Cours 1 - Introduction Flashcards

1
Q

Expliquer le modèle écologique du développement humain de Brenner.

A

(Voir schéma diapo 5)
Du centre vers l’extérieur:
-Ontosystème: vécu individuel, l’expérience propre à chacun, l’individu qui prend place dans l’environnement social.
-Microsystème: milieu dans lequel l’individu est en interaction avec d’autres individus. Il a une raison d’être, un but, il y a une raison commune qui uni les gens. Il a un nombre relativement fini et restreint de personnes (ex: Une famille de 4 ont une vie en commun; une garderie, CPE, car il y a peu de gens. Mais une université n’est pas un microsystème, car c’est rendu bcp trop gros, a pleins de découpage (une cohorte, une classe, un département, sont chacun un microsystème))
-Mésosystème: L’influence d’un microsystème sur un autre microsystème (ex: enfant va à l’école, mais a des difficultés familiales. Il risque d’être préoccupé par les tensions familiales, qui nuisent à sa concentration en milieu scolaire. Peu aussi être une influence positive, les tensions familiales peuvent lui causer du stress, mais ses implications sociales scolaires pourrait apaiser une certaine tension et ainsi le mettre dans une meilleur disposition pour ensuite retourner à la maison)
-Exosystème: Les règles, les lois et les institutions (ex: charte des droits et libertés, tous les paramètres légaux qui nous concernent). Ce système, au sens large, va avoir un impact dans les différents microsystèmes qu’on va fréquenter. Influence tous les microsystèmes, les influences mésosystémiques. C’est souvent écrit.
-Macrosystème: Idéologies, valeurs, les préjugés et les tabous d’un environnement social donné. Quelles sont les nouvelles communiquées à la population, comment les transmet-on, dans les séries TV/films/livres: quelles sont les problématiques dont on parle et comment, qu’est-ce qui amène une adhésion/opposition chez les gens, qu’est-ce qu’il y a dans les publicités, etc.) Ex: à une certaine époque, les divorces étaient rares, ça s’est mis a changer peu à peu via différents facteurs. Dans ce temps, un film a gagné un oscar du meilleur film, sur le sujet du divorce, car c’était un sujet contemporain, mais si on présentait ce film aujourd’hui, il ne gagnerait pas autant de succès.

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2
Q

Quel type de système serait une université?

A

Serait de l’ordre de l’exosystème. C’est un cadre assez large avec ses règles, ses politiques d’enseignement. Il y a un cadre définit qui va être suivit par ses différents membres.

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3
Q

Vrai ou faux? Chacun des niveaux du modèle écologique du développement humain de Brenner est indépendant.

A

Faux. Tous les niveaux sont en interrelations et s’influencent constamment.

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4
Q

En s’appuyant sur le modèle écologique du développement humain, où commence le changement dans l’environnement social?

A

On ne peut pas statuer un point de départ exact. Si un chgt nous paraît initié dans l’ontosystème, il faut comprendre que s’il y a un impact jusque dans le macrosystème c’est que celui-ci aussi change.
Ex: pensons à un individu génial qui a des idées révolutionnaires, il est un important agent de changement. Mais où a-t-il pris ses idées? Ses inspirations lui viennent en partie de ce qu’il y a dans l’enviro. Donc, pourrait-on dire que le chgt est initié par cette personne? Non. Et admettons que cet individu est dans une société totalitaire, avec un gouvernement militaire, sans liberté individuelle. Cet individu risque d’avoir moins d’impact que s’il évolue dans un enviro libre d’expression. Son impact ne sera pas pareil.
Donc la réponse est qu’il y a des interrelations/interinfluences entre tous ces niveaux-là et qu’on ne peut pas statuer du point de départ et du point d’arrivée, c’est un échange constant.

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5
Q

Un autre système pourrait s’ajouter au modèle écologique. Lequel et qu’est-ce?

A

Le chronosystème: Dimension temporelle; transformation des différents niveaux systémiques à travers le temps.

