Problème 8 - Thrombophilie & thromboses veineuses et artérielles Flashcards

1
Q

Inhibiteurs de la coagulation : antithrombine III. Qu’est-ce que c’est ?

A
  • Circulant dans le sang.
  • Lie et inhibe la thrombine, le facteur IXa, Xa, XIa.
  • Activité multipliée par 1000 en présence d’héparine.
  • Inactive protéine C (rétro-inhibition).
  • Produite par le foie.
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2
Q

Inhibiteurs de la coagulation : système protéine C et protéine S.

A

Définition : protéines vitamines K dépendantes qui inhibent les cofacteurs Va et VIIIa.

Activation :

  • Thrombine se lie à récepteur de surface de l’endothélium : la thrombomoduline.
  • Ce complexe active la protéine C.
  • Protéine C activée protéolyse les facteurs Va et VIIIa : nécessite protéine S comme cofacteur.

Action :

  • Protéolyse des facteurs Va et VIIIa
  • Protéolyse des inhibiteurs du t-PA, ce qui augmente la fibrinolyse.
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3
Q

Inhibiteurs de la coagulation : TFPI (inhibiteur du facteur tissulaire).

A
  • Protéine plasmatique produite par endothélium et plaquettes.

Activation :
- Se combine avec le facteur Xa à l’aide du calcium et l’inhibe et inhibe le facteur VIIa et facteur tissulaire.

Effet :

  • Inhibition directe du complexe facteur tissulaire + VIIa
  • empêche CIVD que déclencheraient de petites quantités de FT
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4
Q

Inhibiteurs de la coagulation : endothélium. Quels sont ses effets antiplaquettaires ?

A
  • Sécrétion de prostacycline et de NO : vasodilatateurs et inhibition de l’agrégation plaquettaire.
  • Sécrétion d’ADP phosphatase. (dégrade ADP pour inhiber agrégation plaquettaire)
  • Revêtement entre plaquettes et sous-endothélium.
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5
Q

Inhibiteurs de la coagulation : endothélium. Quels sont ses effets anticoagulants ?

A
  • Molécules héparine-like qui augmentent l’action de l’anti-thrombine III, qui inactive la thrombine, la fibrine et autres facteurs.
  • Production de thrombomoduline et de protéine S.
  • Production de l’inhibiteur du facteur tissulaire (TFPI) : protéine qui inhibe les complexes facteur tissulaire-VIIa.
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6
Q

Inhibiteurs de la coagulation : endothélium. Quels sont ses effets fibrinolytiques ?

A
  • Synthèse et sécrétion de l’activateur tissulaire du plasminogène (t-PA) : permet cascade fibrinolytique en dégradant le plasminogène en plasmine, qui permet de cliver la fibrine pour dégrader le thrombus.
  • Protéine C protéolyse les TPAI donc permet fibrinolyse.
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7
Q

Inhibiteurs de la coagulation : circulation sanguine.

A
  • Force de cisaillement limite l’adhésion plaquettaire.
  • Dilution des substances activées thrombogènes.
  • Réapprovisionnement local en substances antithrombotiques.
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8
Q

Inhibiteurs de la coagulation : système réticulo-endothélial.

A
  • Épuration des facteurs activés a/n du foie.

- Phagocytose de la fibrine circulante par les macrophages des tissus.

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9
Q

Inhibiteurs de la coagulation : système fibrinolytique.

A
  1. Plasmine.
    - Conversion du plasminogène en plasmine par les activateurs du plasminogène.
    - Plasmine dégrade fibrine, fibrinogène, facteur V, VIII, XII.
    - Production de produits de dégradation de la fibrine qui ont une activité anticoagulante (et peuvent être dosés - D-dimères)
  2. Activateur du plasminogène :
    - Activateur tissulaire du plasminogène (t-PA) :
    * libéré lors de lésions endothéliales
    * liaison à la fibrine potentialise son action
    - Activateur du plasminogène urokinase-like (u-PA)
    - Streptokinase
  3. Inhibiteurs
    - Inhibiteur de l’activateur du plasminogène (PAI)
    - Inactivation de la plasmine circulante par a2-antiplasmine et a2-macroglobuline.
    - Sont inactivés par protéine C.
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10
Q

Qu’est-ce que la triade de Virchow ?

