Puberté normale et pathologique (Item 47) Flashcards

1
Q

Définition de la puberté ?

Quels sont les 5 phénomènes physiques et psychique qui caractérisent la puberté ?

Quelle est la durée moyenne de la puberté ?

A
  • Puberté = ensemble des phénomènes physiques et psychiques qui définissent le passage de l’enfance à l’âge adulte, aboutissant à l’acquisition de la taille définitive et de la fct° de reproduction par le «réveil» de l’axe gonadotrope (Neurones à GnRH, C antéhypophysaires gonadotropes, Gonades : ovaires ou testicules)
  • Dvpmt des caractères sexuels secondaires
  • L’acquisition des fct° de reproduction
  • L’accélération de la vitesse de croissance
  • ↑° de l’index de corpulence
  • Modifications psychologiques

Durée moy : 4 ans

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2
Q

L’axe gonadotrope est-il fonctionnel pdt la vie intra-utérine ?

Chronologiquement, quelles hormones sont sécrétées au démarrage pubertaire ?

A
  • Oui : fonctionnel pdt vie intra-utérine et qq sem ap naissance : ↕ au 4-6èmeM

Au moment du démarrage pubertaire :

  • Sécrétion pulsatile de GnRH par des neurones hypothalamiques
  • => ↑° progressive d’abord de la LH, puis LH et FSH
  • => sécrétions des stéroïdes gonadiques : estradiol (fille) et testostérone (garçon)
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3
Q

De quoi dépend l’âge de début de la puberté ?

A
  • Est fct° de :
    * Facteurs génétiques
    * Facteurs environnementaux : nutrition/dépense énergétique
  • Puberté +précoce (p/r pop gen) si : enfants adoptés, originaires d’Afrique noire ou obèses
  • Facteurs retardant la puberté :
    * Balance énergétique (-) : manque d’apports et/ou dépense physique excessive
    * Manque de sommeil
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4
Q

Dvpmt normal des caractères sexuels chez la fille :

Quelle est svt la 1ère manifestation ? à quel âge ?

Quelle modification suit ?

Comment se modifie la vulve ?

Quand apparaissent les règles ? Quand les cycles deviennent ovulatoires ? Les 1er cycle peuvent-ils être irréguliers ?

Quelles sont les scores de dvpmt mamaire et de pilosité pubienne ?

A
  • Dvpmt des seins +++ (1ère manifestation) : à partir de 10,5-11 ans, physio entre 8-13 ans
  • Pilosité pubienne débute +svt qq mois après (précède parfois dvpmt mammaire)
  • Vulve se modifie : passe de position verticale → horizontale, petites lèvres se dvpent, vol clitoridien ↑, muqueuses deviennent rosées et sécrétantes, leucorrhées apparaissent

Règles : autour de 13 ans (12,5 en gynéco), 2 à 2,5 ans après les 1ers signes pubertaires

  • Physio entre 10-15 ans
  • Parfois apparaissent en début de puberté
  • Cycles deviendraient ovulatoires 18-24M après les 1ères règles (12M en gynéco)
  • Irrégularité des cycles lors des 2 premières années après ménarche est physiologique

Dvpmt mammaire selon Tanner :
S1 : Abs de dvpmt mammaire
S2 : Petit bourgeon mammaire avec élargissement de l’aréole
S3 : Glande mammaire dépasse la surface de l’aréole
S4 : dvpmt maximal du sein (apparition d’un sillon sous-mammaire), Saillie de l’aréole et du mamelon sur la glande
S5 : Aspect adulte, disparition de la saillie de l’aréole

Pilosité pubienne (garçon et fille) selon Tanner :
P1 : Absence de pilosité
P2 : Quelques poils longs sur le pubis
P3 : Pilosité pubienne au-dessus de la symphyse
P4 : Pilosité pubienne fournie
P5 : La pilosité s’étend à la racine de la cuisse et s’allonge vers l’ombilic ?chez le garçon

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5
Q

Dvpmt normal des caractères sexuels chez le graçon :

Quel est le 1er signe de puberté ? vers quel âge ? quel outils de mesure ?

Quel volume prépuvère ? pubert ? adulte normal ?

Quelles sont les autres modifications ? (5)

Quel est le score de dvpmt des OGE du garçon ?

