Prévention des maladies cardiovasculaires COPY Flashcards
Quelle est la principale cause de mortalité dans le monde ?
Les maladies cardiovasculaires. En 2008, elles ont été responsables de la mort de près de 13,4 millions de personnes, soit 24% des décès mondialement. Les maladies cardiovasculaires sont par ailleurs associées à un coût social et économique faramineux. Cependant, il n’en a pas toujours été ainsi. Avant le début du XXe siècle, les maladies infectieuses et la malnutrition comptaient pour l’essentiel des décès à la surface du globe alors que les maladies cardiovasculaires n’étaient responsables que de moins de 10% des décès.
Quelle est la principale cause de mortalité au canada ?
Aujourd’hui, en Amérique du Nord, les maladies cardiovasculaires sont responsables de près de 25% des décès. Le cancer est devenu la principale cause de mortalité. Les statistiques sur les maladies cardiovasculaires sont particulièrement alarmantes et mettent en évidence l’importance de la prévention
Pourquoi observe-t-on une augmentation de la prévalence des maladies cardiovasculaires au cours des années?
c’est le résultat de cinq transformations majeures dans les modes de vie durant les XXe et XXIe siècles. Ces transformations sont connues sous le nom de périodes de transitions épidémiologiques. Elles sont causées en grande partie par l’industrialisation, l’urbanisation ainsi que des changements profonds dans les habitudes de vie et l’alimentation.
Quelles sont les 5 grandes périodes ?
période de peste et de la famine
période de grandes pandémies
période de maladies dégénératives et induites par l’homme
période du déclin des maladies dégénératives et induites par l’homme
période de complications de l’obésité
Période de la peste et de la famine.
Durant cette période, les principales causes de mortalité sont la malnutrition et les maladies infectieuses. L’économie est essentiellement agraire et la population vit surtout en milieu rural. L’hygiène est déficiente et la forte décentralisation fait en sorte qu’il n’y a pas de système de santé efficace et accessible. De plus, la tuberculose, la dysenterie, le choléra et l’influenza sont le plus souvent mortels si bien que les taux de mortalité adulte comme infantile sont très élevés.
Période des grandes pandémies.
L’industrialisation amorcée timidement lors de la période précédente s’accélère et entraîne un exode important de la population des milieux ruraux vers les nouveaux centres urbains. Cette urbanisation tient un rôle de premier ordre dans l’augmentation de la mortalité associée aux maladies cardiovasculaires. En effet, puisque les centres urbains sont éloignés des grandes productions agricoles, la consommation de fruits et de légumes frais diminue alors que la consommation de viande et de grains augmente. La migration soutenue de la population vers les centres urbains entraîne également une diminution de l’activité physique et une augmentation importante de la consommation de cigarettes. Ces éléments créent un terreau fertile à la progression des maladies cardiovasculaires. Les valvulopathies rhumatismales, l’hypertension artérielle, la maladie coronarienne athérosclérotique et les accidents vasculaires cérébraux sont les maladies cardiovasculaires les plus prévalentes durant la période des grandes pandémies. Malgré tout, l’espérance de vie augmente en raison de l’émergence de systèmes de santé publics, de l’assainissement des réserves d’eau potable, de la fin des famines ainsi que de la réduction de l’incidence et de la mortalité attribuable aux maladies infectieuses.
Période des maladies dégénératives et induites par l’homme.
Cette période est marquée par la prédominance des maladies non contagieuses. Contrairement aux périodes précédentes, la majorité des décès n’est plus liée aux maladies infectieuses. En effet, les maladies cardiovasculaires surpassent les maladies infectieuses et la malnutrition pour devenir la première cause de mortalité. Cette transformation majeure s’explique par une augmentation de la sédentarité, de la consommation de tabac et des apports caloriques qui proviennent surtout des graisses animales. L’avènement de l’automobile comme moyen de transport principal joue également un rôle important. D’un autre côté, la naissance de l’industrie pharmaceutique contribue à ouvrir de nouvelles avenues thérapeutiques très prometteuses dans le domaine des maladies cardiovasculaires. Au cours de cette période, la maladie coronarienne et les accidents vasculaires cérébraux sont particulièrement prévalents. Environ 35 à 65% de tous les décès peuvent être reliés de près ou de loin aux maladies cardiovasculaires. Il s’agit de l’âge d’or des maladies cardiovasculaires.