A

Lésions endothéliales, altération du flux sanguin, hypercoagulabilité.

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11
Q

Quand la triade de Virchow, que sont les lésions endothéliales ?

A

Surtout pour les thromboses artérielles.

  • Exposition du sous-endothélium pro-coagulant.
  • plaques d’athérosclérose ulcérées
  • traumatisme des vaisseaux : anévrysme, dissection
  • inflammation
  • Dysfonction endothéliale entraîne débalancement anticoagulant/procoagulant
  • hyperlipidémie
  • hypertension
  • flux turbulent
  • diabète
  • tabagisme
  • athérosclérose
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12
Q

Dans la triade de Virchow, qu’est-ce que l’altération du flux sanguin ?

A

Turbulence :
- Contribue à la dysfonction endothéliale.

Stase : surtout important pour les thromboses veineuses.

  • Agit par :
  • empêche des facteurs de coagulation par du sang frais
  • prévient le renouveau des facteurs anticoagulants
  • interrompt le flux laminaire (plaquettes viennent en contact avec endothélium)
  • Causes :
  • hyperviscosité (polycythémie vraie, thrombocytose essentielle)
  • immobilisation
  • grossesse, obésité
  • position debout
  • pression locale
  • insuffisance cardiaque congestive
  • choc, hypovolémie
  • varices
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13
Q

Dans la triade de Virchow, qu’est-ce que l’hypercoagulabilité ?

A

Altération héréditaire ou acquise dans voies de la coagulation prédisposant à la thrombose.

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14
Q

Qu’est-ce que la thrombophilie ?

A

Anomalies héréditaires ou acquises de l’hémostase prédisposant à la thrombose.

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15
Q

Comment classifie-t-on les thrombophilies ?

A

Héréditaires :

  • Facteur V de Leiden
  • Facteur II (prothrombine G20210A)
  • Déficience en protéine C
  • Déficience en protéine S
  • Déficience en antithrombine III
  • Défaut de la fibrinolyse (rare)
  • Homocystéinémie (déficience cystathionine B-synthase)

Acquis :

  • Anticorps antiphospholipides
  • Cancer
  • Inflammation
  • CIVD
  • Grossesse
  • Oestrogène
  • Syndrome néphrotique
  • Homocystéinémie (manque de B12, B6, B9)
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16
Q

Quand faut-il suspecter une thrombophilie ?

A
  • Évènement thrombotique avant 50 ans, sans facteur prédisposant.
  • Évènements thrombotiques récurrents
  • Histoire familiale d’événements thrombotiques.
  • Site inhabituels de présentation (axillaire, veine splanchnique, sinus sagittal)
  • Événement thrombotique durant la grossesse ou contraceptif à l’oestrogène.
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17
Q

Qu’est-ce que le facteur V de Leiden ?

A
  • Mutation du facteur V sur le chromosome 1
  • Rend le facteur V résistant à la dégradation par la protéine C activée
  • Entraîne augmentation du risque de thrombose veineuse

Manifestations cliniques :

  • Hétérozygotes ont risque de thrombose veineuse 4 à 8 fois plus élevé, mais seulement 10% feront une thrombose durant leur vie.
  • Homozygotes ont un risque de thrombose veineuse 30-140 fois plus élevé.

Investigation :

  • Test de résistance à la protéine C activée.
  • normalement prolongerait le TTPa car détruit le facteur V
  • si facteur V de Leiden, le TTPa ne se prolonge pas
  • Test génétique par PCR
  • Bilans de coagulation de base ne sont pas affectés.

Prise en charge et traitement :

  • Pas d’anticoagulation recommandée sans histoire de thrombose
  • On anticoagule seulement dans les situations à risque (ex: période post-partum)
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18
Q

Qu’est-ce que le facteur II (mutation prothrombine) ?

