Cours 8 - Théories de l'apprentissage Flashcards

1
Q

Quelles ont été les principales influences des théories de l’apprentissage?

A
  • Les théories de l’apprentissage s’inscrivent dans la lignée de l’empirisme et du nominalisme (rejet des catégories de pensées, des essences, des intentions, etc.) (ce qui nous intéresse dans le béhaviorisme, c’est le comportement, ce qui est observable. Les mots ne sont que des mots et sont pratiques pour simplement décrire des phénomènes)
  • Plusieurs courants semblables ont précédé les théories de l’apprentissage : empirisme anglais, sensualisme français, positivisme
  • S’inscrivent dans le paradigme évolutionniste (distinguer le comportement adaptatif de celui non-adaptatif, on va établir des différences interindividuelles qui semblent produire les comportements qui sont les + fructueux pour l’adaptation. On va aussi vouloir maîtriser l’enviro pour bâtir un meilleur monde, il faut intervenir avec la technologie autour de nous pour donner de meilleures conditions dans lesquelles évoluer)
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2
Q

Que sont les théories de l’apprentissage?

A
  • Ensemble de théories qui postulent le déterminisme de l’environnement sur l’individu : la cause du comportement ne réside pas dans des motifs conscients ou inconscients, mais plutôt dans le monde externe
  • Plutôt que de recourir à l’introspection, les théoriciens de l’apprentissage s’appuient sur l’observation du comportement et le contrôle de l’environnement
  • *Le conditionnement classique porte sur ce qui précède le comportement (= l’antécédent du comportement), tandis que le conditionnement opérant porte sur ce qui suit le comportement (= la conséquence du comportement) (faut vrm bien distinguer les 2 formes de conditionnement, il y aura une question à l’examen)
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3
Q

*Quelle est la différence entre le conditionnement classique et le conditionnement opérant?

A
  • Le conditionnement classique porte sur ce qui précède le comportement (= l’antécédent du comportement), tandis que le conditionnement opérant porte sur ce qui suit le comportement (= la conséquence du comportement)
  • Dans le conditionnement classique, on a affaire avec un individu passif. Il ne fait que réagir à ce qu’il a autour de lui. L’apprentissage se fait sans que l’individu ait à produire un comportement. Il va y avoir exposition à des stimuli environnementaux et cela va suffire à ce qu’il y ait apprentissage.
  • Dans le conditionnement opérant, pour qu’il y ait apprentissage, il faut que l’individu produise un comportement. Puis, selon la conséquence de ce comportement il va y avoir renforcement ou non de ce comportement.
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4
Q

Concernant l’école russe, quelle était la vision Ivan Mikhaïlovitch Setchenov (1829-1905)?

A
  • Stimuli environnementaux en tant que causes initiales du comportement (= déterminisme de l’environnement)
  • Développement progressif de la capacité d’inhibition des réflexes (il ne voit pas le développement comme une sorte de construction, d’empilage de nouvelles associations pour donner un comportement complexe. Il dit plutôt qu’un individu, au début de la vie, réagit beaucoup, que les réflexes étaient forts et grossiers. Et au fil de la vie, au contact de l’enviro, il va y avoir inhibition progressive des réflexes ce qui va faire que nos gestes seront bcp plus précis ex: bloc de marbre)
  • Importance des méthodes physiologiques (il va disséquer des animaux, faire des opérations de toutes sortes, ce qui l’a amené à sa conception de la capacité d’inhibition des réflexes. Il a mis des cristaux de sel sur le SN de la grenouille et il observait une inhibition des réflexes et lorsqu’il les enlevait, les réflexes revenaient)
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5
Q

Ivan Petrovitch Pavlov (1849-1936) faisait aussi parti de l’école russe, qui était-il plus précisément?

A
  • Physiologiste russe
  • Il étudiait les sécrétions gastriques
  • Il semblait être quelqu’un d’un peu perdu, dispersé lorsqu’il était en dehors de son labo. Lorsqu’il travaillait, c’était qqun de très méthodique qui avait une bonne connaissance des variables qu’il manipulait.
  • Découvre la « sécrétion psychique » et formule la « théorie des réflexes conditionnels » (conditionnement classique ou répondant)
  • Prix Nobel 1904, il reçu également le titre de « héros de la Révolution »
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6
Q

Comment Pavlov a-t-il découvert les réflexes conditionnels?

