Questions sur les lectures Flashcards

1
Q

Quelle est la visions des vitalistes et qui était contre cette vision?

A

Les vitalistes soutenaient que la vie ne pouvait pas s’expliquer par les seules interactions entre les processus physiques et chimiques. Pour eux, la vie était « plus » qu’un processus physique, et ne pouvait donc pas s’y réduire. De plus, n’étant pas physique, la « force vitale » ne pourrait jamais se soumettre à une analyse scientifique.
-Contrairement à Müller, Helmholtz ne croyait pas au vitalisme.

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2
Q

Quel était le point de vue de Hermann von Helmholtz?

A

Helmholtz partageait le point de vue des matérialistes, selon lesquels les mêmes lois s’appliquaient aux choses vivantes et non vivantes, de même qu’aux événements mentaux et non mentaux. Il affirmait que les organismes vivants, y compris les humains, représentaient des machines complexes (mécanisme) et que ces machines n’étaient constituées que de substances matérielles.

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3
Q

Qui fut en mesure d’appliquer aux organismes vivants le principe de conservation de l’énergie, déjà connu?

A

Hermann von Helmholtz.
Appliquée aux organismes vivants, cette explication concordait manifestement avec la philosophie matérialiste, car elle rapprochait la physique, la chimie et la physiologie

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4
Q

Comment Helmholtz est-il parvenu à mesurer la vitesse de conduction nerveuse?

A

Helmholtz isola la fibre nerveuse qui conduit au muscle d’une patte de grenouille. Il stimula ensuite la fibre nerveuse à différentes distances du muscle et nota le temps de réaction de celui-ci. Il découvrit que la réponse musculaire avait lieu plus rapidement quand le nerf moteur était stimulé plus près du muscle. En soustrayant un temps de réaction de l’autre, il put conclure que l’influx nerveux se déplaçait à une vitesse d’environ 27,4 mètres par seconde. Helmholtz fit ensuite des expériences sur des humains.

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5
Q

En quoi les recherches de Helmholtz sur la vitesse de conduction nerveuses ont-elles été innovatrices?

A

Cet aspect de la recherche de Helmholtz est significatif parce qu’il montre que l’on peut effectivement mesurer les influx nerveux, et que ceux-ci sont, en fait, relativement lents. On se servit de ces expériences pour prouver que c’était des processus physicochimiques qui intervenaient dans les interactions de l’humain avec son environnement, et non quelque mystérieux processus que la science ne pouvait étudier.

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6
Q

Vrai ou faux? Helmholtz affirmait que c’était l’expérience passée de l’observateur qui transformait une sensation en perception.

A

Vrai, même si Helmholtz croyait que les mécanismes de la sensation relevaient du système physiologique du corps.
Les sensations, donc, étaient des éléments bruts de l’expérience consciente, tandis que les perceptions étaient des sensations auxquelles les expériences passées donnaient un sens.

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7
Q

Sur quelle notion se base Helmholtz pour expliquer la transformation des sensations en perceptions? Élaborer.

A

Sur la notion d’inférence inconsciente.
Selon lui, pour traduire une sensation visuelle par le mot « chaise », il fallait appliquer une bonne part d’expérience antérieure, comme lorsque nous persistons à dire que les rails d’une voie ferrée sont parallèles alors que la sensation visuelle nous indique qu’elles convergent au loin. De la même façon, nous percevons le mouvement d’images en mouvement parce que nous avons l’expérience d’événements qui créent une série d’images sur la rétine.

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8
Q

Helmholtz étaya une certaine théorie de données expérimentales pour en donner une nouvelle, quelle est-elle?

A

Thomas Young (1773-1829) avait proposé une théorie de la vision des couleurs. La théorie que nous présentons ici porte aujourd’hui le nom de théorie de la vision des couleurs de Young-Helmholtz (aussi appelée «théorie trichromatique de Young-Helmholtz»).

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9
Q

Qui affirma que la vision des couleurs faisait intervenir trois récepteurs distincts, chacun doté de sa propre énergie?