Période du déclin des maladies dégénératives et induites par l’homme.
Durant cette période, le cancer et les maladies cardiovasculaires sont les principales causes de mortalité. Les maladies cardiovasculaires sont toujours responsables d’une part importante des décès, mais un certain recul est observé. En effet, la mise en place de stratégies efficaces de prévention comme la promotion de la cessation tabagique et d’une alimentation saine ainsi que le contrôle optimal de la pression artérielle favorisent le recul des maladies cardiovasculaires. De plus, une gestion hospitalière plus efficace combinée à des avancées technologiques importantes améliore la survie des patients souffrant de maladies cardiovasculaires. Des technologies novatrices comme l’angioplastie, le pontage aorto- coronarien et les cardiostimulateurs font désormais partie des standards de soins. De plus, la prescription de statines et d’aspirine diminue l’incidence et les complications des maladies cardiovasculaires. Durant cette période, la maladie coronarienne et l’accident vasculaire cérébral représentent les maladies cardiovasculaires les plus fréquentes.
Période des complications de l’obésité.
Cette période fait actuellement l’objet de dissensions quant à son existence même. Dans les pays industrialisés, l’activité physique est en chute libre depuis plusieurs années alors que les apports caloriques continuent d’augmenter rapidement. Par conséquent, il y a une augmentation pandémique de l’embonpoint, de l’obésité et de leurs complications. La prévalence du diabète de type 2, de l’hypertension artérielle et de la dyslipidémie, qui sont en lien avec l’obésité, atteint des niveaux alarmants et poursuit son ascension tant chez les adultes que chez les enfants. Si ces tendances se maintiennent, une nouvelle augmentation de la mortalité associée aux maladies cardiovasculaires pourrait survenir.
Quelles sont les tendances actuelles en terme de maladies cardiovasculaires ?
Tendances actuelles. Depuis les années 1950, toutes les maladies cardiovasculaires sont en diminution progressive tant chez les hommes que chez les femmes.
À quoi est attribuable ce déclin de maladies cardiovasculaires?
Ce déclin est attribuable aux campagnes de promotion d’un mode de vie sain ainsi qu’aux progrès faits en prévention, au raffinement des interventions thérapeutiques d’urgence et à l’amélioration du suivi des patients atteints de maladies cardiovasculaires.
Comment se caractérise les pays d’Europe en matière de maladies cardiovasculaires ?
Particularités de l’Europe. L’Europe suit sensiblement les mêmes tendances que l’Amérique du Nord, à savoir une diminution constante de la mortalité cardiovasculaire. Toutefois, trois pays sortent du lot, soit la Bulgarie, l’Ukraine et la Roumanie.
Comment se caractérise les taux de mortalité des pays en voie de développement ? Pourquoi?
Les pays en voie de développement font exception quant aux tendances observées dans le reste du monde, notamment dans les pays occidentaux et européens. En effet, les taux de mortalité par maladies cardiovasculaires y augmentent rapidement.
Ce phénomène peut s’expliquer par l’émergence locale d’un mode de vie occidental, c’est-à-dire l’augmentation des apports caloriques et de la sédentarité, ainsi que par une recrudescence du tabagisme.
Est-ce que l’athérosclérose est réversible ?
L’athérosclérose est une maladie potentiellement réversible dont le cours est modifiable.
Quel pourcentage de la population nord-américaine est atteint d’athérosclérose coronarienne ?
près de 90% de la population nord-américaine âgée de plus de 30 ans.
Qu’est-ce qu’un facteur de risque ?
Un facteur de risque est une caractéristique d’un individu qui est liée statistiquement à un risque accru de développer une pathologie donnée.
- La présence d’un facteur de risque doit se traduire par une augmentation du risque de développer la maladie associée.