A
  • Mutation sur un gène de la prothrombine (chromosome 11)
  • Entraîne augmentation des niveaux plasmatiques de prothrombines

Pathophysio :

  • La production soutenue de thrombine résulte en une « down-regulation » plus longue de la fibrinolyse par l’activation d’inhibiteurs de la fibrinolyse activés par la thrombine.
  • Résultat : moins de fibrinolyse (cela prend plus de temps).

Manifestations cliniques :
- Augmente le risque de thrombose veineuse de 3 à 5 fois

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19
Q

Qu’est-ce que la déficience en protéine C ?

A

Définition et pathophysio :

  • Déficience quantitative ou qualitative en protéine C
  • Peut avoir des causes acquises : maladie hépatique, sepsis, CIVD, Coumadin

Épidémiologie :

  • Transmission autosomique dominant avec pénétrance variable.
  • 50% des patients hétérozygotes font une événement thrombotique avant 50 ans.

Manifestations cliniques :

  • Homozygotes : CIVD ou purpura fulminant chez le nouveau-né.
  • Hétérozygotes : augmentation du risque de thrombose veineuse.
  • Nécrose cutanée sous Coumadin causé par occlusion des vaisseaux dermiques (diminution de protéine C dans 1-2 premiers jours du Coumadin avant que les facteurs de coagulation vitamine K dépendants qui ont une demi-vie plus longue que la protéine C ne soient également diminués).

Investigation : dosage de la protéine C.

Prise en charge et traitement :
- Concentrés de protéine C activée (APC) chez patients avec cas sévères de déficience en protéine C acquises avec sepsis et DIC ainsi que chez les patients génétiquement déficients en protéine C.

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20
Q

Qu’est-ce qu’une déficience en protéine S ?

A

Définition et pathophysio :

  • Déficience quantitative ou qualitative en protéine S.
  • Peut avoir causes acquises : maladie du foie, CIVD, grossesse, syndrome néphrotique, inflammation, Coumadin.

Épidémio :
- Autosomique dominant

Manifestations cliniques :

  • Semblable à déficience en protéine C car protéine S est son cofacteur
  • Nécroses cutanées avec Coumadin

Investigation :
- Dosage protéine S

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21
Q

Qu’est-ce que la déficience en antithrombine III ?

A
  • Déficience héréditaire quantitative ou qualitative : homozygote incompatible avec la vie.
  • Causes acquises : syndrome néphrotique (pertes urinaires), maladie hépatique, CIVD.

Épidémiologie :

  • Transmission autosomique dominant
  • 50% des patients hétérozygotes vont faire thrombose veineuse

Manifestations cliniques :

  • Augmentation du risque de thromboses veineuses et artérielles (de 20 fois)
  • Généralement thromboses veineuses récurrentes à partir du jeune âge adulte.

Prise en charge et traitement :

  • Prophylaxie avec concentrés d’antithrombine si chirurgie ou accouchement
  • Anticoagulation si épisode de thrombose
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22
Q

Que sont les anticorps phospholipides ?

A

Définition :

  • Présence d’anticorps antiphospholipides associés à thrombose veineuse et artérielle.
  • Peut être primaire (idiopathique) ou secondaire à certaines conditions :
  • lupus érythémateux disséminé
  • syndromes lymphoprolifératifs
  • post-infections virales
  • médicaments
  • collagénose

Pathophysio :

  • Anticorps contre les protéines plasmatiques liant les phospholipides
  • Entraîneraient activation des plaquettes et du complément, dommages endothéliaux, inactivation des anticoagulants naturels comme le système protéine C/S, etc.

Épidémio :
- 1-5% ont anticorps antiphospholipides, donc nécessite second hit pour avoir le syndrome (tabagisme, dyslipidémie, grossesse, néoplasie, contraceptifs, immobilisation).

Manifestations cliniques :

  • Thromboses artérielles : ACT/ICT, ischémie myocardique, thrombose des extrémités.
  • Thromboses veineuses : TVP, embolie pulmonaire, thrombophlébite superficielle.
  • Avortements spontanés à répétition.
  • Thrombocytopénie.
  • Anémie hémolytique.
  • Livedo reticularis.
  • Syndrome antiphospholipides « catastrophique » : occlusions vasculaires multiples avec au moins 3 organes atteints en moins d’une semaine.Souvent déclenchée par infections bactériennes.