  • La vitesse de transformation n’est pas la même à tous les niveaux. Par exemple, il est en général plus rapide d’opérer un changement drastique à l’échelle microsystémique qu’à l’échelle macrosystémique.
  • Donc tous les niveaux du modèle écologique se transforment au fil du temps.
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6
Q

Quel portrait pourrions-nous tracer de notre environnement social actuel, en se basant sur le macrosystème? Quelles questions faut-il se poser pour répondre à la question?

A

Quelles sont les idéologies dominantes?
Quelles sont les valeurs dominantes?
Quels sont les préjugés dominants?
Quels sont les tabous dominants?

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7
Q

Qu’est-ce qu’une idéologie?

A

Ensemble plus ou moins cohérent de croyances, de savoirs, de présupposés et de valeurs que les individus élaborent au sein de leur milieu socioculturel et qu’ils utilisent dans la vie quotidienne pour interpréter la réalité et orienter leur action.
Plus simplement, c’est un système de pensées qui fait qu’on va réagir et agir d’une certaine façon.

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8
Q

Donner des exemples d’idéologies ainsi que leur définition.

A
  • Capitalisme : Idéologie qui prône la propriété privée des moyens de production et des services essentiels, et qui valorise la productivité à travers l’exploitation maximale des ressources. Le capitalisme est soutenu par un mode de vie fondée sur la consommation et la performance, comprises comme essentielles au bonheur et à l’épanouissement des individus. (C’est comme ça en milieu scolaire aussi, faut tjrs performer au max, avoir les plus grands groupes possibles, publier le plus possibles, compétition, etc. Aussi présent au niveau relationnel et affectif.)
  • Catholicisme : Confession chrétienne en même temps qu’il est une aspiration à l’unité de la foi, de l’Église catholique et de toute l’humanité dans le Christ. Importance des sacrements (e.g., baptême, confirmation, mariage, onction des malades). Implications : sexualité reproductive, mode de vie du « bon chrétien » (aimer son prochain, réaliser la volonté de Dieu).
  • Darwinisme social: Système idéologique selon lequel la vie sociale d’une époque donnée correspond à l’évolution naturelle entre les hommes. Préconise l’élimination des moins aptes, et la survie des plus aptes, et s’oppose aux mesures de protection sociale, d’aide pour les pauvres. (si on vient en aide aux plus démunis, on affaiblit la société)
  • Environnementalisme: Système idéologique qui vise le respect et la préservation de l’environnement dit naturel afin de maintenir l’équilibre écologique. Le respect et la préservation de l’environnement implique, entre autres, la conservation des ressources naturelles et la protection de la vie animale. (consommation responsable, fait attention à nos ressources, performance non valorisée (vrm à l’opposé du capitalisme)).
  • Féminisme: Idéologie qui a pour but de défendre les droits des femmes en visant l’égalité – qu’elle soit politique, économique, sociale, juridique, etc. – de celles-ci par rapport aux hommes. (courant qui est venu contre-balancer l’importance du catholicisme où il y avait partage des rôles (hommes travaillent et femmes au foyer))
  • Socialisme : Système idéologique fondé sur la recherche d’une organisation sociale juste, égalitaire, notamment en visant l’abolition des classes sociales. L’État doit gérer l’essentiel des services. On veut s’éloigner de la propriété privée, car c’est synonyme d’inégalité.
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9
Q

Vrai ou faux? Le capitalisme nous influence dans toutes les sphères de nos vies.

A

Vrai. Économique, travail, école, relationnel.
Au niveau clinique, ce qui est valorisé dans notre époque c’est la thérapie à court terme, on veut des changements rapides, pas trop cher, etc. Mais on peut pas donner un mm plan à tout le monde et obtenir un résultat précis pour tous. Faut s’adapter à chaque client, surtout en clinique.

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10
Q

Nommer des exemples de valeurs sociétales.

A
  • Capitalisme : individualisme, compétition, productivité, performance, consommation, jeunesse, propriété privée…
  • Catholicisme : pauvreté, générosité, bienveillance, famille…
  • Environnementalisme: consommation responsable, respect de l’environnement…
  • Socialisme : égalité des classes, propriété publique…
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11
Q

Qu’est-ce qu’une valeur?

