Cours 8 - Théories de l'apprentissage Flashcards
Quelles ont été les principales influences des théories de l’apprentissage?
- Les théories de l’apprentissage s’inscrivent dans la lignée de l’empirisme et du nominalisme (rejet des catégories de pensées, des essences, des intentions, etc.) (ce qui nous intéresse dans le béhaviorisme, c’est le comportement, ce qui est observable. Les mots ne sont que des mots et sont pratiques pour simplement décrire des phénomènes)
- Plusieurs courants semblables ont précédé les théories de l’apprentissage : empirisme anglais, sensualisme français, positivisme
- S’inscrivent dans le paradigme évolutionniste (distinguer le comportement adaptatif de celui non-adaptatif, on va établir des différences interindividuelles qui semblent produire les comportements qui sont les + fructueux pour l’adaptation. On va aussi vouloir maîtriser l’enviro pour bâtir un meilleur monde, il faut intervenir avec la technologie autour de nous pour donner de meilleures conditions dans lesquelles évoluer)
Que sont les théories de l’apprentissage?
- Ensemble de théories qui postulent le déterminisme de l’environnement sur l’individu : la cause du comportement ne réside pas dans des motifs conscients ou inconscients, mais plutôt dans le monde externe
- Plutôt que de recourir à l’introspection, les théoriciens de l’apprentissage s’appuient sur l’observation du comportement et le contrôle de l’environnement
- *Le conditionnement classique porte sur ce qui précède le comportement (= l’antécédent du comportement), tandis que le conditionnement opérant porte sur ce qui suit le comportement (= la conséquence du comportement) (faut vrm bien distinguer les 2 formes de conditionnement, il y aura une question à l’examen)
*Quelle est la différence entre le conditionnement classique et le conditionnement opérant?
- Le conditionnement classique porte sur ce qui précède le comportement (= l’antécédent du comportement), tandis que le conditionnement opérant porte sur ce qui suit le comportement (= la conséquence du comportement)
- Dans le conditionnement classique, on a affaire avec un individu passif. Il ne fait que réagir à ce qu’il a autour de lui. L’apprentissage se fait sans que l’individu ait à produire un comportement. Il va y avoir exposition à des stimuli environnementaux et cela va suffire à ce qu’il y ait apprentissage.
- Dans le conditionnement opérant, pour qu’il y ait apprentissage, il faut que l’individu produise un comportement. Puis, selon la conséquence de ce comportement il va y avoir renforcement ou non de ce comportement.
Concernant l’école russe, quelle était la vision Ivan Mikhaïlovitch Setchenov (1829-1905)?
- Stimuli environnementaux en tant que causes initiales du comportement (= déterminisme de l’environnement)
- Développement progressif de la capacité d’inhibition des réflexes (il ne voit pas le développement comme une sorte de construction, d’empilage de nouvelles associations pour donner un comportement complexe. Il dit plutôt qu’un individu, au début de la vie, réagit beaucoup, que les réflexes étaient forts et grossiers. Et au fil de la vie, au contact de l’enviro, il va y avoir inhibition progressive des réflexes ce qui va faire que nos gestes seront bcp plus précis ex: bloc de marbre)
- Importance des méthodes physiologiques (il va disséquer des animaux, faire des opérations de toutes sortes, ce qui l’a amené à sa conception de la capacité d’inhibition des réflexes. Il a mis des cristaux de sel sur le SN de la grenouille et il observait une inhibition des réflexes et lorsqu’il les enlevait, les réflexes revenaient)
Ivan Petrovitch Pavlov (1849-1936) faisait aussi parti de l’école russe, qui était-il plus précisément?
- Physiologiste russe
- Il étudiait les sécrétions gastriques
- Il semblait être quelqu’un d’un peu perdu, dispersé lorsqu’il était en dehors de son labo. Lorsqu’il travaillait, c’était qqun de très méthodique qui avait une bonne connaissance des variables qu’il manipulait.
- Découvre la « sécrétion psychique » et formule la « théorie des réflexes conditionnels » (conditionnement classique ou répondant)
- Prix Nobel 1904, il reçu également le titre de « héros de la Révolution »
Comment Pavlov a-t-il découvert les réflexes conditionnels?