Investigation :

  • TTPa augmenté non corrigé avec 1/2 plasma normal.
  • Mesure anticorps anticardiolipides, anti-B2-GP-1 et anticoagulant lupique à 2 reprises à plus de 12 semaines d’intervalles.

Prise en charge et traitement :

  • Pas de traitement si asymptomatique.
  • Si évènement thrombotique Coumadin pour au moins 12 mois voir à vie : viser INR entre 2-3
  • Lors de grossesse, donner héparine + aspirine.
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23
Q

Pourquoi la grossesse est un état d’hypercoagulabilité ?

A
  • Augmentation facteur II*
  • Augmentation facteur VII
  • Augmentation facteur VIII
  • Augmentation facteur IX*
  • Augmentation facteur X
  • Augmentation fibrinogène
  • Inhibition de la fibrinolyse
  • Diminution niveau d’antithrombine*
  • Diminution niveau du tissu plasminogen activator dans les parois vasculaires*

La grossesse entraîne aussi un état de stase dans les membres inférieurs :
- Compression de la veine iliaque par l’utérus.

Risque thrombotique est donc augmenté :

  • Augmentation de 5 à 6 fois le risque normal.
  • Surtout durant le 3e trimestre et période postpartum immédiate.
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24
Q

Les patientes connues pour un état d’hypercoagulabilité sont à risque accru durant la grossesse. Que fait-on avec ces patientes ?

A
  • Patiente avec déficience en antithrombine nécessite anticoagulation.
  • Patiente avec facteur V de Leiden et mutation facteur II n’ont pas besoin d’anticoagulation d’emblée durant la grossesse, mais on leur donne une anticoagulothérapie post-partum 4-6 semaines.
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25
Q

Comment les contraceptifs oraux peuvent entraîner un état d’hypercoagulabilité ?

A

Contraceptifs oraux contenant de l’oestrogène entraînent état d’hypercoagulabilité :

  • Surtout à haute dose (incidence réduite depui que les doses sont plus basses)
  • Augmentation facteur II, VII, VIII, IX, X
  • Diminution antithrombine et t-PA dans paroi tissulaire.

Contre-indications :

  • ATCD de thromboses
  • Migraines accompagnées avec signes neuro focaux
  • Thrombophilies (sauf facteur V de Leiden hétérozygote sans antécédent de thrombose, à discuter au cas par cas avec la patiente.)
26
Q

Comment le cancer augmente l’état d’hypercoagulabilité ?

A
  • Expression accrue du facteur tissulaire.
  • Sécrétion de mucine qui active le système de coagulation.
  • Sécrétion d’une protéase activant facteur X.
  • État inflammatoire
  • Chimio ajoute un risque additionnel
  • Installation de cathéters veineux centraux ajoute un risque additionnel
27
Q

Quels sont les cancers particulièrement associés aux thromboses ?

A
  • Carcinome de l’ovaire, cerveau et pancréas.
  • Adénocarcinomes sécrétant la mucine.
  • Carcinome pulmonaire, du sein, du tractus GI, tumeurs solides métastatiques et malignités hématologiques.

Traitement : patient hospitalisé avec le cancer a une prophylaxie antithrombotique.

28
Q

Comment la chirurgie augmente le risque thrombotique ? Comment peut-on l’éviter ?

A

Le risque thrombotique est grandement augmenté pour plusieurs raisons :

  • Anesthésie (relaxant musculaire)
  • Immobilisation
  • Libération ou exposition du facteur tissulaire

La prophylaxie avec héparine sous-cutanée débutée en pré-opératoire diminue le risque :

  • Pour patients avec facteurs de risque : âgée, obésité, anesthésie > 2h (immobilisation)
  • Aux doses administrées, les pertes sanguines constituent rarement un problème.
29
Q

Quelles sont les chirurgies qui sont particulièrement associées à la thrombose ?

A
  • Orthopédiques
  • Neurochirurgie
  • Genou, hanche, abdominale
  • Chirurgie reliée aux cancers
30
Q

Comment les états inflammatoires augmentent l’état d’hypercoagulabilité ?