- Inversement, la prise en charge de ce facteur de risque doit être associée à une diminution du risque de développer cette même maladie.
Quel est le lien entre le facteur de risque et le développement de la maladie ?
la présence d’un facteur de risque ne signifie pas nécessairement que la maladie va se développer. De plus, il est possible que la maladie se présente sans qu’un facteur de risque ne soit identifié.
Dans le cas de l’athérosclérose, comment peut-on illustrer l’impact de la présence de plusieurs facteurs de risques ensembles.
Dans le cas de l’athérosclérose, le risque associé à la présence d’un facteur donné se potentialise en présence d’autres facteurs. En d’autres mots, les risques reliés à chaque facteur ne s’additionnent pas, mais se multiplient.
Une importante étude longitudinale canadienne, l’étude INTERHEART, a été mise sur pied en 1999 afin d’identifier les principaux déterminants et facteurs de risque de la maladie coronarienne.
Sur quoi s’est penchée cette étude ?
Quelle est la conclusion de cette étude ?
Cette étude s’est penchée principalement sur la manifestation la plus sévère de la maladie athérosclérotique : l’infarctus du myocarde. Pour ce faire, près de 30 000 personnes ont été suivies dans 52 pays différents pendant 5 ans.
Les conclusions de l’étude INTERHEART ont grandement influencé la prise en charge de l’athérosclérose au niveau mondial.
Quel % des infarctus sont attribuables aux 9 facteurs de risques modifiables ?
90% du risque d’infarctus du myocarde est attribuable à 9 facteurs de risque modifiables. D’autres études ont également identifié quelques facteurs de risque modifiables supplémentaires ainsi que plusieurs facteurs de risque non modifiables.
Quels sont les 10 risques de la maladie athéroscléortique modifiables?
Hyperlipidémie
tabagisme
hypertension artérielle
diabète
obésité androïde
facteurs psychosociaux (stress, dépression)
nutrition riche et gras et pauvre en fruits et légumes
sédentarité
alcool
personnalité de type A
Quels sont les facteurs de risques non-modifiables de la maladie athérosclérotique
- âge
- sexe
- hérédité
Quels sont les nouveaux facteurs de risques associés à la maladie athérosclérotique?
- hypersensibilité à la protéine C réactive
2- taux sérique élevé à la lipoprotéine A
3- taux sérique élevé de fibrinogène et de fibrine D-dimère
4- Fibrinolyse déficiente
5- défaut du métabolisme de la méthionine
6- niveau socioéconomique
Vrai ou faux. Le tabagisme, même passif, augmente le risque de maladie coronarienne.
vrai
Pourquoi le tabagisme augmente le risque de maladie coronarienne ?
en accélérant la dysfonction endothéliale artérielle. Cette dysfonction favorise
- la genèse et la progression de l’athérosclérose par ses effets prothrombogènes,
- l’induction de l’activation plaquettaire et la stimulation chronique du système nerveux sympathique.
le tabagisme :
- diminue le taux sérique de HDL,
- augmente le taux sérique de LDL,
- augmente la pression artérielle
- réduit la fonction pulmonaire en endommageant directement la paroi endothéliale de la membrane alvéolo-capillaire.
Quel est le risque de mortalité par maladie coronarienne associé au tabagisme ?
le tabagisme augmente de 70% le risque de mortalité par maladie coronarienne.
Quel est le lien entre le nombre de cigarettes fumée, le nombre d’années de tabagisme et le risque relatif ?
Le risque relatif attribuable au tabagisme augmente de façon proportionnelle avec le nombre de cigarettes fumées et le nombre d’années de tabagisme.
Quelle est la solution pour les fumeurs ?
La cessation tabagique s’impose donc comme un impératif de la prévention des maladies cardiovasculaires chez tous les patients. En effet, la cessation tabagique en prévention secondaire post- infarctus réduit de près de 50% le nombre de ré-infarctus tout en diminuant la mortalité globale. En revanche, seulement 50% des patients cessent de fumer à la suite de la recommandation de leur médecin. De plus, la cessation tabagique demeure une démarche exigeante pour le patient ; de l’encadrement et du soutien de qualité de la part des professionnels de la santé sont des éléments cruciaux.