A

Helmholtz. On savait déjà à l’époque que les différentes combinaisons de couleurs — rouge, vert et bleu-violet, les couleurs primaires additives — pouvaient produire toutes les autres couleurs. Helmholtz spécula qu’il existait trois types de récepteurs chromatiques correspondant aux trois couleurs primaires additives.
C’est ainsi que Helmholtz expliqua pourquoi beaucoup de longueurs d’onde physiques produisaient la même sensation chromatique.

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10
Q

Qu’a découvert Helmholtz sur la membrane basilaire de l’oreille interne?

A

Helmholtz découvrit que lorsqu’on prélevait et déroulait la principale membrane de l’oreille interne, appelée « membrane basilaire», celle-ci avait la forme d’une harpe. Supposant que cette membrane était à l’oreille ce que la rétine était à l’oeil, Helmholtz spécula que les différentes fibres qui bordaient la membrane basilaire étaient sensibles aux différences de fréquence des ondes sonores. Les fibres courtes réagissent à des fréquences supérieures ; les fibres longues réagissent à des fréquences inférieures.

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11
Q

Expliquer brièvement la “théorie de la perception auditive selon la zone de résonance” d’Helmholtz.

A

Une onde d’une certaine fréquence fait vibrer la fibre appropriée de la membrane basilaire, causant une sensation sonore qui correspond à cette fréquence. Ce processus fut appelé « vibration sympathique », et on peut le démontrer en faisant vibrer un diapason d’une fréquence donnée et en notant que la corde de piano correspondant à cette fréquence commence aussi à vibrer. Helmholtz supposa qu’un processus similaire s’opérait dans l’oreille moyenne et qu’on pouvait expliquer, par les différentes combinaisons de la stimulation des fibres, la grande diversité des sensations auditives.

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12
Q

Helmholtz était d’avis que l’esprit est actif. Élaborer.

A

Selon lui, l’esprit avait pour fonction de créer une conception raisonnablement exacte de la réalité à partir des différents « signes » qu’il recevait des systèmes sensoriels du corps. Helmholtz supposait qu’une relation dynamique existait entre la volition, la sensation et la réflexion lorsque l’esprit essayait d’élaborer une représentation fonctionnelle de la réalité extérieure. Le point de vue de Helmholtz différait de celui des empiristes anglais et des sensualistes français, pour qui l’esprit restait en grande partie passif. Pour Helmholtz, la tâche de l’esprit était de construire une conception fonctionnelle de la réalité à partir d’informations incomplètes, et peut-être déformées, issues des sens

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13
Q

La production massive ainsi que la standardisation perdurent à notre époque, depuis la révolution industrielle. Ces phénomènes caractérisent même une certaine pratique de la psychologie de nos jours, laquelle?

A

Une certaine pratique de la psychologie clinique actuelle, alors que les plans d’intervention visent souvent l’uniformisation du traitement, et ce, dans une logique de plus grande efficacité. Incidemment, les thérapies à court terme sont souvent préconisées au détriment des thérapies à long terme

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14
Q

Par quoi furent marquées les années de l’après-guerre (14-18), surnommées les années folles?

A

Par l’apaisement relatif des tensions, de même que par la prospérité des principales puissances. Mais du côté de la Russie, une importante révolution battait son plein ; la chute du tsarisme et la montée du communisme changèrent le visage de l’ancien empire tout en définissant un nouveau rapport de force sur le plan politique. Dès lors, les tensions idéologiques entre communisme et capitalisme polarisèrent les nations, définissant ainsi de nouvelles alliances et oppositions.

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15
Q

Dans quel contexte Hitler est-il parvenu au pouvoir?

A

L’Allemagne, elle aussi en crise, vibrait sous les discours d’un leader charismatique, Adolf Hitler (1889-1945) qui accéda, en 1933, à la chancellerie du Troisième Reich. En promettant de redonner sa fierté au peuple allemand, Hitler remit l’industrie en marche par la militarisation du pays.

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16
Q

Quelle invention donna le ton au climat politique de l’après-guerre (Deuxième Guerre mondiale)?

A

L’invention de la bombe atomique.

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17
Q

Dans ce système économique de l’Occident, fondé sur l’individualisme, quels sont les préjugés ou, encore, les sujets tabous ?