A
  • ↑° volume testiculaire+++ (1er signe de puberté) : vers 11,5 ans, physio entre 9,5-14 ans
  • Déterminé par l’orchidomètre de Prader
  • Volume pré-pubère: de 1 à < 4 millilitres (mL)
  • A la puberté : devient > 4 mL ou atteint/dépasse 2,5 cm dans la +grande longueur
  • VT adulte normal est > 12 mL (16mL en gynéco)
  • Pilosité pubienne : moyenne 6M après début du dvpmt testiculaire
  • Verge : ↑° taille débute vers 12,5 ans
  • Modification de la voix
  • Pilosité faciale/corporelle +tardive, inconstante et variable
  • Gynécomastie bilatérale en milieu de puberté (30 à 65%) : qui régressera en qq mois dans la quasi-totalité des cas

Dvpmt des OGE du garçon selon Tanner :
G1 : Testicules et verge infantiles
G2 : ↑° du volume testiculaire de > 4 à 6 mL
G3 : ↑° du volume testiculaire de 6 à 12 mL et de la taille de la verge
G4 : ↑° du volume testiculaire de > 12 à 16 mL et de la taille de la verge
G5 : Morphologie adulte

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6
Q

La pubarche (pilosité pubienne) est-elle un signe de puberté ?

A
  • Non : car indépendante des gonadotrophines, elle est liée aux sécrétions surrénaliennes (adrénarche)
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7
Q

Accélération de la croissance pubertaire :

Chronologie p/r aux signes pubertaires chez la fille et le garçon ?

Quelle est la taille moyenne chez les filles et les garçons ?

A
  • Fille: synchrone des 1ers signes pubertaires
  • Garçon : retardée d’environ 1an p/r aux signes pubertaires

Chez la fille

  • Vitesse de croissance : 5 cm/an avant puberté → 8 cm/an (6 à 11 cm) vers 12 ans
  • Taille au début de la croissance pubertaire : moyenne de 140 cm
  • Croissance pubertaire totale moyenne : 23 à 25 cm (20cm en gynéco)
  • Taille finale atteinte autour de 16 ans : 163cm en moyenne (en Fr)

Chez le garçon

  • Vitesse de croissance : 5 cm/an avant puberté→ 10 cm/an (7 à 12 cm) vers 14 ans
  • Taille au début de la croissance pubertaire : moyenne de 150 cm
  • Croissance pubertaire totale moyenne : 25 à 28 cm (25cm en gynéco)
  • Taille finale atteinte autour de 18 ans : 175cm en moyenne (en Fr)
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8
Q

Le début de la puberté coïncie avec quelle caractéristique à la radio de la main ?

Comment la masse grasse et maigre chez la fille à la puberté ?

A

Début de puberté coïncide avec : apparition du sésamoïde du pouce sur radio d’âge osseux réalisée au poignet gauche chez les droitiers

  • ↑° de la masse maigre mais surtout masse grasse chez la fille
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9
Q

Retard pubertaire

Quelles caractéristiques cliniques du retard pubertaire chez le garçon ? la fille ? les 2 sexes ?

A

Chez le garçon : absence ↑° volume testiculaire (< 4 mL ou longueur < 25 mm) > 14 ans

Chez la fille : absence dvpmt des seins à 13 ans ou abs de règles (aménorrhée IR) à 15 ans

Dans les 2 sexes : ↕ progression de la puberté >2 ans doit faire évoquer une pathologie pubertaire (petite taille/défaut d’accélération de la vitesse de croissance)

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10
Q

Arguments paracliniques en faveur du retard pubertaire :

Argument biologique chez le garçon ?

Argument biologique + imagerie chez la fille ?

Arguement d’imagerie chez les 2 sexes ?

A

Chez le garçon :
- Testostérone totale (TT) peut affirmer l’hypogonadisme :
* TT > 0,5 ng/mL (ou 0,75 nmol/L) : faveur d’un début pubertaire
* Donc si < 0,5 ng/mL: faveur d’un retard pubertaire
* Peut préciser la profondeur du déficit

Chez la fille :

  • Estradiol : en rapport avec le d° de retard pubertaire, à condition que le dosage utilisé (radioimmunologique ou chromatographie + spectromètre de masse) soit suffisamment sensible
  • Echo pelvienne: Hauteur utérine > 35 mm : faveur d’un début de la puberté

Chez les 2 sexes :
- Âge osseux = repère quantifiable de la maturation du squelette par les stéroïdes sexuels
Avec l’atlas radio (Greulich et Pyle) et à partir d’une radio du poignet et de la main G
- Début de la puberté : âge osseux +svt de 13ans (garçon) et 11ans (fille)
<=> grossièrement à l’apparition du sésamoïde du pouce

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11
Q

Quelles sont les étapes du diag étiologique ? (3)

A

1/ ≠er l’origine centrale de l’origine périph par dosage des taux de LH/FSH
2/ puis rechercher des arguments pour chaque étiologies sur la clinique/interrogatoire
3/ Examen complémentaires en fct° des orientations diag

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12
Q

Selon les dosages hormonaux, dans quel cas l’origine est central ou périphérique ?