A

C’est une croyance partagée concernant ce qui est désirable ou utile, c’est-à-dire ce qui doit être prescrit ou proscrit en matière de comportement et de finalité.

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12
Q

Quels sont les préjugés dominants dans le capitalisme? Dans le catholicisme? Qu’est-ce qui est mal vu?

A
  • Capitalisme : vieillesse, maladie mentale (burnout vs schizophrénie), pauvreté… (ce sont tous des signes d’inproductivité, d’incapacité à performer)
  • Catholicisme : hétérosexisme (on valorise le mode de vie hétérosexuel), sexisme, homophobie…
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13
Q

Quels sont les tabous dominants dans le capitalisme et le catholicisme?

A
  • Capitalisme : mort… (il n’a pas de solution p/r à la mort, on doit être jeune, mais qu’est-ce qu’il se passe quand on meurt? n’a pas de réponse, donc malaisant)
  • Catholicisme : sexualité (ludique, pour le plaisir)…
  • Un tabou dans une idéologie n’est pas un tabou dans une autre idéologie. La mort n’est pas un tabou dans le catholicisme (vie éternelle) et la sexualité n’est pas un tabou dans le capitalisme.
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14
Q

Vrai ou faux? Les différents types de préjugés, nous les retrouvons dans tous les niveaux du modèle écologique.

A

Vrai.
Par exemple le sexisme. Il se retrouve dans notre macrosystème. Les blagues péjoratives à l’endroit des hommes qui s’occupent des enfants ou celles à l’endroit des femmes au travail qu’on voit dans les séries, les spectacles d’humour, les livres, etc. Il y a un sexisme bel et bien présent dans les contenus culturels. Ensuite, il y a un sexisme au niveau de l’exosystème (l’inégalité au niveau du salaire). Il y a aussi du sexisme dans les milieux de travail (mésosystème et microsystème). Et bien-sûr il y a des individus qui sont soit sexistes ou qui subissent du sexisme.

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15
Q

Concernant le problème corps-esprit, il existe plusieurs modèles. Expliquer la conception moniste et ses sous-types.

A

Une conception selon laquelle il n’y a qu’une seule substance. Ça peut être le corps, ça peut être la matière, comme ça peut être l’esprit.
Monisme
-Matérialisme: on postule que tout ce qui existe c’est le corps. L’esprit n’existe pas comme substance, n’existe qu’en faisant partie du corps. L’esprit n’est rien d’autre que des phénomènes neurochimiques par exemple. Ex: la psychanalyse, car Freud dit que le psychisme et l’inconscient fait partie du système nerveux.
-Idéalisme: c’est l’inverse du matérialisme. La seule substance est l’esprit. Il y a différents degrés de monisme-idéaliste. Peut aller jusqu’à dire que ce qui fait que la matière existe, c’est l’esprit, parmi les idées de l’esprit. Je ne suis pas en contact direct avec l’objet physique, le contact se fait par l’idée qui se dégage de la tasse.
-Théorie du double-aspect: on postule l’existence d’une substance fondamentale qui n’est ni de la matière ni de l’esprit. Une genre de substance englobante. Si on se base sur des conceptions plus quantiques, on pourrait comprendre qu’il n’y a ni corps ni esprit mais autre chose de quoi dérive tout le reste (ex: Carl Jung).

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16
Q

Le dualisme postule qu’il y a le corps et l’esprit. Expliquer chacun des sous-types de dualisme.