Quel est le lien entre l’âge et l’augmenation de l’incidence des maladies cardiovasculaires ?
Pour chaque tranche d’âge, une importante augmentation de l’incidence et de la prévalence des maladies cardiovasculaires est observée.
À partir de quel tranche d’âge considère-t-on qu’il y a un risque de maladie athérosclérotique?
Cliniquement, l’âge est considéré comme un facteur de risque à partir de 40 ans chez l’homme et de 45 ans chez la femme.
Chez quel sexe l’incidence de l’athérosclérose est le plus importante ?
Pourquoi?
Avant l’âge de 60 à 70 ans, l’incidence de l’athérosclérose est plus importante chez l’homme.
Le taux sérique élevé d’estrogènes est, chez la femme, un facteur protecteur jusqu’à la ménopause. Ainsi l’incidence des maladies cardiovasculaires augmente-t-elle progressivement chez la femme après la ménopause pour rejoindre celle observée chez l’homme vers l’âge de 70 ans.
Quel est le lien avec entre l’hérédité et la maladie athérosclérotique?
Bien qu’il soit difficile d’isoler l’influence génétique de l’influence environnementale sur le risque de développer des maladies cardiovasculaires, une histoire familiale de maladie coronarienne avant l’âge de 60 ans chez la mère et avant l’âge de 55 ans chez le père représente des conditions prédisposantes.
Dans quel milieu les maladies cardiovasculaires semblent le plus élevé ?
L’incidence des maladies cardiovasculaires semble plus élevée dans les milieux à bas revenus que dans les milieux mieux nantis.
Qu’est-ce que l’obésité ?
L’obésité se caractérise par une accumulation excessive de tissu adipeux dans l’ensemble du corps. Elle se traduit par une surcharge pondérale significative. L’obésité atteint un stade épidémique dans plusieurs pays anglo- saxons et sa prévalence continue d’augmenter dans presque tous les pays du monde.
Est-ce que l’obésité est un facteur de risque à la maladie athérosclérotique?
Il existe actuellement une controverse à savoir si l’obésité en soi représente réellement un facteur de risque de la maladie athérosclérotique. En effet, certaines études avancent que le risque associé à l’obésité serait plutôt le résultat d’une interrelation entre l’intolérance au glucose, la résistance à l’insuline, la sédentarité et la dyslipidémie, des conditions qui accompagnent très fréquemment l’obésité. Néanmoins, l’obésité chez le jeune adulte est fortement corrélée avec une augmentation de la fréquence d’hospitalisation et de la sévérité des complications de la maladie coronarienne, même en l’absence d’autres facteurs de risque majeurs. L’obésité est donc actuellement considérée comme un facteur de risque en soi et en interrelation avec ses multiples comorbidités.
Deux types d’obésité sont décrits en fonction de la localisation préférentielle de l’accumulation des graisses.
Quels sont les deux types ?
Obésité androïde ou viscérale et obsésité gynécoïde
Qu’est-ce que l’obésité androïde ?
L’obésité androïde ou viscérale résulte de l’accumulation de graisses dans la cavité abdominale. Elle est typique chez l’homme et donne une silhouette dont la morphologie rappelle celle d’une pomme.
À quelle maladie/condition pathologique est associée l’obésité androïde
L’obésité androïde est associée à un risque accru de diabète de type 2 et de maladies cardiovasculaires. De plus, l’obésité androïde est associée à plusieurs conditions métaboliques pathologiques
- Hyperinsulinémie ;
- Résistance à l’insuline ;
- Intolérance au glucose ;
- Diabète mellitus ;
- Hypertriglycéridémie ;
- Taux sérique de HDL bas ;
- Taux sérique de LDL élevé ;
- Hypertension artérielle ;
- Dysfonction endothéliale ;
- Profil inflammatoire chronique ;
- Altération de la fibrinolyse.