A
  • 1ère intention : stéroïdes sexuels + FSH et LH de base (+++) +/- sous GnRH :
  • Valeurs de base ↑ de FSH et LH <=> origine gonadique : hypogonadisme hypergonadotrope
  • Valeurs N ou ↓ <=> patho hypothalamo-hypophysaire : hypogonadisme hypogonadotrope
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13
Q

Rechercher arguments pour chaque étiologies sur la clinique/interrogatoire (cf étiologie +loin):

Que recherche l’interrogatoire ?

Qu’évoque une cassure de la courbe de coirssance staturo-pondérale ? l’abs de cassure ?

Qu’évoque une anosmie ?

A

Interrogatoire :

  • Taille et âge de la puberté chez les parents (faciles à repérer chez les femmes par l’âge des 1ères règles) et la fratrie
  • Historique de la grossesse/accouchement
  • ATCD pathologiques/ttt reçus (corticoT, chimioT, radioT, etc.)

Analyse de la courbe de croissance staturo-pondérale indispensable
- Cassure de la courbe de croissance évoque :
* Déficit en hormone de croissance : cause lésionnelle (tumeur hypophysaire)
* Amaigrissement pathologique : anorexie ou malabsorption
- PAS de cassure : étiologie plutôt congénitale

Anosmie évoque le sd de Kallmann de Morsier (rare hgonadisme hgonadotrope)

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14
Q

Quels examens complémentaires si origine centrale ? (1)

Quels examens complémentaires si origine périphérique ? (2)

A

Si origine centrale : hypogonadisme hypogonadotrope :
- IRM systématique : pour éliminer une pathologie organique hypophysaire ou hypothalamique : craniopharyngiome, adénome hypophysaire, etc …

Si origine périphérique : hypogonadisme hypergonadotrope :
- Caryotype (+++) systématique en l’absence d’ATCD pouvant expliquer une pathologie gonadique, qu’il existe ou non une dysmorphie évocatrice des sd de Turner ou de Klinefelter
* Rq : toute fille, même sans dysmorphie, dont la taille est < – 2 DS, et à fortiori présentant un retard pubertaire ou des gonadotrophines ↑, doit avoir un caryotype (+++)
- Echographie++ : pelvienne (fille), testiculaire (garçon) recherche anomalies des gonades

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15
Q

Quelles sont les étiologies d’une origine centrale du retard pubertaire ? (12 en 3 tirroires)

A

Congénital :
- Clinique svt associée :
* +svt pas de cassure de la croissance
* Micropénis : verge < 25 mm
* Cryptorchidie (cf item 48)
- Déficits gonadotropes isolés (familiaux ou sporadiques)
- Sd de Kallmann de Morsier (avec anosmie)
- Panhypopituitarismes (autres déficits hypophysaires associés, en particulier GH => retard statural associé)
- Sd polymalformatifs ou complexes

Acquis :
- Tumeur hypophysaire (adénome) +++ : à éliminer par IRM
- Cliniques possiblement associés :
* Retard pubertaire avec cassure de la croissance
* Signes visuels
* Signes d’insuffisance hypophysaire (cf item 242)
- Tumeurs supra-sellaires(craniopharyngiome), méningiome
- Maladies infl du SNC (+rare) : sarcoïdose, histiocytose…
- Post-radiothérapie encéphalique

Fonctionnel :

  • Maladies chroniques digestives (coeliaque +++, Crohn), IC, IRespi, IRénale
  • Activité sportive intense non compensée par des apports caloriques suffisants : Anorexie mentale++, athlétisme, danse
  • Maladies endoc: Hcorticisme= Cushing, adénome surrénalien, corticosurréalome
  • CoritcoT
  • Trouble affectif?
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16
Q