A

Certes, en ce début de XXIe siècle, en Amérique du Nord, la sexualité abordée autrement que pour ses visées reproductives suscite encore parfois le malaise dans certains milieux, mais, dans l’ensemble, elle n’est plus comme à une certaine époque la cible de condamnation et de censure. Dès lors, les sujets tabous tournent autour de l’individu marginal qui se montre incapable voire, pire encore, non intéressé par le mode de vie capitaliste. Sont également honnis de nombreux contextes des sujets comme la maladie physique et mentale. Mais le pire tabou pourrait bien être la mort, réalité existentielle, « problème » pour lequel l’idéologie dominante actuelle n’apporte pas de réponse autre que de lutter afin d’étirer la vie autant que cela est possible, et ce, tout en niant la sénescence. Il en va de soi que les interventions médicales seront teintées de ce point de vue.

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18
Q

Malgré le caractère tangible de la matière corporelle, cet idéal de rétablir l’équilibre de l’organisme demeure, à notre époque, difficile à définir. Pourquoi?

A

Prenons, par exemple, les notions de déséquilibre et d’équilibre neurochimiques : le premier serait la cause du trouble à traiter, tandis que le second représenterait l’état à réinstaurer. Un des écueils de cette terminologie est que ni l’une ni l’autre des notions ne fait référence à un quelconque état objectivable, que ce soit par des mesures de l’activité neuronale, par des rapports de proportion entre les différents neurotransmetteurs ou autres. En fait, il s’agit, avant toute chose, de construits théoriques inférés à partir d’une corrélation entre une observation neurochimique (par exemple, une « faible » transmission sérotoninergique) et un comportement jugé sain ou malsain (par exemple, un ralentissement psychomoteur). Ce dernier étant fondé sur des critères externes changeants, ce que l’on qualifie d’équilibre est appelé à être redéfini au fil des époques et des conceptions.

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19
Q

À quoi peuvent faire penser les études qui tendent à mettre en lumière le pouvoir de la parole dans la clinique contemporaine?

A

Rappellent le rôle joué par la transmission orale des récits mythologiques dans l’Antiquité. En effet, cette transmission assurait, jusque dans une certaine mesure, la vivacité des mythes tout en permettant à chaque conteur d’en singulariser la forme et le contenu, donc de se positionner comme individu parmi ses semblables.

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20
Q

Le modèle biomédical de nos jours est-il plutôt moniste ou dualiste? Préciser.

A

Le modèle biomédical – fondé sur le monisme matérialiste (à notre époque, l’esprit est compris comme une matière physique).

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21
Q

En quoi Binet et Piaget se ressemblent-ils?

A

Binet eut heureusement plus de succès au cours de sa seconde carrière en psychologie. Alors qu’il n’occupait pas de poste, il se concentra sur le développement intellectuel de ses deux filles (Alice et Madeleine), alors âgées respectivement de deux ans et demi et de quatre ans et demi. Les tests qu’il mit au point pour étudier les opérations mentales de ses enfants ressemblaient beaucoup à ceux que Piaget allait élaborer plus tard.

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22
Q

Qu’est-ce que la psychologie individuelle et qui en était partisan?

A

À l’instar de Galton et de Cattell, Binet s’intéressa d’abord non pas à ce que les humains ont en commun mais à ce qui les distingue les uns des autres.

23
Q

Binet et Henri croyait en la psychologie individuelle. Que tentaient-ils de faire?

A

Les auteurs énumèrent des variables, ayant principalement trait à l’intelligence, qui diffèrent d’un individu à l’autre. Les deux hommes cherchaient en fait à établir une façon de déterminer dans quelle mesure chaque variable se trouve chez un individu donné. Ils espéraient que, s’ils arrivaient à isoler ces variables et à découvrir un moyen de les mesurer, ils pourraient « évaluer » n’importe quelle personne en un temps relativement court

24
Q

Quelle était la conviction de Binet?

A

L’échelle de Binet et Simon reflète la conviction de Binet que l’intelligence n’est pas une fonction unique mais qu’elle est formée de plusieurs habiletés. Cette conception est elle-même le reflet de celle de la psychologie des facultés; Binet n’acceptait cependant pas le nativisme souvent associé à la vision rationaliste. Il soutenait que l’hérédité impose une limite supérieure aux capacités intellectuelles de l’individu, mais il pensait également que presque personne
n’atteint son plein potentiel. Il pensait donc que chacun peut se développer sur le plan intellectuel et que ce fait est d’une importance cruciale pour les éducateurs.