A

Augmente les facteurs procoagulants :
- Augmente fibrinogène

Diminue facteurs anticoagulants :
- Protéine S (liaision du complément à la protéine S diminue la fraction libre)

31
Q

Qu’est-ce que l’hyperhomocystéinémie ?

A

Étiologies :

  • Génétique
  • déficience enzymatique en cystathione B-synthase (autosomique récessif)
  • variante thermolabile de la méthylène tétrahydrofolate réductase.
  • Acquis : déficience en folate, déficience en B12, en B6, médicaments (ciclosporine), dommages rénaux, tabagisme.

Manifestations cliniques :
- Risque augmenté de thrombose veineuse ET artérielle via lésion endothéliale.

Investigation :
- Dosage de l’homocystéine plasmatique.

32
Q

Qu’est-ce qu’une thrombose veineuse ?

A
  • Thrombus formés dans la circulation veineuse lente.
  • Contiennent plus de GR (thrombus rouges)
  • Contiennent peu de plaquettes
  • Typiquement riche en fibrine
  • Presque toujours occlusif
  • Se développent dans système veineux du MI
  • La stase sanguine joue un rôle important
  • Tendance à s’étendre de manière antérograde
33
Q

Quels sont les facteurs de risque d’une thrombose veineuse ?

A

Pour les thromboses veineuses, c’est surtout les états d’hypercoagulabilité et la stase veineuse qui augmentent les risques. Les lésions endothéliales ne jouent pas un rôle important, sauf peut-être chez les patients avec septicémie ou cathéter veineux.

  1. Hypercoagulabilité
    - Héréditaire
    * facteur V de Leiden
    * facteur II muté
    * déficience en protéine C, S ou antithrombine III
    * dysfribrinogénémie
    - Acquise
    * syndrome antiphospholipide
    * hyperhomocystéinémie
    * oestrogènes
    * cancer
    * inflammation
    * chirurgie
    * trauma majeur
    * syndrome néphrotique
    * thrombocytose
  2. Stase :
    - Immobilisation
    - Insuffisance cardiaque
    - Hyperviscosité (myélome multiple, polycythémie)
    - Grossesse
    - Varices
34
Q

Quelles sont les manifestations cliniques de la thrombose veineuse ?

A

Oedème, douleur, rougeur, chaleur.

35
Q

Qu’est-ce qu’une thrombose veineuse profonde ?

A

Thrombose dans les veines profondes d’une extrémité ou du pelvis.

  • Le plus souvent aux MI : veine fémorale superficielle ou veine poplitée, veine tibiale postérieure (moins de risque d’embolie)
  • Parfois MS : cathéters veineux centraux, pacemakers, injection de drogue.

Épidémio :

  • Première cause d’embolie pulmonaire
  • 50% sont ASX, silencieux

Manifestations cliniques :

  • Oedème à godet unilatéral de la jambe affectée.
  • Douleur
  • Chaleur, érythème
  • Dilatation des collatérales superficielles (peuvent devenir visibles et palpables)
  • Signe de Homans (douleur au mollet à la dorsiflexion de la cheville)
36
Q

Qu’est-ce que le score de Wells ?

A
  • Cancer actif (1)
  • Paralysie / parésie / plâtre récent (1)
  • Alité > 3 jours ou chirurgie dans les 12 semaines (1)
  • Douleur dans la distribution des veines profondes (1)
  • Enflure de toute la jambe (1)
  • Oedème à godet unilatéral (1)
  • Veines vollatérales superficielles (1)
  • Diagnostic alternatif aussi probable que DVT (-2)
37
Q

Quel est le diagnostic différentiel de la thrombose veineuse profonde ?

A
  • Cellulite
  • Rupture de kyste de Baker
  • Blessures traumatiques
  • Syndrome post-phlébite
38
Q

Quels sont les investigations à faire pour la thrombose veineuse profonde ?

A
  • Échographie Doppler : le thrombus empêche la compression de la veine par la sonde.
  • D-Dimères (aide pour exclure la TVP car valeur prédictive négative très haute)
  • Vénographie de contraste (invasif, risque d’induire DVT via procédure)
  • On commence héparine à l’arrivée.
39
Q

Quelles sont les complications possibles de la thrombose veineuse profonde ?