A

-Pavlov étudiait les secrétions gastriques suite à la présentation de stimuli, telle de la poudre de viande
-Remarqua que d’autres stimuli entraînaient les mêmes réactions
Diapo 9-10-11
-SI -> RI (n’a pas à être appris, c’est inné. ex: SI = nourriture, RI = salivation)
-SN = n’amène pas le déclenchement de la réponse étudiée, ne veut pas dire que l’animal est indifférent au son de cloche.
N’est pas encore associé à la RI.
-Le SN est pairé avec le SI à plusieurs reprises.
-Le SN va devenir le SC et va déclencher une RC.
Mais si on sonne souvent la cloche et qu’on ne donne plus de nourriture, les premières fois, l’animal va encore saliver mais il va y avoir tranquillement diminution de la salivation jusqu’à ce qu’il y ait extinction du comportement.
Va-t-il falloir recommencer toute la situation d’apprentissage pour que le chien recommence à saliver au son de la cloche? Non, il va y avoir une récupération spontanée, grâce à ne serait-ce qu’une seule représentation couplée

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7
Q

Dans le conditionnement classique, quels comportements sont une inhibition vs une excitation?

A

Les RI et RC sont des signes d’excitations (car l’animal réagit); leur absence sont des signes d’inhibition

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8
Q

Que veut dire extinction et récupération spontanée dans le conditionnement classique?

A
  • Extinction : Pairage interrompu entre SI et SC (attention: c’est extinction du comportement, mais le lien n’est pas détruit/anéanti)
  • Récupération (ou recouvrement) spontanée : Réactivation du lien entre SI et SC
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9
Q

Toujours concernant l’école russe, qui était Vladimir Mikhaïlovitch Bechterev (1857-1927)?

A

-Élève de Wundt, Du Bois-Reymond et Charcot
-Étudiait la « réflexologie »
-Réflexe d’association (étudiait la même chose que Pavlov, il associe des réflexes à des stimuli environnementaux)
-Critiqua Pavlov (il n’étudiait pas les mêmes comportements que Pavlov, lui, c’était plus les réflexes moteurs qui l’intéressait (vs salivation) comme le retrait de la patte du chien.
Critiques:
1. Prendre un comportement (salivation) qui se transpose très mal à l’être humain. On ne salive pas comme le chien, pas dans les mêmes situations non plus.
2. C’est fastidieux d’étudier la salivation car il faut installer un dispositif à l’animal. Il faut l’opérer pour installer l’outil qui recueille la salive. Les réflexes moteurs sont bcp plus simples car on n’a pas à opérer l’animal.
3. Lorsqu’un chien est rassasié, il salive bcp moins, voire pas. Donc, ça ne marche que tant que le chien a faim.

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10
Q

Du fonctionnalisme au béhaviorisme, qui était Edward Lee Thorndike (1874-1949)?

A
  • C’était un béhavioriste, mais à l’époque, le courant n’existait pas. Ce qui était dominant, c’était le fonctionnalisme, donc à la fonction des processus mentaux mais aussi à la fonction du comportement.
  • Suivit l’enseignement de William James, il est devenu son ami et s’est même installé dans son sous-sol pour faire ses travaux de thèse. Première thèse en psychologie qui a porté sur le comportement animal.
  • Très tôt, s’intéressa à l’étude du comportement animal
  • Partisan de la mesure (très important de quantifier ce qu’on étudie, de le rendre mesurable)
  • Ses travaux sont souvent considérés comme le point de jonction entre le fonctionnalisme et le béhaviorisme
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11
Q

Pourquoi les travaux de Thorndike sont-ils souvent considérés comme le point de jonction entre le fonctionnalisme et le béhaviorisme?

A
  • Thorndike développa la psychologie comparée en surmontant les limites des recherches précédentes
  • La « boîte à problème » (puzzle box) : petite cage dans laquelle on plaçait un animal qui devait se débrouiller face au problème de la cage. La cage pouvait s’ouvrir lorsque l’animal faisait le bon comportement ou de lui donner une récompense. Ça l’a mis la base aux travaux de Skinner.
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12
Q

Quelles sont les 3 conclusions issues des études avec la « boîte à problème » de Thorndike?