-Pavlov étudiait les secrétions gastriques suite à la présentation de stimuli, telle de la poudre de viande
-Remarqua que d’autres stimuli entraînaient les mêmes réactions
Diapo 9-10-11
-SI -> RI (n’a pas à être appris, c’est inné. ex: SI = nourriture, RI = salivation)
-SN = n’amène pas le déclenchement de la réponse étudiée, ne veut pas dire que l’animal est indifférent au son de cloche.
N’est pas encore associé à la RI.
-Le SN est pairé avec le SI à plusieurs reprises.
-Le SN va devenir le SC et va déclencher une RC.
Mais si on sonne souvent la cloche et qu’on ne donne plus de nourriture, les premières fois, l’animal va encore saliver mais il va y avoir tranquillement diminution de la salivation jusqu’à ce qu’il y ait extinction du comportement.
Va-t-il falloir recommencer toute la situation d’apprentissage pour que le chien recommence à saliver au son de la cloche? Non, il va y avoir une récupération spontanée, grâce à ne serait-ce qu’une seule représentation couplée
Dans le conditionnement classique, quels comportements sont une inhibition vs une excitation?
Les RI et RC sont des signes d’excitations (car l’animal réagit); leur absence sont des signes d’inhibition
Que veut dire extinction et récupération spontanée dans le conditionnement classique?
- Extinction : Pairage interrompu entre SI et SC (attention: c’est extinction du comportement, mais le lien n’est pas détruit/anéanti)
- Récupération (ou recouvrement) spontanée : Réactivation du lien entre SI et SC
Toujours concernant l’école russe, qui était Vladimir Mikhaïlovitch Bechterev (1857-1927)?
-Élève de Wundt, Du Bois-Reymond et Charcot
-Étudiait la « réflexologie »
-Réflexe d’association (étudiait la même chose que Pavlov, il associe des réflexes à des stimuli environnementaux)
-Critiqua Pavlov (il n’étudiait pas les mêmes comportements que Pavlov, lui, c’était plus les réflexes moteurs qui l’intéressait (vs salivation) comme le retrait de la patte du chien.
Critiques:
1. Prendre un comportement (salivation) qui se transpose très mal à l’être humain. On ne salive pas comme le chien, pas dans les mêmes situations non plus.
2. C’est fastidieux d’étudier la salivation car il faut installer un dispositif à l’animal. Il faut l’opérer pour installer l’outil qui recueille la salive. Les réflexes moteurs sont bcp plus simples car on n’a pas à opérer l’animal.
3. Lorsqu’un chien est rassasié, il salive bcp moins, voire pas. Donc, ça ne marche que tant que le chien a faim.
Du fonctionnalisme au béhaviorisme, qui était Edward Lee Thorndike (1874-1949)?
- C’était un béhavioriste, mais à l’époque, le courant n’existait pas. Ce qui était dominant, c’était le fonctionnalisme, donc à la fonction des processus mentaux mais aussi à la fonction du comportement.
- Suivit l’enseignement de William James, il est devenu son ami et s’est même installé dans son sous-sol pour faire ses travaux de thèse. Première thèse en psychologie qui a porté sur le comportement animal.
- Très tôt, s’intéressa à l’étude du comportement animal
- Partisan de la mesure (très important de quantifier ce qu’on étudie, de le rendre mesurable)
- Ses travaux sont souvent considérés comme le point de jonction entre le fonctionnalisme et le béhaviorisme
Pourquoi les travaux de Thorndike sont-ils souvent considérés comme le point de jonction entre le fonctionnalisme et le béhaviorisme?
- Thorndike développa la psychologie comparée en surmontant les limites des recherches précédentes
- La « boîte à problème » (puzzle box) : petite cage dans laquelle on plaçait un animal qui devait se débrouiller face au problème de la cage. La cage pouvait s’ouvrir lorsque l’animal faisait le bon comportement ou de lui donner une récompense. Ça l’a mis la base aux travaux de Skinner.