A
  • Embolie pulmonaire :
  • surtout thrombus de la jambe proximale (veine poplitée, fémorale, iliaque)
  • thrombus début souvent dans mollet mais doit se propager dans veines proximales pour causer un thrombus assez large
  • Syndrome post-phlébite :
  • insuffisance veineuse chronique
  • valves de la jambe deviennent incompétente causant effusion chronique
  • oedème chronique de la cheville ou du mollet
  • douleur surtout après position debout prolongée
  • peut causer ulcération si sévère
  • prévenu par port de bas de compression 30-40 mmHg en bas du genou.
40
Q

Comment traite-t-on une thrombose veineuse profonde ?

A
  • Anticoagulation : initiée avec héparine ou autre anticoagulant à action rapide.
  • à long terme avec Coumadin ou autre
  • Bas de compression pour éviter syndrome post-phlébite
  • On peut considérer un bilan de thrombophilie mais pas obligatoire
41
Q

Comment peut-on prévenir la thrombose veineuse profonde ?

A
  • Prophylaxie d’anticoagulation avec héparine sous-cutanée à petite dose chez patients hospitalisés le moindrement immobilisés.
  • Bas de compression : permet de prévenir syndrome post-phlébite.
  • Ambulation fréquente lors de longs voyages, exercices de mollets.
  • Mobilisation rapide en post-op
  • Compression pneumatique intermittente (pompe athrombique) : chez patients alités avec contre-indication aux anticoagulants.
  • Perte de poids.
42
Q

Qu’est-ce qu’une thrombose veineuse superficielle ?

A
  • Thrombose d’une veine superficielle :
  • dans les MI (souvent associés aux varices)
  • dans les MS (souvent associés aux cathéters, voies IV)
43
Q

Quelles sont les manifestations cliniques d’une thrombose veineuse superficielle ?

A
  • Douleur ou cordon induré le long d’une veine palpable (localisée)
  • Chaleur et érythème localisé
44
Q

Quelles sont les complications d’une thrombose veineuse superficielle ?

A

Ne cause pas d’embolie pulmonaire.

45
Q

Quel est le traitement d’une thrombose veineuse superficielle ?

A

Traitement :

  • Pas d’investigations immédiates, ps de bilan de thrombophilie
  • Repos, compresses tièdes et élévation de la jambe
  • AINS
46
Q

Qu’est-ce qu’une embolie pulmonaire ?

A

Embolisation d’un thrombus et blocage a/n de la vasculature pulmonaire.

  • 90% des EP proviennent d’un thrombus dans veines des MI (50% du temps est asx - occulte), surtout jambe proximale (veine poplitée, fémorale, iliaque)
  • Thrombus peut aussi provenir des MS (associés aux cathéters veineux centraux) ou de la chambre cardiaque (si FA)
47
Q

Quelles sont les conséquences hémodynamiques d’une embolie pulmonaire ?

A
  • Augmentation de la résistance vasculaire pulmonaire par :
  • obstruction vasculaire
  • médiateurs chimiques relâchés par thrombus font vasoconstriction
  • danger de causer co pulmonale aigu
  • Altération des échanges gazeux :
  • augmentation de l’espace mort
  • anomalies V/Q type shunt : redistribution du sang vers régions normo-ventilées, bronchoconstriction par médiateurs, atélectasie due à perte de surfactant.
  • diminution capacité de diffusion (DLCO)
  • Dysfonction ventriculaire droite pouvant entraîner insuffisance cardiaque droite aigue par augmentation de la résistance pulmonaire augmentant la post-charge ventriculaire droite.
48
Q

Quelle est la pathophysio de l’hypoxie dans l’embolie pulmonaire ?

A
  • Anomalies V/Q type shunt
  • Shunt
  • Anomalies de diffusion par diminution de la surface d’échange
  • diminution du volume capillaire
  • diminution du temps de transit dû à augmentation du débit dans les zones saines, tachycardie associée.
49
Q

Quelles sont les manifestations cliniques d’une embolie pulmonaire ?