Quelles sont les étiologies d’une origine périphérique ? (10 en 2 tirroires)

A

Congénitaux
- Dysgénésies gonadiques :
* Sd de Turner (+freq) (45X ou iscochrome X ou mosaïque 45X/46XX) chez la fille
→ clinique : dysmorphie… (cf item)
* Sd de Klinefelter (+freq) (47XXY ou mosaïque 46X/47XXY) chez le garçon: svt pas de retard pubertaire (<10%) mais puberté +/- achevée voire apparemment normale mais sans ↑° du volume testiculaire
* Dysgénésies gonadiques pures (46, XX ou 46, XY)
- Autres atteintes gonadiques primitives +rares :
* Pseudohypoparathyroïdie
* Galactosémie
* Mutations des R des gonadotrophines
* Polyendocrinopathies auto-immunes (insuffisance ovarienne auto-i)

Acquis

  • Castration, traumatisme gonadique
  • Post-infectieux (oreillons)
  • Chimiothérapie, radiothérapie pour cancer +++ → Interrogatoire : ATCD…
17
Q

Comment fait-on le diag de retard pubertaire simple ? Pose pb avec quels autres diag ?

Quels arguments en faveur d’un RPS ? (2)

Est-il freq ?

Sex-ratio ?

Définition ?

A
  • Diagnostic d’élimination :
    * Ne se confirmera définitivement que lorsque la puberté se déclenchera spontanément
    * Considéré comme un cas extrême du dvpmt pubertaire “normal”
  • Pb diag avec les hypogonadisme hypogonadotrope => éliminer causes d’H. Hypogonadotrope +++ => :
    * Surveillance clinique attentive
    * IRM hypothalamo-hypophysaire à tout ado porteur d’un retard pubertaire lié à un déficit gonadotrope (Testostérone et FSH + LH ↓)

En faveur du diag de RPS, on notera les signes suivants :

  • Infléchissement de la croissance vers 10 ans
  • Notion de retards pubertaires spontanément réversibles dans la famille
  • Très freq : cause la +freq surtout avant 15 ans
  • Prédominance masculine est très nette :
    * 60 à 80 % des étiologies chez le garçon
    * 2 fois +de garçons que de filles consulte
  • RPS = déclenchement spont de la puberté après (2.5 % des sujets) :
    * 14 ans (14-17 ans) chez le garçon
    * 13 ans, chez la fille
18
Q

Traitement :

Objectifs ? (2)

Ttt étiologique dès possible +++

Quel ttt symptomatique ? (2)

A

But du ttt : assurer dvpmt pubertaire complet et une activité sexuelle normale

Ttt substitutif :
- Doses progressivement croissantes : +++ si ado < 15 ans, par stéroïdes sexuels :
* Garçon : testostérone
* Fille : estrogènes puis estroprogestatifs
- Pour éviter conséquences psychologiques du retard pubertaire : conseillé de l’entreprendre dès l’âge normal du début de la puberté
- Ttt par gonadotrophines :
* Inj sous-cutanées pluri-hebdomadaires de LH, ou hCG, et de FSH recombinantes ou
Pompe à GnRH → parfois discuté : +svt prescrit +tard pour ttt spécifique de l’infertilité, dans les hypogonadismes hypogonadotropes complets

19
Q

Avance pubertaire

Définition par convention ?

Quels examens confirment le diag ? (2)

A
  • Par convention puberté précoce (PP) = signes de puberté :
    * Fille : < 8 ans
    * Garçon < 9,5 ans
    - Définitions arbitraires pour :
    * Limiter les explo à des cas où la proba d’une pathologie est suffisamment forte
    * Eviter explo à des avances pubertaires modérées où l’explo est très svt (-) et pronostic bon

- Âge osseux (+++)
* Sécrétion des stéroïdes sexuels => accélération maturation osseuse
* rès en faveur d’une puberté précoce
- Echo pelvienne : apprécie l’imprégnation oestrogénique chez la fille
=> Dépiste signes écho de début de puberté (idem que puberté physio):
* Longueur utérus > 35 mm
* Ligne de vacuité utérine
* ↑° du volume ovarien

20
Q

Quelles sont les conséquences d’une avancée pubertaire ? (2)

A
  • Psychologiques : pas tjrs négligeables pour leur relation avec l’entourage familial et scolaire
  • Risque majeur : soudure prématurée cartilages de croissance => petite taille définitive (+++)
21
Q

Quels sont les 2 grands groupes de puberté précoce ?