A

1) L’apprentissage est graduel (non soudain) (en tant qu’observateur, on a l’impression que c’est soudain, mais ça se construit une petite étape à la fois)
2) L’apprentissage est automatique (pas besoin d’un effort de volonté) (juste le fait d’être exposé à un environnement, il va y avoir un apprentissage)
3) Les humains comme les animaux sont soumis aux mêmes principes d’apprentissage (les lois du comportements sont les mêmes pour les humains et les animaux. Et pour des raisons méthodologiques et éthiques, on va étudier les animaux et transposer ensuite les résultats aux humains)

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13
Q

Quels liens établir entre les conclusions de Thorndike et ce que nous avons vu de l’approche de Wundt? De la Gestalt?

A
  • Wundt: figure de proue du volontarisme, nous sommes capables d’un effort de volonté, on va orienter notre attention sur un objet plutôt qu’un autre alors que Thorndike dit qu’on ne fait que réagir à notre enviro donc il n’y a pas d’effort volontaire.
  • Pour ce qui est de la Gestalt, lorsqu’il est question de l’insight (lorsqu’on est face à un problème, on va jongler avec les différents éléments du problème jusqu’à ce que ce qu’on arrive avec la solution tout d’un coup). Alors qu’ici, on parle d’un apprentissage graduel. (mais l’un n’empêche pas l’autre, il peut y avoir les 2). Aussi, selon la Gestalt, une fois qu’on a trouvé la solution, celle-ci peut être appliquée à divers contextes, mais Thorndike dit que pour qu’il y ait transfert des apprentissages, faut que les 2 contextes se ressemblent. Dans la Gestalt, on peut trouver la solution à un problème à condition de comprendre le principe du problème. Ici, on ne parle pas de comprendre le problème, mais plutôt de d’exécuter des étapes sans nécessairement les comprendre.
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14
Q

Que sont les lois de l’exercice et de l’effet de Thorndike?

A
  1. Loi de l’exercice: il l’a éventuellement abandonné pour se concentrer sur la loi de l’effet, car il s’est rendu compte que ce n’était pas des lois, mais plutôt des tendances.
    - Loi de l’utilisation: l’usage répété, la sollicitation répétée d’un lien va faire en sorte que le lien va nécessairement devenir plus fort.
    - Loi de la désuétude: lorsque le lien n’est pas utilisé, il se défait
  2. Loi de l’effet: un comportement qui est suivi d’une conséquence agréable va tendre à se reproduire et un comportement suivi d’une conséquence désagréable va tendre à diminuer.
    * Révision de sa théorie : abandon de la loi de l’exercice et révision de la loi de l’effet (il a conservé seulement la 1ère partie, cad que oui, un comportement qui est suivi d’une conséquence agréable va tendre à se reproduire. Mais un comportement suivi d’une conséquence désagréable qui tend à diminuer est loin d’être automatique parce que si un comportement est reproduit, c’est parce qu’il y a une conséquence agréable à quelque part.
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15
Q

Qui est John Broadus Watson (1878-1958)?

A
  • Fondateur du béhaviorisme (pk? car il a transféré, ce qui s’était fait auprès des animaux, aux être humains)
  • Applique le conditionnement classique au comportement humain
  • Pensait pouvoir modeler les enfants, peu importe leur talent et leur hérédité (= choquant. Si on contrôle l’environnement, on contrôle le comportement. Donc, on peut faire faire n’importe quoi à des enfants si on contrôle leur enviro)
  • Suite à un scandale, alla travailler pour des agences de publicité (sa femme apprit que Watson entretenait une relation amoureuse avec une de ses assistantes, Rosalie Rayner. Sa femme n’a pas aimé la nouvelle, ça l’a bruité, et dans les années 20, ça passait pas, donc il a dû démissionner de l’université et il ne s’est jamais replacé dans un autre milieu universitaire, il est allé travailler en marketing. Il a appliqué les principes du conditionnement classique à la pub. Il prônait aussi une certaine froideur dans l’éducation des enfants, mais Rosalie n’était pas d’accord avec ça)
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16
Q

Quelle était la conception de Watson?