A

Dualisme

  • Interactionnisme: le corps et l’esprit interagissent ensemble. Ce n’est pas le corps qui produit l’esprit. Ce dernier remonte aux origines divines, à Dieu, etc. S’ils sont chacun une substance de nature distincte, mais qu’ils peuvent agir sur l’autre, ça signifie qu’il existe une délimitation qui fait que l’un n’est pas l’autre, mais qu’il y a une certaine forme de point de jonction. Donc, faut postuler l’existence d’un autre élément qui fait le lien entre les 2. Dans la conception de Descartes, ce 3e point là, est l’épiphyse.
  • Émergentisme: semblable au précédent, on postule que le SN produit un esprit qui aura ses propriétés distinctes du reste du corps, va émerger du reste du corps, mais qui a une influence sur le corps.
  • Épiphénoménisme: on postule que le corps produit un esprit (une sorte d’entité avec son propre fonctionnement), mais ce qui se passe au niveau de l’esprit n’a pas d’influence sur le corps.
  • Parallélisme psychophysiologique: on postule qu’il y a le corps et l’esprit et les 2 fonctionnent en parallèle. Par ex: je suis en contact avec une lumière vive, elle aura un impact sur mon corps, mais en même temps que le corps réagit, l’esprit va aussi réagir en même temps mais à sa manière. Mode d’équivalence: si on veut bien mesurer l’esprit de qqun, on doit mesurer ses réactions corporelles.
  • Harmonie préétablie: tout est coordonné, il y a un corps et un esprit, on aura l’impression qu’il y aura action de l’un sur l’autre, mais ce n’est pas le cas. Tout est préprogrammé selon la volonté divine.
  • Occasionnalisme: c’est la volonté divine qui fait le lien entre le corps et l’esprit. Dieu agit comme intermédiaire, il permet l’interaction.
17
Q

Quelle est la différence entre le dualisme interactionnisme et le dualisme émergentisme?

A
  • Interactionnisme: l’esprit vient d’ailleurs et vient se joindre au corps.
  • Émergentisme: c’est le corps qui produit l’esprit.
18
Q

Parmi tous les modèles corps-esprit, lequel est le bon?

A
  • Les modèles sont nombreux et, malgré nos connaissances actuelles, il n’est pas possible d’en identifier un qui supplante tous les autres
  • La popularité d’un modèle repose notamment sur l’environnement culturel. (Si on est dans un contexte socio-culturel où la religion est au centre, il y a de fortes chances qu’on ne soit pas moniste-matérialiste)
  • En plus des modèles décrits ici, il en existe d’autres; et un même modèle peut être défini de différentes façons selon les auteurs, ce qui ajoute à la confusion
19
Q

Au 21e siècle, en Amérique du Nord, au niveau universitaire et de la recherche, quel est le modèle corps-esprit le plus populaire?

A

Tous les modèles qui excluent les explications divines. Donc, les modèles fondés sur ce qui est tangible.

20
Q

Vrai ou faux? Nous n’adoptons pas tous un modèle corps/esprit.

A

Faux. Nous adoptons tous, explicitement ou implicitement, un modèle corps/esprit.
Le modèle auquel nous adhérons n’est pas sans conséquence sur la compréhension des phénomènes humains (tant pour ce qui est de la recherche que de l’intervention) ! Par exemple, si tout repose sur l’esprit, on ne préconisera pas l’intervention sur le corps.

21
Q

Vrai ou faux? L’opposition entre « nature » et « culture », d’abord d’ordre philosophique, est au cœur des travaux de la psychologie.

A

Vrai. Ce couple de notions est un instrument qui nous permet de penser le monde.

22
Q

Définir “nature”.

A

Le comportement naturel est universel, c’est-à-dire présent chez tous les êtres humains. Il répond à des lois généralisables à l’humanité. Son origine est biologique.
Exemples de comportements naturels:
-les réflexes. Les réflexes d’adaptation présents tout au long de la vie, comme le réflexe de retrait lorsqu’on se retrouve en présence de stimulation douloureuse, le réflexe pupillaire (dilatation, contraction). Les réflexes archaïques présents slmt au tout début de la vie (réflexe de succion, des pts cardinaux, etc.)
-les émotions primaires
-le potentiel à développer le langage
-les besoins de base (manger par exemple)

23
Q

Définir “culture”.

A

Le comportement culturel est propre à un groupe social et n’est pas généralisable à l’ensemble de l’humanité. Son origine est environnementale.