A

2 grands groupes de pubertés précoces :

  • Pubertés précoces centrales : origine est hypothalamo-hypophysaire par activation précoce de la sécrétion de hypothalamique GnRH, lésionnelle ou non
  • Pubertés précoces périphériques (appelées aussi pseudo-pubertés précoces) par sécrétion de stéroïdes sexuels (par une gonade autonome), indépendante de la sécrétion des gonadotrophines hypophysaires

Rq : la démarche diag est la même que pour le retard pubertaire

22
Q

Pubertés précoces centrales (PPC) (dites aussi, “PP vraies”, ou PP GnRH dépendantes) :

Quelles sont les ppales étiologies chez la fille ? (1) chez le garçon ? (1)

Sex-ratio ?

Quelles questions à la famille ?

Quelle est le tableau clinique ? (garçon, fille, croissance, autres signes) vers quelles étiologies orientent la présence de tâches cutanées ? (2)

A
  • Filles : PPC idiopathiques à 80-95 %
  • Garçon : tumeur 50% (+++)

Sex-ratio : 8x +freq chez les filles

Interrogatoire :

  • Tailles familiales (++)
  • Age de la puberté des parents et de la fratrie

Tableau clinique :
- Dvpmt pubertaire prématuré mais harmonieux
- Garçon :
* ↑° bilatérale du volume testiculaire : vol > 4 mL ou longueur > 2,5 cm
* Pilosité pubienne
* Dvpmt de la verge
- Fille :
* Dvpmt mammaire
* Pilosité pubienne
* Rarement des règles
- Courbe de croissance:
* Accélération vitesse de croissance, >9cm/an
* Svt avance staturale au moment du diag
* Avec une avance de l’âge osseux
- Autres signes : digestifs
- Taches cutanées :
* Neurofibromatose de type 1 pouvant => PPC
* Sd de McCune Albright : cause de PP périphérique donc diag ≠el

23
Q

Quelles explorations hormonales devant la suspicion d’une origine centrale ? quels résultats ?

Est-ce qu’un taux bas d’estradiol élimine le diag chez la fille ? pourquoi ?

A
  • *Stéroïdes sexuels ↑ :**
  • Estradiol (fille)
  • Grande variation des taux surtout en début de puberté => taux ↓d’estradiol n’élimine pas tjrs une puberté précoce centrale (surtout si le dosage utilisé n’est pas Se ce qui est malheureusement relativement freq)
  • Testostérone (garçon) : > 0,5 ng/mL → valeurs > à l’enfant impubère, dont le niveau est corrélé au dvpmt des caractères sexuels, comme dans une puberté normale

Gonadotrophines hypophysaires ↑ :
- A l’état basal et après stimulation par GnRH (ancien test à la LHRH)
Réponse de la LH > FSH et pic de LH > 5 UI/L <=> activation fct° gonadotrope
- En début de puberté précoce, ce profil typique peut manquer, n’éliminant pas pour autant le diag => au moindre doute il faut le répéter

24
Q

Quelles imageries devant une suspicion d’origine centrale ?

A
  • IRM (+++) (ou à défaut TDM) de la région H-H systématique++, d’autant +vite que l’enfant est jeune et que c’est un garçon
  • Mais également :Echo des ovaires (+++) : élimine tumeur ou kyste ovariens, qui signeraient l’origine périphérique de la puberté précoce
25
Q

Quelles sont les étiologies possibles d’une puberté précoce centrale ? (4 tirroires)

A

Pubertés précoces centrales tumorales

  • Gliome du chiasma → trouble visuels…
  • Hamartome hypothalamique → crise gélastique…
  • Astrocytome
  • Autres lésions (germinome)

Pubertés précoces centrales non tumorales
- Affections neuro non tumorales :
* Hydrocéphalie congénitale, TC
* Kyste arachnoïdien
* Irradiation cérébrale
* Idiopathique
- Maladies générales :
* Maladie de Recklinghausen (neurofibromatose de type 1)
* Sclérose tubéreuse de Bourneville
Pubertés précoces centrales “idiopathiques” sporadiques ou familiales
Pubertés précoces centrales d’origine génétique : mutations du gène MKRN3

26
Q

Traitement :

Quel ttt est la priorité ?

Quel ttt symptomatique ? systématique uniquement dans quel cas ?