A
  • Watson exposa sa conception dans son oeuvre Psychology from the Standpoint of a Behaviorist, en 1919
  • Objectif de la psychologie : contrôler et prédire le comportement
  • Met complètement de côté la conscience, de même que les instincts (il a bcp choqué, car à l’époque la psychologie, c’était la science de la conscience humaine. Mais une fois que les gens se sont ouverts au béhaviorisme, ça a été le courant principal en Amérique du Nord.)
  • D’abord épiphénoméniste, puis moniste matérialiste (au début il disait que la conscience existait mais ne faisait rien et puis finalement il s’est rangé du côté que nous ne sommes que matière)
  • Prônait une certaine froideur dans l’éducation des enfants (on doit être stricte et loin d’être chaleureux)
17
Q

Nommer et expliquer deux études importantes de Watson.

A
  • Le petit Albert (avec Rosalie Rayner): le petit Albert n’a, au départ, pas peur des animaux. Puis, à chaque fois qu’Albert s’approchait du rat, Watson frappait fort sur un outil métallique (SI) pour faire un puissant bruit effrayant et engendre une réaction de peur chez Albert (RI). Après 6 pairages, Albert avait peur du rat. Puis, il y a eu généralisation à toutes sortes d’animaux semblables. Apprentissage d’une réaction d’évitement. On n’a pas pu aller plus loin et amener Albert à désapprendre car il a été retiré de l’institution où il se trouvait et il a été retiré avant la fin de l’expérience. On a perdu trace de lui. Mais selon une étude récente, il serait un certaine Douglas et serait décédé à l’âge de 6 ans à cause d’hydrocéphalie. Mais on ne sait toujours pas quelles ont été les vraies retombées de l’expérience chez le petit Albert.
  • Peter et le lapin (avec Mary Cover Jones): Peter avait des réactions d’évitement en présence d’un lapin. On l’a d’abord fait jouer avec des enfants qui, eux, étaient à l’aise avec des lapins et on a vu une diminution des comportements d’évitement. Mais il a dû être retiré de l’expérience car il est tombé malade et pendant sa convalescence, il a été attaqué par un chien. Alors les comportements d’évitement sont revenus et encore plus forts qu’au départ. On a donc fait du contre-conditionnement. On a installé Peter dans une pièce, on lui faisait manger son déjeuner favori et de l’autre côté de la pièce il y avait un lapin dans une cage et l’idée était de rapprocher très progressivement la cage avec le lapin proche de Peter. À la fin, Peter était capable de caresser le lapin tout en mangeant sont déjeuner.
18
Q

Qui était Burrhus Frederic Skinner (1904-1990)?

A
  • Envisagea d’abord une carrière d’écrivain avant d’étudier la psychologie (il a mm organisé un canular auprès d’un prof qu’il n’aimait pas en diffusant une pub disant que Charlie Chaplin viendrait donner une conférence et que celle-ci était organisée par ce prof là)
  • Passionné par le comportement animal, il est associé au « béhaviorisme radical »
  • Il n’y a pas lieu de se poser des questions sur ce qu’il se passe entre les 2 oreilles. Pour lui, la cognition n’a qu’un rôle de médiation, cad qu’elle fait slmt partie de l’axe de transmission entre le stimulus et la réponse.
  • Habile bricoleur, il conçut lui-même la plupart de ses dispositifs expérimentaux
  • Il a remporté le vote de la plus grande influence en psychologie. Il a notamment fait un genre de landau pour son enfant, avec température contrôlée pour ne pas avoir à mettre trop de linges à l’enfant.
19
Q

Quelle était la conception de Skinner?

A
  • Défend l’idéal technologique (propre à la science baconienne) : le but de la science est de contrôler la nature (nos moyens technologiques, nos connaissances doivent absolument nous servir à maîtriser ce qui est autour de nous. Puisque l’enviro joue un rôle dans notre comportement, il faut bâtir le meilleur enviro possible)
  • Insiste sur l’importance d’opérationnaliser les concepts avec lesquels on travaille (il ne s’intéresse qu’aux faits observables, et il va être important de pouvoir mesurer les comportements. Toute notion très construite qui suggère des aspects non-visibles = va avoir tendance à se tenir loin de ça)
  • Plutôt que d’étudier l’individu passif, c’est-à-dire qui réagit à son environnement (comme c’est le cas dans le conditionnement classique), Skinner étudie l’individu actif, c’est-à-dire qui agit de manière à obtenir des renforcements; ce comportement, dit « opérant », est contrôlé par ses conséquences
20
Q

Skinner développa une conception anti-mentaliste (= il n’y a pas de variable intermédiaire entre le stimulus et la réponse, et entre la réponse et la conséquence). L’expliquer.