Quelles sont les 3 conclusions issues des études avec la « boîte à problème » de Thorndike?
1) L’apprentissage est graduel (non soudain) (en tant qu’observateur, on a l’impression que c’est soudain, mais ça se construit une petite étape à la fois)
2) L’apprentissage est automatique (pas besoin d’un effort de volonté) (juste le fait d’être exposé à un environnement, il va y avoir un apprentissage)
3) Les humains comme les animaux sont soumis aux mêmes principes d’apprentissage (les lois du comportements sont les mêmes pour les humains et les animaux. Et pour des raisons méthodologiques et éthiques, on va étudier les animaux et transposer ensuite les résultats aux humains)
Quels liens établir entre les conclusions de Thorndike et ce que nous avons vu de l’approche de Wundt? De la Gestalt?
- Wundt: figure de proue du volontarisme, nous sommes capables d’un effort de volonté, on va orienter notre attention sur un objet plutôt qu’un autre alors que Thorndike dit qu’on ne fait que réagir à notre enviro donc il n’y a pas d’effort volontaire.
- Pour ce qui est de la Gestalt, lorsqu’il est question de l’insight (lorsqu’on est face à un problème, on va jongler avec les différents éléments du problème jusqu’à ce que ce qu’on arrive avec la solution tout d’un coup). Alors qu’ici, on parle d’un apprentissage graduel. (mais l’un n’empêche pas l’autre, il peut y avoir les 2). Aussi, selon la Gestalt, une fois qu’on a trouvé la solution, celle-ci peut être appliquée à divers contextes, mais Thorndike dit que pour qu’il y ait transfert des apprentissages, faut que les 2 contextes se ressemblent. Dans la Gestalt, on peut trouver la solution à un problème à condition de comprendre le principe du problème. Ici, on ne parle pas de comprendre le problème, mais plutôt de d’exécuter des étapes sans nécessairement les comprendre.
Que sont les lois de l’exercice et de l’effet de Thorndike?
- Loi de l’exercice: il l’a éventuellement abandonné pour se concentrer sur la loi de l’effet, car il s’est rendu compte que ce n’était pas des lois, mais plutôt des tendances.
- Loi de l’utilisation: l’usage répété, la sollicitation répétée d’un lien va faire en sorte que le lien va nécessairement devenir plus fort.
- Loi de la désuétude: lorsque le lien n’est pas utilisé, il se défait - Loi de l’effet: un comportement qui est suivi d’une conséquence agréable va tendre à se reproduire et un comportement suivi d’une conséquence désagréable va tendre à diminuer.
* Révision de sa théorie : abandon de la loi de l’exercice et révision de la loi de l’effet (il a conservé seulement la 1ère partie, cad que oui, un comportement qui est suivi d’une conséquence agréable va tendre à se reproduire. Mais un comportement suivi d’une conséquence désagréable qui tend à diminuer est loin d’être automatique parce que si un comportement est reproduit, c’est parce qu’il y a une conséquence agréable à quelque part.
Qui est John Broadus Watson (1878-1958)?
- Fondateur du béhaviorisme (pk? car il a transféré, ce qui s’était fait auprès des animaux, aux être humains)
- Applique le conditionnement classique au comportement humain
- Pensait pouvoir modeler les enfants, peu importe leur talent et leur hérédité (= choquant. Si on contrôle l’environnement, on contrôle le comportement. Donc, on peut faire faire n’importe quoi à des enfants si on contrôle leur enviro)
- Suite à un scandale, alla travailler pour des agences de publicité (sa femme apprit que Watson entretenait une relation amoureuse avec une de ses assistantes, Rosalie Rayner. Sa femme n’a pas aimé la nouvelle, ça l’a bruité, et dans les années 20, ça passait pas, donc il a dû démissionner de l’université et il ne s’est jamais replacé dans un autre milieu universitaire, il est allé travailler en marketing. Il a appliqué les principes du conditionnement classique à la pub. Il prônait aussi une certaine froideur dans l’éducation des enfants, mais Rosalie n’était pas d’accord avec ça)