25
Q

Comment est-il possible d’exprimer le “degré de développement intellectuel” d’un enfant à partir de l’échelle de Binet?

A

Il arrive toutefois qu’un enfant de huit ans réussisse aussi une partie des tests que ne réussissent habituellement que les enfants âgés d’au moins neuf ans. Le procédé révisé permet d’ajouter un cinquième d’une année au résultat d’un enfant pour chaque test correspondant à un âge supérieur qu’il réussit. Il est donc possible d’exprimer le « degré de développement intellectuel » d’un enfant en fonction de son « âge intellectuel », c’est-à-dire de l’âge associé aux tests les plus difficiles qu’il réussit.

26
Q

Où se situait Binet par rapport à la notion d’orthopédie mentale?

A

Binet pense plutôt que l’orthopédie mentale pourrait améliorer la volonté, l’attention et la discipline d’un enfant, un ensemble d’habiletés qu’il considère comme essentiel à l’éducation en classe. Binet pense que l’orthopédie mentale permet à l’enfant d’apprendre à apprendre

27
Q

La psychologie de la forme a eu une forte incidence sur quoi?

A

Toutefois, c’est sur la psychologie sociale que la psychologie de la forme eut la plus forte incidence

28
Q

Huit ans après son arrivée aux États-Unis, pourquoi William McDougall se sentait-il toujours comme un étranger incompris. Pourquoi n’était-il guère apprécié de ses étudiants, de ses collègues et des médias?

A

Cette situation s’expliquait en partie par le fait que ses efforts pour promouvoir une psychologie davantage axée sur l’instinct étaient à contre-courant de la tendance grandissante opposée à celui-ci, qui régnait au sein de la psychologie américaine. Parmi les autres facteurs qui expliquent le triste sort réservé à McDougall, on retrouve : le sentiment anti-britannique qui avait cours aux États-Unis pendant les années 1920 ; le tempérament querelleur de McDougall ; sa tentative de confirmer la théorie du chevalier de Lamarck sur les caractéristiques acquises alors qu’elle avait déjà été discréditée ; sa défense du point de vue vitaliste selon lequel le comportement est causé en réalité par une force ou une énergie qui ne sont pas de nature physique ; son exploration des phénomènes paranormaux comme la télépathie et la clairvoyance, qui mena à son association avec le célèbre parapsychologue J. B. Rhine (1895-1980).

29
Q

Qui a été l’un des premiers à définir la psychologie comme la science du comportement?

A

William McDougall. Malgré le fait que McDougall consacra beaucoup de temps à s’opposer aux théories de Watson, il fut néanmoins l’un des premiers à redéfinir la psychologie comme la science du comportement.

30
Q

À quelle école, les idées de McDougall adhéraient-elles?

A

À peu près au moment même où Watson faisait sa première déclaration publique sur le béhaviorisme, McDougall remettait en question la valeur de l’introspection et préconisait une étude objective du comportement à la fois des êtres humains et des animaux. Toutefois, contrairement à Watson, McDougall ne niait pas l’importance des phénomènes mentaux. Il croyait possible d’analyser objectivement de tels phénomènes en observant leur influence sur le comportement. Selon la distinction faite précédemment entre le béhaviorisme radical et le béhaviorisme méthodologique, McDougall adhérait aux idées de la seconde école.

31
Q

McDougall (1923) s’intéressa au comportement intentionnel qui différait du comportement réflexe. Comment?

A
  • Le comportement intentionnel est spontané. Contrairement au comportement réflexe, il n’a pas besoin d’être provoqué par un stimulus connu.
  • En l’absence de stimulation environnementale, il persiste pendant une période relativement longue.
  • Le comportement intentionnel varie. Même si celui-ci vise à demeurer constant, le comportement auquel on a recours pour atteindre un objectif peut varier. En cas d’obstacle, une solution de rechange est utilisée pour atteindre l’objectif.
  • Le comportement intentionnel prend fin une fois l’objectif atteint.
  • Le comportement intentionnel devient plus efficace avec la répétition. Les aspects inutiles du comportement sont graduellement éliminés. Le comportement d’essais et d’erreurs est intentionnel et non réflexe.
32
Q

McDougall appelait sa position théorique “psychologie hormique”, qu’est-ce?