A
  • Le modèle corps-esprit adopté est le monisme matérialiste (oui il y a un syst nerveux qui va nous servir dans nos apprentissages mais tout ce qui a à savoir sur ce SN c’est ce qui entre et ce qui en sort. Mais ce qu’il y a entre les 2 n’a pas d’impact sur la réponse, pas de modulation de celle-ci.)
  • Au niveau de la méthode, l’introspection doit céder sa place à l’observation
  • Par rapport à la formulation des hypothèses, il faut recourir de manière rigoureuse au rasoir d’Occam (toujours la description la plus minimaliste, la plus simple et la plus directe. Si l’hypothèse est rejetée, on va formuler des H un peu plus compliquées, qui vont englober d’autres variables. Donc, on commence par les formulations les + simples vers les + complexes)
  • La notion de personnalité renvoie donc aux comportements de l’individus et aux expériences que celui-ci a accumulées
  • À noter, toutefois, que Skinner ne considérait pas la « personnalité » comme une notion utile (car c’est un terme large, non-spécifique, pas bien opérationnalisé. Il va tenter de l’opérationnaliser: pour lui, la personnalité de l’individu sont les comportements qu’il produit et ceux qu’il ne produit pas)
21
Q

Expliquer la conception anti-mentaliste de la personnalité selon Skinner.

A

-L’influence environnementale comporte une partie visible et une partie invisible (l’effet de l’enviro dans le corps)
-Il en est de même pour le comportement : une partie est visible, tandis qu’une autre ne l’est pas (la racine de notre comportement est dans notre SN)
-Les parties invisibles de l’influence environnementale et du comportement ne sont pas qualitativement différentes des parties visibles. (Donc, ce qu’on a observé est en pleine continuité dans le corps. Ce qui est encerclé n’est pas une modulation, mais bien une continuation.)
Diapo 26

22
Q

*Expliquer le tableau des contingences de Skinner.

A

Renforcement = fréquence du comportement augmente
Punition = fréquence du comportement diminue
Étapes:
1. On identifie le comportement impliqué (renforcement ou punition). Il ne faut pas se baser sur l’intention de l’éducateur, on doit se prononcer sur ce qu’il se passe. Ex: un éducateur pourrait vouloir punir un enfant pour qu’il cesse de dire des mauvais mots, donc il le prive de récréation. Si on se fit juste à ça, on dirait que c’est une punition négative. Mais non, faut regarder les comportements de l’enfant suite aux mesures. Si l’enfant dit plus de mauvais mots, on ne peut pas dire punition négative car il y a eu augmentation de la fréquence du comportement.
-Ajout d’une condition agréable (ex: félicitation, sourire, bonbon…): n’est pas équivalent chez tout le monde! Ce qui est une condition agréable pour un, n’en est pas nécessairement une pour l’autre.
-Retrait d’une condition désagréable (ex: une personne a mal à la tête, elle prend un advil et il y a diminution de son mal de tête)
*N.B. un comportement va être renforcé. À une certaine échelle temporelle, on observe une augmentation du comportement. Mais un comportement qui sera suivi d’une condition agréable, ne sera pas nécessairement reproduit immédiatement, faut voir sur une période de temps s’il y a augmentation ou non. Chez les animaux, le délai de répétition est pas mal plus court en général = plus facile de les étudier.
-Ajout d’une condition désagréable (ex: une claque, un choc électrique…)
-Retrait d’une condition agréable (ex: confisquer un jouet à un enfant)
*On va observer les répétitions et on va en venir à la formulation de loi.
Diapo 28 à 30
*Question à l’examen: identifier le type de conditionnement opérant dans une mise en situation.

23
Q

Quels sont les désavantages du recours à la punition?