Comment évalue-t-on l’évolutivité d’une puberté précoce ?

Jusqu’à quand est poursuivi le ttt symptomatique ?

A
  • Ttt étiologique ++
  • *Analogues de la GnRH**
  • Systématique uniquement si PPC évolutive risquant => petite taille adulte

Evolutivité d’une puberté précoce s’apprécie sur un faisceau d’arguments :

  • Manifestations pubertaires d’évolution rapide et/ou début très précoce
  • Avance de la maturation osseuse > 2 ans
  • Pronostic de taille < 150 cm (fille)/165 cm (garçon)
  • Ttt poursuivi → âge normal de la puberté
27
Q

Pubertés précoces périphériques (PPP) :

Déifinition ?

Quels sont les signes cliniques ? (fille, garçon, 2 sexes)

Quels sont les caractéristiques biologiques hormonales ?

Quelle imagerie ?

A
  • = sécrétion précoce de stéroïdes sexuels d’origine gonadique => indépendantes de la sécrétion de GnRH et donc des gonadotrophines hypophysaires

Signes cliniques

  • Fille : dvpmt des seins, parfois intermittent, +/- métrorragies
  • Garçons : ↑° volume testiculaire parfois asymétrique
  • 2 sexes : accélération vitesse croissance + avance de la maturation osseuse (âge osseux)

Biologie :

  • Stéroïdes sexuels ↑
  • LH et FSH ↓ ou indétectables et non stimulables par le GnRH (+++)

Imagerie :
- Fille : écho pelvienne : recherche tumeur ou kyste ovarien

28
Q

Quelles sont les étiologies possibles d’une origine périphérique ? (7)

A
  • Tumeurs ovariennes +++
  • Kystes folliculaires
  • sd de McCune-Albright
  • Prises médicamenteuses
  • testotoxicose et adénomes leydigiens de l’enfant
  • Tumeurs testiculaire à hCG
  • Tumeurs coriticosurrénale
29
Q

Tumeurs ovariennes :

Comment se fait le diag ? (3 :imagerie, bio + …)

A

Tumeurs granulosa (rares chez l’enfant), diag :

  • Echo (ou IRM) ovarienne
  • ↑° inhibine B et AMH circulantes svt associée à celle de l’estradiol
  • Confirmé par l’histologie, après exérèse
30
Q

Kystes folliculaires :

Sont-ils malins ?

Quelles peut être leur complication s’ils sont volumineux ?

A
  • Non : Tjrs bénins, peuvent régresser spont
  • S’ils sont volumineux, peuvent se compliquer aussi de torsion
31
Q

Sd de McCune-Albright (rare) :

Quelles sont les 3 atteintes que regroupe ce sd ?

Profil hormonal ?

Caractéristique en échographie pelvienne ?

Quelle est la cause ?

A

Entité particulière qui regroupe :

  • Puberté précoce d’origine ovarienne : signes pubertaires svt faible (poussées mammaires régressives et des métrorragies)
  • Taches cutanées « café au lait »
  • Dysplasie fibreuse des os
  • Tableau pas tjrs complet => diag parfois difficile

Bio :

  • Estradiol svt très ↑
  • LH et FSH ↓

Echo pelvienne : utérus stimulé (> 35 mm de longueur) et des kystes ovariens (+++)

Cause : mutation du gène Gs-α => activation constitutive de la sous-unité a de la ptnG, voie de transduction du signal commun aux R à 7 domaines transmb (R : FSH et LH…)
- Distribution en mosaïque au hasard et la variabilité d’expression interindividuelle => hétérogénéité clinique et prédominance féminine

32
Q

Prises médicamenteuses :

De quoi faut-il s’assurer avant d’entamer une recherche étiologique ?

A
  • De prise de ttt contenant des estrogènes, ex : « pilule » maternelle, crèmes cutanées contenant des estrogènes (ou des angrogènes chez le garçon)
33
Q

Testotoxicose et adénomes Leydigiens de l’enfant :

Est-ce freq ?

Quelle en est la cause ?

Quels caractéristiques cliniques ?

Quel ttt ?

A
  • Très rares
  • Maladie génétique en rapport avec mutations (germinales) activatrices du R de la LH
    C de Leydig activée alors que la LH est effondrée => sécrétion autonome de testostérone => virilisation précoce

Diag svt clinique :

  • ↑° unilatérale d’un testicule
  • Se dvpent à partir des C de Leydig et sont bénins
  • La plupart sécrètent des androgènes
  • Parfois liés à une mutation somatique activatrice du R de la LH

Ttt chirurgical

34
Q

Tumeurs testiculaire à hCG :

Sex-ratio ?