A

Pour McDougall, le comportement est davantage conditionné et stimulé par un motif instinctif que par des phénomènes environnementaux. Selon lui, un béhavioriste qui ignore la nature intentionnelle du comportement néglige son aspect le plus important.

33
Q

Selon McDougall, tous les organismes, y compris les êtres humains, naissent avec des instincts offrant la motivation nécessaire pour agir de diverses manières. Chaque instinct comporte trois éléments, lesquels?

A
  • La perception. Lorsqu’un instinct est actif, la personne sera attentive au stimulus lié à sa satisfaction. Par exemple, une personne affamée sera attentive aux événements liés à la consommation de nourriture dans son environnement.
  • Le comportement. Lorsqu’un instinct est actif, la personne tentera de faire les gestes qui mènent à sa satisfaction. Elle adoptera un comportement conditionné ou intentionnel jusqu’au moment d’obtenir satisfaction.
  • L’émotion. Lorsqu’un instinct est actif, la personne réagira aux événements environnementaux avec des émotions correspondantes, liées à la satisfaction ou à la non-satisfaction dudit instinct. Par exemple, une personne qui a faim réagira à la nourriture ou à des événements liés à la consommation de nourriture (par exemple, l’odeur de cette dernière) avec des émotions positives (comme une sensation de joie) et aux événements qui empêchent la satisfaction (comme ne pas avoir d’argent) avec des émotions négatives (tristesse).
34
Q

À quoi fait référence McDougall lorsqu’il parle de “sentiment”?

A

Si McDougall considérait les instincts comme les motivations ultimes, il estimait qu’ils opéraient rarement, sinon jamais, de manière isolée. Plus exactement, il croyait qu’un phénomène environnemental ou une simple pensée tend à provoquer plusieurs tendances instinctuelles. Par exemple, le conjoint ou la conjointe d’une personne peut stimuler simultanément chez cette dernière les instincts parental et d’accouplement. D’autres configurations d’instinct peuvent être provoquées par des idées liées au pays, au moi ou au travail. Lorsque deux instincts ou plus s’associent avec un objet ou une pensée, on parle alors de sentiment. Selon McDougall, l’ensemble du comportement humain est gouverné par les sentiments, ou configurations de tendances instinctuelles. Il abondait dans le même sens que Freud lorsque celui-ci affirmait qu’en bout de ligne, le comportement humain, quelle que soit sa complexité, est d’abord et avant tout instinctif.

35
Q

Quelles sont les différences entre McDougall et Watson?

A
  • Contrairement à Watson, McDougall ne niait pas l’importance des phénomènes mentaux.
  • Le type de comportement examiné par McDougall était très différent du comportement réflexe étudié par les Russes et, d’une manière plus générale, par Watson. McDougall (1923) s’intéressa au comportement intentionnel qui différait du comportement réflexe
  • Une autre différence majeure entre Watson et McDougall portait sur leur vision du processus d’apprentissage. Comme nous l’avons vu, Watson rejetait l’importance du renforcement dans l’apprentissage, affirmant que ce dernier était explicable par les principes associatifs de contiguïté, de fréquence et de récence. Tandis que pour McDougall, les habitudes de pensée et de comportement servaient les instincts, c’est-à-dire qu’elles apparaissaient en réaction à ces derniers. McDougall croyait que le renforcement sous la forme d’une satisfaction du besoin était un aspect important du processus d’apprentissage.
36
Q

De nombreux psychologues élaborèrent des programmes de recherche visant à discréditer la théorie de l’instinct de McDougall. L’un des exemples les plus célèbres est l’oeuvre de Zing Yang Kuo. Expliquer.

A

L’étude classique de Kuo portait sur les interactions de chatons avec des rats dans diverses conditions expérimentales. Kuo arriva à démontrer que le chat ne tue pas par instinct, mais en fonction de son expérience. Comme Watson et ses bébés, Kuo a démontré qu’on pouvait amener les chatons « à tuer un rat, à l’aimer, à le détester, à en avoir peur ou à jouer avec lui ».

37
Q

Quelle était la vision idéologique d’Alfred Adler?