A

1) La punition peut engendrer, pour la personne qui subit la punition, un lien entre la « frustration » et la « personne qui administre la punition » (dit autrement, la punition peut nuire à la relation entre l’éducateur et l’éduqué) (donc ce n’est pas bon pour le contexte d’apprentissage)
2) La punition, à elle seule, n’indique pas quel serait le comportement souhaitable (elle indique seulement quel est le comportement non souhaitable) (= super important. La punition ne dit slmt: “fais pas ça”. Ok… mais encore..? Il faut spécifier, suite à la punition, dire le comportement à produire pour avoir un renforcement)
3) La punition ne brise pas le lien entre le comportement inadéquat et le renforcement qui lui est associé (ex: enfant turbulent qui dit des mauvais mots. Le prof pourrait parvenir à le punir (en le privant de récréation, en donnant des devoirs), mais si les comportements perturbateurs de l’élève sont là, c’est qu’il y a qqch qui les renforce. Donc, ça va arriver souvent que les manoeuvres disciplinaires n’aient pas l’effet escompté. Il se pourrait mm que ces manoeuvres renforcent l’enfant, car même si elles ne sont pas agréables comme telles, elles donnent quand mm des bénéfices, comme de l’attention. Donc, le comportement puni, efficacement, peut quand mm continuer à être associé à une forme de renforcement, qu’on devra identifier. Si on note que l’enfant a besoin d’attention, il va falloir lui offrir des opportunités comportementales, donner des exemples de comportements adéquats qui vont l’amener à avoir de l’attention)
* Skinner est plutôt du côté du renforcement du comportement.

24
Q

Expliquer chacun des divers programmes de renforcement.

A
  • Renforcement continu : Le comportement est renforcé à chaque fois (ex: avoir faim et manger)
  • Renforcement à proportion constante : Le renforcement survient après un nombre prédéterminé de réponses non renforcées (après 10 comportements -> récompense. ex: les cartes fidélité. Si le café ne respecte pas son engagement, qu’il ne nous donne pas notre café gratuit, on risque de ne pas retourner là)
  • Renforcement à proportion variable : Le renforcement survient après un nombre variable de réponses non renforcées; le nombre de réponses entre les renforcements n’est pas le même d’une fois à l’autre (ex: machine à sous) (va pas nécessairement donner des comportements rapides, elle ne jouera pas nécessairement vite à la machine, mais de façon assez soutenue et le comportement va perdurer assez longtemps, car on ne sait pas quand est-ce qu’il y aura une récompense. Ici, contrairement au renforcement à proportion constante, on pourrait arrêter de donner des récompenses et le comportement perdurerait quand mm)
  • proportion = fréquence
  • Renforcement à intervalle fixe : Le renforcement survient après la première réponse faite après une période de temps fixe, mesurée à partir du premier renforcement (ex: le jour de paye. Il n’est pas question d’une performance particulière pour avoir notre paye. Lorsqu’une perfo est exigée c’est lorsqu’on travaille à la commission (= proportion constante) (ex: vendeur de voitures dans un concessionnaire). On va réagir si on ne reçoit pas notre paye au moment convenu, car c’est supposé être là. (mm chose que le renforcement à proportion variable, si on ne reçoit pas notre récompense en fct de la durée ou de la fréquence, notre comportement risque de diminuer, voire s’éteindre)
  • Renforcement à intervalle variable : Le renforcement arrive après une période temps qui varie d’un renforcement au suivant (ce qui est important à retenir ici, c’est que, contrairement au renforcement à proportion variable, le comportement n’a pas avoir avec un renforcement. Le renforcement lui est un peu tombé dessus par accident (ex: un enfant reçoit un cadeau de son parent, mais ce n’est pas sa fête. L’enfant va se demander ce qu’il a fait pour mériter ça. C’est pas un comportement associé au renforcement, mais l’enfant fait quand mm un lien entre 2 événements et ça amène une reproduction.) Ce type de renforcement amène à des comportements superstitieux. Après le fait d’avoir l’impression de produire un comportement associé à une récompense ça se pourrait que ça amène toutes sortes d’autres comportements qui vont faire augmenter les probabilités de recevoir un renforcement)
  • intervalle = durée
25
Q

Qu’est-ce que le façonnement, selon Skinner?

A

Façonnement : Méthode qui permet d’acquérir un comportement considéré «complexe »; il requiert le renforcement d’une succession d’approximations ou d’étapes se rapprochant de plus en plus du comportement visé
C’est par façonnement qu’on développe notre langage, selon Skinner. L’enfant va d’abord produire des sons, qui seront renforcé par l’attitude des parents (sourire, encourager…), puis va tranquillement commencer à produire des mots et développer un répertoire langagier complexe.

26
Q

Qu’est-ce que l’extinction selon Skinner?

A

Extinction : Diminution de la probabilité d’apparition d’un comportement par la suppression des conséquences associées à ce comportement
Si on retire les récompenses d’un comportement, il va diminuer en fréquence jusqu’à l’extinction.