Quel mécanisme ?

Quels tumeurs peuvent être responsable de ce sd ?

A
  • Quasi exclusivement les garçons
  • L’hCG mime l’action de la LH => sécrétion testostérone par C de Leydig du testicule

Tumeurs du SNC : germinome, tératome, chorio-épithéliome
Tumeur du foie : hépatoblastome
Tumeur du médiastin : tératome

35
Q

Tumeur de la corticosurrénale :

Clinique chez le garçon ?

Quelle confirmation diag ?

A

Garçons :
- Si sécrètent estrogènes => gynécomastie + avance staturale/âge osseux
* Profil hormonal : ↑° anormale estradiol circulant + LH/FSH ↓
- Si sécrétion prédominante de testostérone et/ou d’autres précurseurs androgéniques => virilisation précoce + gonadotrophines ↓

Diag suspecté par l’imagerie des fosses lombaires (loge surrénale)
Diag confirmé par TDM des surrénales

36
Q

Qu’est ce que des avances pubertaires dissociées ?

A

= apparition précoce et isolée :
- Dvpmt des seins <2 ans ou
- Métrorragies ou
- Pilosité pubienne
Situations particulières qui doivent être différenciées d’une puberté précoce

37
Q

Dvpmt isolé des seins (prémature thélarche) :

+svt dans quelle tranche d’âge ?

Quel bilan biologique ?

Quelles caractéristiques en écho ?

Quel ttt ?

Quelle évolution ?

A
  • Chez bcp de petites filles, entre 3M et 2 ans
    * Svt un dvpmt mammaire à la naissance, transitoire ou non
    * Dvpmt des seins isolé, parfois unilatéral
    * Pas de pilosité pubienne ni d’accélération de la vitesse de croissance

Bilan bio : aucun

Echo pelvienne :

  • Utérus impubère
  • Ovaires : taille N pour l’âge, svt des follicules (N à cet âge)

Ttt : aucun

Evolution : dvpmt mammaire disparaît le +svt

38
Q

Métrorragies isolées (prémature ménarche) :

Définition ?

Que recherche l’examen de la vulve ?

Que permet d’éliminer l’abs de dvpmt mammaire ? (2)

Caractéristiques de l’échographie pelvienne ?

A
  • Saignement utérin, simulant petites règles, sans aucun autre signe de dvpmt pubertaire
  • Examen vulve recherche : vulvite ou vulvo-vaginite, prolapsus urétral, corps étranger

Abs de dvpmt des seins : élimine un kyste ovarien ou sd de McCune-Albright

Echo pelvienne : utérus < 30 mm +/- corps étranger intravaginal, exceptionnellement tumeur utérovaginale

39
Q

Pilosité pubienne isolée :

Si apparition rapide + acné + accélération de la croissance + hypertrophie clitoridienne (fille) et ↑° volume verge (garçon) : quelle étiologie éliminer ? +++ comment ?

Quelles sont les 2 autres étiologies possibles ?

A
  • Eliminer tumeur de la surrénale (+++) (+svt : tumeurs sécrétant androgènes, +/- cortisol ou estrogènes)
    * Dosages hormonaux et écho/TDM surrénalienne urgente => diag rapide
  • *Hyperplasie congénitale des surrénales +++ (+freq):**
  • Forme classique : virilisante pure, avec hypertrophie clitoridienne chez filles
  • Forme non classique (+svt)
  • Majorité des cas = bloc de la 21-hydroxylase (+++)
  • Diag : ↑° 17-hydroxyprogestérone de base et ap stimulation par l’ACTH (synacthène)
  • *Premature pubarche ou adrénarche :**
  • Diag d’élimination (++)
  • Entre 6-7 ans Concerne les 2 sexes
  • Existe parfois une avance staturale
  • Echo pelvienne (fille) : organes génitaux internes impubères
  • Dosages hormonaux : ↑° modérée des androgènes surrénaliens (SDHEA et D4-androstènedione) circulants
  • Ces patients font une puberté normale
  • Ttt : aucun
  • Pourrait être un signe annonciateur d’un SOPK chez la fille (pour certains auteurs)