A

Sx communs :

  • Début abrupt de dyspnée
  • Tachypnée
  • Douleur thoracique pleurétique (petits embolies périphériques)
  • Hémoptysies
  • Syncope (embolie massive)
Signes communs :
- Tachypnée
9 Tachycardie
- Distension des jugulaires
- B2P augmenté
- Soulèvement parasternal gauche
- Frottement pleural à l'auscultation
50
Q

Qu’est-ce qu’une petite embolie ?

A
  • Souvent non reconnue cliniquement
  • Si répétées peut graduellement obstruer circulation et entraîner hypertension pulmonaire
  • Ce sont eux qui cause le plus souvent embolie paradoxale via foramen ovale perméable
51
Q

Qu’est-ce qu’une moyenne embolie ?

A
  • Douleur pleurétique accompagnée de dyspnée, fièvre, toux, hémoptysies
  • Tachycardie, frottement pleural
52
Q

Qu’est-ce qu’une embolie massive ?

A
  • Collapsus hémodynamique soudain (choc, pâleur, douleur thoracique centrale, syncope)
  • Cyanose, pouls faible et rapide, pression artérielle diminuée.
  • Veines jugulaires distendues
  • 30% fatal
53
Q

Quels sont les critères de Wells pour l’embolie pulmonaire ?

A
  • Signes et symptômes de TVP (oedème de la jambe, douleur à la palpation) (3)
  • Diagnostics alternatifs moins probables que embolie pulmonaire (3)
  • Fréquence cardiaque > 100 bpm (1,5)
  • Immobilisation > 3 jours OU chirurgie dans 4 dernières semaines (1,5)
  • ATCD d’embolie pulmonaire ou de thrombose veineuse profonde (1,5)
  • Hémoptysie (1)
  • Cancer (1)

Risque faible < 2, risque modéré 2-6, risque élevé > 6.

54
Q

Comment investigue-t-on l’embolie pulmonaire ?

A

Gaz artériel :

  • Hypoxémie avec augmentation du gradient alvéolo-artériel
  • Hypocapnie et alcalose respiratoire
  • Non diagnostic

Dosage des D-Dimères :

  • Produits de dégradation de la fibrine
  • Très sensible donc utile pour r/o embolie car valeur prédictive négative très élevée.
  • Peu spécifique (élevé dans infarctus, pneumonie, sepsis, cancer, post-op, trauma)
  • Utilisé chez patient avec faible probabilité d’EP en ambulatoire

ECG :

  • Tachycardie sinusale
  • S1Q3T3 ou atteinte ventriculaire droite possible

Radiographie pulmonaire : généralement normale.

Écho Doppler :

  • Peut permettre visualisation directe du thrombus dans la jambe
  • 1/3 des patients ont Doppler négatif (thrombus déjà embolisé ou dans veines pelviques)
  • Utile chez femmes enceintes chez qui on veut éviter l’irradiation

Angioscan :

  • CT scan avec contraste intraveineux
  • Meilleur test diagnostic pour EP et permet de voir les DDX
  • Désavantage = besoin de contraste iodé, radiations

Scintigraphie pulmonaire ventilation/perfusion :

  • On compare la distribution d’un radiotraceur inhalé (ventilation) avec un radiotraceur injecté (perfusion) pour détecter les zones ventilées mais non perfusées.
  • Très sensible. valeur prédictive négative de 97%
  • Plus difficile à interpréter chez patients avec maladie pulmonaire sévère (MPOC)
55
Q

Comment traite-t-on l’embolie pulmonaire ?

A
  • Soulagement de la douleur et oxygénothérapie.
  • Anticoagulation initée immédiatement par anticoagulant à action rapide comme héparine.
  • Anticoagulation à long terme avec Coumadin ou autre.
  • 3 mois si facteur précipitant ponctuel
  • > 6 mois si idiopathique
  • à vie si récurrent ou facteur de risque continu
  • Fibrinolyse si embolie massive avec instabilité hémodynamique
  • Pose d’un filtre dans VCI si récurrence ou contre-indication absolue d’anticoagulation
  • Embolectomie chirurgicale dans cas extrêmes
56
Q

Qu’est-ce qu’une thrombose artérielle ?