A

Comme Freud, Adler était formé selon la tradition médicale matérialiste positiviste d’après laquelle tout trouble physique ou mental est d’origine physiologique. Adler a émis l’opinion suivante : chez un individu, certains organes sont « inférieurs » aux autres, et sont plus vulnérables aux maladies. Par exemple, certaines personnes naissent avec une vue faible, d’autres avec un coeur faible, ou encore des membres faibles, etc. Comme l’environnement impose une pression à ces parties du corps, l’individu développe une faiblesse qui inhibe le fonctionnement normal.

38
Q

Qu’est-ce que la compensation selon Adler? Et la surcompensation?

A
  • La compensation est l’une des façons de s’adapter à une faiblesse. C’est-à-dire que l’individu s’adapte en développant des forces dans d’autres parties du corps. Par exemple, un aveugle peut développer une très grande sensibilité auditive.
  • Une autre façon serait la surcompensation, soit de transformer une faiblesse en une force. Les exemples habituels sont celui de Teddy Roosevelt, un enfant fragile qui s’est transformé en grand et solide amateur de plein air ; et celui de Démosthène, qui est devenu un grand orateur malgré son défaut d’élocution
39
Q

Qu’est-ce que le “sentiment d’infériorité” selon Adler?

A

À la naissance, tous les êtres humains sont totalement dépendants des autres pour survivre et ont donc un sentiment d’infériorité. Dans leur enfance puis à l’âge adulte, cela les pousse à acquérir du pouvoir afin de surmonter ce sentiment. Au début de sa théorie, Adler souligne la conquête du pouvoir comme moyen de surmonter le sentiment d’infériorité ; plus tard, il suggère que les individus recherchent la perfection ou la supériorité à cette même fin.

40
Q

Qu’est-ce que le “complexe d’infériorité” selon Adler?

A

Bien que le sentiment d’infériorité stimule toute croissance personnelle et qu’il soit donc bon, il peut aussi handicaper les individus. Certains sont tellement submergés par un tel sentiment qu’ils n’accomplissent pas grand-chose, voire rien du tout, et ont selon Adler un complexe d’infériorité. Ainsi, le sentiment d’infériorité peut être un stimulus de croissance positive ou une force handicapante, selon l’attitude que l’individu adopte envers lui.

41
Q

Qui pensait que la vie était dénuée de sens par nature, et que, en conséquence, c’était à l’individu de lui en donner un, quel qu’il soit?

A

Alfred Adler.
La vision du monde de l’individu se développe à partir des premières expériences de l’enfance. Selon la nature de celles-ci, un enfant peut en venir à considérer le monde comme un endroit dangereux et maléfique ou comme un endroit chaleureux et aimant. La première invention de sens est donc la création d’une vision du monde. Ensuite,
l’enfant réfléchit à la façon de vivre dans le monde tel qu’il le perçoit. Il commence à planifier son avenir en créant ce qu’Adler a tantôt appelé le finalisme fictionnel, tantôt la fiction directrice ou les idées directrices. Ce sont des objectifs raisonnables étant donné la vision du monde de l’enfant. Si elle est positive, l’enfant peut tenter d’envisager de devenir médecin, enseignant, artiste ou scientifique. Si
sa vision est négative, il peut devenir agressif et planifier une vie de crime et de destruction.

42
Q

Qu’est-ce que le style de vie selon Adler? Et que doit-il contenir pour que celui-ci soit efficace?

A
  • Le style de vie comprend principalement les activités quotidiennes effectuées lorsqu’un individu poursuit ses objectifs. Cependant, le style de vie détermine aussi les aspects de la vie sur lesquels l’individu va se concentrer et la manière dont il va procéder, la façon de résoudre les problèmes et ce qu’il perçoit ou ce qu’il ignore.
  • Selon Adler, pour que le style de vie soit réellement efficace, il doit contenir un intérêt social considérable, c’est-à-dire que l’individu doit consacrer une partie de son objectif à tenter de constituer une société qui serait meilleure pour tous.
43
Q

En quoi Adler s’est radicalement écarté des théories de Freud et Jung?