27
Q

En résumé, quels sont les postulats généraux des théories de l’apprentissage?

A
  • Les différences entre les individus ne dépendent pas de caractéristiques inhérentes à ceux-ci; elles reposent sur des conditions environnementales propres à chacun (ce qui fait que 2 personnes sont différentes est associé à leurs apprentissages et leur environnement, pas à des caractères innés)
  • La « conscience » est un phénomène neurophysiologique non déterminant sur le comportement (tout ce qu’on a besoin de savoir, on peut l’étudier)
  • La psychologie doit étudier les lois générales du comportement (approche nomothétique: centrée sur l’identification de ces grandes lois)
  • Les animaux obéissent à ces mêmes lois générales ; les études sur les animaux sont donc à privilégier étant donné le contrôle possible des variables liées aux conditions d’apprentissage (moins de contraintes éthiques)
  • La théorisation doit être minimale; les notions abstraites sont proscrites (description plutôt que suggestion) (2 types de théorisation: celle qui mène au pourquoi des choses, la raison cachée derrière un phénomène et celle qui mène au comment ça se passe, la succession des causes et effets (et on est plus dans la 2e)
  • Chaque terme théorique doit comporter une définition opérationnelle (très important de pouvoir mesurer ce qu’on étudie)
28
Q

Quel est le rapport à la science des théories de l’apprentissage?

A
  • Les théories de l’apprentissage s’appuient sur des hypothèses réfutables et des prédictions dites «risquées ». Puisqu’il y a observation, induction, déduction, test et évaluation, elles répondent donc aux critères de la science dite empirique
  • Dans une visée pragmatique, le but de la science, selon Skinner, consiste à maîtriser l’environnement
  • Les théories de l’apprentissage s’inscrivent dans la tradition positiviste, et reconnaissent parfois la nécessité du « positivisme logique » (admet qu’on doit parfois formuler et employer des termes qui sont associés à des choses invisibles. Le positivisme logique permet une certaine forme de théorisation, permet l’usage de concept plus “abstraits”, mais l’observation a quand mm le dernier mot. Donc, si nos observations vont éventuellement à l’encontre des termes, on va prendre l’observation = critère de démarcation entre ce qu’on conserve ou non. On veut théoriser le moins possible)
29
Q

Quelles sont les impacts des théories de l’apprentissage?

A
  • Courant dominant en Amérique du Nord au cours du 20e siècle, le béhaviorisme a contribué à redéfinir l’objet de la psychologie (!) : celle-ci est passée de l’étude de la conscience à l’étude du comportement
  • Grande influence en santé mentale, ainsi que dans le monde de l’éducation (il y a eu toutes sortes de méthodes d’intervention très béhaviorale qui ont gagné en importance et qui sont encore utilisées de nos jours)
  • Les techniques développées sont souvent empruntées par des cliniciens de diverses approches (mm si on est dans l’approche psychodynamique, on pourrait avoir recours à des principes des théories de l’apprentissage)
30
Q

Quelles sont été les critiques des théories de l’apprentissage?

A
  • La personnalité et le développement sont compris comme le résultat d’une somme d’apprentissages (on ne parle pas de stades de développement, de restructuration qualitative. Or, quand on étudie le dév humain, il semble y avoir des sauts qualitatifs sur le plan cognitif. Dans les théories de l’apprentissage, on parle slmt d’augmentation des associations)
  • En voulant étudier l’être humain en se détournant de la subjectivité de celui-ci, les théories de l’apprentissage en ont fait (littéralement) un « objet » d’étude parmi d’autres ; un reproche d’ailleurs fréquemment adressé aux théories de l’apprentissage est qu’elles seraient déshumanisantes (mais selon Skinner, le béhaviorisme est une forme d’humanisme car on veut le bien-être des gens, on veut construire un meilleur enviro qui leur permet de jouir d’une plus grande liberté)
  • Bien que les théoriciens de l’apprentissage soient parvenus à mettre au point des techniques thérapeutiques parfois efficaces, leurs explications de la psychopathologie sévère et des phénomènes complexes (comme le langage) ont eu une faible portée (oui le comportementaliste peut nous renseigner sur le comportement immédiat, nous donner des pistes sur quoi faire pour avoir une influence sur la fréquence du comportement, mais dès qu’on avance vers la plus grande complexité humaine, va falloir s’appuyer sur d’autres conceptions)