A
  • Formée dans la circulation artérielle rapide (débit sanguin élevé et forces de cisaillement)
  • Lésion endothéliale joue un rôle central
  • Se développent généralement sur une plaque d’athérosclérose
  • Thrombus artériel est souvent mural et parfois obstructif
  • turbulence artérielle favorise fragmentation et embolisation
  • peut s’incorporer à la paroi et favorise épaississement paroi vasculaire.
  • Riche en plaquettes et pauvre en fibrine
  • Pauvre en GR (thrombus blanc)
  • Tendance à s’étendre de manière rétrograde
57
Q

Facteurs de risque pour la thrombose artérielle ?

A
  • Lésion endothéliale (facteur de risque principal)
  • dysfonction endothéliale : athérosclérose, hypertension artérielle, tabagisme, diabète, dyslipidémie, hyperhomocystéinémie.
  • exposition de la MEC : inflammation, trauma, infection, plaques d’athérosclérose ulcérées.
  • État d’hypercoagulabilité : anticorps antiphospholipides, déficience en antithrombine
  • Stase : hyperviscosité (polycythémie), FA, hypokinésie ventriculaire dans l’infarctus, anévrysmes, anémie falciforme.
  • Autres : histoire familiale, âge, sexe masculin.
58
Q

Quelles sont les manifestations cliniques de la thrombose artérielle ?

A

Claudication (douleur crampiforme causée par l’exercice), pâleur, froideur, douleur sévère et distale à l’occlusion, absence ou diminution des pulsations, paresthésies, paralysies (occlusion complète sévère).

59
Q

Quelles sont les maladies vasculaires ischémiques qui peuvent découler des thromboses artérielles ?

A
  1. Ischémie myocardique : angine stable, angine instable, infarctus.
  2. Thrombose artérielle cérébrale : AVC ischémique.
  3. Maladie artérielle périphérique :
    - Claudication intermittente : douleur crampiforme au MI survenant à la marche et soulagée rapidement à l’arrêt de la marche. Causé par sténose vasculaire de l’artère fémorale ou aorto-iliaque. Évalué par indice tibio-humérale (ITH)
    Traitement a deux buts principaux : prévenir complications athérosclérotiques (aspirine, statine, IECA), soulager sx aux membres atteints (programme de marche), revascularisation si ischémie critique.
  • Ischémie critique :
  • douleur ischémique de repos
  • atteinte cutanée (gangrène ou ulcération)
  • souvent précédée de la perte de pilosité et parfois accompagnée d’une neuropathie ischémique avec paresthésies et hyporéflexie
  • traitement par revascularisation urgente (stent ou pontage)
  • amputation en dernier recours
60
Q

Changements hématologiques de la grossesse : anémie.

A
  • Anémie physiologique de la grossesse : par dilution.
  • Augmentation légère du VGM
  • Risque d’anémie ferriprive et mégaloblastique.
  • augmentation des besoins en fer (augmentation des masses GR + foetus)
  • besoin en folate doublent (supplémentation recommandée pour toutes)
61
Q

Changements hématologiques de la grossesse : thrombocytopénie.

A
  • Thrombocytopénie physiologique :
  • baisse des plaquettes
  • par hémodilution et augmentation de l’utilisation (placenta)
  • pas d’intervention sauf si associé à une histoire de purpura thrombopénique immun
  • retour aux valeurs normales dans la première semaine port-partum
62
Q

Changements hématologiques de la grossesse : hypercoagulabilité.

A
  • Augmentation de certains facteurs de coagulation : VII, VIII, X, fibrinogène.
  • Augmentation du FvW
  • Changements du système fibrinolytiques favorisant anti-fibrinolytiques : augmentation du plasminogène parallèle à l’augmentation du fibrinogène, augmentation de l’anti-plasmine et anti-trypsine.
  • Diminution de la protéine S : augmentation de la fraction C4b du complément vient lier protéine S, cela diminue la fraction libre active et mesurée de la protéine S.