A

Adler s’est radicalement écarté des théories de Freud et de Jung en affirmant que les humains ne sont pas victimes de leur environnement ni de leur héritage biologique. Bien que l’environnement et l’hérédité fournissent les matières premières de la personnalité, l’individu est libre de les assembler comme il le souhaite. Par exemple, il a le choix de laisser le sentiment d’infériorité handicaper
sa croissance ou de s’en servir pour favoriser celle-ci. Et bien que la vie soit par nature absurde, chacun est libre d’inventer une signification et ensuite d’agir « comme si » elle était vraie. Le concept du soi créatif allait de pair avec la croyance existentielle selon laquelle les êtres humains sont libres de choisir leur propre destinée. En fait, on retrouve un bon nombre des idées de Nietzsche chez Adler.

44
Q

Qu’est-ce que la “règle de Hebb”?

A

Elle stipule que : si les neurones sont simultanément ou successivement actifs, la solidité de leurs connexions augmente.

45
Q

Que tente essentiellement de faire le connexionnisme moderne?

A

Évoqués au début de ce chapitre, McCulloch et Pitts (1943) ont montré comment les neurones et les réseaux neuronaux procèdent à des opérations logiques qui peuvent s’exprimer de façon mathématique. Or, le connexionnisme moderne tente essentiellement d’établir un modèle mathématique de cette activité et de la relier au comportement humain.

46
Q

Il y a normalement trois types de « neurones » dans un réseau neuronal, selon Hebb. Lesquels?

A

Unité d’entrée (input), unité cachée et unité de sortie (output).

47
Q

Quelle est la plus grande distinction entre la GOFAI (“la bonne vieille intelligence artificielle”) et le connexionnisme?

A

Elle réside dans ce qu’ils font : la GOFAI traite l’information contenue dans le système, tandis que le connexionnisme peut simuler ou reproduire plusieurs capacités humaines, comme l’apprentissage et la perception, ce que la GOFAI ne peut pas faire. Dans la GOFAI, les représentations des schémas qui structurent nos connaissances sont élaborées par le programme ou par les programmeurs, tandis que dans les systèmes connexionnistes, ils se construisent avec l’expérience

48
Q

Comment s’explique l’apprentissage au sein du connexionnisme?

A

Au sein du connexionnisme, l’apprentissage s’explique par le changement des modèles d’excitation et d’inhibition (représenté par les poids mathématiques) au sein du réseau neuronal.

49
Q

Les réseaux neuronaux programmés selon la règle de Hebb sont autocorrecteurs, qu’est-ce que cela signifie?

A

C’est-à-dire que les modèles de données de sortie correspondent progressivement aux modèles de données d’entrée en se fondant uniquement sur l’expérience. Mais tous les systèmes connexionnistes ne sont pas programmés de cette façon.

50
Q

Plusieurs des systèmes connexionnistes sont des systèmes de rétropropagation. Qu’est-ce que cela signifie?

A

Qui ont besoin d’un « renforcement » de type hullien pour rétroagir sur la performance du programme. NETtalk est un exemple de système de rétropropagation

51
Q

Qui ouvrit la première clinique de psychologie?

A

Witmer ouvrit la première clinique de psychologie et, peu de temps après, il inventa l’expression « psychologie clinique ». Witmer a contribué de façon importante à la psychologie scolaire et à l’éducation spécialisée.

52
Q

Pourquoi est-ce que la Première Guerre mondiale a-t-elle grandement favorisé l’essor de la psychologie?

A

Stanley Hall affirma qu’on pourrait utiliser la psychologie appliquée pour accroître l’efficacité de l’armée. On pourrait même employer la psychanalyse pour prédire quels soldats ne tiendraient pas le coup au front. L’une des formes de mesure allait constituer la principale contribution de la psychologie à l’effort de guerre. Et sous la direction de Yerkes, la psychologie a joué un rôle important dans l’évaluation des soldats au moyen des épreuves de mesure de l’intelligence Army Alpha et Army Beta.

53
Q

Selon William James, que faut-il connaître d’une personne pour savoir ce qui détermine son choix de branche plutôt qu’une autre, clinique ou expérimentale par exemple?

A

James (1907/ 1981) dit partager l’opinion de G. K. Chesterton qui affirme que la chose la plus importante à connaître d’une personne est sa Weltanschauung, ou vision du monde. Selon James, c’est le tempérament d’un philosophe qui détermine sa vision du monde et, par conséquent, le type de philosophie qui l’attirera.