  • mtn, quel langage allons-nous développer? ça s’est d’ordre culturel
  • Qu’est-ce qu’on va manger et comment?
24
Q

Comment se fait la transmission de ce qui est naturel? de ce qui est culturel?

A
  • Nature: Elle se fait par les gènes, de façon héréditaire.
  • Culture: de toutes sortes de façon. La culture s’apprend par l’observation, par apprentissage formel (école), par apprentissage informel. Le mot qui regroupe tous les termes de transmission: la tradition (d’un individu à l’autre et d’une génération à l’autre)
25
Q

On a voulu répondre aux questions: où finit la nature? et où commence la culture? On a observé des comportements humains d’origine “purement” naturelle. Élaborer.

A
  • Enfants sauvages: Il faut comprendre que d’authentiques enfants sauvages n’existe pas. Si on abandonne l’enfant humain dès la naissance, il ne survivra pas. Il faut absolument une assistance venant d’une autre personne. Donc, ces enfants, qu’on a observé, ne sont pas d’authentiques enfants sauvages, ils ont reçu certains soins, ils ont pu être négligés/abusés, ils ont quand même eu une certaine forme de socialisation.
  • Isolement d’enfants nouveau-nés: ce qu’on dit p/r à ça, ce n’est pas des résultats de recherche fiables. des enfants détestés, battus, négligés vont tout de même survivre. Donc l’affection n’est pas nécessaire pour survivre. Aussi, ce n’est pas éthique, on ne peut pas envisager faire une telle expérience. Mais imaginons que nous isolions des nouveau-nés. Pour subvenir à leurs besoins, on utilise des robots. Mais on ne peut pas enlever la culture du décor (tous les dispositifs autour, la technologie, les robots…). Donc, pas un enviro naturel, mais culturel. Aussi, dans le ventre de la mère, il y a aussi une influence culturelle et tout ce que la mère va vivre comme émotions fortes va avoir un impact sur son dév, mm chose pour son alimentation. Encore plus loin, la rencontre entre le spermatozoïde et l’ovule n’est pas entièrement dû au hasard. Un contexte social va permettre la rencontre. Ce n’est pas un pur hasard de faire un enfant avec cette personne en particulier, le fait d’être en couple avec une certaine personne, implique nécessairement un contexte social. Donc pour générer de la nature, il faut de la culture.
26
Q

On a voulu répondre aux questions: où finit la nature? et où commence la culture? On a observé des comportements animaux d’origine culturelle. Élaborer sur le cas des grands singes anthropoïdes.

A

Les critères qu’on s’est donné afin de statuer s’il y avait bel et bien des comportements culturels chez les animaux:
-faut l’avoir vu apparaître (comportement nouveau)
-faut que le comportement perdure
-ce comportement doit être diffusé au sein du groupe
-faut que le comportement soit standardisé, donc que tout le monde va le faire de la même façon
-doit être transmis d’une génération à une autre
Certains grands singes vont utiliser des outils pour se nourrir. Aussi, une meute de singes qui a l’habitude de faire son nid au sol et qu’un jour se déplace et il y a un prédateur au sol, on peut observer un singe astucieux qui a décidé de faire son nid dans les arbres, ce qui amène les autres à faire pareil et à remplir tous les critères. On a observé que ce comportement perdurait mm en l’absence de prédateur. C’est devenu un tradition dans cette meute.
*Donc, on ne peut pas dire que les animaux c’est la nature et les humains c’est la culture.

27
Q

Donc quelles sont les conclusions du débat nature vs culture?

A

-Plusieurs penseurs (philosophes, psychologues, sociologues, anthropologues) considèrent la nature et la culture comme des construits théoriques et non comme des réalités distinctes.
-Dit autrement, nature et culture renverraient à une seule et même réalité.
Donc on ne peut pas séparer complètement nature et culture.

