité permet aussi une meilleure connaissance du travail spécifique de chacun des membres de l’équipe, ainsi qu’une plus grande compréhension de leurs différents modes d’intervention disciplinaires.
Source : M. Phaneuf et C. Gadbois (2009). Interdisciplinarité et plan thérapeutique infirmier, p. 2.
Malgré les avantages certains du travail en équipe, il semble que la collaboration peut être difficile dans les soins de santé. Relevez quelques facteurs explicatifs que nous présentent Phaneuf et Gadbois (2009) dans leur article lorsqu’il est question des difficultés de la coopération entre les personnels soignants.
Bien que la coopération entre les personnels soignants soit souhaitable pour la bonne évolution du malade, des habitudes se sont créées au fil du temps. Même si plusieurs professionnels travaillent sur un même plan global de traitement, chacun œuvre souvent de manière isolée. Les infirmières communiquent surtout entre elles. Les professionnels travaillent souvent en silo, et ce, de façon cloisonnée. Ainsi, la collaboration entre les professionnels de la santé n’est pas évidente.
Source : M. Phaneuf et C. Gadbois (2009). Interdisciplinarité et plan thérapeutique infirmier, p. 3.
Pourquoi, selon Phaneuf et Gadbois (2009), former des équipes interdisciplinaires représente-t-il un défi pour les gestionnaires?
Pour les gestionnaires, le défi consiste à faire une planification des effectifs efficace, afin que les ratios intervenants/malades permettent d’assurer une prestation sécuritaire. Leur défi est de planifier les effectifs requis dans les différentes unités de soins en considérant l’ensemble des professionnels qui investiront temps et énergies pour répondre de façon appropriée aux besoins de la personne malade. Ils doivent parvenir à constituer de véritables équipes interdisciplinaires sans que cela n’affecte le rendement de leur personnel et en respectant certaines normes quant aux ratios intervenants/malades.
Source : M. Phaneuf et C. Gadbois (2009). Interdisciplinarité et plan thérapeutique infirmier, p. 5-6.
Reportez-vous au chapitre 4, « Équipe interdisciplinaire », de l’ouvrage de Griesser (2010). Présentez et décrivez brièvement les cinq caractéristiques identifiées comme essentielles des équipes dites efficaces.
- Objectifs communs et partagés : l’équipe doit savoir ce qui est attendu d’elle. Pour mieux travailler ensemble, les membres de l’équipe doivent avoir des buts clairs et des tâches bien définies. Cela concerne tous les membres de l’équipe, peu importe leur fonction ou leur position hiérarchique : aide-soignant, chef de service, collaborateur responsable du nettoyage, secrétaire, etc. La communication est du reste très importante afin d’en arriver à une conception commune des situations vécues et des objectifs à atteindre.
- Rôles et responsabilités clairement définis : la création d’une équipe repose sur une répartition claire des rôles et des responsabilités. Cela permet d’éviter les malentendus et les attentes non remplies. Les différentes tâches des membres de l’équipe sont complémentaires, d’où l’importance d’avoir des rôles clairs, de bien connaître son champ de responsabilités et de compétences et d’avoir une vision globale des activités à réaliser.
- Sentiment d’appartenance : le sentiment d’appartenance implique que chaque membre sache que ses contributions sont importantes pour atteindre l’objectif visé. Cela implique une identification personnelle au groupe, des attaches affectives, l’adoption de valeurs, de normes, d’habitudes et la solidarité avec les autres membres de l’équipe. Ce sentiment d’appartenance est renforcé lorsque les membres du groupe sont associés à l’élaboration d’un projet qui les concerne et lorsqu’ils contribuent à la recherche de solutions.
- Motivation et besoin de rétroaction : donner une rétroaction sur la qualité du travail réalisé et les résultats obtenus est un moyen de stimuler la motivation. Les membres d’une équipe apprécient de connaître les actions mises en œuvre ayant porté fruit. Le sentiment de satisfaction qu’ils en retirent favorise la cohésion du groupe. L’équipe éprouve le besoin de savoir qu’elle a agi selon les bonnes pratiques et que tout a été mis en œuvre pour soigner correctement la personne malade (même s’ils en arrivent à un décès).
- Compétences collectives : une équipe est d’autant plus performante si elle bénéficie d’une formation conjointe, et ce, même si les membres qui la concernent proviennent de disciplines différentes. Les médecins et les infirmiers ont plus confiance les uns dans les autres et travaillent de manière plus harmonieuse lorsqu’ils sont formés ensemble.
Source : A.-C. Griesser (2010). « Équipe interdisciplinaire », dans Petit Précis d’organisation des soins : interdisciplinarité, France, Éditions Lamarre, chap. 4, p. 71-79.
Quelles sont les principales raisons invoquées, selon Griesser (2010), pour expliquer les difficultés qu’éprouvent les équipes à pouvoir travailler en collaboration?
Dans les soins de santé, le niveau de difficulté, pour les membres d’une équipe, est accru en raison des multiples hiérarchies (médicale, infirmière, administrative, etc.) et des cadres de référence différents qui régissent les compétences et les activités professionnelles. Les difficultés sont d’autant plus exacerbées que la complexité des soins et des besoins s’accroissent. Les difficultés de collaboration entre médecins, infirmiers et infirmières peuvent même constituer un frein à l’amélioration des soins, les objectifs et les priorités des professionnels de la santé n’étant pas nécessairement les mêmes. Le contexte économique difficile et les pénuries de personnel n’aident d’ailleurs pas à résoudre ces difficultés.
Source : A.-C. Griesser (2010). « Équipe interdisciplinaire », dans Petit Précis d’organisation des soins : interdisciplinarité, France, Éditions Lamarre, chap. 4, p. 71-79.
Quels modèles de gestion d’équipe sont inspirants pour améliorer la collaboration interprofessionnelle, selon Griesser (2010)? Relevez les principaux motifs que signale l’auteure à cet effet.
Dans le domaine des urgences, des soins intensifs ou encore en obstétrique, des modèles de gestion d’équipe inspirés de l’aéronautique sont mis en place et améliorent la collaboration interprofessionnelle avec, en corollaire, la sécurité des soins. Ces modèles qui améliorent la communication interprofessionnelle pourraient progressivement être transposés et adaptés à l’ensemble des situations de soins.
Source : A.-C. Griesser (2010). « Équipe interdisciplinaire », dans Petit Précis d’organisation des soins : interdisciplinarité, France, Éditions Lamarre, chap. 4, p. 71-79.