28
Q

Comment appliquer, au domaine de la psychologie, la conclusion selon laquelle la nature et la culture sont intriquées l’une dans l’autre?
Reprenons par le commencement, historiquement, il y avait 2 positions radicales…

A
  • Nature: influence de l’hérédité. Prédéterminisme génétique. Toute notre personnalité est innée
  • Culture: influence de l’environnement. Individu tabula rasa. 100% de l’individu provient de l’enviro. Les gènes n’expliquent pas la singularité d’un individu.
29
Q

En séparant nature et culture, on suppose l’action individuelle et additive des facteurs innés (nature) et environnementaux (culture). Donc, on pourrait dire que quelqu’un est 80% nature et 20% culture.
Toutefois, de nos jours, on a tendance à pencher vers la pensée que les facteurs innés et environnementaux interagissent entre eux. Expliquer l’interactionnisme qui rend compte de l’influence réciproque entre la nature et la culture.

A
  • Le milieu social influence la formation du génotype (totalité des gènes d’un individu): il faut un contexte socio-culturel pour qu’il y ait réunion de 2 gamètes.
  • Le phénotype (la part de gènes qui va s’exprimer) se développe à partir du génotype à cause de l’influence du milieu social: dans notre génotype, nous avons tous différentes vulnérabilités biologiques à développer des maladies, notamment des cancers. Des individus ont une vulnérabilité assez grande à développer un cancer du poumon. Si cette vulnérabilité est stimulée par toutes sortes de facteurs sociaux, il y aura dév d’un cancer qui sera de l’ordre du phénotype car c’est l’expression de ce qui se trouve dans le génotype.
  • Le phénotype influence le milieu social: La personne qui a le cancer va influencer son milieu social, les proches seront tristes, devront pt modifier leurs habitudes de vie. Au niveau plus large, on se demande pourquoi il y a bcp de cancers du poumons, on fait des études et il y a développement de règles plus strictes concernant le tabac, pas de pub de cigarettes, prix bcp + élevé, etc.
  • Il n’y a pas de début/fin entre ces 3 points, ce sont des échanges constants entre différents niveaux d’existence.
30
Q

Donner un autre exemple de l’interactionnisme.

A

Le cas spécifique de la psychopathie

  • Génotype : « Gène de la psychopathie »
  • Phénotype : L’expression, généralement en termes symptomatiques, de la psychopathie
  • Milieu social : Stimulation du génotype & réaction au phénotype
  • Donc pour développer le plein potentiel de la psychopathie, ça prend un enviro violent, abusif. Donc oui Fallen avait le gène de la psychopathie assez prononcé, mais il a grandit dans un milieu protecteur. Mais si elle se développe, car milieu violent, va avoir une influence sur le milieu social.
31
Q

Sachant que « nature » et « culture » ne sont que des construits et non des réalités distinctes, est-il encore pertinent de leur porter attention?

A

La réponse est « oui » !

  • Encore aujourd’hui, il arrive que des conduites humaines soient jugées pathologiques en fonction de critères dit « naturels ». (Autrement dit, si on suit l’ordre de la nature, tout va bien se passer) Ex: il arrive qu’on dise que des hommes ne sont pas fait pour élever des enfants, car il faut l’instinct maternel pour donner de bons soins, donc qu’il faut être une femme. Mais la réalité nous montre que des fois certaines femmes ne donnent pas des soins appropriés et qu’il y a des hommes qui en donnent de qualité et qui sont intéressés à en donner.
  • Inversement, des modèles sociaux sont parfois considérés comme des absolus (évolution par rapport à l’ordre naturel). (faut développer les moyens technologiques, les primitifs doivent être dominés): il y a une certaine façon de vivre qui se dit supérieure et qui amène la disparition d’un mode de vie davantage proche de la nature qui met moins en péril l’ensemble de l’humanité.
  • L’adoption d’un point de vue polarisé sur la question du rapport entre la nature et la culture peut avoir des conséquences regrettables. (Ex: l’homosexualité, l’homoparentalité, etc.)

Rappelons qu’il est impossible de circonscrire l’effet de la nature de celui de la culture. Des explications impliquant des interactions nombreuses et complexes seront privilégiées à celles impliquant des apports additifs.